dim.

25

août

2013

J9 - Lima, centre historique

Dernier jour au Pérou aujourd'hui. Journée de visite du quartier historique. Mais avant, nous terminons la mise à jour du site, ce qui nous prend une bonne partie de la matinée. Nous partons du coup vers 13h30, en taxi, pour monter plus au nord, et atteindre le "square principal", autrement dit la Plaza de Armas, où se trouvent le palais gouvernemental et la cathédrale de Lima. Notre chauffeur est bavard, et content de rencontrer des français. Il nous dépose après 15 grosses minutes en plein milieu de la place, fréquentée par des touristes, mais surtout des péruviens. Il fait toujours aussi gris, et un peu frais. La place, de 1400 m², fut le centre du camp établi au 16ième par Francisco Pizarro, mais aussi celui de l'empire de l'époque. Aucun batiment n'a par contre survécu à l'érosion du temps, mais la statue au centre date de 1650. Nous passons devant le palais du président, où des gardes veillent comme devant Buckimgham (il y a même une relève de la garde tous les jours, à midi, sur le thème de "El Condor pasa"), et allons voir la cathédrale, reconsruite plusieurs fois à cause des tremblements de terre. Le corps de Pizzaro aurait été conservé ici, dans la crypte, des siècles. Cherchant un endroit pour manger, nous nous installons, sur les conseils de notre chauffeur de taxi, dans un bistrot aux allures européennes, "bar Cordano", célèbre pour accueillir tous les présidents au moins une fois pendant leur mandat. L'endroit rappelle les cafés parisiens. Ca s'affaire, ça envoie, dans un décor simple de tables et de chaises, posées sur une surface carrelée, avec d'anciennes photos des lieux aux murs. Le garçon paraît au début efficace, mais ne l'est finalement pas. Nous commandons (jambon de pays, filet mignon qui est loin de ressembler à ce que nous avions en tête, et calamars frits), et sommes servis en décalé. Audrey a fini quand le plat de Fred arrive. Pas grave, l'ambiance est bonne et change des endroits habituels. Puis nous reprenons notre balade, et nous arrêtons au Monastère San Francisco, principalement connu pour ses catacombes, et sa librairie comportant 25 000 ouvrages antiques. L'endroit est grand. Nous suivons différents groupes et guides, et passons effectivement par les catacombes, où des centaines de restes humains sont entreposés et alignés par endroits. Nous y restons 45 minutes, soit bien plus longtemps que nous pensions. Et sans prendre de photo, car c'est interdit. Nous passons dans le parc de la Muraille, pour observer les restes d'une muraille qui encerclait la ville en 17ième siècle. Tiens, un peu partout, des panneaux explicatifs donnent des infos, et permettent d'en apprendre un peu plus. Depuis le temps que nous en réclamions. Mais pourquoi ne font-ils pas ça dans les endroits qui comptent, comme dans les ruines incas visitées cette semaine ? Privilège de la capitale ? Peu importe. Nous quittons la Plaza de Armas, et descendons "El Jiron de la Union", une rue commerçante et piétonne menant à la place San Martin. Il y a beaucoup de monde, des magasins moyenne gamme de vêtements ou de chaussures, ou encore de tatouages. Nous achetons quelques churros, puis vers 18h, après avoir arpenté cette longue rue, nous rentrons.

 

Le taxi nous dépose sur la grande place de Miraflores, afin que nous puissions acheter un ou deux souvenirs. Il fait nuit, et nous sommes obligés de descendre l'avenue Larco assez loin, en direction de la mer, pour retrouver une boutique devant laquelle nous étions passés hier. Sur le chemin du retour vers la guesthouse, déception, le japonais Edo Sushi est fermé (nous souhaitions y retourner pour prendre des choses plus simples qu'hier, et ne pas devoir préparer à manger). Nous passons du coup par le supermarché d'à côté, plutôt fait pour les occidentaux et les péruviens aisés, et achetons un poulet roti et des pommes dauphines. A la guesthouse, nous faisons nos sacs, et discutons avec deux anglais, puis deux brésiliens. Ces derniers adorent la France, et la langue française, qu'ils trouvent chantante et particulièrement belle. Ils sont très enthousiastes, et adoreraient apprendre le français, et venir en France. Notre voyage les fait rêver, et ils nous posent plein de questions. Nous leur montrons des photos de Paris sur l'Iphone, ainsi qu'à la mère de l'un d'eux, qui aime les marques françaises. Nous leur apprenons qu'il est possible de rejoindre l'Espagne avec un train en 4h, allant parfois à 300 km/h. Ils n'en reviennent pas. Puis, une fois que nous sommes allés faire réchauffer notre poulet dans la cuisine et revenons, pour manger dehors dans la cour avec eux, l'un prend la guitare et se met à jouer, notamment deux ou trois choses que nous connaissons, et qui nous rapprochent encore. Lorsqu'ils partent, ce sont deux français en tour d'Amérique latine pendant un an, et partis depuis 4 mois, avec qui nous discutons, et prenons une bière, puisque la bouteille de vin est terminée. Un moment sympa, typique des soirées de guesthouses, à partager expérience et souvenirs, à raconter les projets des uns et écouter ceux des autres, avec toutes les questions qui vont avec. Des moments qui nous manqueront sûrement une fois rentrés. Un peu fatigués, nous rentrons finalement nous coucher vers 1h30 du matin. Comme souvent, ce soir, la tranche de vie, le moment, l'ont emporté sur la raison.

 

 

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sam.

24

août

2013

J8 - Lima, Miraflores

Pour cette première vraie journée à Lima, nous nous levons à 9h, sous un ciel toujours couvert, passons un peu de temps sur Internet, et dans la guesthouse, assis dans la cour intérieure dans laquelle sont garés quelques camping-car ou 4x4 disposant d'une tente sur le toit, puis partons pour déjeuner en fin de matinée, en direction de la place et de la rue principale de notre quartier, Miraflores. Nous devons scanner un ou deux papiers, et trouvons l'endroit qu'il faut facilement, puis descendons une longue rue, étonnament pas très vivante pour la place qu'elle occupe comme axe central, pour rejoindre le bord de mer, à l'autre extrémité. Malheureusement, la vue sur l'océan est ternie par le manque de lumière et de couleur. Nous apercevons des surfeurs en bas, en train d'attendre les vagues. Il y a un peu de vent, et il fait un peu frais. Un ou deux casinos sont ouverts, donnant directement sur la rue. Une promenade est construite, bordée d'une sorte de centre commercial, et de boutiques occidentales. On sent que c'est plus animé par ici, et c'est un peu comme s'il y avait un îlot de modernité et de consommation au milieu du reste. Nous nous promenons un peu, puis rentrons, en revenant sur nos pas jusque sur la place, où nous coupons pour prendre un raccourci, mais surtout pour visiter le musée du chocolat. L'endroit est agréable, permettant de comprendre les étapes dans la fabrication du chocolat, de goûter, d'acheter des produits associés, et de prendre un chocolat chaud (le chocolat fondu doit être mélangé à du lait chaud, à du miel, et un peu de piment) ou une petite fondue au chocolat (quelques morceaux de fruits seulement). Le personnel est disponible, et nous donne beaucoup d'informations. A côté, un atelier fait découvrir aux enfants, tous debouts autour d'un comptoir rectangulaire, la fabrication de celui-ci. Nous prenons notre temps, filmons un peu, et rentrons. Il est 17h. Nous restons à la guesthouse, organisons nos affaires, jouons un peu au ping-pong avec le brésilien d'hier, puis partons vers 19h30 pour le "Park fountain", ou "Parc de la réserve", un parc plein de fontaines colorées (une dizaine), qui apparemment vaut le coup. Crée en 1929, c'est le complexe de fontaines le plus grand au monde (en quantité). Nous y allons en taxi, et arrivons au "circuit magique de l'eau". C'est un parc public dans lequel de la lumière est projetée sur l'eau éjectée de différentes manières, parfois variables, avec de grandes fontaines, aux styles différents. C'est joli, avec des jeux de couleurs, ou un show son & lumières, ou bien un tunnel créé par des jets colorés en dessous desquels vous pouvez marcher. Un peu plus loin, nous restons 20 bonnes minutes à regarder les gens parcourir un labyrinthe formé par d'autres jets, et dont le tracé change régulièrement, les prenant au piège, exigeant timing et prise de risque pour en sortir (sec ou mouillé, en fonction de votre habilité). Quelque chose que l'on aimerait avoir chez nous, dans une grande ville, l'été, qui amuserait tout le monde, participants comme spectateurs. Il fait un peu frais, et après en avoir fait le tour, nous reprenons un taxi, et rentrons vers 21h30.

 

Pour dîner, nous n'allons pas très loin, en suivant notre intuition, et sur les conseils des brésiliens rencontrés hier soir à la guesthouse (partis en tour du monde pour 3 ans, et fous de bouffe aussi... leurs films de voyage, montés et ultra produits, en jettent), et nous rendons à trois blocs de la guesthouse chez "Edo Sushi", un restaurant italien, euh pardon, japonais. Nous attendons les 25 minutes pour être assis au bar, face aux chefs, à qui nous donnons carte blanche pour composer un assortiment de 40 sushis. C'est peu dire que nous avons très faim. Nous restons une heure et demi, et trouvons cela bon, mais trop créatif, avec trop de goûts différents, et certains sushis (notamment avec du fromage fondu, ou d'autres avec de la mayonnaise et d'autres ingrédients), un peu trop gras. En fait, le poisson disparait au profit d'autres choses, qui ne devraient qu'ajouter une touche supplémentaire. Nous n'avons néanmoins plus faim du tout en sortant. De retour à Hitch Hikers'guesthouse, nous ne faisons pas long feu, lisons un peu, chacun dans son lit, et nous endormons vers 23h.

 

 

 
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jeu.

22

août

2013

J6 & 7 - Départ et arrivée

Après la journée bien remplie d'hier, place à une un peu plus calme. Nous avions prévu d'aller visiter des ruines toutes proches de la ville, et rentabiliser du coup notre ticket d'il y a quelques jours, mais devant la quantité de choses à faire sur le site et de photos à charger, et le peu de motivation, nous restons à la guesthouse. Clément est malade, et nous ne le voyons quasiment pas de la matinée. Nous partons à Lima ce soir, en bus, et une fois les trois nuits écoulées, nous allons aux Galapagos. Or, il nous reste à réserver notre vol pour rejoindre ces îles incroyables depuis la ville où nous serons en Equateur, Guayaquil. Dire que c'est dans 5 jours. Cela nous fait bizarre, car nous n'avons pas l'impression de partir là-bas dans si peu de temps. Habitude du voyage, et de prendre les destinations au fur et à mesure, sans trop se projeter les jours précédents. Nous profitons aussi de la matinée pour regarder et réserver une guesthouse à Lima. Bref, de l'administratif. Nous libérons la chambre, et mettons nos sacs dans la locker's room.

 

Vers 14h, nous partons avec nos deux amis nous promener dans la ville, derrière la cathédrale, afin d'essayer un restaurant conseillé dans le Lonely Planet, et que nous avions aperçu en passant devant l'autre fois, Cicciolina. On y mange apparemment des tapas, mais aussi de vrais plats. Et nous avons faim. Nous restons presque deux heures, et ne prenons finalement pas, ou peu, de tapas, pour viser plutôt un risotto, une truite et sa sauce au wasabi, ou des tagliatelles à l'encre de seiche et aux gambas, parfumées à la noix de coco et au gingembre. Oui, c'est bon, et un cran au dessus des derniers restaurants dans lesquels nous sommes allés (pas si nombreux, en dehors du japonais des derniers jours). Nous sommes du coup de retour à la guesthouse vers 16h, après avoir marché dans la petite rue piétonne et avoir croisé plusieurs rabatteurs pour des tatouages (qui crient "tatouajes" très fort dans la rue, sans prévenir, de manière un peu incongrue), prenons un café - le dernier - au bar, discutons avec Antoine et un autre français en voyage et venant d'arriver. Le rythme est lent, et la journée calme. Puis nous partons à 17h15 pour le terminal de bus. Nous laissons Antoine et Clément, avec qui nous avons tant rigolé et passé une semaine énorme, et nous donnons rendez-vous en France, puisqu'ils rentrent un jour après nous, soit le 2 novembre. Peut-être arriverons-nous à nous croiser à San Francisco, car ils vont passer deux semaines en Californie vers la fin septembre. Nous partons en taxi, que nous partageons avec un autre français, qui prend le même bus que nous pour se rendre à Lima.

 

La gare de bus est différente de la gare centrale, car nous prenons ce soir une compagnie un peu plus haut de gamme que les autres, dont nous avons entendu le plus grand bien, et qui est en fait celle que tous les touristes prennent lorsqu'ils partent de Cusco. Chez "Cruz del Sur", chaque siège est équipé par exemple d'un petit écran, comme dans les avions. Et leur procédure d'enregistrement avant de prendre sa place rappelle celle des aéroports. Bref, c'est très organisé, et pro. Comme d'habitude, le personnel du bus (souvent 1 ou 2 personnes en plus du chauffeur) est en costume. Un petit film est diffusé pour rappeler les consignes de sécurité. Nous avons Internet, quand le réseau local le permet, et pouvons aussi recharger l'ordinateur ou l'Iphone grâce aux prises électriques situées sous les sièges. De même, des écouteurs sont encore dans leur emballage et posés sur notre siège, avec un petit oreiller et une couverture. Comme à chaque fois, nous aurons droit à un diner rapide, et à un petit-déjeuner demain matin. 50 euros par personne, pour 570 kilomètres. Nous partons à 18h30. Nous avons 20h de trajet avant de rejoindre la capitale péruvienne. Un petit film, et nous dormons, malgré la conduite, ou la route, un peu brusque, et quelques boutons de Rurrenabaque qui nous grattent encore (qu'est-ce que c'est tenace, les piqures de sandflies !). Heureusement, personne ne ronfle ce soir à l'étage supérieur.

 

Le lendemain :

 

La nuit a été plutôt bonne, même si l'on arrive jamais à trouver la position idéale, sachant que l'on ne peut étendre complètement ses jambes malgré le confort global. Nous nous réveillons alors que nous arrivons à Nasca, une ville connue pour les motifs représentés dans la campagne autour, que l'on peut apercevoir de haut (un petit avion tourne d'ailleurs dans le ciel... les motifs ne doivent pas être loin). Audrey est déçue, car elle aurait aimé voir de ses yeux ces formes bizarres dont personne ne connait (ou ne veut révéler) l'origine. Malheureusement, nous n'avons pas assez de temps, et avons choisi de passer deux jours complets à Lima, pour voir un peu la capitale. Et aussi terminer les choses à faire, comme à chaque fois, avant de partir pour une nouvelle destination. D'ici, de la fenêtre du bus, évidemment, on ne voit rien. Nous sommes sur la Panaméricaine, une des routes les plus longues du monde, traversant l'Amérique du Sud pour rejoindre les Etats-Unis.

 

Après quelques heures, pendant lesquelles nous nous rendormons un peu, prenons le tout petit-déjeuner servi, et écrivons un article, nous découvrons en tournant notre tête...la mer. Whaou, cela fait bizarre.  Après tout ce temps passé au milieu des montagnes, ou du désert de San Pedro et du Lipez (et même encore avant), voir l'océan est étrange, presque iréel, en tous cas totalement inattendu. Nous avions oublié la mer. Nous revoilà au niveau zéro. Pourtant, nous allons bientôt en passer du temps près de l'eau, et même sous l'eau. Mais cela nous paraît loin, autre part, presque un autre voyage. C'est pourtant dans quatre jours. Cette sensation, c'est bien. Car souvent, lorsque nous sommes dans l'avion pour un autre pays, c'est là que nous réalisons que nous allons vivre quelques chose de nouveau. Le changement est alors agréable, à aller vers l'inconnu, excités d'être bientôt dans un pays que nous avons choisi, mais qui parassait loin (dans le temps et dans l'espace), à apprécier en même temps la transition qu'offre le vol aérien, quand nous sommes dans l'entre-deux. Profitons-en, car ces sensations ne sont pas éternelles. Dehors, à ce moment, le temps est gris, comme on nous l'avait dit aux abords de Lima. Nous roulons dans une banlieue de la ville, où les immeubles et maisons, relativement bas, sont délabrés ou toujours en construction, sommaires, dans une anarchie évidente. Nous arrivons enfin à 15h15. Comme les autres fois à passer des dizaines d'heures dans un car, cela est passé assez vite.

 

Arrivés à Lima, qui - à chaud - n'a pas l'air sympa du tout comme ville, nous prenons un taxi pour nous rendre à la Hitch Hikers' guesthouse, dans le quartier central (et sûr) de Miraflores. 30 minutes plus tard, nous y sommes. Des barbelés entourent les murs extérieurs. Oups. Pourtant, le quartier, et la grande place à 10 minutes de là, ne nous semblent pas dangereux, lorsque nous allons faire un tour, notamment pour manger, après avoir pris une douche et défait quelques affaires dans notre nouvelle chambre, au rez-de-chaussée (dans laquelle nous avons Internet, youpi... on va pouvoir tout charger et partir du Pérou à jour). Le Lonely insiste sur les dangers de Lima, et plusieurs personnes, boliviens, péruviens, ou touristes, nous ont conseillé de ne pas sortir la nuit, et de faire attention. Bien qu'il ne nous soit rien arrivé jusqu'ici, c'est toujours un signe quand on vous répète les mêmes choses, que nous n'avons en plus entendu qu'ici. Dans les rues autour de la place, en cherchant un endroit pour manger, nous tombons sur différents magasins de guitares, bien mieux fournis que ceux de La Paz, mais aux prix standarts. Ce n'est pas ici que Fred fera une affaire. Nous nous arrêtons dans un restaurant italien sympathique, mais calme, où nous buvons un de nos derniers pisco sour, et revenons à la chambre vers 21h30. Les rues sont assez animées, et il y a pas mal de monde. Ce n'est pas très joli, et les magasins autour donnent peu envie. Du coup, rien de particulier sur cette ville, pour ce que nous voyons pour l'instant. Si vous venez au Pérou, ce n'est pas pour Lima. Assis sur les deux sièges en mousse de notre petite chambre aux lits superposés, nous trions des photos, des vidéos, et éteignons la lumière vers 23h30.

 
 
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jeu.

22

août

2013

J5 - Machu Picchu

Le réveil est un peu dur, mais finalement pas autant que prévu. Il est 3h45. Le réveil de nos deux amis n'a pas fonctionné, et à 4h, heure du rendez-vous dans la salle du bas pour prendre le petit-déjeuner, nous allons frapper à leur porte. En les attendant, nous nous installons à une table de la guesthouse, prête, pour boire un café et manger un ou deux petits pains, les yeux encore à moitié fermés. Le rendez-vous de 4h15 devant la boulangerie, pour récupérer nos lunch-box, est raté. Il est 4h30 quand nous y arrivons, après avoir laissé une partie de nos affaires à la guesthouse. Nous n'avons en effet pas besoin de tout ce que nous avons emporté (pas grand chose pourtant, deux petits sacs à dos, en comptant l'ordinateur, les cables pour recharger les appareils, une serviette et quelques autres choses) pour la journée. Le second Antoine nous attend comme prévu. Nous restons peu de temps. C'est que plus nous attendons, plus il y aura de monde là-haut, sur le site.

 

Il y a deux manières d'arriver à Machu Picchu depuis Aguas Calientes, et de monter les 400m de dénivelé, pour atteindre les fameux 2600m d'altitude. Prendre un bus qui vous y emmène, à partir de 6h du matin, ou monter à pieds via une longue série de marches qui coupent à travers la route sinueuse. Ayant pourtant les tickets de bus compris dans notre excursion, nous avons choisi de monter à pieds. Déjà que nous n'avons pas pu faire l'Inca Trail, ce trek mythique de 4 jours permettant de suivre un chemin majeur emprunté par les Incas à l'époque, ni le Salkantay, l'alternative (par manque de temps). Alors pour marcher un peu dans les traces des incas, nous préférons monter à pieds. Oui, on aime bien se faire mal. Nous partons donc rapidement, dans le noir, suivis par d'autres touristes qui vont faire de même. Une fois le point de contrôle franchi, après avoir attendu 20 minutes en faisant la queue, nous commençons à monter les marches, dont la taille varie, faîtes de pierres, composant un chemin étroit qui coupe verticalement la route qu'empruntent les bus. Ceux-ci commencent d'ailleurs à défiler à partir d'un moment, les pots d'échapement parfumant agréablement l'air quand nous faisons des pauses sur le plat de la route, après avoir franchi un tronçon raide pendant le quart d'heure précédent. C'est que les montagnes du coin ne sont pas très hautes dans l'absolu (altitude max 3000m), mais raides, et émergent par petits groupes serrés de la vallée, avec des parois bien verticales de 500m, recouvertes pour la plupart par la forêt. Cela nous rappelle vaguement le sud de la Chine. Pendant la montée, chacun va à son rythme, et nous nous perdons régulièrement. Audrey a la forme, mais sans sac. Le jour se lève. En se retournant à un moment, nous nous rendons compte que nous avons pris un peu de hauteur, et découvrons les autres sommets autour. Envie de sauter dans le vide, de faire du deltaplane, ou quelque chose comme ça. Après plusieurs arrêts, et s'être concentrés sur nos pas lents pendant les 45 minutes de montée, nous arrivons en haut, et découvrons une longue queue à faire pour franchir l'entrée du site. Les bus arrivent, vont et viennent. Machu Picchu est en effet l'un des sites les plus visités au monde (N°1 selon trip advisor http://www.businessinsider.com/worlds-best-attractions-2013-6?op=1), avec plus de 2500 visiteurs par jour (ce qui est dénoncé par l'Unesco, car le site se détériore trop vite à cause de l'affluence. Certains parlent de mettre en place un téléphérique, ou des horaires de visite). A vrai dire, cette pause fait du bien, et nous permet de récupérer. Après 15 minutes, nous franchissons la porte, avançons dans une allée en pierre où tout le monde attend son guide (nous avons rendez-vous avec le notre à 7h45, ce qui nous laisse une heure), découvrons notre première ruine, montons encore quelques marches, et arrivons devant le site, encore sous la brume. Devant nous, la vue que tout le monde connait, celle sur toutes les photos. C'est superbe. Derrière, au fond, le Huyana Picchu (lui aussi sur toutes les photos de magazines), qu'il est possible de monter, en réservant à l'avance. Nous monterons de notre côté un peu plus tard la montagne Machu Picchu, juste derrière nous, pour surplomber tout ça de 500m plus haut, et être sur un point culminant du coin. Il y a du monde, mais moins que ce que nous pensions. Quelques groupes se baladent en effet dans les ruines, mais tout le monde attend que les premiers rayons de soleil éclairent l'ancienne cité, pour prendre la photo qui va bien. En quelques minutes, la chaleur des rayons dissipe la brume, et l'endroit se dégage complètement. Franchement, c'est beau, et fait partie des dix plus belles places que nous ayons visitées (l'endroit est 57ième dans le classement 2013 National Geographic). Nous restons donc là, à regarder, ou à faire quelques mètres supplémentaires pour atteindre une zone spécialement aménagée pour prendre LA photo, celle qui représente le plus souvent le site. Il est 7h. Nous marchons sur les zones en terrasse, juste derrière nous, prenons un peu de hauteur, nous retournons pour voir le site d'une manière différente, puis rejoignons l'entrée pour rencontrer le guide, et nous mêler à la quinzaine d'autres personnes. Là, chaque guide crie le nom des personnes manquantes dans son groupe. Fred en profite, pour s'amuser, pour crier quelques noms bien forts, comme s'il était guide (Enrique y Jennifer Lopez... Fernando Miguel...), en attendant de partir.

 

Une fois tout le monde regroupé, nous remontons vers le point de vue, et faisons un arrêt un peu à l'écart pour écouter le monsieur qui sait. C'est le début de la partie éducative. Ceux qui veulent peuvent directement passer au paragraphe suivant. Machu Picchu (signifiant "vieille et grande montagne") est une citadelle inca du 15ième siècle (finalement assez récente, donc), à 2430m d'altitude, construite par l'empereur Pachacutec. Elle est située au Pérou (ah oui, pardon, on le savait). L'endroit est considéré comme un centre politique, religieux et administratif, et dû accueillir entre 300 et 1000 habitants, appartenant vraisemblablement à une élite, ainsi que par d'autres personnes, venant de différents lieux de l'empire, pour effectuer le travail agricole. Une forte division sociale régnait alors. D'ailleurs, pour être "inca" (le terme fait référence à un leader politique, ou dirigeant régional), il fallait être intellectuel, "intelligent", et apporter du savoir. A l'époque, la région est densément peuplée, et huit grands chemins de communication existent pour relier les différentes grandes cités incas. A la mort de Pachacutec, les empereurs suivant delaissent l'endroit, notamment car une nouvelle voie de communication est ouverte, rendant le site moins stratégique dans l'administration du royaume. En 1536, c'est dans un contexte de guerre civile interne (les incas se sont alors en partie massacrés entre eux) que les espagnols arrivent à Cusco, et commencent leurs conquêtes. Il semble qu'ils connaissent le site de Machu Picchu, mais rien ne dit qu'ils se fassent une idée de sa grandeur passée. Aujourd'hui, 70% du site est originel, et 20% a été rénové (quid des 10% manquant ?). Sa construction n'a d'ailleurs pas été achevée, à cause de la mort de Pachacutec. On dit en Europe que tous les chemins mènent à Rome; ici, tous mènent au centre du monde, soit Cusco. La contruction en trapèze des batiments, avec une base plus large que le sommet, permet de mieux résister aux séismes, euh, aux interventions divines, et l'emplacement du lieu, en plus d'être plus proche des divinités et de favoriser les relations avec elles, permet d'impressionner, et rend plus facile la défense en cas d'attaque (comme pour nos chateaux au moyen-âge). Eloigné des axes de communications et économiques de l'empire espagnol, le site est laissé à l'abandon, et oublié. Au 19ième siècle, des explorateurs semblent indiquer son existence, sans toutefois se rendre sur place. Bien que certaines traces écrites entretiennent le flou, la découverte du site est attribuée à un historien américain de l'université de Yale, Hiram Bingham, en 1911. Le site est alors en friche, et Bingham sollicite l'appui financier de la célèbre université ainsi que de la National Geographic Society pour commencer les premières fouilles et l'étude scientifique. Il est le premier à reconnaitre l'importance des ruines et à les faire connaître. On imagine l'homme passer des jours dans la région, à l'époque, suivre des informations orales, de vieilles légendes, recouper des informations partielles et sûrement peu précises, et suivre une piste, et une famille locale l'emmener et lui faire découvrir l'endroit, vierge, abandonné (ou presque selon certaines versions, car certains chercheurs d'or avaient mentionné l'endroit une dizaine d'années auparavant). Apparemment, deux familles vivaient au pied la montagne, et n'étaient pas montées par peur des démons, car les animaux montés là-haut ne redescendaient jamais (l'herbe devait être meilleure). C'est à ce moment, et dans les années qui suivent, que de nombreux objets sortent du pays, que le Pérou tente toujours de récupérer d'ailleurs. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, Machu Picchu est le principal lieu touristique du pays, et est classé à l'Unesco depuis 1981. De grands auteurs s'en inspirent, comme Pablo Neruda. Plus récemment, et au combien symbolique pour les plus jeunes d'entre vous et ceux qui liront ce blog dans 50 ans, dans l'épisode 2 de la série 20 des Simpsons, Homer part à la recherche de Bart au Machu Picchu. Si si. Un concours controversé il y a quelques années (une sorte de sondage sur Internet, regroupant tout de même des  dizaines de millions de personnes, dont la valeur est celle que chacun veut bien lui accorder) en fait l'une des sept "nouvelles" merveilles du monde (même si le site a 500 ans d'existence). Architecturellement, le site est divisé entre une zone agricole, et une zone "urbaine", au milieu de laquelle se trouve une grande place, avec des niveaux en terrasse, surplombée d'un autel où avait lieu des offrandes et sacrifices (d'animaux noirs, car la couleur est pure pour les andinos), fait d'une pierre sculptée aux formes d'une montagne proche. C'est d'ailleurs au sommet d'en face, le Huayna Picchu, que se trouve le temple de la lune. Une momie de femme y a été retrouvé à l'époque. La "maison de l'inca" se situe à une sorte de carrefour entre la place et une grande allée. Contrairement aux autres sites que nous avons visités, les pierres utilisées ici ne sont pas parfaitement taillées, sont irrégulières, et remplies du coup de terre, faisant office de ciment. Sur la terrasse extérieure, une tour circulaire ("le temple du soleil") sert de point d'observation militaire, mais aussi agricole. Les rayons du soleil le 21 juin, lors du solstice d'été, traversent en effet la porte et la fenêtre de la tour, arrivant directement d'un petit espace triangulaire formé dans la montagne en face. Cela donnait des indications sur le changement de saisons, et du coup sur les cultures agricoles. Néanmoins, leurs connaissances astronomiques étaient probablement faibles : la Terre était plate, des noms différents étaient donnés par exemple à Mercure, qui est d'un côté différent du soleil le matin et le soir, et l'instrument d'observation principal était l'oeil, dont la vision devait être biaisée par les croyances religieuses. Leurs observations astronomiques, couplées à des sacrifices pour favoriser les cycles lunaires et solaires, étaient par conséquent utilisées à des fins agricoles. Autre part, le guide nous explique le mécanisme pour ouvrir une porte, par effet de coulissement, avec une corde tirée par une bête, et nous montre les zones spécifiques autour de la porte pour mettre en place ce mécanisme, qui fonctionne comme une sorte de pont-levis. Le système d'irrigation est discret, mais efficace, et parcourt tout le site. Les différentes habitations, construites souvent sur deux niveaux, disposaient d'un lieu de vie, et d'un étage supérieur pour conserver les aliments secs. Au delà de l'organisation sociale et architecturale, c'est la question de la construction du lieu et de l'acheminement des pierres, pour un peuple qui ne connaissait pas la roue, qui reste la plus mystérieuse. Les pierres, venant des parois les plus proches, devaient être écartées puis cassées sous la pression de bois humide, qui gonflait, enfoncé dans les creux et les endroits taillés, puis mises dans des fours pour les faire exploser sous l'effet de la température. La visite des différentes parties du site, sous le soleil, à naviguer entre d'autres groupes de touristes, dure deux heures.

 

Il est 10h passé lorsque nous terminons. Tout juste l'heure pour monter en haut de "La Montana", ou la montagne Machu Picchu, à côté, dont l'entrée ferme à 11h. Il fait chaud, et nous avons une heure et demi de marches, de marches, et encore de marches, pour parvenir en haut, et gravir les 500m de dénivelé. C'est pentu, étroit, et fatiguant. Mais en prenant notre temps, en buvant toute notre eau, et en perséverant, nous arrivons. Et après la montée depuis Aguas Calientes, celle-ci se fait plus sentir. Nous avons du coup un peu de mal dans les derniers 100m à franchir. Le panorama là-haut est superbe. Une vue à 360°, légèrement plus haute que les autres sommets, avec les ruines en contre-bas, toutes petites, le Huayna Picchu et les autres en trois dimensions, et la ville d'où nous venons 1000m plus bas. Nous nous posons pour déjeuner, en économisant les derniers centilitres d'eau que nous avons. Nous restons une grosse demi-heure, puis devons partir, car un garde (monte-t-il ici tous les jours ?) annonce la fermeture. Le temps de descendre, il sera en effet 14h. Nous repartons, parmi les dernières personnes. Sur le dernier tiers, nous ne rêvons que d'une chose : un coca bien frais, et de l'eau. Une fois de retour sur le site, nous repassons entre les ruines. C'est en effet notre dernière chance d'en profiter. Nous descendons quelques terrasses, repassons entre ce qui fut auparavant d'anciennes habitations, puis retrouvons Antoine et Clément, qui sont déjà à la porte d'entrée, à la buvette, en train de se rafraichir. Nous faisons de même sans attendre. Rarement nous n'avons tant eu envie de boire. 20 minutes plus tard, après s'être un peu reposés, nous redescendons à Aguas Calientes, en bus cette fois-ci. Nous trainons un peu dans la ville, puis regagnons la guesthouse, où nous pouvons prendre une douche. Bonheur suprême ! Puis nous allons boire un verre dans l'autre guesthouse, avec le deuxième Antoine, avant de nous diriger vers la gare, juste à côté, pour prendre le train du retour vers Ollaytatambo, à 19h, puis un minibus, une heure et demi plus tard, pour rentrer à Cusco. Il est presque 23h quand nous arrivons, fatigués (bien que nous ayons un peu dormi pendant les trajets retour), mais contents d'avoir visité ce fabuleux endroit. A la guesthouse, une soirée a lieu dans le bar, faisant pas mal de bruit. Fred reste un peu dans le hall pour être sur l'ordinateur, et discute avec un anglais et un argentin, pendant qu'Audrey prépare les sacs (nous partons demain pour Lima) puis va se coucher. La journée fut longue, remplie, mais fantastique.

 

 

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mar.

20

août

2013

J4 - En route vers Aguas Calientes

Machu Picchu, on arrive. Demain, car aujourd'hui, nous nous rendons dans la ville juste à côté de ce site réputé, nommée Aguas Calientes. C'est de là que tout le monde part pour visiter les ruines les plus connues du monde. Nous partons un peu après 10h en minibus, pour rejondre la gare de Ollantaytambo, où nous prendrons le train. Une ville où nous étions hier. Nous sommes en retard (nous devons libérer la chambre et tout mettre dans la locker's room), et mettons notre chauffeur de mauvaise humeur. Nous récupérons nos billets de train sur le chemin, dans une station-service. Sur la route, nous apercevons beaucoup d'hommes en train de construire des briques avec de la terre. Le trajet est un peu long, une grosse heure. Nous somnolons tous plus ou moins. Arrivés à la gare, en attendant le train, comme un grand nombre d'autres touristes, nous rencontrons un autre Antoine, un français étudiant à Santiago pendant 2 ans. Le train arrive à 12h45. L'accueil et le service sont au top, très poli, avec le personnel en costume noir chemise blanche et gilet, nous apportant une boisson et un gâteau à manger. Les rails suivent une vallée, et nous apercevons les parois rocheuses juste à côté en levant la tête, car des fenêtres remplacent régulièrement le plafond. Une bonne idée. La forêt a envahi la montagne, et tout est vert. La ville d'Aguas Calientes est d'ailleurs construite autour du torrent, au milieu des falaises, comme un îlot urbain au milieu de la forêt. Une fois arrivés, on nous attend avec un panneau, afin de rejoindre la guesthouse. Nous avons en effet payé pour une formule tout compris (sauf la nourriture), avec le bus, les billets de train, la guesthouse, le ticket d'entrée pour Machu Picchu et la montagne qui porte le même nom, ainsi qu'un guide pendant deux heures. Total : 250 dollars par personne, dont 110 d'entrée à Machu Picchu. Mauvaise surprise en arrivant à la guesthouse : contrairement à ce qu'on nous avait dit, pas de place en chambre double, mais seulement en dortoir de 10 personnes. Pas contents, nous appelons l'agence de Cusco, et passons une heure à nous battre pour obtenir ce pour quoi nous avons payé, surtout que nous avions insisté pour avoir deux chambres double. Audrey a même un papier, servant de soi-disant programme, sur lequel c'est indiqué. Cela va bien nous servir, car le type à l'autre bout du fil, puis son manager, ne veulent au début rien entendre, et ne veulent rien rembourser. La personne dans la guesthouse où nous sommes, et qui nous prête son téléphone, nous informe que cela arrive souvent, et que les agences à Cusco abusent régulièrement, voire mentent à leurs clients. Néanmoins, après avoir gardé son calme, utilisé nos différents arguments, et bien sûr menacé de montré le papier que nous avons à la police à notre retour (sans parler de la publicité que nous aurions faîte au point de vente situé dans la guesthouse à Cusco), nous parvenons à faire en sorte de changer de guesthouse, et d'avoir finalement deux chambres comme promis au départ. Petite galère, mais ouf. Ce n'était pas gagné d'avance. Nous nous installons là-bas, pas très loin finalement, et revenons pour manger un bout dans le petit restaurant du rez-de-chaussé, en bénéficiant d'une réduction de 10%, croyant que nous sommes clients de la guesthouse. Il est 15h30.

 

Nous partons ensuite visiter un peu la ville, pas jolie du tout, mal aménagée, juste là pour offrir un toit aux touristes, et trouvons le boulanger français dont nous avions entendu parler. Nous discutons tous avec lui, et commandons des lunch-boxes pour demain, que nous récupérerons juste avant de monter sur le site, vers 4h du matin. Nous prenons en plus un ou deux pains au chocolat, par gourmandise. Pourquoi se priver ? Nous continuons de nous balader un peu, puis rentrons.

 

Après une bonne douche, nous passons un peu de temps sur l'ordinateur, et retournons à l'autre guesthouse, la première, pour boire un verre au bar, situé sur le toit. Audrey reste dans la chambre, un peu faitguée, et avance pour mettre à jour les disques durs. Les garçons, dont le deuxième Antoine rencontré à la gare, se retrouvent pour la soirée, vers 20h30, et restent quelques heures, à jouer au poker ou à discuter, alors que le personnel de la guesthouse a organisé une petite soirée privée là-haut. Soirée sympa, même s'il faut se lever très tôt demain matin, vers 3h45. On forme une bonne équipe tous ensemble. Ils rentrent un peu après minuit.

 

 

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lun.

19

août

2013

J3 - La vallée sacrée

Journée de visite aujourd'hui. Sans nos amis (l'un d'entre eux est toujours malade, et ils ont plus de temps que nous ici à Cusco), nous partons visiter la Vallée Sacrée, un ensemble de ruines incas dans la vallée autour du fleuve Urubamba. Nous partons nous renseigner à l'office du tourisme afin de savoir quel est le moyen le plus économique pour visiter les différents sites (il y en a beaucoup, et nous souhaitons en voir quatre, ce qui prend normalement deux jours), et apprenons que plutôt que de prendre un taxi pour la journée, des bus "collectifs" existent. Nous partons donc, en taxi pour gagner du temps, vers le terminal, où nous arrivons à 9h45, pour prendre un minivan de 9 places. Cela tombe bien, nous sommes les deux derniers passagers, et partons dans la foulée, puisque le "collectivo" est plein. Une heure de route et 5 soles (1,5 euro) plus tard, après avoir surplombé la ville, être passé de l'autre côté de la montagne, avoir découvert une grande vallée en face, avoir suivi une route qui sillone au milieu des sommets - dans un décor jaune, vert et bleu - et avoir un peu plus loin, un peu plus tard, des sommets cette fois recouverts de neige, nous arrivons dans la ville de Pisac, à 2715 m d'altitude. C'est un village colonial au pied d'une spectaculaire citadelle inca. Il est 10h30. Nous devons alors prendre un taxi, que nous partageons avec deux jeunes français venus également découvrir les ruines, pour les atteindre.

 

Pendant 1h30, nous marchons à travers ces vestiges incas, et découvrons des cultures en terrasse, impressionnantes sur les faces sud et les flancs des montagnes, avec la vallée face à nous. Les gardes d'alors pouvaient surveiller des maisons en ruines dans lesquelles nous passons, la vallée, mais aussi le passage vers la jungle, un peu plus au nord-est. Nous passons par des lieux de cérémonie, un observatoire astronomique, ou un temple. Un long chemin permet de longer le flanc de la montagne, et de rejoindre ces différents lieux, organisés en trois ou quatre groupes. Il fait chaud, il faut pas mal marcher, et il y a un peu de dénivelé à franchir sur la partie finale. Nous ne regrettons pas d'être venus, car c'est très interessant, un peu spectaculaire, et les ruines sont suffisamment nombreuses et en bon état pour faire travailler son imaginaire et se sentir chez les incas. Par contre, toujours aucune indication nulle part, aucun panneau explicatif, ou même audio-guide disponible à l'entrée. Un l'investissement qui serait remboursé en deux jours d'entrées, mais qui ferait de l'ombre aux guides, auxquels on est obligé de recourir pour comprendre les sites du billet. On pensait pourtant être dans une région du monde anti-capitaliste. Etonnant, vu le prix pour voir ces endroits, et l'importance du tourisme pour le pays.

 

Vers 12h40, nous retrouvons notre chauffeur de taxi, qui nous ramène à Pisac. "Acuché ("allons-y" en quechua). En bas, après avoir refusé ses services pour la journée (nous allons continuer en prenant des collectivos), nous passons par le marché de souvenir (où le dimanche, les différentes communautés viennent vendre leurs produits), mangeons quelques empenadas (moyenne) debout à côté d'un énorme four situé dans une cour intérieure, et montons dans un nouveau mini-van vers 13h30, remplis de locaux, pour rejoindre la ville de Urubamba, à 46km, puis Ollantaytambo (700 habitants, 2800m), à 10km, après avoir changé de mini-bus. Vers 15h, nous arrivons à destination. Nous sommes ici pour visiter les ruines (eh oui), et notamment les spectaculaires terrasses, qui montent sur une grosse cinquantaine de mètres, et sont bourrées de monde. La cité, qui était auparavant disposée autour, est la seule ayant réussi à battre les conquistadors espagnols (qui sont revenus plus tard un peu plus nombreux). Les pierres que nous voyons ont été transportées depuis l'autre côté de la montagne, à 6km, obligeant à dévier la rivière Urubamba pour les apporter ici. Selon la légende, c'est ici que serait né la premier inca. Face à nous, sur un sommet juste à côté, une construction improbable est accrochée au milieu du versant. Il y a beaucoup de monde, beaucoup de groupes, mais nous nous faufilons, et visitons la majeure partie des lieux, en nous éloignant à un moment en suivant une allée qui mène à une partie moins visitée, puis en regagnant la base de l'ancienne cité, à observer par exemple les systèmes d'irrigation de l'époque. L'heure a tourné, et il est 16h10. Nous reprenons un collectivo, sans avoir à attendre, puisque nous sommes comme ce matin les derniers à monter. Nous retournons vers Urubamba, où nous arrivons une demi-heure plus tard.

 

Là-bas, nous décidons de poursuivre en taxi pour voir les deux derniers "grands" sites du programme, Moray, et Las Salinas. Il est un peu tard, et cela va nous faire gagner du temps. Sachant de toutes manières qu'il aurait fallu en prendre un pour rejoindre Moray (le collectivo n'y va pas), nous ne nous posons pas trop de questions (sauf celle de savoir combien cela va coûter). Nous sommes à 17h20 à Moray, un impressionnant amphithéatre de terrasses, où sur les différents niveaux concentriques, apparemment au micro-climat différent (cela nous étonne un peu, car le lieu n'est pas si grand), les incas cherchaient les conditions optimales pour leurs différentes cultures, comme une sorte de laboratoire. Nous faisons le tour complet en 10 minutes, sans personne autour, et partons ensuite vers Las salinas. Sur le chemin, nous passons d'une vallée à une autre, croisons des paysans en train d'accompagner leurs ânes sur la route, et regardons les sommets enneigés trancher avec les champs jaunes du premier plan. La route est sinueuse, pas très large, souvent en terre, et sans barrière de protection, alors que nous passons au bord de falaises un peu hautes, surtout dans la denière partie. Nous arrivons une heure plus tard, alors que la nuit est en train de tomber. Notre chauffeur s'arrête pour que nous puissions contempler ces terrasses blanches, recouvertes de sel, depuis la route, surplombant tout cela. Sympa. Une fois là-bas, nous nous dépêchons, car la lumière disparaît, et marchons au milieu de ces bassins de quelques mètres carrés, formés par l'écoulement du ruisseau, l'assèchement, et l'évaporation naturelle. On dirait des centaines de cuves blanches, remplies d'eau et dont les bords sont blanchis par le sel. Ce dernier est d'ailleurs extrait depuis l'époque des incas. Malheureusement, nous ne savons pas bien pourquoi le ruisseau et cet endroit sont salés. Nous irons chercher sur Internet. Dommage d'être là si tard (mais quelle chance quand même), car le spectacle doit être joli sous le ciel bleu, avec les couleurs de la montagne et ces bacs blancs. Nous passons par la boutique, puis reprenons notre taxi, qui nous conduit moyennant un petit supplément à Chinchero, nous avançant un peu sur la route de Cusco. A 18h55, nous y sommes, et nous voilà dans ce village à attendre sur le bord de la route qu'un collectivo passe, comme le font d'autres péruviens. Une église coloniale, construite dans des ruines incas, peut être visitée ici, mais nous n'avons pas le temps. 10 minutes passent, et nous voilà partis pour Cusco, à 28km.

 

De retour en ville, ne sachant pas bien où nous sommes lorsque nous arrivons au terminus, nous prenons un taxi, qui nous amène à la banque située à côté de la guesthouse, puisqu'il faut payer la deuxième moitié de l'excursion pour Machu Picchu, où nous allons demain. Nous arrivons à 20h, et une fois avoir visité l'agence pour régler, proposons à nos amis d'aller manger japonais, et de leur faire découvrir cette adresse qui nous a bien plu. Nous prenons une petite douche, et passons le repas à leur raconter notre journée, à commenter les sushis qui arrivent, et à discuter du voyage. Qu'est-ce que c'était bon.

 

 

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dim.

18

août

2013

J2 - Fête locale

Malgré la courte nuit, réveil vers 9h pour pouvoir profiter du petit-déjeuner, dans la salle du bar. Il fait très beau, comme hier. Nous trainons un peu, même pas mal, et retrouvons Clément et Antoine. Nous sommes tous un peu fatigués, et Antoine est malade. Nous avions prévu de visiter aujourd'hui des ruines situées dans la périphérie de la ville, mais y renonçons. Nous restons du coup ce matin à la guesthouse. Fred est sur l'ordinateur, pendant qu'Audrey se renseigne à l'agence du coin pour Machu Picchu, puis part chercher de l'argent afin d'en payer une partie. La ville, en tous cas la place et les rues d'à côté, est bondée. Aujourd'hui prend en effet place un défilé pour les 100 ans d'un collège de garçons de la ville, apparemment très reconnu. De retour à la guesthouse pour chercher Fred, nous y retournons, et restons une heure à marcher au milieu de petits garçons en costumes traditionnels, à nous balader sur la place, à regarder le défilé des anciens élèves, face à une tribune officielle, en observant le mouvement étrange des jambes de ces messieurs lorsqu'ils marchent au pas et en rythme (ils lancent leur genou puis leur pied, cela fait très bizarre). Il y a beaucoup de couleurs, d'enfants, d'animation. Cela nous rappelle la fête des enfants de Bora-bora. Nous avons de la chance d'être là aujourd'hui, car cela nous permet d'observer un petit bout de la culture locale. Des femmes vendent des boissons, qu'elles portent sur un plateau en marchant. Une fanfare, composée d'adolescents, se prépare dans une rue adjacente, puis démarre. Nous faisons attention à nos poches, mais nous ne sommes pas les seuls touristes à prendre des photos, et tout se passe bien.


Nous retournons ensuite à la guesthouse, pour chercher nos amis et partir manger. Nous traversons de nouveau la place pour aller au Mac Donald, l'un des rares où la grande lettre "M" caractéristique n'apparait pas (la place est classée à l'Unesco), le rendant un peu difficile à trouver. La tribune de tout-à-l'heure est à ce moment démontée, et il ne reste que les enfants qui défilent. Toujours sous un grand soleil, et un peu plus réveillés, nous partons nous promener dans la ville, et visitons le couvent St Dominique, et Qorikancha (qui signifie en inca "cour d'or"). Ces ruines incas avaient en effet à l'époque des remparts recouverts d'or à leur sommet. Le couvent est à taille humaine, avec une cour intérieure, des peintures autour, et semble construit sur les ruines incas, dont nous découvrons les pierres. De bonne humeur, nous rigolons devant certaines choses, comme un ensemble de 3 fenêtres qui devrait soi-disant former une perspective, que nous ne parvenons pas du tout à voir, malgré nos efforts. De vous à nous, sur place, cela nous semble un peu tiré par les cheveux. On en rigole. Nous passons ensuite par une salle où sont exposées de grandes peintures religieuses. Puis, après avoir observé un guide expliquer à son groupe une vertu étrange d'un mur (il semble que ceux qui essaient n'arrivent pas à relever leur bras, tendu horizontalement, et collé au mur), nous tentons de reproduire l'expérience, mais sans succès. On en rigole encore. Lorsque la visite est terminée, nous rentrons par un autre chemin, et passons devant une pierre aux 12 arrêtes, faisant partie d'un mur d'un ancien palace inca, aujourd'hui transformé en musée des arts religieux (les espagnols ont été forts quand même, car même aujourd'hui, un grand nombre de choses liées aux incas ont été transformées en choses religieuses catholiques...le couvent de tout-à-l'heure, ou encore ce palace... ou comment changer le sens des choses au profit d'une religion si puissante dans ce continent. Héritage d'un beau boulot mené fusils à la main il y a quelques siècles, et conversion réussie d'un peuple alors bien sûr ignorant). En continuant dans cette rue plus étroite, nous retombons sur la Plaza del Armas, où Audrey rentre visiter la cathédrale, achevée en 1659 après un siècle d'efforts, et après avoir payer l'entrée (inadmissible... on comprend en partie pourquoi le nouveau pape tente de réduire l'influence et la richesse de l'église sud-américaine). Fred aurait dû dire qu'il voulait juste prier, mais fort à parier qu'il aurait dû payer aussi. Elle visite aussi l'église du triomphe sur la droite et l'église de Jesus Marie à sa gauche. D'immenses peintures sont exposées, ainsi qu'un crucifix avec un Christ noir, "el senor de los temblores" (le dieu des tremblements de terre), qui a permis, après bien des prières, de mettre fin au tremblement de terre de 1650. Dommage que les japonais ou les habitants de Christchurch ne le connaissent pas. Depuis, tous les lundi de pâques, il défile dans la rue.


Il est 18h15, et il commence à faire froid. Nous rentrons à la guesthouse. Clément et Fred jouent au ping-pong dans la cour intérieure, où d'autres personnes sont assises sur les chaises basses pour se connecter à Internet. Leur partie est mémorable, tant ils font les cons (jeu à deux mains façon tennis et autres...). Un bon moment à rigoler. Nous partons ensuite commander à manger - des grillades - au bar (un barbecue est installé dehors), et Clément nous montre les tours de magie qu'il connait. Antoine part se coucher. Il est 20h30. Au bar, animé comme les autres soirs, c'est soirée "Open Mic". Tout le monde peut prendre le micro, ou la guitare, pour chanter ou jouer un morceau. Deux barmens de la guesthouse lancent la soirée, et interprêtent des titres sympas, en chant-guitare acoustique, chacun leur tour. L'ambiance est là. Une fille va ensuite faire de même. Sachant qu'il y a une nuit gratuite à gagner pour la meilleure performance, Audrey se décide, et y va pour chanter a cappella "Somewhere over the rainbow", puis "La vie en rose". Cela change, et elle remporte le prix pour "la chanson la plus originale de la soirée". Ce n'est pourtant pas terminé, car deux guitaristes vont ensuite passer une heure à parfaitement interprêter des titres de Geoge Michael, Red hot Chili Peppers, Oasis, Daft Punk et autres et mettre (presque) le feu. Un régal. Un peu fatigués, nous n'avons pas la force ni l'envie de nous éterniser, et regagnons nos chambres à minuit. Du monde fera du bruit un peu plus tard au fond du couloir, qui amplifie les conversations, et nous empêchera de dormir comme nous l'aurions souhaité.

 

 

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sam.

17

août

2013

J1 - Cusco

Notre arrivée à Cusco est matinale. Il est 4h40 lorsque nous descendons du bus. Nous avons mis 10h pour parcourir 500 km. La nuit s'est moyennement passée, à cause de la conduite assez rapide ponctuée par des freinages secs en arrivant sur les nombreux dos d'ânes, et d'un ronfleur un peu fort à quelques sièges du notre, mais avons échappé aux désagréments des mamas... euh, des "collas" (prononcer "coyas") à l'étage, d'après les commentaires de français installés là-haut, avec qui nous discutons dans la gare routière après avoir récupéré nos sacs. Nous ne savons à cet instant pas très bien quoi faire : attendre dans la gare routière qu'une ou deux heures passent, afin d'être sûrs que les guesthouses que nous avons en tête soient ouvertes, ou prendre un taxi et tenter notre chance. Après avoir retiré un peu d'argent, et regardé le taux de change de cette nouvelle monnaie, nous décidons de prendre un taxi, conventionné, qui nous dit d'ailleurs que "Parijuna guesthouse" est bien ouverte 24h/24. On ne sait pas trop s'il bluffe, bien qu'il ait l'air sérieux. 20 minutes plus tard, nous arrivons dans une rue déserte du centre de la ville, et entrons dans la grande cour de la guesthouse. Pas de chance, ils n'ont pas de place en chambre double. Uniquement en dortoir de 10 personnes. Et pas de dortoir de 4 personnes non plus, que nous aurions pu partager avec Clément et Antoine. Heureusement, nous avons un autre nom en tête. Audrey garde les sacs ici, et Fred part se renseigner dans les rues avoisinnantes, et chercher éventuellement d'autres auberges si tout est complet. Cela va prendre 40 minutes, le temps de trouver ces endroits, d'en chercher d'autres. Il fait toujours nuit, mais de moins en moins, et les rues sont toutes désertes, sauf l'une d'elle où un homme bourré s'énerve contre un bar encore ouvert, obligeant Fred à faire un détour. Le second endroit visité est complet, sauf en dortoir de 22 personnes (!), et les autres aussi. C'est fou. Les guesthouses sont immenses, avec donc des dortoirs gigantesques, et tout est complet. Mince, comment allons-nous faire ? Sur le chemin du retour, après avoir demandé à 5 ou 6 établissements, Fred essaie le dernier de la liste, pas très loin de là où Audrey l'attend. La "Wild Rover guesthouse". Et là, c'est bon, il y a deux chambres double disponibles pour ce soir et les jours prochains. Ouf. Fred réserve donc les nuits, ainsi que celle pour nos deux amis arrivant ce soir, et retourne voir Audrey, qui discute avec le type de l'accueil, très sympa. Il est 6h du matin. La ville a l'air grande, touristique, et les rues aux alentours sont assez jolies, avec une ou deux places bordées de monuments historiques. On est loin du dessin animé de Disney. Mais pour l'instant, tout est désert, à part un ou deux bars diffusant encore de la musique, assez forte, et un petit casino, ou salle de jeu, dont les portes d'entrée sont discrètes et teintées.

 

Nos chambres ne seront disponibles qu'à 14h, ce qui nous laisse pas mal de temps. Avec le jour qui se lève, nous nous installons dans la TV room, alors que tout le monde dort encore ici, et trions des photos et des vidéos jusqu'à 8h30, afin de pouvoir les prochains jours mettre sur le site les médias correspondant à notre séjour dans la jungle. Nous allons ensuite au bar de la guesthouse, très grand, façon bar américain, où nous prenons le petit-déjeuner. Il doit y avoir une bonne ambiance le soir ici, vu le lieu. Nous changeons ensuite de place, et allons près de l'entrée, dans la cour intérieure, près d'une table de ping pong placée en son centre, et avançons sur le site. A 11h, bonne nouvelle, notre chambre est prête. Au n°110, au bout d'un long couloir, deux lits, une petite salle de bain, et pas de fenêtre. Hop, on ouvre les sacs, et prenons une douche. Nous repassons encore un peu de temps sur le site pour terminer ce que nous faisions, et sortons découvrir les alentours et manger un peu. Nous avons envie de japonais, et avons une adresse en tête, même si la personne à l'accueil nous en indique une autre, apparemment très bien. Dehors, c'est animé. Pas mal de monde, que ce soit des jeunes, des touristes, des collas ou autres. Il fait très beau. Nous passons par une rue piétonne, large, bourrée de magasins de chaussures, arrivons près d'une église, puis tombons sur la Plaza de Armas, une grande place rectangulaire. Ici, les restaurants sont aux étages, et l'on mange sur un balcon donnant sur la place. Une cathédrale et une autre église sont disposées autour du petit jardin fleuri central. Les bâtiments ne font pas plus de un étage, et les trottoir abrités par des galeries. C'est assez sympa. La zone est classée à l'Unesco. En nous promenant, nous tombons par hasard sur le couple hollandais-néo zélandaise croisé hier à Puno, et à Rurrenabaque. Le monde est petit. Nous avons très faim, mais les attendons un quart d'heure pour qu'ils se joignent à nous. En attendant, nous allons voir le restaurant "Limo" conseillé par la guesthouse, en plein sur la place, et nous nous y installons, car cela a l'air très bien. La carte est en effet originale, et donne clairement envie. Fred va chercher Peter et Chris, qui nous attendent pas très loin, et nous prenons finalement tous quelque chose à manger, accoudés sur une fenêtre donnant sur la place. Nous restons ainsi deux heures et demi, à discuter ensemble en picorant dans les plats qui envahissent la table.


Nous sortons vers 18h15, alors que la nuit est presque tombée. Dans cette ville, il y a moins de femmes en habits traditionnels. Nous laissons nos deux compères, et rentrons vers la première guesthouse visitée ce matin, car c'est là que nous avons rendez-vous avec Clément et Antoine, qui arrivent dans une demi-heure. Nous les attendons tous les deux, assis dans la cour, en ayant un peu froid. Ils arrivent vers 20h. Un autre rendez-vous était prévu à 20h30 si nous ne nous étions pas trouvés, sur les marches de la cathédrale, à côté. Nous sommes contents de les voir. Les prochains jours promettent d'être sympas. Nous descendons tous la rue pour retourner à la guesthouse, où ils s'installent. Peu après, nous prenons tous un verre dans le grand bar. Comme hier, c'est pisco sour. Non mais. La musique sort des baffles, et l'ambiance monte, avec un bon paquet d'autres voyageurs qui font comme nous. Il faut dire que l'endroit est vraiment sympa, convivial. Cela pourrait être l'une des meilleures guesthouses que nous ayons faîtes on dirait. Nous partons au fond de la salle jouer au billard, puis sympathisons avec des péruviens, et notamment celui à l'accueil ce matin, et avec d'autres backpackers. La soirée est excellente, à jouer, discuter et rigoler jusqu'à 1h du matin. Audrey, un peu fatiguée, part se coucher. Fred, Antoine et Clément préfèrent continuer la soirée, restent un peu, puis vont finir la fête dans une autre guesthouse, après avoir raccompagné deux personnes là-bas. Ils rencontreront un palestinien, une française et deux péruviens, rejouerons au billard, et rentrerons vers 4h du matin, après s'être perdus (alors qu'ils étaient à côté), mais avoir bien rigolé, dans les rues de la ville, et goûté la streetfood locale, qui rendra demain Antoine malade.

 

 

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