lun.

04

mars

2013

Singapour : un résumé

Singapour :

- Nous rapelle Monaco : c'est petit, ultra-safe, propre, luxueux, respectueux des règles et des lois, bien pensé, efficace, en bord de mer, très vert (encore plus ici d'ailleurs), avec également une digue construite sur la mer, et fonctionne un peu de la même manière

- On regrette de ne pas être allé à la terrasse du Fullerton, et au Raffles

- Est notre dernière ville en Asie

- Tout va très vite (par exemple, 1 heure pour obtenir une ligne téléphonique). C'est aussi vrai pour les rencontres et les relations, comme pour les affaires

- Les palmiers et gratte-ciels se tutoient

- Il n'y a pas véritablement de saison : il fait chaud, soit très chaud, et il pleut éventuellement une heure et demi par jour

- Les lois ne sont pas si dures que cela (sauf pour la drogue, ou ça ne rigole pas du tout, étranger ou résident), mais sont toutes appliquées

- La peine de mort existe

- Détenir un peu de drogue, même douce = coups de bâton (trempé dans l'eau pour des lacérations plus sévères) et prison, sans recours possible. Personne ne pourra vous aider. Mais au moins, on le sait d'avance.

- Avoir une voiture est hors de prix (carte grise pour 10 ans valant le prix de la voiture). On imagine la fortune de ceux au volant de Ferrari ou Lamborghini

- Du coup, taxis faciles à obtenir et pas chers

- L'immobilier = double de Paris

- La prostitution est autorisée, encadrée par la mafia, et le gouvernement y trouve son compte

- Tout ce qui se passe d'important (affaires, évènements...) est lié ou soumis à l'approbation officieuse ou pas du gouvernement

- Il est impossible de réussir à très haut niveau sans contact au sein du gouvernement

- D'immenses fortunes habitent ici

- La ville livre une bataille féroce avec Hong-Kong, qu'elle veut rattraper et dépasser

- L'environnement commence à être moins favorable aux étrangers, et des limites dans les visas commencent à être mises en place.

- Vivre à Singapour, c'est - comme tout le monde ici - employer un intendant (une "maid") à la maison pour 200$/mois pour qu'il s'occupe de faire le ménage, la cuisine, qu'il s'occupe des enfants, de les prendre à l'école

- Le nouveau truc à la mode pour un asiatique souhaitant montrer qu'il a réussi n'est plus d'avoir une voiture de luxe ou une montre à 50 000$, mais d'avoir une cuisine européenne et de faire des dîners chez soi avec des invités

- Quitter la ville pour nous signifie que nous devons maintenant regarder la troisième - oui dejà - page du récapitulatif de l'ensemble de nos vols

- On dit souvent (pour quelqu'un travaillant par exemple dans la finance) que tu commences à Hong-Kong (pour la fête et les sorties), et tu finis à Singapour (pour le confort de vie, plus idéal pour un couple avec enfants)

- Vous pouvez laisser votre ordinateur sans surveillance n'importe où pendant 30 minutes, il sera toujours à la même place.

- La sécurité est de mise, et des caméras sont disposées partout au cas où quelque chose se passe

- Il ne vous arrivera jamais rien, la ville est l'une des plus sûres au monde

- Comme souvent en Asie, les locaux sont très intéressés par l'argent, et très matérialistes. La culture n'est pas valorisée, et pas nécessaire du tout

 

 

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sam.

02

mars

2013

Singapour - last day

Le dernier jour s'est bien passé, à profiter de l'hôtel, faire le check-out à 14h30, profiter ensuite de la piscine jusqu'à ce soir, et contempler une nouvelle averse équatoriale vers 16h30, plus sérieuse d'ailleurs que celle de la semaine dernière. Voir le vent se lever, le ciel se couvrir, et les nuages arriver pour tout obscurcir. Tonerre, éclairs sur les gratte-ciels d'en face, coups de sifflet précipités du staff de la piscine pour que tout le monde sorte de l'eau. Nous étions dans le Club Bar en train de prendre l'afternoon tea, et quelqu'un de l'hôtel a eu la bonne idée de ramasser pendant ce temps notre appareil photo et notre caméra, restés sur le transat, alors que l'orage éclatait. Merci monsieur. L'appareil était foutu sinon. C'est là que l'on voit qu'ils ont l'habitude, et les procédures sont bien réglées. Satisfaction client maximale pour notre part du coup. D'autant que cela nous a permis de rester pour profiter - mais nous n'avions plus faim - du Cocktail Bar de 17h, comme hier. Dernière baignade quand tout s'est calmé, puis changement dans la douche du spa de l'hotel, et direction le hall pour prendre la navette nous conduisant à l'aéroport. Siège massant les pieds au passage, dans cet aéroport réputé pour être l'un des plus modernes au monde. Nous ne devions cependant pas être dans le bon terminal, car oui c'est bien mieux que nos aéroports français, mais ce n'est pas hallucinant, ici au terminal 3. Décollage à 23h35, direction l'Australie. Bye bye Singapour, et bye bye Asia...see you soon

 

 

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ven.

01

mars

2013

J8 - Marina Sands, deuxième

Réveil à 9h, rendu un peu plus magique que d'habitude lors de l'ouverture télécommandée des rideaux et la vue à laquelle nous ne sommes toujours pas habitués, malgré les moments à la contempler depuis hier, chaque fois que l'occasion est donnée. Nous montons rapidement au 57ième, pour prendre le petit-déjeuner réservé aux clients d'une Club room, en face de la piscine, ou de l'autre côté face au Garden of the Bay. Le soleil tape déjà fort, d'autant que le ciel est parfaitement bleu. Nous commençons d'ailleurs à suer sérieusement au bout d'une minute, lorsque les rayons frappent nos bras ou notre visage. Pour être franc, nous sommes un peu déçus du buffet à disposition. Loin de cracher dans la soupe, et conscients bien sûr de la chance d'être là et de l'offre de choses devant nous, nous nous étions simplement fait une idée plus grande de ce que cela allait être. Nous avions en tête un mémorable petit-déjeuner à Genève, au Kempinski. Une fois placés par un serveur, chacun va se servir, et commande les boissons qu'il souhaite auprès d'une personne de l'hôtel. Jus de fruit, pains au chocolat, oeufs au plat (ou autres), bacon, nutella, confitures en tous genres. Mais pour ceux qui souhaitent, beans, noodles, pains grillés, quelques autres plats chinois, saumon fumé, camembert, rosette, et d'autres choses.


Il est 11h30 lorsque nous sortons. Après quelques mètres et trois marches d'escaliers, nous prenons une serviette et nous installons sur deux transats juste au bord de l'eau. Nous partons nous mouiller immédiatement. Nous lisons à notre rythme un ou deux magazines, et la presse internationale. Nous avons aussi avec nous l'ordinateur. La journée passe ainsi jusqu'à 16h. Nous loupons l'Afternoon Tea entre 14h et 16h30, car nous sommes en peignoir (et n'avons pas nos habits, laissés dans la chambre), puis, une fois redescendus les chercher, n'avons pas nos tongues (mais les chaussons de l'hotel aux pieds). Résultat : il est 16h30, le buffet ferme. Nous attendons donc 17h pour nous rendre au cocktail du Club Bar, également inclus en tant que client d'une Grand Club room. Notre estomac crie famine. Nous nous faisons donc plaisir quand nous obtenons une table face à la piscine, vers 17h15, en goûtant makis, tempuras, tomates séchées, olives, quiches, aubergines grillées, plateau de fromages, pain aux noix ou aux raisins, rillettes de canard, ou verrines. La serveuse, qui nous reconnait désormais, nous appelle systématiquement par notre nom (et Fred porte le nom d'Audrey, qui a effectué la réservation à l'époque). Elle nous apporte des cacahuètes, noix de cajoux, et autres assortiments d'apéritifs. Nous commandons auprès d'elle deux coupes de champagne rosé, puis un verre de vin rouge. La carte des boissons permet de choisir à volonté entre champagne rosé ou brut, vin blanc ou rouge, et tous les alcools forts classiques, sans parler des boissons non alcolisées. Le temps de se resservir, mais pas trop car Benjamin a réservé une table pour nous ce soir au "Sky on 57", le restaurant haut de gamme de l'hôtel. Malgré tout, nous ne résistons pas à l'envie de reprendre de ci et de ça. Nous retournons ensuite sur nos transats, dans l'eau, puis allons nous mettre dans un des jacuzzis brûlants dans lequel nous avons d'ailleurs du mal à rentrer. Retour à nouveau dans la grande piscine, beaucoup plus fraiche, pour observer le soleil se coucher sur les gratte-ciels en face, et les lumières de la ville s'illuminer peu à peu. Il fait presque nuit quand nous sortons, mettons les serviettes dans les "towel bin" prévus à cet effet, et enfilons nos peignoirs pour retourner dans notre chambre nous préparer.


Au 55ième étage, celui du transfert pour resdescendre dans les chambres ou tout en bas, se trouve une salle de sport ultra moderne, permettant de faire son jogging sur des tapis roulants (où l'on peut poser directement son Iphone pour écouter sa musique, d'un simple geste) devant une baie vitrée semblable à celle de notre chambre, mais 20 étages plus haut. Toutes sortes de machines de musculation sophistiquées (cran d'arrêt pour le développé-couché, et mécanisme de sécurité réglable pour éviter les accidents) sont aussi à disposition, permettant de probablement faire travailler n'importe quel muscle. Un spa par ailleurs ouvert, et dont l'accès est gratuit, se trouve au même étage. Nous discutons avec l'hôtesse indienne de l'entrée, qui nous fait une visite guidée. Il est 20h10, et nous sommes en retard. Plus que 20 minutes pour nous préparer.


Le temps passe vite dans cette grande chambre, et nous ne sommes prêts qu'à 20h45. Nous montons au Sky on 57, nous excusons pour le retard, et avons notre table quelques minutes après, le temps d'aller voir la vue depuis le balcon du restaurant. Une fois assis, nous sommes accueillis par Romain, General Manager du lieu, et surtout français de Saint Etienne. Nous discutons du menu, et d'autres choses bien sûr. Lorsqu'il apprend au détour d'une phrase que nous connaissons Benjamin, il décide immédiatement de nous offrir une coupe de champagne. Il s'occupera du coup de nous jusqu'à la fin du repas, ponctué de nouvelles discussions sur Singapour, son parcours au Liban ou au Maroc, et d'autres sujets nous permettant de mieux nous connaître. Le repas se déroule donc très bien, autour d'un tempura de softshell crab au safran, d'un black cod caramélisé à la sauce savoureuse, et d'un risotto aux champignons et à l'huile de truffe (un peu décevant cependant par rapport à celui de la veille). Le chef, Justin Quek, a antérieurement travaillé avec JF Piège. Le décor est agréable, mais classique, et la carte correcte. Détail surprenant, il est écrit sur la première page que chaque client doit consommer au minimum pour 100$, charges incluses. Pas super classe. Le dessert, offert spontanément par Romain, est une tarte fine aux pommes et amandes effilés, avec boule de glace. Parfait pour la fin de repas. Nous ressortons les derniers, vers 23h30, après avoir passé 10 minutes sur le balcon à discuter de nouveau avec Romain, et descendons au Shopping Center voir si Benjamin a fini son service. N'étant pas là, nous passerons donc lui rendre visite demain pour le saluer avant notre départ. Nous remontons au 57ième à Ku Dé Ta, transformé en boite de nuit extérieure, pour voir l'ambiance de ce vendredi soir. Nous ne restons pas longtemps, tiraillés entre l'envie d'entrer et celle de profiter de la chambre pour cette dernière nuit ici. La dernière option l'emporte, et nous rentrons sans nous presser.

 

 

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jeu.

28

févr.

2013

J7 - A nous le Marina Bay Sands Hotel

Jeudi matin. Le grand jour est arrivé. Celui auquel on pense depuis la fin de l'été, et qui marque pour nous  une étape dans notre voyage. Nous nous disions avant "quand on sera au Marina Sands..." ou au Népal "Allez, dans trois mois, on sera au Marina"... et ca y est, ce moment, normalement l'un des plus luxueux de notre voyage, arrive. Nous ne traînons donc pas très longtemps dans notre chambre ce matin. Nous bouclons nos sacs, montons à la piscine enregistrer quelques images de l'endroit, puis allons chercher un grand "trolley" à la réception pour poser nos sacs bien lourds dessus afin de ne pas avoir à les descendre manuellement. Juste avant, Audrey appelle la professeur de l'Opéra de Paris, dont le contact de Fred d'hier nous a donné le téléphone, et réussit à l'avoir après une tentative infructueuse. Conversation d'une dizaine de minutes, et rendez-vous pris pour le soir même, à 18h au City Hall. Echange entre elles dans la même veine que les autres, désarmant de simplicité, de rapidité, et de facilité. Audrey n'en revient pas, tellement le courant est bien passé, après une simple conversation téléphonique.


Nous commandons un taxi, effectuons le check-out, puis montons dans la voiture vers 11h30. Nous regardons la ville défiler devant nous, excités et heureux de pouvoir passer deux nuits dans un des hôtels les plus en vue de la planète, avec en plus une chambre haut de gamme avec vue du "bon" côté (celle au nord, donnant sur la ville, pas sur la baie) ; et d'un autre côté, nous nous disons que nous n'allons peut-être plus nous balader dans les rues de la ville, à jouir des activités et services de l'hôtel. Cela ne dure qu'un instant. Cet hôtel, ouvert en juin 2010, que nous avons regardé plusieurs fois de loin, et qui attire beaucoup de touristes - il faut dire que sa forme de bateau en fait un monument architectural, construit sur une digue rajoutée sur la mer, assez impressionant de l'extérieur - eh bien nous allons en faire partie, et vivre tout cela de l'intérieur. 2600 chambres sont réparties sur 3 tours hautes de 55 étages, surmontées d'une terrasse d'un hectare possédant la plus longue piscine en altitude au monde, avec débordement horizontal de 146m. Le casino, au sous-sol, comporte 1000 tables de jeu, et 1400 machines à sous. En face, juste à côté du Shopping Center, le musée est reconnaissable à sa forme de lotus. Nous entrons par la tour 1, et procédons au réglement de quelques formulaires administratifs. Nous aurons la chambre à 15h, soit dans 2 heures et demi. Nous obtenons un pass nous permettant d'accéder en attendant à la piscine au 57ième étage - réservée aux clients - et aux restaurants de chaque côté de celle-ci. Le service est au top. A partir du moment où votre numéro de réservation est donné, tout le monde vous appelle désormais par votre nom. Le hall, immense, avec un plafond haut d'une cinquantaine de mètres permettant de bien voir les tours partir vers le haut, est animé par un bar assez classe où jouent des musiciens chinois, et dans lequel est constament diffusé un parfum d'ambiance. Nous aimerions avoir la chambre tout de suite, mais nous devons bien sûr attendre. A peine sortis du taxi, un maître d'hôtel s'est occupé de nos sacs, qui seront directement déposés dans la Grand Club Room que nous avons réservée. Audrey est un peu dégoûtée, car son rendez-vous de ce soir va lui interdire de bien profiter de la piscine cet après-midi.


Une fois débarrassés des sacs, et effectué le check-in, nous partons revoir Benjamin, le pâtissier de Boulud, dans la galerie, sous la tower 2. Nous nous sommes en effet dits que nous pourrions aller manger un peu de fromage là-bas. Il nous avait conseillé hier aussi d'autres adresses, mais cela permettra de goûter son fameux dessert. Nous voilà donc attablés tranquillement, à prendre une entrée que nous nous partageons (linguinis au homard), juste après avoir discuté avec lui en prenant quelques canapés/tartiflette arrivés sans que nous ne les commandions. Nous prenons ensuite chacun un assortiment de 7 fromages (Munster, Brillat Savarin, Fourme d'Ambert, camembert, comté 2 ans, chavroux pur chèvre et frais de goût... euh non, pas celui là, pardon !) et un verre de vin rouge. Enfin, en lui ayant juste dit que nous voulions goûter son dessert, il nous ammène 15 minutes plus tard un assortiment de trois desserts, juste après que l'un des serveurs nous ait fait comprendre qu'il nous avait réservé quelque chose pour la fin de repas. C'est donc très surpris, et évidemment ravis, presque gênés, que nous voyons arriver les assiettes qu'il vient directement nous servir, en nous expliquant de quoi elles sont composées : soufflé au durian et glace mangostine (un fruit local, au gout de fraise douce, plus subtil), opéra sans beurre et tarte tatin à sa façon, tout cela bien sûr avec le niveau d'un restaurant haut de gamme bien que décoré "bistrot". Une bombe. Le comble est quand nous voyons un peu plus tard l'addition, bien plus légère que ce qu'il devrait en être (en gros moitié moins). Incroyable, et extrêmement attentionné. 


Nous repartons vers 15h. Retour à la réception de la tour 1, qui nous annonce que la chambre n'est pas prête, et qu'il y aura - avec toutes les excuses de la maison - une grosse heure de retard. Sans avoir eu le temps de dire quelque chose, la personne nous offre un "late check-out" pour samedi. Nous pourrons autrement dit la rendre à 15h, au lieu de 11h. Beau geste. Le niveau de service pendant ces deux jours sera toujours à ce niveau là. Nous montons du coup au 57ième, après avoir tranféré obligatoirement par le 55ième, pour voir cette piscine qui fait tant parler d'elle. Effectivement, c'est assez impressionnant. Palmiers tous les 5 mètres, transats dans l'eau, juste au bord façon mini-terrasse pour deux, ou en rangs à quelques mètres de l'eau, "Towel Concierge" pour obtenir d'immenses serviettes à disposition (bien qu'il y en ait déjà une sur chaque place), lifeguard façon Alerte à Malibu pour surveiller, serveurs habillés en jaune portant des plateaux à poser devant soi quand on est allongé (un peu comme un plateau télé) au cas où l'on commande à boire ou à manger, jacuzzis sur la face Est (face à la piscine, à droite de l'allée centrale, en se dirigeant vers la tour 3) donnant sur la baie remplie de pétroliers et de porte-containers et sur le Garden of the Bay visité avant-hier.... et sur chaque extrémité, un bar, en plus de celui au centre du "pont" de ce bateau fictif. Cela promet, d'autant que les rayons du soleil rendent tout cela coloré et séduisant. Les vidéos parlent d'elles-même. Nous nous rendons dans un de ces 3 bars, à "Ku Dé Ta", pour boire un café en attendant que notre chambre soit prête (surtout qu'Audrey n'a pas son maillot sur elle). La musique est bonne, comme l'ambiance générale. 


La crainte que nous avions - que l'hôtel soit au top mais fasse "usine" - ne se matérialise pas. Nous redescendons vers 16h20. Après vérification, notre chambre est prête. Enfin. Alors, du coup, c'est quoi notre étage ? Nous savons que nous serons au dessus du 19ième, mais le chiffre ? 34. Super, 34ième étage. Nous prenons donc l'ascenseur pour accéder aux étages 22-50. Nous croisons quelqu'un allant au 46. Le niveau des suites (après les grand club room, le niveau d'après sont les suites, de différents niveaux). Un ascenseur spécial mène aux étages 51 à 54. Probablement celui des suites présidentielles. Bref, nous descendons et ouvrons la porte de notre chambre de 79m². Un vrai appartement. Hall d'entrée, canapé, salle de bain à portes coulissantes sur la droite, baignoire, douche italienne, double lavabo rempli d'accessoires, penderie avec peignoirs, chaussons, fer et table à repasser, machine Nespresso, verres à vins de différentes formes, écran plat sur pivot face au lit... et grande baie vitrée, avec tous les buildings que nous avons vus ces derniers jours. Tiens, là-bas, c'est là où Audrey a rendez-vous tout-à-l'heure. En regardant nos pieds, collés à la vitre, nous apercevons plus bas les voitures. Ca tombe à pic. A cet étage de la tour 2, nous sommes exactement au centre de l'hotel, aussi bien verticalement que horizontalement. Après une longue inspection des lieux par le lieutenant Audrey, nous remontons à la piscine, et l'ascenseur central (puisque c'est celui de la tour centrale) ouvre directement sur dessus. Nous trouvons facilement une place au bord de l'eau, et après quelques brasses, sommes sur le bord extérieur, en train de regarder les tours d'UBS, DBS ou Maybank juste en face depuis les 200 mètres de haut où nous sommes. C'est génial. Audrey doit partir pour se changer et aller à son rendez-vous. Fred reste là, et va ensuite essayer l'un des jacuzzis brulant de l'autre côté. L'après-midi se termine ainsi. 


Audrey revient vers 20h, au moment où le show "sons & lumières" (que nous avions vu la semaine dernière depuis l'autre bord) commence. Nous voyons les lumières jouer sur l'eau depuis la chambre, pendant que nous profitons de ce luxe temporaire, avant nos quinze jours de 4x4 où nous dormirons peut-être dans une tente. Elle est ravie de cette rencontre. Nous nous préparons, et montons boire un verre à Ku Dé Ta pour débriefer ce rendez-vous, car Fred veut tout savoir. Le courant est extrêmement bien passé entre Isabelle et elle, peut-être parce que tout de suite, elles se sont reconnues à peine rentrées dans le café. Elle est professeur de danse à l'Opéra de Paris, à Chicago et, entre autres, Hambourg. Très enthousiaste après cinq minutes de conversation (dixit Audrey), elle lui a tout simplement offert de l'aider le plus qu'elle pouvait, car elle voit en elle un succès probable ici où il n'y a pas de réels professionnels dans la danse, encore moins en comédie musicale. Sexagénaire, elle lui explique qu'elle a aujourd'hui envie de transmettre son savoir, plus que de faire de la concurrence à quelqu'un, et qu'elle sent - au vu du CV et de l'expérience d'Audrey, ainsi que d'un ensemble de détails qui font souvent la différence - en elle la personne adéquate. Pour faire bref, et sans en dire plus, c'est le top, bien au delà de ce que l'on peut imaginer. Le genre de choses difficiles à croire, et qui n'arrivent jamais, en tous cas en France. Et sincères.


Là haut, l'ambiance est celle de début de soirée. DJ, cocktails, calamars frits sur la terrasse, accoudés à la vitre donnant sur la baie Ouest, à regarder en même temps les lumières des sièges sociaux et bureaux d'en face. La vue de nuit est superbe, bien plus que celle de jour. Etant clients d'une chambre de catégorie "Club" ou supérieure, nous avons accès au "Club bar" de la piscine (ouverte jusqu'à 23h) où, entre 20 et 23h, le "Chocolate bar" a lieu tous les soirs. C'est simple, c'est un buffet de 57 préparations au chocolat. Nous y restons tard, le temps de tout goûter (voir rubrique appropriée). Nous ressortons en marchant à une allure bien plus modérée qu'à l'aller. Mais pas encore fatigués, nous passons dans la chambre récupérer nos passeports pour aller faire un tour au casino. Sur deux grands étages ouverts au centre, il y a pas mal de monde. Le rez de chaussée est fumeur, mais pas le deuxième niveau. Partout, des distributeurs de soft drinks, de thé ou de café sont à disposition. Nous faisons le tour, mais ne jouons pas. L'ambiance et le lieu sont plus sympas et plus animés qu'à Macau, et légèrement plus classes. Nous essayons de comprendre certains jeux que nous ne connaissons pas, ou observons certaines tables de poker Texas Hold'Em. Trois quarts d'heure passent, puis nous remontons dans notre chambre, afin qu'Audrey puisse prendre un bain, pendant que Fred profite de la connexion internet, l'une des dernières probablement avant longtemps, et ouvrir ensemble le paquet qu'un de nos commentateurs réguliers nous a fait parvenir depuis la France. Devinez quoi, c'est un saucisson bien français, que nous découvrons dans la boîte entourée de papier cadeau. Trop contents, odorant comme il faut, nous appelons notre bienfaiteur et passons une demi-heure à lui raconter notre voyage sur Skype. Vivement l'Australie ou la Nouvelle-Zélande, et le fond de notre camping car où nous l'entamerons et le dégusterons comme il se doit. Sur ce, nous appuyons sur la commande centrale des lumières de la chambre pour laisser place à l'obscurité. Il est facilement 2h30.

 

 

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mer.

27

févr.

2013

J6 - Welcome to the jungle

Réveil à 10h, bien plus tard que prévu. Fred voulait aller chez le coiffeur, ce sera pour une autre fois. Il a en effet rendez-vous à 11h45 avec un autre ancien de son école, un peu plus âgé que lui, travaillant pour la banque UBS, dans le centre financier, tout près de la jetée, là où nous nous étions baladés lors de notre découverte de la ville. Une fois les commentaires du jour regardés, et quelques autres mails traités, le voilà parti pour Raffles Plaza. Le métro n'est pas tout près de notre hôtel, et il prend le bus pour rejoindre la station. Dehors, il fait chaud, comme tout le temps. Aller déjeuner avec Nicolas, c'est son prénom, et faire autre chose que du tourisme pendant ce voyage lui plaît bien et permet de vivre des choses différentes, d'en apprendre d'autres, et de vivre la ville autrement, dans d'autres conditions. Le trajet est un peu long, et une fois là bas, rejoindre l'autre côté de la place est compliqué, car il faut trouver l'entrée de l'escalier souterrain, et il n'est en outre pas possible de traverser n'importe où. Bien sûr, comme à peu près partout depuis notre départ, on ne traverse que quand c'est notre tour, qu'il y ait des voitures ou non (sauf en Inde). Petit coup de téléphone au bureau de Nicolas pour le prévenir du léger retard, et message auprès de la secrétaire. Au pied de la North tower, à côté des bâtiments de BNP et de Merryl Lynch, ce dernier termine sa discussion avec un collègue, et Fred se dirige vers lui spontanément, suivant son intuition. Comme à chaque fois, le contact est immédiat, détendu, agréable, sans forme de gêne, très à l'aise. Direction le sous-sol de la tour, pour déjeuner dans la food-court, normalement chez Din Taï Fung (trop drôle) mais finalement chez un thaïlandais, la queue du premier étant trop longue. Fred écoute le parcours de l'ancien élève, et raconte le sien, ainsi que ses aspirations. Nous passerons bien plus de temps à discuter qu'à manger, de boulot et d'opportunités d'une part, mais aussi de la vie à Singapour, des conditions matérielles, de la vie extra-professionnelle, des relations entre les gens, de fiscalité, d'infrastructures... Nicolas, ici depuis 6 ans, est très content, car à Singapour, tout est facile, bien pensé, rapide, efficace. Il faut travailler dur, l'environnement est compétitif, beaucoup plus qu'en France (mais cela est vrai à HK ou à NY, comme dans d'autres endroits) mais le reste est très agréable. Monter une société est facile, également pourles étrangers, et le gouvernement encourage les apporteurs d'affaires. Bref, une ville qui a envie de réussir, de continuer sur sa lancée, en position de challenger par rapport à HK, qui a un petit complexe d'infériorité qui la pousse à faire mieux, et qui cherche à être une des villes les plus attractives au monde. Il n'est pas faux de dire que nous ressentons cette dynamique depuis notre arrivée, et qu'elle explique aussi pourquoi nous nous sentons bien ici. D'ailleurs, par de nombreux côtés, la ville nous fait penser à Monaco. Bref, Fred écoute attentivement les propos de Nicolas, et les deux se renvoient la balle dans une discussion chaleureuse, dense, instructive, qui dure deux heures. On peut dire qu'il a pris du temps pour Fred, et va plus loin en l'invitant pour le déjeuner. La discussion se poursuit en remontant, puis devant le parvis de la tour, avant que leur chemin se sépare. La manière dont les choses se passent est encourageante, et positive. Il est 14h30 quand Fred monte dans le métro. Une demi-heure plus tard, il entre dans la chambre, et repart avec Audrey - qui a profité de la matinée pour faire du rangement et boucler les bagages pour le départ de demain au Marina Bay Sands - quelques instants plus tard pour le nord de la ville, afin d'aller au zoo, apparemment l'un des meilleurs au monde d'après les commentaires sur Internet. Nous montons dans un taxi, cette partie de la ville étant mal desservie par les transports, et Fred raconte son déjeuner à Audrey sur le trajet. Sympa cette journée, à alterner des activités mi-sérieuses, mi-touristiques.


Le zoo est génial. Vous vous baladez dans des allées bordées de végétation, de petits ruisseaux, et êtes au contact des animaux comme s'ils étaient en liberté. Les singes sont à quelques mètres de vous, quand ce n'est pas à moins d'un mètre - vous tendez le bras et vous pourriez les toucher - les lions juste derrière une vitre et dans un grand espace, comme les aligators (imaginez regarder dans les yeux une telle bêbête, votre nez collé à la vitre, à dix centimètres de sa gueule, juste séparé par un double vitrage), les léopards... des éléphants se baladent presque librement (vous pourriez enjamber l'enclos haut de quarante centimètres), des cigognes passent au dessus de vos têtes, où sont aussi suspendues parfois des chauve-souris, tout un tas d'oiseaux et d'animaux sont en liberté totale dans une serre que vous pouvez parcourir (Audrey s'est fait surprendre par des blaireaux marchant à moins d'un mètre dans les feuilles, ou encore par un perroquet en rase-motte lui frolant l'oreille en poussant son cri)... tout cela dans le plus grand respect, la plus grande discipline des visiteurs, Singapour oblige. Nous adorons, d'autant que la végétation est partout, et renforce l'immersion et la communion avec les bêtes, tout en atténuant le côté "à gauche la faune, à droite les visiteurs" et la séparation qui donne souvent l'impression d'assister au spectacle désolant de quadripèdes en cage dans quelques mètres carrés en forme de cellule. Ici, les animaux ont le sourire, se mettent à danser, font la fête.... enfin, cela pourrait être le cas. Brigitte Bardot est-elle allée faire une inspection ? Nous croisons au cours des deux heures et demi des pingouins, une "Reptile area" dont les vivariums renferment une dizaines d'espèces de serpents, dont certains jamais vus avant (ou bien un cobra royal de 4m, des anacondas...), un varan impressionnant, une "Aligator-turtle" dont nous ne connaissions même pas l'existence, des grenouilles tropicales aux formes surprenantes (mais pas de grenouilles bleues ou rouges comme parfois dans National Geographic, ni d'araignées ou d'insectes), des zèbres, girafes (classique !), des tigres blancs, un lion de mer, des kangourous (mais pas de koalas), une dizaines d'espèces de singes, dont certains avec ce nez à la forme très suggestive, ou un "Pigmy Hippo".... il fait chaud, un peu orageux, mais la visite vaut vraiment le coup, même si l'on n'est pas amateur de zoo, comme Fred d'habitude. Audrey est ravie d'être venue. Au moment où nous sortons, c'est-à-dire à la fermeture (soit 18h), d'autres clients arrivent pour le "night safari", auquel nous renonçons, pour rentrer en taxi et plonger dans la piscine avant que la nuit tombe, et nous préparer pour aller boire des cocktails dans un bar/restaurant dont nous avions entendu parler depuis longtemps, le Tippling Club.


Le taxi nous y emmenant à du mal à trouver l'adresse, un peu perdue dans cette zone remplie de restaurants. Nous parvenons finalement à savoir où se cache l'endroit, et nous asseyons au bar. Coktails servis, nous discutons avec Ryan Clift, le chef que Fred avait rencontré l'année dernière à Paris lors d'un évènement culinaire majeur, "Omnivore". L'homme a les bras entièrement tatoués et n'a pas le profil du chef traditionnel pour nous français. Mais nous avions déjà vu des profils atypique à New-York, et cela ne préjuge en rien, évidemment, de la qualité des verres ou des assiettes. D'ailleurs, les coktails sont au top, et les assiettes qui suivent, que ce soit le risotto truffé d'Audrey, pour 8 euros, ou le menu de Fred, nous enchantent. Nous souhaitions simplement prendre un cocktail, et ne sommes pas déçus d'être restés dîner. Le balcon-terrasse sur pilotis donne l'impression d'être littéralement en pleine jungle - en tout cas à cette heure de la journée - entre la chaleur étouffante et le concert d'oiseaux ou d'insectes dans tous ces arbres et lianes tout autour. Nous rentrons en taxi un peu avant minuit, suffisamment tôt pour rédiger un article. Dernière nuit avant une des grandes attentes du voyage... pas question demain de faire une grasse mat'...

 

 

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mar.

26

févr.

2013

J5 - Garden of the bay

Une nouvelle journée partagée entre boulot et tourisme, car nous passons toute la matinée à poursuivre nos recherches de camping-cars et autres vans, ainsi qu'à écrire ou répondre à des contacts que Fred avait activés avant de partir en voyage, ou plus récemment. D'ailleurs, il a rendez-vous ce soir avec une ancienne élève de son école, pour aller boire un verre, en apprendre plus sur les opportunités ici, et se constituer un réseau. Il est donc vite 13 ou 14h, et le petit-déjeuner pris dans la chambre commence à être loin. Nous ne savons d'ailleurs toujours pas s'il fait beau ou si le temps est couvert, car nous n'avons pas mis un pied dehors. La tête un peu pleine, nous montons donc l'étage pour accéder à la piscine, et savoir si nous prenons nos lunettes de soleil ou non. Les coups de soleil pris dimanche commencent à nous faire peler sérieusement, et de manière très localisée, comme au niveau du cou pour Fred.


Nous partons rapidement vers le sud de la ville, pour visiter deux dômes abritant une rainforest recomposée, et un jardin botanique ayant ouvert ses portes il y a environ un an à peine. Direction Marina Bay. Nous sortons dans une rue déserte, sous une grosse chaleur qui nous fait vite transpirer de partout, située derrière l'hôtel Bay Sands. Tout autour, de la végétation, aménagée, mais donnant l'impression que tout cela a poussé naturellement. La route traverse les arbres et les plantes. Nous marchons, et rejoignons après 10 minutes les fameux dômes. Malheureusement, l'un est fermé aujourd'hui. Nous ne verrons donc pas la rainforest, ou sinon plus tard dans la semaine. Nous payons les 14$ (9 euros) pour entrer en revanche dans le jardin botanique. Tout de suite, à l'intérieur, nous sentons l'humidité, bien plus forte que dehors, nécessaire pour l'entretien et la préservation de la végétation du lieu. La température est néanmoins plus basse que dehors, mais cela n'est pas difficile quand il fait 35° dans les rues. Un long couloir nous emmène sous la serre géante que représente le dôme. Sur chaque mur, tout du long, des photos et de petits écrans expliquent le processus de formation de certaines fleurs. Le jardin en lui-même est organisé par thèmes, en fonction des différents climats que l'on trouve autour du monde. Nous sommes un peu surpris quand nous voyons "climat méditerranéen" sur un panneau introductif, et une carte de l'Australie avec la zone sud grisée pour localiser ce type de climat. C'est drôle comme les repères peuvent différer. Cela dit, un peu plus loin, un espace est consacré au climat du sud de la France, de l'Italie et de nos autres voisins. Nous commencons néanmoins par tourner sur notre droite, et passons dans des allées présentant cactus miniatures ou géants, et plantes désertiques. Vivement l'Ouest américain, que l'on puisse voir tout cela en vrai. Viennent ensuite les climats africains, avec de grands baobabs, et asiatiques (pour faire simple). Palmiers, tapis de fleurs, oliviers, roses, lianes, plantes inconnues sont quelques unes des espèces que nous voyons. Parfois, un sympathique serpent rouge ou jaune en fleurs ou en plastique grand de quelques mètres - qui n'a absolument rien à faire là - s'ajoute au décor, tel une décoration de Noël. Nouvel An chinois oblige. Le dôme dans lequel nous sommes est gigantesque, et l'armature métallique dessine de jolies lignes de fuite sublimées par la perspective et la courbure de la structure. Sur un des côtés, derrière les vitres, le grand bâtiment du Bay Sands projette son ombre, lorsque le soleil n'est pas caché par les nuages qui s'accumulent. Nous déambulons ainsi pendant plus d'une heure. Au final, le jardin est agréable, bien fait, mais nos attentes étaient supérieures dans la mesure où certains articles le dépeignaient comme quelque chose de phénoménal et d'unique au monde. C'est très bien, mais nous n'irons pas jusque là (bien que ce soit peut-être effectivement unique au monde). En tous cas, il y a énormément de travail pour réussir à présenter autant de variétés de plantes et de climats. Et comme d'habitude, tout est propre, clean et bien agencé. Les handicapés n'auront par exemple aucun soucis ici, car tout est prévu et bien pensé.


Nous ressortons, et longeons la mer, juste à côté, pour remonter doucement vers le Sands. Le temps est en train de se gâter, mais il ne pleut pas. Dans la continuité, de l'autre côté de la rive, se trouve la grande roue de Singapour, que l'on aperçoit très bien pendant le grand prix de Formule 1 par exemple. Une grande roue - la Singapore Flyer - qui se veut la concurrente du London Eye, autrement dit de celle de Londres, qui permet d'apercevoir la ville de haut. Mais l'asiatique, avec ses 165m de haut, est bien la plus grande au monde. Nous la laissons derrière nous, et nous promenons dans le grand jardin extérieur tout autour, Gardens of the Bay, et qui caractérise cette partie de la ville, très peu construite en dehors des dômes, de l'hôtel... et de grandes structures métalliques dont la forme est celle d'un arbre, sur lesquelles poussent des plantes qui n'ont pas encore atteint le sommet. Nous sommes mitigés sur l'esthétique de la chose, mais cela sera sûrement joli une fois terminé. Un pont - le Skywalk - les relie entre elle, pour une balade à trente mètre de haut, et qui doit peut-être valoir le coup pour admirer le parterre vert de plusieurs hectares dans lequel nous nous trouvons.


Nous nous rapprochons peu à peu de l'hôtel, jusqu'à être à son pied. Sur le chemin, nous faisons bien sûr quelques photos et films, ne serait-ce que pour réussir à capturer le bruit que fait ce drôle d'oiseau que nous n'avons pas réussi à voir mais avons entendu très souvent ici en Asie, car bientôt, nous changerons de continent. La balade est sympa. Les gratte-ciels ne sont pourtant pas très loin, probablement à 25 minutes à pieds, mais la ville a cette qualité d'offrir des espaces verts et jardins qui vous coupent efficacement de tout ce qui est urbain, sans compter que les rues sont toutes bordées d'arbres et plantes de plusieurs mètres de haut, et de large. Certains disent que Singapour est une ville "dans la forêt, dans la jungle". C'est un poil exagéré, mais l'idée est clairement là, et le mix est très réussi, très agréable. "Awesome", comme nous dirions. Nous nous faisons souvent la réflexion, et notre première impression il y a quelques jours a toujours été confirmée. Du coup, nous nous sentons assez bien ici. Et découvrons que nous aimons véritablement la végétation tropicale, verte, imposante, envahissante, pleine de vie, évoquant la chaleur et le soleil rien qu'en la regardant... une vraie découverte personnelle, nous qui n'avions jamais été à son contact. Finalement, nous entrons dans l'hôtel, et retrouvons le grand hall un peu impersonnel que nous avions vu l'autre fois. L'impression est un peu meilleure, mais cela n'a toujours pas le cachet de certains hôtels de luxe réputés. Le mall, ou centre commercial, est agréable, mais sans plus. Maintenant que nous sommes là depuis plusieurs jours, nous sommes pressés de venir déposer nos bagages ici. Nous nous demandons à quel étage nous serons. Nous montons au niveau 2 (sur 3), pour trouver le Bistrot Moderne, de Daniel Boulud, un chef trois étoiles (pas très connu en France) disposant de plusieurs restaurants dans le monde. Nous souhaitons rencontrer Benjamin, le chef patissier, avec qui nous avons été mis en contact par un trentenaire français très sympa, avec qui nous avions bien accroché, rencontré à Siem Reap, au Cambodge. Nous le demandons donc à l'accueil du restaurant, vers 17h30. Le voilà qui arrive. Poignée de main, sourire, puis café autour du comptoir, pour faire connaissance. Très bon moment, beaucoup de choses à se dire, de questions à lui poser (sur son parcours, Singapour, ses clients, les tendances culinaires locales, les produits, les endroits où aller...). Il est très jovial, détendu, et affable. Nous l'écoutons nous raconter son histoire, et saluons également le chef des cuisines, Jonathan, un américain au commande d'une équipe d'une dizaine de personnes, dans cet établissement bistronomique façon Camdeborde. Nous avons du coup l'occasion de goûter les madeleines maisons, encore chaudes lorsqu'elles arrivent. Benjamin nous avait parlé par mail de sa nouvelle création, un soufflé au durian (un fruit local extrêmement odorant), et nous l'interrogeons dessus. Il nous explique qu'il est obligé de faire venir le durian sous forme congelée, car il est sinon impossible ici d'en avoir du frais (le fruit est interdit partout, même à la vente, dans la ville). Il nous raconte aussi que tous les produits viennent de l'étranger, notamment de France, comme le fromage. Nous lui parlons de plats locaux, comme le crabe au poivre noir que nous n'avons pas encore goûté, mais il nous raconte que Boulud n'en veut pas dans le restaurant, car il a entendu que ces crabes géants (une sorte de tourteau qui ferait trois fois la taille de ceux que nous avons) viennent du delta du Gange et se nourissent des restes des crémations qui ont lieu là-bas. Oups. On va peut-être éviter d'en manger alors. Bref, la conversation bat son plein, et nous l'écoutons  nous raconter bien d'autres choses, comme le fait que les étrangers travaillant ici doivent se méfier, car la loi n'est pas en leur faveur, ce qu'il a pu presque constater quand il a tapé sur la table pour faire bosser à sa manière une locale, qui est allé se plaindre aux autorités. Façon de protéger les résidents, et de les privilégier. Cela suscite d'autres questions de notre part, et l'heure se met à tourner. Nous restons ainsi presque une heure avec lui. Nous parlons néanmoins des dining spots à faire avant notre départ, et il nous dit de le contacter pour réserver à notre place, grâce à ses contacts, partout où nous souhaterions aller, car il connaît tout le monde. Comme le chef japonais Tatsuya, présent cette semaine dans le restaurant qu'il possède ici, dans le mall du Marina Sands, ou comme Justin Quek (ayant travaillé avec Piège il y a quelques années), le chef du Sky on 57, LE restaurant de Singapour, situé tout en haut du Marina Sands, à quelques centaines de mètres plus haut que là où nous sommes actuellement. Extrêmement délicat de sa part, et dit tout naturellement. Nous arrivions avec l'envie de rencontrer quelqu'un que nous ne connaissions pas, et dont on nous avais parlé à Siem Reap, et nous ressortons avec un copain qui veut nous aider et nous traite comme des princes. Il nous réserve d'ailleurs une table pour ce soir dans un restaurant français, l'Absinthe, de qualité mais au prix correct, dans un autre quartier de la ville. Nous le laissons, puis allons juste en face, un étage en dessous, manger quelques dumplings... chez Din Taï Fung évidemment !


Il est presque 18h30, autrement dit, plus que l'heure pour Fred de prendre un taxi pour un autre rendez-vous, avec une ancienne élève de son école, Bao, travaillant dans la finance ici. C'est du côté de Dempsey Road que ça se passe, dans un quartier où les rues sont à une voie, et les immeubles sont de deux étages, pour une ambiance dont les airs sont parfois londoniens, avec tous ces bars le long de la rue, et pleins de sociétés ayant leur siège dans les appartements autour. Fred passe une heure et demi à prendre des notes, poser des questions, écouter, et se faire une idée du potentiel qu'il y a ici, ainsi que de la manière de réussir. Le monde est petit, car il apprend au passage que la femme de son boss est danseuse, française, professeur à l'Opéra de Paris, et monte une école de danse. Tiens, cela pourrait intéresser Audrey. Bao lui propose immédiatement de les mettre en contact, d'autant que cette femme est apparemment libre dans les jours qui viennent. Autre coïncidence, le restaurant de ce soir où nous allons ensuite accueille une fois par an la société pour laquelle elle travaille, pour une fête privée annuelle. Fred repart avec plein d'infos, pour rejoindre Audrey près de Clarke Quay, directement au restaurant. Pendant tout ce temps, Audrey est rentrée à l'hôtel et s'est occupée de nos sauvegardes de photos et vidéos sur nos deux disques durs.


Nous dînons très correctement dans ce bel établissement, très classe, accueilli par le propriétaire, Vincent, avec qui Fred discute autour d'un verre de vin en attendant Audrey. Le restaurant est situé au bord de l'eau, face aux gratte-ciels, dans une rue assez populaire. Nous partons quasiment les derniers, vers 23h30. Plutôt que de prendre un taxi, nous marchons le long de l'eau, et rejoignons le coeur du quartier financier, quasiment désert, avant de lever la main pour monter dans une voiture, et regagner notre chambre.

 

 

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lun.

25

févr.

2013

J4 - Jeux aquatiques

La journée se résume simplement : Sentosa, une île à côté de Singapour, reliée par le métro, sur laquelle se trouve un parc Universal Studios, un aquarium, un parc aquatique - Adventure Cove - des restaurants, des boutiques, et des plages pleines de bars et de palmiers...

 

Nous y allons vers 14h, après que Fred ait travaillé ce matin pour se mettre en contact avec des anciens de son école travaillant ici, et continué aussi le reste des choses à faire sur la lignée d'hier. Là-bas, nous décidons d'aller au parc aquatique, même si le soleil ne traverse pas les nuages plus que ça. La température reste quand même élevée. A l'intérieur, nous passons toute l'après-midi, à jouer comme des enfants sur les toboggans, assis sur notre bouée individuelle ou à deux places (les tympans de Fred ne sont pas épargnés par les cris d'Audrey), à regarder des poissons en snorkeling ou des raies de tous types, et découvrir ce parc qui plairait à plus d'un, au milieu de palmiers. 

 

Le complexe de l'île en elle-même est une sorte de Disneyland. Des couleurs, de la musique, des animations, un métro aérien dédié.... nous retraversons tout cela en fin d'après-midi, pour aller boire un verre sur l'une des plages, et observer le soleil se coucher. Malheureusement, nous arrivons un peu tard, et sommes pris au milieu d'une grosse averse bien locale, qui dure bien une demi-heure que nous suivons sous un abri trouvé en dernière minute. Par chance, une fois celle-ci terminée, nous tombons sur un Din Taï Fung qui nous convient parfaitement, même si la carte n'est pas aussi fournie que d'habitude (pas de dumplings à la truffe malheureusement). A côté, un magasin attire notre attention par sa décoration extérieure : c'est un magasin de bonbons, comme nous n'en avons jamais vu, mis à part peut-être à NY. Des bonbons de toutes les couleurs, de toutes les tailles, formes et goûts... nous passons une bonne vingtaine de minutes à visiter les allées, et découvrir tout un tas de choses inconnues ou oubliées. Impossible de ne rien acheter, notamment quand nous voyons les mikado aux noisettes que nous avions adorés au Japon.

 

Retour à l'hôtel en bus, vers 23h, série, et ouverture d'un des paquets de notre sac, aux couleurs acidulées.

 

 

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dim.

24

févr.

2013

J3 - RAS

Pas grand chose aujourd'hui. Une bonne partie de la journée est déjà passée lorsque nous ouvrons les yeux, vers 13h. Il faut dire que la soirée à été longue hier. Nous restons dans notre chambre, pour avancer sur les devis de 4x4, voitures et camping-car. Nous levons l'ancre en fin d'après-midi, car today, c'est la dernière journée des fêtes du nouvel an Chinois, et des représentations artistiques (danse, chant) ont lieu au Sud de la ville, là où nous étions passés avant-hier soir, et notamment dans le théâtre. Nous y allons en bus, et tombons sur une singapourienne avec qui nous partageons le chemin en descendant, jusqu'au hall de spectacle. Nous assistons à des danses traditionnelles, puis à un concert regroupant une chanteuse, et à peine quelques musiciens, comme il ya quelques jours. Nous aimons beaucoup, car la voix de cette dernière est magnifique d'une part, et les mélodies nous rappellent d'autre part Yangshuo, et la Chine, ainsi que des musiques, des sonorités, que nous avions entendues là-bas, et qui restent associées à ces moments pour nous, sans que nous en être rendus compte auparavant. Petit moment de nostalgie d'ailleurs en repensant à cette belle semaine dans le Sud de la Chine. Malheureusement, nous n'avons pas réussi à capturer beaucoup d'images, car les batteries de nos appareils sont vides. Tant pis, cela restera quelque chose de plus personnel, et c'est comme ça qu'il devait en être...

 

Après cette grosse heure musicale, nous marchons le long de la promenade, et nous arrêtons manger, un peu par hasard, dans cette rue, Glutton Bay, qui regroupe une dizaine de stands, avec au milieu, des tables et des chaises en plastiques où chacun trouve sa place, plateau à la main. Une espèce de grande cantine à ciel ouvert en quelque sorte. Pour 20 SG$ (12 euros), nous n'en pouvons plus, et dévorons les crevettes panées, ailes de poulet charnues entourées d'une pâte croustillante à la crevette, et beignets de calamars, assis à côté de locaux. Ca va, ça vient, c'est bruyant, populaire, et très sympa. En revenant vers la station de bus, nous nous arrêtons écouter dans l'amphithéâtre extérieur un jeune chanteur chinois, qui semble être connu à en croire les cris des filles assises aux premiers rangs. Sa chanson reste dans notre tête jusqu'au lendemain, et sera, à n'en pas douter, désormais associée à Singapour pour le reste du voyage.

 

Retour en bus, en passant par Little India, que nous découvrons à travers la vitre, et très animée en cette fin de soirée, et extinction des feux à l'heure où la date change, ou pas très longtemps après.

 

 

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sam.

23

févr.

2013

J2 - Sous le soleil des tropiques...

Bon, nous avons regardé la météo hier soir, et apparemment, il ne va pas faire très beau les prochains jours, mis à part aujourd'hui. Nous nous disons donc que c'est peut-être la bonne journée pour profiter de la piscine de l'hôtel. Il faut en plus qu'on avance sur différentes choses, et les endroits touristiques que nous souhaitons visiter doivent sûrement être bondés aujourd'hui. D'autant qu'il n'y a pas cinquante choses à faire à Singapour, et que nous avons une semaine. Petit-déjeuner pris dans la chambre, nous montons donc avec nos maillots et une serviette nous installer sur deux transats qui viennent juste de se libérer, vers midi. Le temps est chaud, beau, bien qu'il y ait parfois quelques nuages. L'ordinateur et le Lonely Planet de l'Australie sont posés sur une table, ou sur une chaise à l'ombre. La vue depuis la piscine n'est pas exceptionnelle, quelques palmiers sont posés le long du grand bassin bleu carré. Un gratte-ciel est en construction à côté, et déjà bien avancé. C'est fou tous ces chantiers ici, en tous cas pour ce que nous avons vu jusqu'à présent. En revanche, personne ne nous voit, à part peut-être les ouvriers perchés vingt étages plus haut à travailler sur cette tour. Un couple et un homme d'une soixantaine d'années sont déjà présents, lorsque nous arrivons.


La journée passe tranquillement, entre bain de soleil et baignade. Nous restons plusieurs heures comme cela. En deuxième partie d'après-midi, nous nous installons dans la petite salle de sport vitrée à côté (contenant un vélo et un tapis roulant), climatisée, pour refroidir le pc, le recharger, et travailler en y voyant plus clair qu'au soleil. Nous demandons différents devis pour la location d'un 4x4 en Australie, et recherchons aussi une voiture pour relier plus tard Adelaïde à Sydney. Ce n'est pas très fun, mais nécessaire. Tiens, en se regardant dans la glace, nous sommes rouges. Nous étions pas mal bronzés pourtant. Ah oui, c'est vrai que nous sommes au niveau de l'équateur ici. Bon, on verra plus tard, ce n'est pas non plus la catastrophe. Vers 17h, la faim commence à se faire sentir. Un dernier bain, puis nous redescendons pour nous préparer. Ce soir, nous avons prévu d'aller à Clarke Quay, là où nous étions passés hier, pour voir le match de rugby. Nous partons vers 18h30 en bus, et arrivons rapidement. Là encore, en descendant du bus, la végétation dans les rues nous frappe par son opulence. De grandes feuilles vertes, des bananiers, des plantes dont la taille n'a rien à voir avec celle de d'habitude.... et les rues cleans (mais pas autant qu'à Tokyo cela dit), larges, agréables. La température ? 31°C. Il fait toujours jour, mais la lumière baisse peu à peu. Pas mal de monde, de la musique. Les bars sont tous ouverts, les terrasses à moitié occupées. Sur la place centrale, des trombes d'eau jaillissent du sol dans des jeux de lumière. 4 petites rues couvertes partent de là. La rivière est proche. Un peu plus loin, une attraction de fête forraine (une boule dans laquelle vous vous asseyez et qui vous propulse verticalement à 50m de haut, tendue par un élastique qui se détache subitement) attire les passants, et suscite des "whaa", "hiiii" ou "ohhh" de tous ceux qui restent comme nous à attendre que des courageux prennent place. Nous marchons, faisons le tour de tout cela, allons sur la rive d'en face en traversant le pont, sur lequel de plus en plus de jeunes sont assis avec quelques bières et cigarettes, à discuter en groupe. L'ambiance est celle d'un samedi soir, bonne. Puisque nous sommes là jusqu'à 1h du matin au moins (heure du début du match), nous prenons notre temps, et nous asseyons dans un bar espagnol, Octapas, pour boire un cocktail et manger quelques tapas. Notre estomac nous dit merci. Le décor général est coloré, mais on se croirait un peu à Disneyland. De plus en plus de monde sillone les petites artères. Il fait toujours chaud, et cela fait bien une heure et demi que nous n'avons pas été dans un endroit climatisé. Arrêt au petit 7 Eleven, avec une queue pas possible, pour acheter une bouteille d'eau, vidée une minute plus tard. Nous tournons, pour décider où nous arrêter dîner. Nous croisons un couple de Suisses, avec qui nous échangeons quelques mots, lorsque nous les entendons parler français. Finalement, nous nous arrêtons dans un bar, à côté de la place centrale (celle des jets d'eau). Nous aurions pu aller manger français, russe, indien, de la viande, ou du poisson, mais c'est ici que nous nous posons, principalement car nous trouvons une table libre dehors qui nous permet de profiter de l'animation de la rue. Fish & Chips et bière pour Fred, pâtes sauce champignon pour Audrey (avec la bonne surprise d'être parfumées à la truffe). A l'intérieur de l'établissement, un groupe de musique se met à jouer. Sur la terrasse, un écran retransmet ce qui se passe à l'intérieur. En face, c'est pareil. Pas mal de bruit et d'agitation donc. C'est sympa. Les filles sont toutes apprêtées, en mini-jupe talons, un peu comme à Tokyo. Il faut dire qu'ici, elles ne risquent pas d'être en danger ou perturbées. Singapour est une ville extrèmement sûre. Nous apprendrons un autre jour qu'il n'y a aucun problème à laisser dans un centre commercial son portable et sa paire de lunettes sur une table pour la réserver, puis aller chercher à manger dans la food court, et revenir dix minutes après. Quelle différence avec la France. Nous avions vu ça au Japon aussi, et partiellement à HK. Cela ne nous étonne donc pas trop. L'heure tourne, et celle du match approche. Nous reprenons un verre - un sprite bien frais - et discutons encore un moment. 


Vers minuit et quelques, alors que le quartier est toujours aussi animé, nous quittons notre place, réglons l'addition, et faisons une dizaine de mètres pour rejoindre le pub irlandais disposant d'écrans, retransmettant à ce moment un match de foot anglais en live. Contre toutes attentes, peu de monde. Mince, nous pensions qu'il y aurait une grosse ambiance. Nous tournons un peu, au cas où un autre endroit soit mieux, puis revenons là où nous étions. En face, un autre pub diffuse les mêmes images, mais avec un petit retard. Bien qu'il y ait un peu plus de monde, nous préférons la primauté des images. 20 minutes plus tard, l'hymne français retentit. Nous nous mettons à chanter, même si pas grand monde n'est présent ni ne suit les images. Quelques français rejoignent la table d'à côté. Puis d'autres, avec qui nous commençons à discuter après une demi-heure de jeu. Pendant la mi-temps, nous faisons plus connaissance. Karim et David, la presque quarantaine, travaillent à Bordeaux dans le vin. Ils nous racontent ce qu'ils font ici, en blaguant parallèlement à tout-va. Ils font partie d'une délégation de 80 viticulteurs bordelais tournant sur les grandes places pour vendre des crus haut de gamme et assurer le service-client. Conversation plus qu'interessante, pleine de détails et d'infos, d'autant que l'un est le gendre de M. Rolland, une des trente plus grandes figures du vin dans le monde. Rien que ça. Ah oui, quand même ! Fred leur pose plein de questions, et noue contact. Ce genre de conversations informelles permet d'en apprendre beaucoup sur une industrie, la ville, les opportunités, la manière dont les choses fonctionnent, ce qui est ici différent, et pourquoi... nous parlons aussi de la France, et de la manière dont les choses fonctionnent (ou pas) là-bas. A côté, un des autres français se joint à nous. Le match se termine (sur une défaite), et nos deux compères prennent la route. Nous restons à discuter avec notre ami d'un soir, notamment du prix des logements (en gros, le double de Paris), ou d'autres détails pratiques de ce genre. Là aussi, il est toujours intéressant d'ouvrir ses oreilles, et de prendre note auprès de différents interlocuteurs locaux de réponses qui pourraient peut-être un jour nous servir, qui sait. Le bar ferme, mais les derniers clients comme nous restent à discuter dehors, sans que personne ne soit gêné.


Il est 3h30 du matin lorsque nous partons. Le quartier est évidemment moins rempli, mais pas du tout désert. De la musique continue de sortir des enceintes de plusieurs boîtes de nuit. Des restaus sont ouverts. C'est la fin de soirée pour d'autres comme nous. Comme les bus et métro ne circulent pas à cette heure, nous allons faire la queue pour prendre un taxi. Nous avons l'impression d'être à Londres, aux mêmes heures du matin, en voyant des jeunes fumer sur le trottoir, des groupes de filles sexy se promener en bande de 4 ou 5, ou encore voir l'une d'elle être malade à deux mètres de nous. Singapour, ce n'est pas aussi polissé que nous le pensions. C'est plutôt une bonne surprise. Par contre, c'est l'enfer pour monter dans une voiture. Après 40 minutes de queue, et en voyant qu'aucun taxi ou presque n'empruntent la voie qui leur est destinée, Fred s'écarte et rejoint la rue pour tenter d'en trouver un par ses propres moyens. Sauf que, comme nous l'observons depuis vingt minutes, tout le monde fait cela, et le trottoir est bondé. En fait, tout le monde arrête un taxi (et il y en a pas mal) pour monter dedans. Sauf que les chauffeurs n'acceptent pas de prendre n'importe qui, en fonction de l'état d'ébriété ou du trajet, qui arrange le driver ou pas. Fred demande bien ainsi à 20 taxis s'ils veulent bien le prendre pour rejoindre Balestier Road, mais aucun n'accepte. C'est du grand n'importe quoi. Mais c'est fun, et permet de voir la ville d'une manière un peu moins touristique, un peu en dehors des sentiers battus ou classiques. "Vivre Singapour" un samedi soir en quelque sorte. Finalement, quand Fred revient vers Audrey pour la deuxième ou troisième fois, celle-ci est en première ligne. Le prochain taxi qui s'arrêtera sera donc pour nous, et obligé de nous emmener là où nous voulons. 5 minutes plus tard, ouf, ça y est, c'est fait, et nous sommes en chemin. Pendant le quart d'heure qui nous sépare de l'hôtel, le chauffeur nous explique qu'il a rarement vu une soirée comme celle là, ou encore qu'il partage la voiture dans laquelle nous sommes avec deux autres chauffeurs, leur permettant de faire tourner la voiture presque 24h/24. Malin! 10$ pour la course (le taxi est une des rares choses "cheap" ici), et nous voilà enfin dans notre chambre. Il est 5h et quelques, et temps de dormir. Une bonne soirée.

 

 

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ven.

22

févr.

2013

J1 - Découverte

Pour ce premier jour dans la cité de Singapour, nous partons à la découverte de cette ville-état située à quelques kilomètres seulement de l'équateur. Autrement dit, nous n'avons jamais été aussi proche de ce dernier depuis notre départ, et sommes aujourd'hui au point le plus au sud du voyage, pour le moment en tous cas. Ca fait toujours quelque chose de se dire que l'on est au niveau de l'équateur. En fait, sans s'en être rendus compte, nous avons franchi les tropiques depuis notre arrivée à HK.

 

Lever vers 9h sans savoir quel temps il fait, puisque nous n'avons pas de fenêtre dans notre chambre. Tour rapide sur notre boîte mail, puis ascenseur pour descendre les 6 étages afin de savoir s'il est possible de prendre un petit-déjeuner, non-inclus dans notre tarif. Non, l'hôtel n'a pas de cuisine. Mais le restaurant à côté sert un buffet, qui est d'ailleurs fermé depuis 15 minutes. Du coup, pas grand chose de disponible. Pour 10$ singapouriens, nous ne profiterons que du tiers, voire du quart de ce que nous devrions avoir normalement. Le type ne voulant pas ajuster son prix, nous laissons tomber et nous installons au soleil dans le "café" d'à côté. Banana cakes et chocolat chaud avalés, nous partons en direction du métro, pour visiter la ville et arpenter les rues, sans plan précis en tête. Singapour, ce n'est pas très grand apparemment, on ne devrait donc pas trop se perdre.


Nous longeons la double voie devant nous, et tournons à gauche, pour rejoindre la station (Novena Station), située quand même à dix minutes de marche. Première impression : c'est vert. Et aéré. Les rues sont larges, comme les trottoirs. Les deux double voies sont séparées par un terre-plein, sur lequel sont plantées plusieurs espèces de plantes tropicales. En face, des palmiers, et de la végétation luxuriante. Nous continuons, et le décor reste le même. Peu de commerces, à part quelques restaurants chinois à différents coins de rue. Il fait chaud, mais pas plus qu'au Cambodge, c'est-à-dire un bon 30°. Nous arrivons enfin dans un centre commercial, où la station se trouve au sous-sol. Le flux d'air frais de la climatisation nous saisit immédiatement. Au guichet, nous achetons une carte rechargeable, comme à Hong-Kong, pour éviter d'acheter un nouveau ticket à chaque fois que nous prendrons le "subway", appelé ici MRT (Mass Rapid Transit system). Nous empruntons la ligne rouge, la numéro 5, et nous arrêtons à Dhoby Ghaut, une station au centre de la ville. Il faut savoir qu'elle donne en gros sur la mer, au sud. Notre hôtel est situé pas mal au nord. Nous sommes maintenant entre ces deux points, et allons descendre vers la baie à pieds, au fur et à mesure, via Hill Street. Dès que nous sortons, la chaleur nous prend - car tout semble partout climatisé - mais ne pèse pas trop. Nous sommes peut-être habitués. Attention, il fait chaud quand même, le soleil tape bien, malgré quelques nuages, mais ce n'est pas étouffant. Là encore, beaucoup de verdure, et de larges rues où la circulation est fluide. Pas de klaxons. Nous contournons un grand parc, et passons devant une église arménienne, particulièrement blanche et propre, où une mariée habillée de rouge prend la pose. Nous cherchons un peu notre chemin, regardons la carte que nous avons, et décidons de continuer dans la même direction. Nous apercevons quelques buildings, avec en premier plan des palmiers. De manière surprenante, en tous cas dans notre esprit, nous ne voyons pas de policiers, et ne nous sentons pas surveillés. On dit qu'à Singapour, ça ne rigole pas, mais ce n'est pas flagrant pour le moment. Les rues ne sont pas très animées, et il n'y a pas beaucoup de monde. Un peu plus loin, nous traversons la Singapore River, et apercevons pour la première fois, sur notre gauche, l'un des principaux symboles de la ville, l'hôtel Marina Bay Sands, situé au sud. Il est un peu moins grand que ce que nous pensions. Cela dit, nous ne sommes pas tout près non plus. Sur notre droite, le quartier de Clark Quay. En gros, c'est une promenade au bord de la rivière (elle-même large d'une grosse quarantaine de mètres), des bateaux style "sampans" (un peu comme ceux de Hong-Kong donc), et une multitude de restaurants et bars avec terrasse tout le long. C'est assez calme, mais on imagine que ça doit bien bouger le soir. Quoiqu'il en soit, nous nous rapprochons, traversons le pont, et aimons bien toutes ces tables en bois entourées de plantes, et abritées par de grandes tonnelles de différentes couleurs, ainsi que ces restaurants de tous types, et de tous styles. Il faudra revenir en soirée boire un verre, car ça a l'air bien sympa. Pas ultra chic, mais détendu. D'ailleurs, nous apercevons devant un pub irlandais le programme des matchs de rugby, qui seront diffusés dans les jours à venir. Et samedi, c'est France-Angleterre, diffusé en direct ici à 1h du matin. Ce sera avec nous. L'occasion de rencontrer peut-être du monde, et de passer un bon moment (bien que tardif). Tiens, juste à côté, une scène est en train d'être démontée. Il a dû se passer quelque chose ici il y a peu, comme en témoignent les cinq ou six Harley à côté. Tous ces restaurants nous ont donné faim, et nous regagnons le mall (ie un grand centre commercial) en face pour faire le tour de l'offre du coin. Allez hop, un japonais. Ca fait un bout de temps que nous en avions envie, mais nous attendions une grande ville après le Japon. Celui-ci est moyen. Le bento que nous prenons est copieux, et la qualité est correcte, mais on est loin du Japon, et cela se sent dans tous les détails (le thé vert servi en sachet, et non sous forme de poudre verte, la soupe miso...).


Nous reprenons notre chemin, bouteille d'eau fraiche à la main, et tombons sur Chinatown. Toujours pas grand monde dans les rues. Mais où sont-ils tous ? En train de bosser ? Bizarre quand même. Le quartier est encore décoré pour le Nouvel An, qui se termine ce week-end. Rien à signaler ni de particulier. Nous retrouvons les boutiques et les odeurs de Beijing, c'est drôle. Nous continuons, et nous rapprochons de la pointe sud de la ville. D'ailleurs, au fur et à mesure, les rues deviennent plus vertes, et les palmiers de plus en plus présents, comme d'autres plantes tropicales dont nous ne connaissons pas le nom. Sympa de voir les buildings & gratte-ciels - dont beaucoup sont concentrés par ici - et les palmiers côte-à-côte. C'est la première fois que nous voyons cela, et cela rend les rues très différentes de NY, HK, Tokyo ou Paris. Nous aimons bien, et commençons à comprendre pourquoi la cité est appelée "ville-jardin". Elles sont d'ailleurs toujours aussi larges, et espacées. Mais avant d'arriver aux pieds des tours, nous passons par quelques petites rues aux immeubles bas, de deux ou trois étages, et chacun d'une couleur pastelle différente. Pour un peu, on se croirait à Londres. Et là, la rue ne fait qu'une voie. Les palmiers sont toujours là, par contre. Nous entrons dans un temple chinois, en cours de rénovation, à côté d'un petit jardin dédié aux anciens pêcheurs de l'empire du milieu, avant l'achat de l'île principale par les anglais au début du 18ième.


Nous tournons vers l'Est, et arrivons quelques minutes plus tard dans un des centres financiers de la ville. Nous prenons Raffles Quay, pour arriver sur le quartier le plus au Sud, Marina Bay, où une grande étendue d'eau fait la liaison entre la rivère de tout-à-l'heure et la mer, séparée par un bras de terre où a été construit l'hôtel Sands (le fameux hôtel en forme de bateau, dans lequel nous passerons deux nuits la semaine prochaine). Nous faisons le tour de cet espèce de lac. Cela ressemble un peu à la pointe sud de Manhattan, avec les gratte-ciels donnant presque directement sur l'eau. Une promenade fait le tour de tout cela, avec de grands espaces verts un peu partout. Quelques bars sont disposés tout du long, sûrement pour accueillir les employés du Financial district. Depuis le début de notre marche, nous avons croisé plusieurs endroits réservés aux fumeurs, et ne constatons rien de différent par rapport à d'autres pays dans lesquels nous sommes allés sur cette question précise, alors que nous pensions être dans un pays particulièrement intolérant sur cette question. Cela ne semble pas être le cas. Nous marchons en direction du Sands, jusqu'à être à son pied, et entrons dans le Shopping Center. Nous passons à côté d'un grand centre de congrès, d'un théatre, et d'un casino. Beaucoup de magasins, pas forcément de luxe, dans cette grande enceinte sur 4 niveaux climatisés. Par rapport à ceux de HK, le mall est très agréable, par exemple grâce à cette petite rivière à l'intérieur (où des promenades en pagodes italiennes sont possibles), aux larges allées, à la lumière du jour qui filtre à travers l'immense toit et murs en verre, aux plantes au milieu des passages, de la patinoire intérieure, et à l'ambiance générale du lieu. Les restaurants sont de tous types, bien que plutôt milieu ou haut de gamme. Nous n'avons pas l'impression d'être dans une fourmilière. Nous faisons du coup un tour pour avoir un premier aperçu de là où nous irons dîner quand nous logerons ici. Juste après, nous décidons de passer voir le concierge de l'hôtel, pour le prévenir que nous avons une réservation pour la semaine prochaine (effectuée il y a plusieurs mois, afin de profiter de réductions avantageuses et de monter en gamme), et qu'une enveloppe va arriver à notre attention (contenant la nouvelle CB d'Audrey, remplaçant celle perdue en arrivant au Japon), ainsi qu'un autre paquet (délicate attention/surprise d'un de nos lecteurs) est sûrement arrivé pour nous. Pas de problème, tout cela va être suivi et disponible dès notre arrivée jeudi prochain. Pour info, nous sommes un peu déçus du hall de l'hôtel, qui fait plus hall de gare (en exagérant un poil tout de même) que hall d'hôtel de luxe (comme celui dans lequel nous avions par exemple dîné un soir à Delhi). Nous ressortons par l'autre côté, et nous promenons dehors, autour d'un grand bassin rempli de lotus flottans sur l'eau. Un musée à l'architecture moderne, en forme de cette plante justement, abrite des expositions temporaires. Les clients de l'hôtel ont 10% de réduction, nous reviendrons donc la semaine prochaine.


Nous refaisons le trajet inverse, jusqu'à la promenade de tout-à-l'heure. Le Sands est juste dans notre dos, quand on regarde les buildings. L'endroit est maintenant plus animé. Les bars extérieurs commencent à se remplir. A l'autre bout, se trouve le "Merlion Park", caratérisé par une statue en forme de lion crachant de l'eau dans la baie (nous découvrirons plus tard que c'est le symbole de la ville). Il est 19h30. Le soleil commence à disparaître. Le long de la promenade, à quelques mètres de l'eau, de nombreuses terrasses permettent de s'asseoir sur des canapés ou de se mettre à table, face au Sands, tout éclairé maintenant. Quelques DJs balancent de la musique, sans la mettre trop forte. L'ambiance est là. Il fait toujours chaud, environ 27°. Nous restons dans le coin, car à 20h, démarre un spectacle "son et lumières". Nous pensons être du bon côté du lac, mais nous trompons. Pas grave, nous aurons sûrement l'occasion de revenir, même si le show n'est pas époustouflant. Un peu plus loin, toujours le long de l'eau, sur notre gauche, nous apercevons ce qui semble être un théatre à ciel ouvert, d'où nous parviennent quelques notes. Nous nous approchons, via l'immense pont qui supporte une fois par an le passage des formule 1 pour le grand prix de Singapour. Belle vue sur la baie au passage. Buildings colorés un peu partout. Palmiers, arbres, et autres plantes de rigueur, comme partout depuis le début de la journée. L'esplanade que nous avons vue abrite le théâtre de la ville, et un autre centre commercial. Le concert que nous entendions vient de se terminer, mais d'autres mélodies nous parviennent d'un endroit différent, vers lequel nous allons naturellement. Devant le grand bâtiment qui loge le fameux théâtre, un orchestre chinois joue en extérieur de la musique traditionnelle. En fait, tous les soirs ces jours-ci jusqu'à dimanche, des concerts gratuits un peu partout se succèdent par ici. Dans le hall derrière nous, nous allons ensuite écouter une chanteuse pour quelques morceaux. Une heure et quelques plus tard, nous allons dîner un peu plus loin, sur une place animée, dans l'un des restaurants disponibles.

 

Nous remontons pour terminer vers le nord, pour aller prendre après 10 minutes de marche le bus N°130, qui nous laisse une demi-heure plus tard sur Balestier Road, à deux pas de l'entrée de notre hôtel. Il est presque minuit. Le temps de passer au 7 Eleven (prononcer "seven eleven", le Casino habituel que l'on trouve dans presque tous les pays depuis notre départ de France) pour acheter de quoi prendre un petit déjeuner demain matin, et nous voilà avant de dormir devant un épisode d'une série américaine, que nous avions mise sur notre disque dur comme d'autres films pendant nos préparatifs en octobre. Deuxième nuit dans l'une des villes les plus modernes et les plus sûres au monde.

 

 

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jeu.

21

févr.

2013

Singapour - Arrivée

20h25, atterrissage sans difficulté. Dernier virage, désarmement des toboggans, vérification de la porte opposée. Récupération de bagages, puis Burger King pour se restaurer un coup, et enfin achat de tickets pour le bus disponible, qui nous déposera devant notre hotel. Pour 9$ singapouriens (soit 6 euros), nous attendons 15 minutes devant le comptoir que le mini-van arrive, puis montons seuls à bord. Le taxi, qui aurait fait de même mais nous aurait pris tout de suite, aurait coûter 25$ à deux. Nous ne regrettons pas notre choix. Nous ne voyons pas grand chose de la ville. Nous roulons sur une longue artère semblable à notre périphérique parisien.

 

Nous arrivons à l'hôtel, le Value Hotel Thomson. Il fait chaud, mais pas beaucoup plus qu'au Cambodge. Nous découvrons notre petite chambre - plus grande que celle de HK néanmoins - sans fenêtre, mais confortable. Nous allons regarder la piscine au 8ième étage, qui à l'air très sympa. Nous déballons un peu nos affaires et nous couchons.

 

 

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