mer.

30

janv.

2013

Jour 18 - Last day in HK: Aberdeen

Dernière journée à Hong-Kong, et on a du boulot.


Un, amener le linge sale à laver, à deux rues de la guesthouse. Car nous aimons bien partir d'un pays avec les affaires propres. Nous les récupèrerons ce soir après 20h.

 

Deux, terminer les articles manquants, et mettre le site à jour, pour la même raison. Nous ferons ça ce soir, sûrement dans la nuit comme le veut la coutume. 

 

Trois, faire un aller-retour dans midtown pour un petit achat que nous n'avons pas pu faire hier, le magasin étant fermé à l'heure où nous y sommes arrivés.


Quatre, poster un colis pour nous décharger au maximum, car ce n'est pas peu dire que nous en avons à envoyer depuis le dernier. Tout à l'heure, sur la balance de la poste, les deux paquets pèseront ensemble près de 14Kg. Si si ! Ca va être sympa en rentrant.

 

Cinq, sur les conseils de Pascaline, une lectrice assidue, aller faire un tour au sud de HK island pour visiter le quartier de Aberdeen.

 

Six, préparer, et ce n'est pas une mince affaire, nos sacs, car demain départ à 7h30 pour l'aéroport, direction la Thaïlande.

 

Sept, trouver un dernier endroit sympa pour manger un bout. Ce sera le "Jade Garden", un étoilé pour vingt euros.

 

Voilà notre programme de la journée, ne reste plus qu'à le mettre en oeuvre. Dans l'ordre ça donne 1, 3, 4, 5, 7, 6, 2. Le 4, nous prend une heure et demie, non pas que la poste soit loin, mais l'aller-retour au Ikéa d'en face pour trouver des cartons (obligeant du coup à parcourir l'ensemble du magasin, vous connaissez le principe), emballer les affaires, se battre avec le scotch et les cartons fragiles - pas toujours adaptés -  dans cet espace de moins de 20m² bondé nous amène jusqu'à l'heure du déjeuner. Finalement, la Chine avec ses cartons tous prêts et ses machines à emballer, c'était le paradis. Pour le même prix, 9 euros par kilos. Du coup, sandwich sur le pouce pour ne pas perdre de temps.

 

Une fois toutes ces contraintes derrière nous, place à la détente et direction l'arrêt du bus numéro 72 pour Aberdeen. Pour une fois, nous découvrons Hong-Kong par un trajet en surface, car de toutes façons, il n'y a pas de métro dans cette partie de la ville. Une passagère nous demande où nous allons, et nous indique le meilleur endroit pour descendre. En effet, après 20 minutes, nous tombons directement sur le port. Ciel bleu, palmiers, et tours hideuses. Malheureusement, c'est le milieu d'après midi et nous arrivons un peu tard pour observer les activités des pêcheurs traditionnels, normalement tous assis sur leur embarcation typique, au milieu des chalutiers rangés côte à côte un peu partout, malgré la fait que l'endroit soit aujourd'hui devenu un district semi-commercial, et ai perdu une partie du côté purement authentique qui devait faire son charme auparavant. Nous longeons le long quai, et en apercevons néanmoins quelques uns. Au loin, un énorme porte-containers nous fait réaliser que nous sommes dans l'un des ports les plus actifs de la planète, le carrefour des échanges internationaux. L'impression sera confirmée demain en allant à l'aéroport, en observant supertankers et infrastructures portuaires surdimensionnées. Nous nous laissons tenter pour une ballade sur les bateaux typiques, les fameux sampans, qui va durer trois bons quart-d'heures, bien que le village flottant de pêcheurs ne soit pas actif à ce moment de la journée. Sur le bateau vide, nous navigons, chacun assis sur un bord, au milieu de yatchs, de barques de pêcheurs, ou à côté d'un restaurant flottant. Agréable mais rien d'exceptionnel. En partie parce que le port n'est pas très animé, mais aussi parce que les nombreuses tours des alentours gâchent un peu tout ça. Vous vous ferez votre propre idée en voyant les photos et les vidéos.

 

17h30, un peu en avance sur ce que nous pensions, laissant ainsi le temps d'aller à l'autre bout de la ville, dans le même quartier que les marchés d'hier, pour que Fred puisse découvrir quelques uns des magasins d'airsoft que l'on ne trouve que dans cette partie du monde (car c'est ici que les marques sont basées). Le quartier est toujours aussi animé, vivant et lumineux.  

 

Il fait nuit quand nous abordons l'étape d'après, loin d'être la dernière. Il est 20h, l'heure d'aller récupérer le linge. Puis de passer à la septième, décrite dans la partie "bouffe".

 

22h30, l'heure de la seconde, que nous commençons - pour la dernière fois - au Pancake Café, et terminons après la fermeture, dans notre chambre, simultanément avec la sixième. Le temps passe vite, nous éteignons la lumière à 5h du matin. Mais au moins, les choses sont faites, et bien.    

 

 

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mar.

29

janv.

2013

Jour 17 - Les marchés de HK midtown

Ce matin, réveil en musique, grâce à celle diffusée dans le train à partir de 7h, et une demi-heure avant l'arrivée dans chaque gare, d'autant qu'étant sur les couchettes du haut, nous sommes tout proches des haut-parleurs. Audrey ne parvient pas à se rendormir, contrairement à Fred qui reste les yeux fermés jusqu'à 9h50, grâce aux boules quies. Le train a une heure de retard. Nous discutons de nouveau avec notre ami chinois rencontré hier soir, qui nous apprend qu'il ne peut pas aller à Hong-Kong s'il n'a pas de motif valable, ou une raison professionnelle. Arrivée vers midi à Shengen, où il faut passer la douane, avant de prendre le métro pour rejoindre Hong-Kong. Privilège d'être parmi les rares occidentaux, nous passons devant tout le monde pour aller directement au Visitor's desk, alors que les ressortissants hong-kongais ou chinois doivent faire une queue monstre, bien plus longue que celle que nous connaissons dans nos aéroports.

 

Après 1h20 de métro, et 3 changements, retour à Causeway Bay. Nouvelle chambre, toujours sur Patterson Street, cette fois-ci avec salle de bain, mais sans fenêtre aucune. Nous récupérons nos affaires, laissées là depuis une semaine. Il est 14h30, peut-être un peu tard pour trouver un restaurant. Nous ne souhaitons pas perdre trop de temps, et allons dans un endroit que nous connaissons bien, tout prêt, nommé Din Taï Fung. Bonne nouvelle, c'est ouvert. Nous nous mettons à table tout de suite, cochons les cases 201, 203 et 206 pour prendre nos dumplings favoris, et repartons moins d'une demi-heure plus tard.


La suite du programme se passe à Prince Edward, un peu plus au nord, dans midtown. Là-bas se trouvent des marchés de toutes sortes, dont le Jade Market, fermant à 17h et par lequel nous commençons, mais aussi le Flower Market, le Fish Market ou encore le Night Market, très animé à partir de 18h, d'après les échos que nous avons eus. En tout, ils s'étendent sur 3 stations de métro. Nous passons la deuxième partie d'après-midi à arpenter ces rues, en découvrir de nouvelles, flaner, s'arrêter pour regarder ce qui se passe, observer les étalages, dont certains sont surprenants, puis aller voir les perroquets du Bird's Garden (et tomber sur cet oiseau inattendu et exceptionnel qu'est le toucan!), regarder les couleurs et la variété des fleurs, notamment des orchidées, dans les innombrables boutiques de fleurs qui bordent les trottoirs un peu plus loin, en prenant une glace (il fait 23°, et beau), ou encore, un peu plus tard, aller faire de même dans la rue des aquariums, tous remplis de poissons aux couleurs diverses. Nous tombons d'ailleurs sur quelques uns (des aquariums) de toute beauté, ressemblant à s'y méprendre à la reproduction d'une forêt sous verre. Mais non, dans ce vert éclatant, au milieu de ces arbres aquatiques, il y a de minuscules crevettes, rouges, translucides, ou bien jaunes, des anémones, plus loin, de petites écrevisses, des poissons violets nageant en bandes, et d'autres indescriptibles. Cette rue ferait le bonheur de tout aquariophiles, car tout ce qui touche à cela se vend ici, des décorations aux aliments spéciaux en passant par les types de filtres et autres produits que certains d'entre vous connaissent sûrement bien mieux que nous. Le temps de voir tout cela, et s'arrêter aussi découvrir quelques tortues exotiques ou caméléons en cage, et il est 18h30.

 

Nous rejoignons le marché de nuit, et déambulons dans ces petites allées semblables aux puces parisiennes, bondées, animées, et colorées. Nous trouvons de tout, comme des habits chinois pour les enfants, des jus de fruits locaux, des habits, des décorations pour le Nouvel An chinois (le 10 février, l'année du serpent) et bien d'autres babioles . Nous continuons la descente de cette rue, en empruntons une autre, parallèle, mais tout aussi animée, et nous dirigeons toujours vers le sud. Depuis cet après-midi, nous avons fait quelques achats (vivement le retour pour vous montrer!) et nous portons bien deux sacs chacun. Ca sent le colis avant notre départ dans 2 jours, car avec ce que nous avons en plus acheté au Japon, c'est mission impossible pour tout transporter sinon. On verra demain. Dans une allée, à côté de jeux de cartes improbables (Fred en aurait bien ramené un ou deux pour certains, comme Rosa la Plume ou d'autres personnes spécifiques, mais Audrey ne partageait pas son avis) ou d'un jeu que nous connaissons bien, et pour cause (Carcassonne), nous nous arrêtons une bonne dizaine de minutes pour discuter avec un français plein d'énergie, ancien membre du GIPN, qui nous raconte son expérience à Hong-Kong. Nous tombons peu après sur la rue des disseurs de bonne aventure, un peu vide (tout ça est en vidéo ci-dessous), et terminons par une autre, légèrement plus calme, où pas mal de monde est assis pour manger un morceau, sur le coin d'une des très nombreuses tables posées un peu partout. Nous avions d'ailleurs pris les rues arrière de ces restaurants tout à l'heure pour gagner du temps, et éviter un aller-retour inutile pour rejoindre la station de métro.

 

Sur le chemin du retour, vers 20h45, nous hésitons, puis nous décidons d'aller prendre un verre plus au sud, à côté des Chungking Mansions dans lesquelles nous étions au tout début, et en face justement desquelles nous repassons en y repensant, pour nous rendre au Peninsula Hotel. Il paraît que c'est un must-see à Hong-Kong. Une fois à l'intérieur, nous sommes un peu déçus par le bar sur le côté gauche de l'entrée, pas très bien mis en valeur, malgré le quintet qui joue sur un balcon juste au dessus. Par rapport à d'autres palaces, ou ne serait-ce qu'au Continental en face, ce n'est pas terrible. Nous montons les marches du grand escalier central, afin de voir s'il n'y en a pas d'autres dans l'hotel. Après être passés à côté de boutiques de luxe placées sur les côtés du couloir que nous traversons, nous trouvons un beau bar anglais, mais malheureusement vide. La personne au piano ne joue même pas. Ce sera donc sans nous. En revenant en arrière, nous sommes attirés par le buffet d'un des restaurants, The Verandah, bien garni et appétissant. Après avoir demandé, nous apprenons qu'il ferme à 22h, soit dans 3/4 d'heure. Un peu court pour prendre son temps, et aller piocher dans toutes ces entrées, plats et desserts qui nous font envie. Et d'un autre côté, nous partons après demain, c'est notre avant dernier soir, nous savons que la prochaine soirée sera sûrement occupée à faire nos sacs, et profiter de la connexion ultra rapide de notre QG habituel pour mettre à jour le site. Du coup, nous nous décidons et prenons place. Bonne nouvelle, nous apprenons que le buffet reste en fait ouvert jusqu'à ce que nous ayons terminé, et qu'il ne sera simplement plus réapprovisionné à partir de 22h. Le lieu est agréable, tout comme le maître d'hotel, et les assiettes que nous nous préparons. Nous ressortons, les derniers, vers 22h30, puis, pour profiter une dernière fois de la vue depuis Avenue of the Stars, et regarder le mur de gratte-ciels d'Hong-Kong Island en face, nous rejoignons l'autre rive par le ferry. Petit tour d'une dizaine de minutes en bateau, arrivée à Central, puis métro pour 3 stations.

 

Un peu fatigués par cette longue journée, nous éteignons rapidement la lumière, et sentons bien la différence de matelas par rapport à celui d'il y a deux jours...

 

 

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lun.

28

janv.

2013

Jour 16 - Guilin

Jour du départ today. Sniff. C'était bien ici. Notre train est à 21h18 ce soir. Du coup, nous allons aller à Guilin, pour visiter cette ville, plus grande que les autres, puis rejoindre la gare. Mais avant, dernier tour en vélo, en reprenant le même chemin que le premier jour, en allant vers le Dragon Bridge. En outre, le temps est superbe. Juste avant, nous faisons nos sacs, rendons les clés vers 11h30, afin que tout soit prêt quand nous reviendrons. Nous pédalons pendant près d'une heure, retour compris, et nous arrêtons près de la Yulong River pour prendre un bateau en bambou, cette fois-ci sans moteur, avançant doucement grâce au long bambou tenu par le propriétaire de l'embarcation. Mais les prix demandés par les hommes du coin nous font abandonner l'idée. Nous essayons de négocier, sachant en plus que nous avons une idée de la somme à débourser grâce aux forfaits proposés par la guesthouse (100 yuans de l'heure), mais rien n'y fait. Pourtant, nous sommes les seuls à la ronde, et nous avons en face de nous environ 10 locaux jouant aux cartes, à ne rien faire. A croire qu'ils ne préfèrent pas faire affaire du tout plutôt que de trouver un compromis. Nous y voyons une manifestation de l'esprit chinois, qui veut que l'on ne doive pas perdre la face, même si un bon deal pourrait être trouvé. Le prix demandé est celui normalement payé pour 1 heure de balade, alors qu'il faut 20 minutes max pour rejoindre la Yangshuo Mountain Retreat. Nous sommes un peu déçus, et rentrons en vélo, en savourant les derniers instants dans ces montagnes si agréables.


Une fois rentrés, nous commandons un taxi, direction Guilin, à 1h15 d'ici. Nous retrouvons la même chauffeuse qu'hier matin, qui nous reconnait. Audrey s'endort sur le chemin, et Fred prépare la rédaction des prochains articles. Le taxi nous dépose à la gare, où nous trouvons rapidement l'endroit pour déposer notre sac, afin d'être libre jusqu'à ce soir. Quelques gouttes commencent à tomber. Nous partons nous promener, prenons le bus, et allons dans le grand parc de la ville. Nous nous arrêtons une station avant, pour terminer en marchant, et voir un peu la ville. Une fois arrivés, nous traversons le pont aux fleurs, sous un toit de lanternes rouges, bifurquons sur la droite pour passer par un jardin d'enfants. Le parc est assez grand. Nous découvrons qu'ici, les enfants peuvent nourrir les poissons au biberon, s'amuser avec ces chariots pivotants difficiles à décrire, qui avancent de manière saccadée en tournant sur eux-même, faire du tir à l'arc,  ou encore de l'accro-branches. Nous arrivons enfin là où nous souhaitons : Camel Hill, une colline en forme de chameau, devant laquelle Bill Clinton a d'ailleurs prononcé un discours en faveur de l'environnement (a-t-il été entendu ici... ? Drôle de discours pour un pays qui refuse par ailleurs de ratifier le protocole de Kyoto). Cette formation calcaire est en fait plus petite que les photos ne le laissent paraître. Nous croisons un peu partout des paons et des singes. Nous continuons, et arrivons jusqu'au zoo. Très moyen d'après le Lonely planet, mais ce n'est pas grave, car notre seul oblectif est de voir cet animal qui ne vit qu'ici, le panda. Dès l'entrée, nous en apercevons un, au loin, sur sa branche. Trop contents, nous nous dirigeons immédiatement vers lui, mais le destin en a décidé autrement, car le temps de le rejoindre, la porte de son abri s'est ouverte, et le voilà rentré, le temps que le personnel nettoie l'espace extérieur qui lui est réservé. Nous le voyons donc à travers une vitre, dans une pièce froide. Il est comme Fred se l'imaginait, mais Audrey est en revanche surprise par sa taille, bien plus grande qu'elle ne le pensait. Il a l'air doux, mais ses griffes sont impressionantes. Nous n'aurons pas la chance de le revoir, car il est dejà 17h20, le zoo ferme à 18h et c'est déjà l'heure pour eux de rentrer pour passer la nuit. Nous faisons rapidement un tour pour voir les autres animaux, comme des kangourous, des singes de toutes sortes, des émeus, des flamands roses, un chameau, un ours, des cygnes noirs, et quelques oiseaux. Pas terrible en effet, sauf pour les kangourous, que Fred n'avait jamais vus. Vivement l'Australie, qu'ils soient en liberté. A l'intérieur du zoo se trouve aussi un parc d'attractions désert en hiver, voire complètement fermé. Nous sommes quasiment les seuls à rendre visite aux bêtes. Nous continuons ensuite notre promenade dans le parc, et découvrons un temple qui, une fois rentrés dans la cour, nous plaît beaucoup. Sa forme et ses couleurs nous rappelle ceux du Japon. Quelques gouttes tombent, tout comme la nuit.


Direction le bus, qui nous amène dans la rue piétonne, très fréquentée, où nous achetons notre repas du soir, que nous mangerons dans le train. Au bout de celle-ci, nous tombons sur un lac, et deux pagodes en bois, Moon et Sun Pagods, dont l'éclairage se reflète dans l'eau calme, d'autant qu'il fait nuit noire. Nous faisons le tour du lac, rencontrons au détour de quelques photos un couple d'espagnols avec qui nous discutons une dizaine de minutes, et continuons en direction de la gare. Sur le chemin, un marché de nuit nous attire, et nous découvrons différents fruits, dont l'un nous avait surpris par son odeur, plutôt désagréable, dans un supermarché de Hong-Kong. Du durian. Nous décidons néanmoins de le goûter, et sommes surpris par son goût, doux et sucré, loin de ce que nous nous imaginions. Nous en achetons, et apprendrons plus tard que les chinois n'aiment pas trop en manger. Nous arrivons à l'heure pour récupérer nos bagages, et nous installer dans la voiture 14, aux places 19 et 20, comme à notre habitude, dans les couchettes du haut. Un chinois d'une trentaine d'années (mais qui sait vraiment ?) engage la conversation avec ses quelques mots d'anglais. Nous passons une bonne heure à discuter avec lui, en lui montrant sur le Lonely Planet les endroits où nous sommes allés. Il semble curieux de voir comment son pays est représenté dans les livres occidentaux, et regarde avec attention les photos du Top 10 des choses à faire en Chine. A force de discussion et d'échanges, nous parvenons à lui expliquer que nous sommes partis pour un long voyage à travers le monde, et lui demandons si nous pouvons lui poser quelques questions simples. Nous n'avons en effet toujours pas réussi à interviewer de chinois, manquant d'opportunités et d'affinités. Cette fois-ci n'est toujours pas la bonne, car, après lui avoir rapidement dit à quoi ressemblait les questions, il nous fait comprendre qu'il ne souhaite pas, ou ne peux pas, parler de son pays. Peut-être se sent-il observé par d'autres chinois, ou par autre chose. Nous n'insistons pas. Les lumières s'éteignent comme les autres fois peu après 22h, sonnant la fin de la soirée. Nous prenons l'échelle latérale pour monter dans notre lit, et installons la couverture posée dessus. Lecture à la frontale, avant que le sommeil ne nous gagne jusqu'au lendemain matin.

 

 

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dim.

27

janv.

2013

Jour 15 - Moon Hill

Aujourd'hui, la journée commence par la visite du marché de Yangshuo, dont nous avons entendu parler il y a deux jours. Il paraît qu'il est unique. Nous savons pourquoi, malheureusement. Nous nous y rendons en taxi, et le trouvons. D'abord le marché typique, commun à toutes les villes du monde, puis celui un peu plus caché, dans une halle un peu sombre, que nous avons mis du temps à trouver, malgré le fait qu'elle soit juste à côté de la rue principale. Tout cela est expliqué dans une des vidéos ci-dessous. Attention, voici quelques détails, âmes sensibles et autres amis de Brigitte Bardot s'abstenir. C'est parti : d'un côté, des chiens morts pendus par des crochets et tondus, à vendre. Par terre, des peaux et des marres de sang. En passant, un homme gratte le museau d'un chat, mort lui aussi, dans un mouvement de va-et-vient, et un autre enlève les poils au chalumeau. En arrière plan, de la volaille, des lapins et des canards enfermés dans des cages, tous serrés les uns contre les autres. Idem pour des poissons, assez gros, tous frétillants et tentant de s'échapper de leur petit aquarium carrelé. Il est déjà tard, mais nous avons eu des témoignages à la guesthouse indiquant que des chiens et des chats sont en cage un peu plus tôt, pour être vendus. Odeurs particulières. Lumière particulière. On se dit que nous sommes  quelque part où nous n'aurions pas pensé aller. Nous ne nous attardons pas, évitons de trop regarder ou de chercher les détails, un peu par peur de ce que nous pourrions croiser du regard, et pas très à l'aise. Nous ressortons assez dérangés par ce lieu.


Pour casser l'atmosphère, nous marchons dans la rue, et retrouvons les rayons de soleil que nous venions de quitter, puis tombons sur des mariés, qui nous offrent des bonbons. Nous rentrons à la guesthouse en taxi, avalons une soupe au bord de la rivière. Programme de cet après-midi : la montée de Moon Hill.

Pour cela, location de vélo, et direction le petit pont, à 15 minutes à peine. Nous prenons un chemin "local", depuis la route, en coupant à travers les bambous, juste après avoir cédé à l'offre d'une chinoise nous "faisant un prix" par rapport au billet d'entrée classique. Après 10 minutes de marche, nous retombons sur le chemin principal de la montée. Devant nous, 1030 marches nous attendent pour arriver sur le point de vue (nous les avons comptées au retour, car nous n'avions aucune idée du nombre que cela représentait). Moon Hill, c'est une formation rocheuse avec un "trou" dans la roche, permettant d'avoir un beau panorama. Vous comprendrez en voyant les photos. Cette montée nous rappelle une étape, restée dans nos têtes, au Népal. La vue en haut est belle, et nous ne regrettons pas notre effort. Quelques photos, puis redescente.


16h. Tour à vélo, pas très loin, pour aller visiter une cave, la Buddha Water Cave. Visite guidée (nous ne sommes en plus que 3), qui prend 1h30, car la cave est immense, et éclairée de lumières multicolores, pas du meilleur effet d'ailleurs. Apparemment, il faut reconnaitre, non sans difficulté, des figures dessinées par les formations minérales au cours du temps, comme des animaux, ou des fruits. Souvent, cela nous semble plutôt tiré par les cheveux qu'autre chose. Peu importe, la taille des stalactites et des stalactimites suffit, tout comme les autres formes qui s'imposent à nous. Plus loin, un bain de boue est possible, mais ce sera sans nous, même si Audrey trempe ses pieds dans le grand bassin naturel d'eau trouble et froide pour les sentir s'enfoncer dans la glaise. En revanche, nous passons plus d'une demi-heure dans l'une des baignoires calcaires d'eau chaude (environ 40°) en compagnie de deux chinoises habituées des lieux. Le top, après le massage d'hier, et l'effort du début d'après-midi. Nous retrouvons la lumière du jour, faiblissante, peu après 18h. Whaou, le temps est passé vite !


Nous reprenons nos vélos et rentrons dans nos quartiers. La soirée est semblable aux autres jours, mis à part quelques appels sur skype que nous effectuons, afin d'échanger un peu avec les proches disponibles derrière leur écran en même temps que nous. 

 

 

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sam.

26

janv.

2013

Jour 14 - R.A.S. 2ième éditon

Comme décidé un des soirs précédents, journée consacrée à la préparation de la suite du voyage. Début vers 11h30. Nous restons donc à côté de la cheminée, ordinateur sur la table, et surfons avec les assiettes du déjeuner, ou les tasses de café, quand ce n'est pas sur internet pour trouver nos prochains points de chute à Bangkok, Phnom Penh et Singapour. Nous faisons le tour des sites qui vont bien - Hostelworld, Voyage Forum, Trip Advisor, Skyscanner - et mettons plusieurs heures à parvenir à nos fins, car les chambres disponibles ne le sont pas toujours aux dates qui nous intéressent. Nous arrêtons vers 17h30, même si Singapour n'est pas prêt.


La lumière descend, nous en avons plein la tête, et envie de nous détendre. Le mal de dos de Fred des derniers jours s'est accentué, penché toute la journée sur la table basse devant nous. Ca tombe bien, la guesthouse propose de faire venir quelqu'un pour un massage d'une heure, pour 18 euros. Ni une, ni deux, nous faisons venir deux personnes pour 18h30. Massage du dos et des pieds pour Audrey, et du dos pour Fred. Rédaction partielle d'un article du site entre temps. Un massage de qualité, mieux qu'en Inde, bienvenu, bien appuyé là où ça fait mal, et dont les effets se feront pleinement sentir le lendemain.

 

Retour en bas, dans la guesthouse presque déserte ce soir, dîner, et rencontre avec un couple d'anglais travaillant à HK, et qui nous offre un digestif. Echange d'impressions sur la ville, détails de notre périple, avant que tout le monde ne rejoigne les bras de Morphée.

 

 

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ven.

25

janv.

2013

Jour 13 - Descente tranquille de la Li River

Allez, un article un peu plus bref aujourd'hui, car nous n'avons pas beaucoup de temps pour l'écrire, et la vidéo vous dira tout.


Départ en taxi pour Yangshuo vers 10h30. Arrivée à la station de bus pile poil, 15 minutes plus tard. C'est parti pour 1 heure et vingt minutes de bus, afin de rejoindre la ville, ou plutôt le village, de Yangdi, où il n'y a rien à faire d'autre en descendant que de prendre le bateau, pour descendre la Li River. Le prix ? 500 yuans pour deux (63 euros). Cher. Nous croisons deux américains, qui ont apparemment trouvés un meilleur prix : 300 yuans. C'est déjà mieux, mais nous nous disons que c'est encore un prix de touristes. On tourne, et nous hésitons à descendre une partie de la rivière à pieds, en longeant la rive, afin de prendre un bateau un peu plus tard, et de profiter du paysage un peu plus longtemps. Malheureusement, impossible de trouver quelqu'un pour nous amener sur la rive en face, pourtant proche, et commencer notre marche. Système organisé : nous sommes obligés de passer par la fille qui nous suit depuis 15 minutes afin que nous prenions son billet. Nous ne sommes pas vraiment contents d'y participer, même si les sommes ne sont pas très importantes, et que c'est peut-être son seul gagne-pain. Question de principe. On se dit qu'on se fait avoir. Envie de négocier. Réflexe venu d'Inde. Nous arpentons le long quai, allons et venons, puis croisons un couple de chinois, arrivé par le bus qui suivait le notre. Nous leur demandons le prix qu'ils ont payé. 270 yuans. Nouvelle négociation, affaire conclue. La fille nous rend même un peu plus, ramenant notre prix final à 260 yuans.


Nous descendons la rivière pendant 1h30. Peu de bateaux autour de nous, le simple bruit du moteur, qui s'arrêtera quelques instants à un moment, à cause de la faible profondeur, environ 30cm d'eau, et nous permettra d'apprécier le calme ambiant. Avantage de la basse saison. Nous arrivons sur le paysage qui a inspiré le billet de 20 yuans, puis sur le "mur aux 9 chevaux", qui sont, d'après les locaux, dessinés sur la pierre de cette formation karstique haute de plus de 500 mètres. Chance éternelle pour celui qui parvient à les distinguer. Ce sera pour une autre fois pour nous, et probablement pour beaucoup d'autres, car nous en distinguons à peine un. Nous croisons un bateau de pêche aux cormorans (technique de pêche locale, qui consiste à envoyer des cormorans pêcher et ramener le poisson au pêcheur sur son bateau).


A Xinping, 15 km en aval, nous sommes lâchés sur la rive, et rejoignons la ville à pieds. C'est une très vieille ville, avec des maisons de plus de 1000 ans, petites, et pas très jolies. Nous n'avons plus de liquide, et manque de pot, il n'y a pas de distributeurs ici. Nous dépensons les 30 yuans qu'il nous reste dans une pizza, que nous trouvons dans une guesthouse, pour ne pas mourir de faim. Il est 15h. Nous prenons le bus pour rejoindre Yangshuo. Départ immédiat. 1h de trajet, avec des routes en terre pleines de trous. Secousses prononcées, assis sur la roue arrière gauche. Une fois arrivés, balade dans la rue principale de Yangshuo, West Street, animée par les badaux du coin et les échoppes à touristes, ou bien encore l'aigle royal sur le côté, prêt à être pris en photo avec qui voudra, comme Fred, n'en ayant jamais vu d'aussi gros ni d'aussi près. Nous faisons quelques courses, comme l'achat d'une bouteille de vin (Great Wall Cabernet Sauvignon), pour l'ouvrir avec la famille américaine, l'australien et la japonaise, partant tous demain. Taxi à 18h pour rentrer, puis douche et apéritif ensemble.


Diner autour du feu, discussion, et montée des escaliers pour rejoindre la chambre à 23h.

 

 

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jeu.

24

janv.

2013

Jour 12 - Visite du temple

Dans la continuité de la journée d'hier, et en accord avec le reste de la semaine, la matinée se déroule calmement, et nous prenons notre temps. Le temps est très moyen, même s'il ne fait pas froid. C'est jeudi, ce qui veut dire que nous devons quand même réfléchir un peu à lui suite du programme, car nous souhaitons quand même voir différents sites du coin, comme Moon Hill, une formation rocheuse présentant la particularité d'être trouée en son milieu, où encore aller visiter différentes grottes, et surtout, prendre un bateau en bambou pour descendre la rivière Li, ou celle juste en face de la guesthouse, la rivière Yulong. Cette dernière option est cependant compromise aujourd'hui par le temps, tout comme Moon Hill. Pas génial en effet de faire cela lorsque la vue n'est pas terrible. Le feu dans la cheminée et l'ambiance générale ne nous donnent pas envie de bouger plus que cela en plus.


Nous partons quand même, vers 11h30, en vélo, vers la droite, et rejoignons après 10 minutes un pont, que nous franchissons. Nous sommes sur une route assez fréquentée, et faisons attention aux voitures, qui klaxonnent le plus souvent pour prévenir de leur présence. Les scooters électriques, très nombreux, comme à Beijing, sont également de la partie, et apparaissent au dernier moment. C'est à chaque fois une surprise, tellement ils ne font pas de bruit. Prendre l'air fait du bien. L'objectif, pas très ambitieux, est d'aller voir Banyan Tree, un arbre vieux de 1500 ans. Pour ce faire, vous devez payer un droit d'entrée dans le parc. Nous posons nos vélos, et mettons 5 bonnes minutes à comprendre ce que veut cette jeune chinoise qui nous parle, en nous montrant les vélos d'à côté, et le sien. Euh, un vélo, nous ne souhaitons pas en louer un, puisque nous en avons un !? Mais que veut-elle donc nous dire ? Ah, ok, elle souhaite accrocher le sien au notre pour être sûre de ne pas se le faire voler. Allez, pourquoi pas ? Grosse erreur.... parce que cela veut dire que nous serons obligés de l'attendre pour partir, au cas où nous ayons terminé avant elle. Ce sera le cas. Et elle ne va pas visiter l'arbre, mais prend un autre chemin. Nous réalisons tout cela 10 minutes après, autrement dit, trop tard pour tenter de le lui faire comprendre (on ne sait pas comment nous aurions fait de toutes façons). Bon, tant pis, allons dejà voir cet arbre, qui se trouve pas très loin après l'entrée. Dans le parc, rien de particulier. Dans une petite maison, des sculptures en bois faites dans des troncs sont exposées. Ok, c'est bien fait, mais sans véritable interêt. L'arbre en lui-même est surtout large, plus que haut. Il ne mesure que 7 mètres de hauteur, pour 17 de largeur. Du coup, sur certaines branches, horizontales, des excroissances ont rejoint le sol, pour créer comme une sorte de nouveau tronc. Par contre, pas vraiment de trace de l'âge de ce vieux monsieur végétal ; on nous aurait dit moitié moins, 750 ans, que cela n'aurait pas fait de différence. Nous tournons autour, mais 5 minutes plus tard, c'est fini. Nous poursuivons un peu plus loin, pour aller voir, mais à part répéter que nous ne souhaitons pas acheter de souvenirs à cette petite dame qui n'arrête pas de nous suivre, en insistant, il n'y a pas grand chose à signaler. Nous retournons par conséquent vers l'entrée, pas très pressés, en espérant que la jeune fille de toute à l'heure ait repris son vélo. Afin de ne pas sortir du parc, et repayer l'entrée au cas où, nous nous penchons au maximum pour essayer d'apercevoir l'endroit où nos vélos sont garés, et réussissons enfin. Autour de nous, les quelques personnes se demandent ce que nous faisons, et l'une d'elle se penche aussi pour regarder, sans néanmoins comprendre. Après quelques efforts, malheureusement, l'autre vélo est toujours accroché aux notres. Nous repartons dans le parc pour essayer de retrouver sa propriétaire, dont nous nous souvenons de la couleur du sac à main, et de quelques autres détails imprécis. Après 10 minutes, à scruter un peu partout, nous revenons à notre point de départ la tête basse, et un peu énervés de perdre du temps à cause de cela. Non pas que nous soyons pressés, mais subir (et pour combien de temps ?) nous dérange un peu.


Nous prenons la décision d'aller visiter le temple situé quasiment en face, sachant que c'est quelque chose que nous souhaitions faire. Le temps se gâte un peu. Nous sortons, et nous y rendons, évidemment, à pied. Nous passons à travers une sorte de terrain non goudronné, mi-terrain vague, mi-parking, en entrons dans le Jan Shan Temple. L'édifice, dont la construction a débuté en 713 BC, semble assez grand, et se compose de trois parties, successivement installées les unes derrière les autres, et à des hauteurs différentes sur le flanc de la montagne. Nous nous promenons une longue demi-heure, et retrouvons avec plaisir l'architecture si appréciée dans l'autre partie de la Chine que nous avions visitée, tout comme cette même organisation des lieux, avec ces escaliers, ces salles de lecture, ces buddhas et salles de prières, ainsi que le classique Main Hall. De l'encens brûle, et ajoute une touche parfumée. Il n'y a pas grand monde, luxe de la basse saison, hormis quelques "monks", chez eux ici, nous saluant. L'endroit, si vieux, a vu passer plusieurs dynasties, comme celles des Song, des Huan, des Ming ou, plus recemment, des Qing. Une petite pluie fine, une sorte de bruime, se met à tomber. Nous repartons, et franchissons de nouveau le terrain devant nous, où nous voyons deux petits singes déguisés, prêts à être photographiés avec d'éventuels touristes curieux.


En nous rapprochant de nos vélos, nous espérons que cette fois-ci, nous pourrons repartir. Ouf, c'est bien le cas. Allez, nous remontons en selle. Les fines gouttes d'eau, presque en suspension dans l'air, nous font hésiter à suivre la route pour parcourir les 8km qui nous séparent de la ville de Yangshuo. Nous tentons quand même, afin notamment d'acheter une ou deux choses à manger, et de nous arrêter dans un endroit pour grignoter un bout. Un peu partout, sur le côté de la route, sont assis des vendeurs de fraises, une petite table devant eux et abrités sous un parapluie, dont la culture est visiblement assez répandue (les serres que nous avions vues un peu partout servent en fait à les faire pousser). Après 10 minutes à pédaler, nous faisons demi-tour, gênés par la pluie, la visibilité assez moyenne, et la distance à parcourir en comptant le retour. L'idée de rentrer, de prendre une bonne douche chaude, et de commander un chocolat chaud nous plaît plus. Retour au bercail, pour mettre en oeuvre ce plan séduisant, que nous éxécutons parfaitement. Il est 16h passé. Le chocolat chaud fait du bien. Nous jouons une heure et demi à un jeu de stratégie sur l'ordinateur (Civilisation, pour les connaisseurs), au coin du feu. Puis nous discutons avec les autres personnes autour de la table, et dînons assez tôt. Au menu, Spring Rolls, poulet à l'ananas pour Audrey, et poulet épicé au cacahuètes pour Fred.


La journée se termine comme les autres soirs, à discuter, rallumer le feu, lire, et regarder les commentaires du site qui nous font bien plaisir, surtout quand de nouveaux lecteurs se lancent à écrire un mot ou deux.

 

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mer.

23

janv.

2013

Jour 11 - R.A.S.

Aujourd'hui, redéfinition de ce qui s'appelle "ne rien faire". Envie de traîner. Le temps y est aussi pour quelque chose, car il fait gris, et le brouillard plane au dessus de la rivière. Du coup, on n'y voit pas grand chose. Pas sûr non plus que nos fessiers nous suivent non plus, après la balade en vélo d'hier. Pour nous, ça veut donc dire se lever vers 10h15, prendre le petit déjeuner en aménageant le feu pour l'entendre crépiter, rester à prendre un autre café en lisant un peu. Pour les enfants du couple d'américains, partis pendant 5 mois, c'est école et devoir. Le père, avocat international auprès de gouvernements dans la résolution de problèmes territoriaux (comme par exemple pour le conflit actuel opposant la Chine et le Japon autour d'îles, au large), travaille de son coté, pas très loin.


Nous écrivons entre autres un article pour le site, trions des photos, terminons notre "best of" Japon afin de l'uploader sur Internet. Le seul contact avec l'extérieur se fait quand Fred ouvre la fenêtre du grand séjour pour attraper les rondins de bois, afin d'alimenter le feu. L'après-midi passe cependant assez rapidement, ponctué par quelques discussions avec les californiens, ou bien l'australien et sa femme japonaise.


La journée se termine toujours au coin du feu, à refaire le monde tous ensemble autour d'un ou deux verres.

 

 

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mar.

22

janv.

2013

Jour 10 - Balade à vélo le long de la Yulong River

Il est 10h15 lorsque nous ouvrons les yeux, les rideaux encore fermés, au chaud dans ce lit qui a tenu toutes ses promesses. Nous avons envie de traîner, mais nous sommes en même temps impatients de découvrir là où nous sommes, et à quoi ressemblent ces montagnes, et cette fameuse rivière, à côté desquels nous sommes. Nous nous levons donc, d'autant que, à cette heure, c'est la dernière possibilité de prendre un petit déjeuner. La salle en bas, ce matin, est éclairée par la timide lumière du soleil, qui peine à percer à travers la brume. Le feu est déjà allumé dans la cheminée. Le couple de californiens rencontrés hier est là aussi, tout comme un autre couple d'américains, ainsi que leurs deux enfants. Ambiance chaleureuse, pour un petit déjeuner copieux, avec jus de fruits frais, bacon, oeufs brouillés, toasts, et thé au jasmin. Nous nous précipitons néanmoins dehors juste après avoir commandé pour découvrir le paysage tout autour. Derrière la maison, trois grandes falaises, de plusieurs centaines de mètres de haut, tombant à pic sur nous. Devant l'entrée, un petit jardin, quelques sièges et tables, et un petit escalier menant droit à la rivière, seulement quatre ou cinq mètres plus bas. Tout proche, un énorme plant de bambous, haut d'environ sept ou huit mètres, tout comme ceux sur la rive en face. Au loin, sur notre gauche mais également sur notre droite, d'autres pics tout aussi impressionnants, qui ressemblent parfois à de gigantesques mammouths minéraux vus de profils, ou encore à des menhirs géants et surnaturels, les uns cachants les autres derrières eux, et jouant donc sur plusieurs plans en même temps. Juste à nos pieds, la rivière Yulong, affluent de la rivière Li. Calme absolu. Tellement calme que les montagnes se reflètent sans difficulté dans l'eau claire. Un bateau en bambou, long de quatre mètres et large d'un et demi, passe, sans bruit, seulement mû par la force du bras de son propriétaire, debout sur la poupe, ne tenant qu'une tige de bambou, probablement aussi longue que l'embarcation. Les petites vagues provoquées par son passage viennent à peine troubler le reflet du paysage dans la rivière. Impression de le voir glisser sur l'eau. Génial. Quel réveil. Et quelle sensation. Nous nous croyons dans un de ces dessins chinois à l'encre de chine, toujours dépouillés et peu colorés, que nous avions vus dans un musée précédemment. Nous sentons que notre semaine va être différente : reposante, calme, détendue, au grand air, apaisante. Le rythme d'ici va s'imposer à nous.


Nous décidons donc de partir explorer les environs, et tenter de s'approprier un peu de tout cela, ou plutôt simplement admirer ces paysages jusqu'alors inconnus. Nous louons deux vélos, disponibles dans le chalet, achetons une carte de la région (avec les différents sites touristiques, pistes cyclables, et itinéraires conseillés dessus), et filons vers le nord. Objectif le Dragon Bridge, à 10km d'ici. La photo sur la carte n'a pas l'air démente, même si le pont a 800 ans, mais peu importe, c'est le bon pretexte pour prendre l'air, et faire du vélo dans cette région qui s'y prête bien. En outre, jusqu'ici, nous n'avons jamais eu l'occasion d'en faire. La route est tantôt goudronnée, tantôt en terre, mais souvent à une seule voie. La circulation est faible, et les quelques scooters ou voitures que nous croisons s'annoncent en jouant du klaxon (un petit coup bref néanmmoins, pas comme en Inde). Nous traversons différents villages, nous permettant d'apprécier les habitudes des ruraux chinois. Des hommes jouent aux cartes, des femmes font de la broderie, d'autres construisent leur maison, améliorent la route, ou cultivent les champs. Le terrain est plat, accentuant l'effet des montagnes dont nous nous approchons. Nous slalomons entre les champs de blé, de riz, ou de clémentines sous serre. Les couleurs sont vertes, brunes ou minérales. Les verts se déclinent en de multiples variations, du vert foncé des arbres et de la forêt qui recouvrent les montagnes, au vert brillant des salades, en passant par le vert doux des bambous. Le ciel est couvert, donnant au paysage une ambiance presque noir et blanc, où seul le vert ressort. Rien de rouge, jaune ou bleu, comme si ces couleurs n'existaient plus. Nous pédalons un peu plus de deux heures, à un rythme modéré, le temps de se perdre un peu, ne sachant pas bien où passer parfois, la route s'arrêtant pour se diviser en plusieurs pistes possibles. Les locaux ne parlent bien sûr pas anglais, et nous indique le chemin lorsque nous nous arrêtons pour leur montrer la photo du pont sur la carte. Une ou deux fois, devinant notre itinéraire, ils lèveront le bras vers la direction à suivre avant même que nous ne leur demandions quoique ce soit. Nous faisons à plusieurs reprises une halte au bord de la rivière, parfois pour regarder le paysage, observer les radeaux, ou encore hésiter à embarquer sur l'un d'eux. Une prochaine fois.


Après être allés trop loin et être tombés sur une route nationale, nous revenons en arrière et trouvons le fameux pont. Bon, soyons franc, ce n'est pas le pont du siècle, ni celui du Gard. Pas très impressionnante, cette passerelle en pierres. Certes, elle a 800 ans, mais ça ne se voit guère (plutôt rassurant du coup). Nous nous asseyons dans l'un des seuls endroits servant à manger - il n'y a quasiment personne autour, et c'est la basse saison - et avalons un fried rice qui nous rappelle le Népal, assis face au pont. Il est 14h30. Il fait bon, le temps s'arrête de passer. Faisant partie des rares touristes du jour, plusieurs personnes viennent nous demander si nous souhaitons descendre la rivière, et rejoindre notre point de départ en bateau. Notre "non" souriant mais ferme les étonne, car ici, c'est LA chose à faire. Oui mais nous restons presque une semaine, monsieur ! Alors on se la garde en réserve, et today, c'est vélo. Séance photos, rapide, traversée du pont, et sens inverse sur l'autre rive. Là encore, nous nous perdons un peu, et découvrons qu'il faut en fait emprunter un chemin en terre large d'un demi-mètre pour continuer. Autour, toujours ces champs à moitié cultivés, et ces montagnes, dont nous sommes maintenant au pied, dans ce décor aux couleurs douces. Nous mettons deux bonnes heures pour rentrer.


Douche ultra chaude qui fait du bien, même s'il ne fait pas très froid dehors, puis apéritif au coin du feu. Pour un peu, on se croirait au ski. Cela ne fait que 24 heures que nous sommes là, et nous nous sentons terriblement bien. Clairement, cette semaine va être différente, et va nous permettre de nous reposer. On casse le ryhtme. Savourer ces plaisirs simples, comme lire le journal pendant une heure devant la cheminée sans avoir d'emploi du temps. Se coucher tôt (ou pas), ou regarder un film dans ce lit douillet pour s'endormir. Jouir du calme et du silence de la campagne, qui nous a sûrement manqué jusqu'ici.

 

Nous dînons, discutons avec les autres hôtes, et nous éternisons un peu, avant de monter dans cette chambre si agréable, et se dire en s'endormant qu'il fait bon être ici.

 

 

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lun.

21

janv.

2013

Jour 9 - A nous la campagne chinoise

La journée commence avec nos sacs, que nous faisons dès le réveil. La chambre n'est pas grande, mais cela fait presque une semaine que nous l'occupons, et nous avons sorti la majorité de nos affaires, pour profiter de cette petite commode installée à gauche de notre lit. C'est tellement plus sympa d'avoir ses affaires à portée de main, que dans un sac à dos le plus souvent posé par terre. Cela nous prend donc du temps, surtout que nous regroupons les affaires que nous allons emporter pour notre semaine dans la campagne chinoise, et allons laisser le reste dans un des deux sacs, que nous poserons à la réception de la guesthouse. Nous le retrouverons, comme l'un des petits sacs à dos que nous allons mettre avec, à notre retour. Nous faisons chacun nos choix sur ce que nous prenons, sachant que le temps là-bas ne devrait pas être terrible, et essayons d'en prendre le moins possible, pour ne pas être trop chargés. Une fois bouclés, nous descendons ce que nous allons laisser dans la locker's room, située dans l'autre immeuble juste à côté. Libérés de tout cela, nous partons les mains dans les poches vers la dernière station de notre ligne de métro, là où nous étions avant-hier pour, entre autres, prendre le ferry, afin de retourner au Ticket Office et acheter notre billet de train retour. Ayant regardé hier sur Internet, nous connaissons déjà le numéro du train, et le fait qu'il y ait des places. Sait-on jamais, au cas où nous re-tombions sur notre receptionniste adorée. Avant de repartir, nous réservons de nouveau une chambre pour quand nous rentrerons, à savoir deux nuits, les deux dernières avant le départ pour le Cambodge. 

 

Une fois arrivés, nous prenons notre numéro d'attente. La salle est bien remplie, et nous craignons  de devoir attendre un petit moment. Heureusement, il semble que la plupart des personnes soient là pour faire leur visa, et non pour prendre un billet de train. Lorsque le numéro 43 sonne, nous nous levons, et nous asseyons face à un monsieur très coopératif. Nous obtenons donc notre ticket pour le train de nuit de lundi prochain, juste après avoir choisi les couchettes du haut, un peu moins chères que les autres, et que nous avions appréciées à notre retour de Xian, il va y avoir bientôt un mois.

 

Il est 12h15. Notre avion décolle à 16h25, et nous avons une cinquantaine de minutes pour y aller, d'autant que nous n'allons pas prendre l'express pour nous y rendre, puisque nous avons le temps d'une part, et que cela permet de dépenser moins d'autre part. Nous rentrons donc à la guesthouse, pour effectuer le check-out, rendre les clés de la chambre, et prendre notre gros sac, le 63 litres d'Audrey, et un de nos petits sacs à dos, avec le matériel informatique à l'intérieur. Métro, changement, re-changement, attente du métro, puis, à 14h, enregistrement des bagages. L'aéroport est moins grand que ce que nous pensions, à première vue, mais moderne. En fait, une fois passés la douane, nous découvrons un hall immense, une food court, et des magasins par dizaines. Nous nous arrêtons manger un morceau juste avant, dans un restaurant chinois sans prétention. Chose appréciable, il y a du wifi partout. Autre chose sympathique, nous trouvons enfin un kiosque à journaux vendant des magazines en langue anglaise. Fred se refait un stock de lecture, et achète trois magazines. Il est 15h40, et il faut bientôt se présenter à l'embarquement. Mais ça attendra un peu. Nous apercevons un Mac Donald's, et après un croisement de regard rapide, mais qui veut tout dire, nous cédons à la tentation de prendre un sundea - 80 centimes, c'est presque donné - pour avoir ce goût sucré dans la bouche qui nous fait bien envie à ce moment. Et là, nous entendons le dernier appel pour l'embarquement. Final call. Pas grave, tout le monde sait que tant que ce ne sont pas les 10 dernières minutes avant le décollage, c'est bon. Il en reste plus de 20. Et puis le logo Mac Do est en vu. Le pas pressé quand même, nous y allons, mettons notre sundae, hermétiquement fermé, dans le sac avec les magazines (nous le mangerons dans l'avion), et montons à bord. Il reste même des gens en train de faire la queue pour embarquer. Comme quoi !

 

Le vol dure 1h10, le ciel est couvert au décollage, les rayons de la haute altitude caressent notre visage à travers le hublot une bonne partie du trajet, puis nous repassons sous la couche nuageuse - le plafond, en langage aéronautique - une petite dizaine de minutes avant d'atterrir. En bas, tout est vert, et gris. Une petite pluie fine semble suspendue dans l'air. Nous atterrissons avec grâce, un beau "kiss landing", et sortons parmi les premiers. Nous étions en effet à la cinquième rangée. Conséquence immédiate, nous sommes les premiers à passer la frontière chinoise. Première fois que nous nous retrouvons à ouvrir le bal des passagers se présentant aux guichets. Nous avons face à nous un hall vide, et des lignes d'attente désertes. C'est assez sympa. En face, ça ne rigole pas. Costumes verts foncés, étoiles jaunes sur l'épaulette et au centre du chapeau, militaires au garde à vous... on avait oublié. C'est pas Vigipirate, mais quand même. Nous récupérons notre sac assez rapidement, et trouvons, juste après avoir passé les portes automatiques, une personne avec notre nom marqué sur un papier. Ce n'est pas surprenant, nous avions demandé à la guesthouse dans laquelle nous allons de réserver un taxi. Elle nous avait en effet proposé ce service bien utile. Et ça, c'était vraiment la bonne idée, car l'aéroport n'est pas très grand, il ne semble pas y avoir beaucoup de bus, et le trajet pour rejoindre Yangshuo va prendre un peu plus d'une heure (en voiture, ça aurait voulu dire une heure et demie au moins en bus, sans compter de chercher et d'attendre celui-ci). Nous ne perdons donc pas de temps, montons dans la voiture qui nous attend, et filons droit sur cette autoroute deux voies désertes.


La nuit tombe, et les phares du véhicule sont la seule lumière dans le noir de la campagne chinoise. Nous nous regardons, et pensons tous les deux qu'il ne ferait pas bon tomber en panne maintenant. Nous avons l'impression d'être au milieu de nulle part. Nous avons quitter Hong-Kong et ses gratte-ciels, fait une heure d'avion, et ne savons pas bien où nous sommes maintenant, simplement qu'il n'y a pas de villes autour, mais sans avoir la moindre idée de ce à quoi ressemble tout ce que nous traversons. Et puis après une cinquantaine de minutes, malgré la nuit, nous voyons émerger de grandes ombres devant nous. Pas sur les côtés, non, uniquement en face de nous. Elles formes des pics, assez larges et hauts, que nous distinguons légèrement grâce à la lueur timide de la lune à moitié cachée par les nuages. Nous nous rapprochons. Ces ombres s'étirent vers le haut. Elles constituent un mur devant nous, semblable à une armée de géants. Nous ressentons tous les deux cette sensation étrange de curiosité et d'interrogation. Nous nous regardons. Les montagnes ovales, menaçantes, qui se dressent, nous entourent désormais. Nous nous sentons petits, notamment lorsque la voiture bifurque pour lécher leur pieds. C'est assez impressionnant. Les phares continuent d'être notre seul repère lumineux. Enfin, nous apercevons quelques maisons sur les côtés, et pensons que ceux qui logent là sont chanceux. Finalement, nous découvrons que nous le sommes aussi, car la Yangshuo Moutain Retreat, où nous allons passer les 6 prochaines nuits, semble superbement placée, au pied d'une de ces falaises abruptes de quelques centaines de mètres de haut, et donne directement sur la rivière. Nous passons le petit jardin - le temps d'apercevoir de nouveau une grande ombre juste derrière - et sommes aimablement accueillis. Nous découvrons la pièce principale, et cette cheminée inespérée, dont Fred rêvait dans le taxi tout à l'heure. Nous sommes priés de nous asseoir pas très loin, dans un grand canapé en bambou, pour profiter du thé au gingembre de bienvenu, accompagné de quelques biscuits. Un couple de trentenaires américains est là, et nous nous mettons à discuter avec eux. Nous dînons (poulet à l'ananas), puis montons découvrir notre chambre. Bien que ce soit l'une des plus abordables, surprise totale quand nous ouvrons la porte, et voyons des petits chaussons disposés pour nous, un grand lit avec couverture chauffante, écran plat et lecteur dvd, salle de bain avec douche italienne, et petit balcon avec vue partielle sur la rivière (nous ne le saurons que le lendemain matin). En plus tout est en bambou. Le top. Nous nous endormons dans ce lit ultra moelleux, en nous demandant ce que nous découvrirons autour de nous demain matin.

 

 

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dim.

20

janv.

2013

Jour 8 - Journée de préparation

Journée un peu moins sexy today.

 

Nous souhaitons partir demain à Guilin, qui se situe à 12 heures de train de Hong-Kong. Notre charmante hôtesse d'hier n'ayant pas pu réserver de train pour y aller, nous décidons d'y aller en bus. Mais avant de partir pour l'autre bout de la ville, pour acheter les tickets, nous avons l'intuition que demander à la reception de la guesthouse serait une bonne idée, et que peut-être pourront-ils nous trouver une solution. Bien nous en a pris car, ce matin, tout le monde est là derrière le desk, et nous retrouvons Wilfried, qui nous avait aidés à monter nos sacs samedi dernier. Tout de go, il nous dit qu'aller à Guilin en bus va nous prendre envrion 25 heures. Ah, oui, quand même. Cela dit, c'est cohérent, vu le temps que cela prend déjà en train. Surtout, il nous suggère de trouver un autre moyen de transport, car les routes ne sont pas sûres, non pas à cause de vols ou de braquages, comme cela pourrait arriver en Amérique du Sud, mais parce que les accidents sont fréquents. Et la personne d'à côté, un chinois, nous confirme ses dires. Bon, nous avons bien fait de passer par là, car nous n'avions pas pensé à cela. Nous décidons du coup d'abandonner le plan bus, ce qui nous laisse une seule solution : l'avion. Seulement, c'est cher, très cher, environ 350 euros par personne l'aller-retour. Nous redescendons, tournons à droite et allons à quelques mètres de là, au quatrième étage, dans notre endroit préféré, Pancake Café, pour regarder par nous même si effectivement il n'y a plus de places pour un retour en train, comme nous l'a dit la personne hier. Nous checkons les sites internet qui vont bien, et trouvons un billet de retour pour lundi 28, nous permettant de revenir à Shenzen, c'est-à-dire pas très loin. Mais le prix ? 35 euros. C'est pas bon ça ? Illico presto, lancés comme nous sommes, nous regardons le prix de l'aller simple en avion, et surtout s'il reste des places pour demain. Oui, il en reste, via Hong-Kong Airlines, à 140 euros, et une heure de vol. Mince, à ce moment, 10% de batterie seulement sur le PC. Et nous n'avons pas le chargeur avec nous. Allez, il paraît que Guilin est superbe, nous avions prévu de passer plusieurs jours hors de Hong-Kong, et c'est notre dernière chance d'aller en Chine - et surtout dans une région très différente du pays - avant sûrement bien longtemps. Ce n'est quand même pas tous les jours que l'on peut aller en Chine en une heure de vol. Alors certes, ça ampute un peu notre budget, mais remis dans le contexte du tour du monde et l'opportunité de voir quelque chose d'unique qui se présente, nous décidons de réserver notre vol. Et puis, dans un gros mois, nous arriverons en Australie, et l'Asie sera derrière nous. C'est donc maintenant ou (presque) jamais. Il ne reste plus que 8% de batterie, et nous nous rendons sur le site de la guesthouse qui nous interesse à Yangshuo, la ville où il faut loger quand on se rend à Guilin. En fait, Yangshuo est à 150 km de Guilin, mais tout le monde - nos rencontres et les forums de voyageurs - nous a dit que c'était là où il fallait aller, car le coin était bien plus sauvage et moins touristique que Guilin. En plus, notre footballeur américain rencontré au Japon nous a très vivement conseillé une guesthouse là-bas, en insistant sur son emplacement, la vue depuis les chambres, et le niveau de service général. Nous réservons donc une chambre pour 7 nuits, à 19 euros la nuit (la chambre double la moins chère). Tout cela fait, nous éteignons l'ordinateur, et partons trouver un coin pour manger un bout. Yangshuo, get ready, nous arrivons demain.

 

Il est 14h15. Direction le Lei Garden, un restaurant dont nous avons entendu beaucoup de bien, juste à côté. Nous nous depêchons, et avons bien raison, car nous arrivons quelques secondes avant que la mention "closed" apparaisse. Nous sommes les derniers clients à entrer. Petite review dans la partie bouffe à venir rapidement, pour donner quelques détails sur ce 1 étoile. Nous ressortons vers 15h30. L'heure a tourné, et notre plan de ce matin d'aller visiter les marchés typiques tombe à l'eau, car l'un des principaux, le Jade Market, ferme à 16h. Nous irons donc une autre fois, à notre retour de Guilin. Nous disposons donc de la deuxième moitié de l'après-midi pour faire ce dont nous avons envie. Hésitant entre plusieurs plans, nous la jouons raisonnable et nous mettons en quête d'un endroit où nous pouvons avoir internet gratuitement (et surtout une connexion de qualité), et où nous pouvons également brancher l'ordinateur (car au Pancake Bar, pas de prises disponibles). Nous en trouvons un (Audrey a une appli permettant de les google-localiser), et montons au quatrième étage d'un bâtiment bien placé, mais où nous ne serions jamais rentrés par nous même. En haut, l'endroit est sympa, façon lounge, et tenu par deux jeunes chinoises joviales et détendues. Nous nous mettons près de la fenêtre, dans les canapés disponibles, à côté de trois chinois jouant "aux petits chevaux" (vous savez, le jeu auquel vous avez dû jouer chez votre grand-mère). Nous commandons un simpe chocolat chaud, et restons plusieurs heures, jusqu'à 19h, le temps de mettre à jour le site dans la joie et la bonne humeur.

 

19h : l'heure d'aller manger un morceau. De viande si possible. Fred a l'endroit qu'il faut dans son sac. C'est à deux stations de métro, mais nous ne savons pas quelle est l'heure de fermeture. Le site du restaurant, après vérification, ne l'indique pas. La jeune gérante accepte sans problème de téléphoner pour obtenir l'info à notre place. Ils servent jusqu'à minuit. Nous repassons à la chambre, afin de nous changer, puis partons pour Central Station, et trouvons notre bonheur. C'est drôle, c'était rempli de monde sur Causeway Bay, et Central est plutôt vide. Review du restaurant autre part sur le site. Nous rentrons vers 23h30, peut-être même minuit, peu importe. L'heure de se coucher, juste après avoir effectué un petit ravitaillement pour demain matin au supermarché. Surtout que demain, il faut faire les sacs, et retourner à l'agence pour acheter les billets de train du retour, avant de prendre notre avion à 16h50. Une semaine différente s'annonce.

 

 

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sam.

19

janv.

2013

Jour 7 - Macau

En ce samedi plutôt ensoleillé, la journée commence par un aller retour entre Causeway Bay et Admiralty Station, sur Hong Kong Island, pour aller trouver un billet de train afin de nous rendre à Guilin, en Chine, lundi.

 
Nous sortons du lit vers 9h et quelques, peut-être 10, puis partons pour le MTR Tourist Center, c'est-à-dire là où ces fameux billets sont vendus. Cela se trouve dans les couloirs de la station de métro d'Admiralty. Il faut s'imaginer un bureau vitré dans la grande place souterraine, où transfèrent des centaines de personnes en même temps, à toutes heures. Cette place est au carrefour de nombreux couloirs de métro, d'où sort tout ce monde, au milieu des tourniquets de métro. Un peu comme au Japon, tout est clean, et bien éclairé. 3 stations de métro plus loin, nous arrivons. Nous passons devant l'endroit que nous recherchons sans le voir, et faisons demi-tour une fois dehors pour revenir finalement sur nos pas, et le trouver enfin. Nous expliquons à la personne en face de nous où nous souhaitons aller, mais elle ne semble pas comprendre. Un peu comme ci ce n'était pas normal d'aller en Chine quand on est à Hong-Kong. Oui oui, c'est bien ça madame, nous souhaitons aller dans le "Main Territory". Elle finit par nous dire qu'elle ne vend pas de tels billets, mais simplement ceux pour rejoindre différentes attractions touristiques autour de HK. Cependant, elle nous marque sur un papier l'adresse du China Tourist Center, où nous devrions trouver notre bonheur. Ca tombe bien, la station de métro où il se situe est à côté, une station en arrière. Nous nous y rendons, et utilisons de nouveau notre carte de métro "Octopus", que nous avons chargée il y a 3 jours, afin de ne plus faire la queue devant les machines automatiques à chaque fois. Bonne nouvelle, le prix des tickets de métro est ici ridicule, environ 0,4 euro pour un petit trajet. Rien à voir avec le Japon ! Une fois arrivé, nous prenons la sortie que la personne nous avait indiquée sur le papier, et nous trouvons donc le CTC assez facilement. Nous tournons à droite une fois les escaliers montés, laissons le bureau de l'Alliance Française derrière nous, et arrivons. Un guichet se libère rapidement, et nous voilà assis devant un nouvel employé des services ferroviaires chinois. Re-belote, il nous demande où nous souhaitons aller, puis nous indique qu'il n'est pas possible d'y aller de Hong-Kong, aucune liaison ferroviaire directe n'existant de HK pour rejoindre la Chine. Nous le savons, et lui précisons que nous souhaitons passer par Shenzen, afin de parvenir à nos fins. La personne en face de nous est de bonne volonté, mais nous ne comprenons pas quand elle nous dit que son ordinateur ne lui permet pas de connaitre les horaires des trains concernés, et qu'il nous faut aller au Head Office du CTC, à trois stations de là. Et nous qui souhaitions faire vite pour partir à Macau ! Bon, ce n'est pas grave, les choses doivent être faites, nous allons donc faire ce qu'il faut. Les casinos attendront, même si cela veut dire un jour de plus. Néanmoins, la station où nous devons aller est la même que celle où nous devons prendre le ferry pour la ville du jeu. Coup de métro, petite marche, et nous voilà sortis pour arriver enfin au bon endroit, même si nous avons dû demander notre chemin une ou deux fois. En sortant du "subway", se dresse devant nous l'une des plus grandes tours de la ville, la Two International Finance Center, haute de 412m. Nous prenons un ticket et attendons notre tour. Nous en avons un peu marre d'aller et venir pour acheter ce satané billet de train. Numéro 206, le notre. Nous prenons place sur ces petits fauteuils, et tombons face à quelqu'un aimable comme une porte de prison. Nous lui demandons les disponibilités pour le train Shenzen-Guilin (il n'y en a qu'un par jour, c'est un train de nuit), aller-retour. Lundi, pas de place. Mardi, complet, quelque soit le niveau de confort. Idem pour mercredi. Tout ça à cause du nouvel an chinois. Elle nous suggère de prendre l'avion, mais les prix, que nous avons regardés ce matin avant de partir, sont trop élevés pour nous. Elle nous parle aussi d'un bus. Nous lui donnons notre accord, après une petite minute de refléxion tous les deux. Mais malheureusement, les billets ne sont pas en vente ici. Il faut aller à l'autre bout de la ville ! Elle nous indique l'adresse. Avant de partir, nous lui demandons quand même les disponibilités pour le billet retour, car nous pensons y aller en bus et revenir en train. Ayant la notion de service dans le sang, elle nous indique sans sourire que cela ne sert à rien, que tout sera complet, car elle nous répète que c'est le nouvel an chinois. Nous ne savons pas trop si elle connait bien ses affaires, où si nous l'embêtons. Nous la remercions néanmoins, et nous asseyons sur une chaise un peu plus loin pour réfléchir à ce que nous allons faire.


Partir chercher ces billets aujourd'hui implique que nous n'allons pas visiter la capitale du jeu en Asie (et peut-être du monde, car Macau, c'est aujourd'hui cinq fois les revenus générés par Vegas. On devrait d'ailleurs parler de Vegas comme le Macau de l'Ouest, plutôt que de Macau comme le Las Vegas de l'Est !), car nous n'aurons alors pas le temps de tout faire. Nous sommes donc d'accord pour remettre à demain l'organisation du voyage, afin en outre de prendre un peu de recul, et sachant en plus que nous ne sommes pas à un jour près pour partir à Guilin. Par conséquent, direction le Ferry Gate, pour embarquer et prendre le bateau afin de rejoindre Macau. Nous y allons à pieds, achetons un billet aller-retour (retour valable jusqu'au 30 mai). Nous arriverons après une heure de ferry sur l'Ile du Nord, celle concentrant l'histoire de cet ancien comptoir portugais, et repartirons - normalement ce soir -  de l'île du sud. Nous faisons sagement la queue, puis prenons place sur le bateau, un 1/4 d'heure en avance sur l'horaire prévu, puisque la bateau précédent n'était pas plein. Audrey dort pendant le trajet, Fred joue sur son Iphone. La mer est calme, le voyage se passe tranquillement, et nous laissons Hong-Kong derrière nous, assis dans le Turbo-jet.


Arrivée à Macau, contrôle de la douane, nouveau tampon sur notre passeport, et recherche d'une carte, pour comprendre comment s'organisent les lieux, puis d'un bus. Nous décidons de rester sur l'île du nord pour le moment, afin de visiter le quartier historique, d'autant qu'il est inscrit à l'Unesco. Juste en sortant, devant nous, nous apercevons un gigantesque pont, reliant l'autre île. Des prospectus de chaque hôtel disponible sont distribués par des hôtesses dès la sortie du terminal. Tout a l'air très organisé. Cela veut aussi dire que chacun a un bus gratuit pour amener ses (futurs) clients chez eux, plutôt que chez les concurrents. Et les futurs clients, devinez qui c'est ? C'est nous. Du coup, nous choisissons le bus qui nous semble le plus confortable, car, pour être franc, nous ne souhaitons pas dépenser des fortunes dans les machines à sou ou les tables de jeu, mais juste voir à quoi tout cela ressemble. On garde notre argent pour Vegas (non, on rigole, nous n'en aurons plus d'ici là !). Nous nous installons donc, et partons avec d'autres chinois, qui semblent avoir fait comme nous. Le bus démarre, nous passons à côté de ce qui semble être les stands pour le grand prix de formule 1 se déroulant ici, et découvrons la ville. Le temps est beau. Palmiers tout autour, panneaux de circulation écrits en portugais et en chinois, puis premiers grands hôtels. Nous passons à côté du "Gran Lisboa", le plus vieux casino de la ville, dans lequel nous reviendrons plus tard. Puis nous arrivons à l'Emperor Hotel, celui dont nous avons pris la navette. Carosse et gardes anglais de chaque côté de la grande porte d'entrée. A l'intérieur, luxe clinquant et tape à l'oeil. Nous traversons le hall, et décidons d'aller manger, car il est déjà 14h30. Nous nous promenons dans les rues avoisinnantes, et ne trouvons pas grand chose. Du coup, nous  entrons dans un casino, celui dont nous avions aperçu la tour en arrivant, juste à côté du Gran Lisboa. Nous nous installons au troisième étage, et avons une vue directe sur la salle de jeu juste en contrebas. Un peu plus loin, une scène sur laquelle dansent des filles. Plusieurs numéros prennent place successivement toutes les 10 minutes, avec chorégraphies à plumes ou French Cancan. Les gens n'applaudissent pas, et les filles n'ont pas l'air de s'éclater sur scène. La salle est agîtée autour, et nous observons l'effervescence autour des tables de roulettes, blackjack ou autres que nous ne connaissons pas. Le bâtiment comprend 7 ou 8 étages accessibles, puis une trentaine d'étages de chambres réservées aux clients. Après avoir terminé notre repas, nous faisons un tour dans la salle principale, allons voir la scène d'un peu plus près, et passons entre les tables, pendant que nous mangeons une ou deux petites boules coco offertes par le casino, des serveurs parcourant les allées avec un plateau couvert par celles-ci. 


Comme il fait encore jour, et plutôt beau, nous ressortons pour aller voir la ville historique. Nous reviendrons dans d'autres casinos ce soir, quand tout sera éclairé, et que l'ambiance sera plus chaude. Nous remontons donc vers le nord de la ville. Beaucoup de monde dans les rues et sur les trottoirs. Le Nouvel An chinois se prépare, et nous observons les décorations s'installer, comme celle que nous avons prise en photo sur cette grande place. Nous marchons. La ville n'est pas particulièrement jolie, mais a du charme. Quelques bâtiments rappellent l'influence portugaise, tout comme les panneaux indiquant le nom des rues, écrits dans la langue brésilienne. Beaucoup de couleurs pastelles, du jaune et du vert surtout. Nous remontons une longue rue piétonne, et avançons vers les ruines de St Paul, une église ayant brûlée et dont seule la façade a survécue. Nous montons les escaliers, passons la porte, visitons la crypte, et voyons les ruines de l'ancienne place forte protégeant ce lieu saint. Nous repartons ensuite, et revenons doucement vers le Gran Lisboa, dans lequel nous rentrons. La lumière commence à descendre, et la fée électricité joue son rôle en éclairant de plus en plus les vitrines et entrées de différents hôtels tout autour. Les néons s'allument, et un panel de couleurs vient égayer progressivement la partie sud de l'île. A l'intérieur, une salle un peu décevante. Nous ne restons donc pas très longtemps. Nous sommes pour l'instant un peu déçus, car nous ne sentons pas une atmosphère particulière, comme celle que nous avions imaginée. N'étant pas très loin, et étant plus connus, nous nous dirigeons vers le Wynn, et le MGM juste à côté. Beaucoup plus luxueux, mais toujours très clinquants, nous marchons sur une moquette douce, juste après avoir passé l'une des grandes portes d'entrée, où attendent voituriers et valets, et laissons derrière nous les boutiques de luxe, qui se rappellent néanmoins à nous quelques pas plus loin, celles-ci étant finalement partout dans tous les hôtels que nous voyons. Ici, nous trouvons des salles beaucoup plus grandes, à tel point que l'on pourrait presque se perdre. Mais pour un samedi soir, nous trouvons qu'il n'y a pas énormément de monde - c'est loin d'être plein à craquer - et le rythme autour des tables est assez calme. Les gens ne sont pas très bien habillés, et le personnel des hôtels sourit peu. De même, les maîtres de table sont assez lents, et n'animent pas beaucoup leur espace. Nous qui nous attendions à les voir maîtriser la distribution de carte, ou jouer avec comme un barman pourrait le faire avec ses bouteilles !


Il est 19h quand nous ressortons, et montons dans une navette comme celle que nous avons prise ce matin, un peu au hasard, pour rejoindre le Ferry Terminal, afin d'en prendre une nouvelle pour aller sur l'île du sud, Taïpa. Sur le chemin, assis près de la fenêtre, nous réalisons que nous ne sommes pas dans la bonne, malgré la confirmation que nous avons eue quelques instants auparavant par le chauffeur. En fait, celle-ci va directement là où nous souhaitons aller. Nous passons donc sur cet énorme pont, puis roulons vers "City of Dreams", un complexe hôtelier très récent, juste à côté du Venitian Hotel, lui même une reproduction de celui de Vegas. Dans le bus, nous discutons un peu avec notre voisin, chinois, travaillant dans le complexe. Il nous briefe sur les endroits où aller. Sur l'écran à côté du chauffeur passe en boucle un trailer du spectacle "House of dancing waters", qui se joue ici à Macau dans la salle de spectacle du City of Dreams, tous les soirs à 20h. Ce spectacle met en avant des acteurs dans un décor aquatique, et est mis en scène par le directeur du Cirque du Soleil, Franco Dragone. Signe de qualité. Nous allons donc voir le prix des places, et s'il en reste. Audrey a en effet très envie de voir ce show, qui n'est joué nulle autre part. D'autant qu'il semblerait que la technique soit impressionnante, sachant qu'un bassin se trouve au milieu de la scène, joue avec les décors pour disparaître puis ré apparaître afin de créer une plage à pente douce, où bien faire croire qu'un bateau est au milieu d'un océan déchainé. L'équivalent de 5 piscines olympiques est utilisé tous les soirs. Juste en arrivant devant les guichets, nous tombons sur deux jeunes chinois nous proposant des places à prix réduits pour une catégorie supérieure à celle que nous considérions. Cool, ok, c'est d'accord. Spectacle dans 20 minutes. Popcorn, places trouvées, nous voilà installés face à cette scène entourée par les gradins. Le spectacle commence, et nous ne serons pas déçus pendant l'heure et demi qui suivra. Aucun dialogue, juste une histoire d'amour et d'aventures, narrée par les situations, les scènes, les décors, et le jeu des acteurs. Plongeons acrobatiques et synchronisés de 20m de haut, voire plus en fin de spectacle, comme si par exemple des pirates sautaient ou tombaient d'un bateau en perdition au milieu de l'océan, jets d'eau spectaculaires pour simuler des geysers, coordonnés au rythme de la musique, ballets de motos et sauts dignes de ceux du Palais Omnisport de Bercy vers la fin - quand l'un des héros retrouve la ville de HK après être retourné dans son village natal et terminé ce voyage presque iniatique... le temps passe vite. L'air est évidemment humide, et une odeur similaire à certaines attractions de Disneyland, comme Pirates des Caraïbes, parfume l'atmosphère. Le spectacle se termine sur un final époustouflant, dont nous ne révèlerons bien sûr pas la teneur. Un show de haut niveau, rappellant celui des comédies musicales ou spectacles d'envergure internationale.

Nous partons ensuite pour aller en face, au Venitian Hotel. Nous marchons dans cet environnement censé recréer un petit bout d'Italie, mais avons plutôt l'impression d'être dans un décor de carton-pâte. Cela dit, la taille et la hauteur de l'hôtel sont impressionnantes. Franchement, de loin, ça en jette. A l'intérieur, le Grand Canal sillone entre les boutiques, et des pagodes sont amarrées. Quelques ponts vénitiens permettent de traverser, mais nous n'en prenons pas plein la vue comme nous pensions. C'est différent, nous n'avons pas cela en France, les constructions sont titanesques, mais la sauce ne prend pas vraiment. Il manque une touche d'on ne sait quoi, afin de faire vivre tout cela. Nous mangeons un bout dans la food court, dans un décor italien, et avec au dessus de nous une peinture représentant un beau ciel bleu. Les salles de jeux sont animées, mais là encore, pas plus d'ambiance que cela. Nous jouons un peu sur les machines à sou, mais tout cela ne nous donne pas envie de nous amuser outre mesure. Fred hésite à s'installer à une table de poker, mais voit le verre à moitié vide. Nous nous promenons dans les allées, puis décidons de nous diriger vers la sortie, afin de prendre la navette nous permettant de retourner au Ferry Terminal, à partir duquel nous pourrons rentrer sur Hong-Kong. Il est 23h.


Nous trouvons facilement ladite navette, et arrivons au bon endroit. Là, une longue queue nous effraie un peu. Finalement, nous pouvons embarquer sur le ferry de minuit, le prochain étant à 1h du matin. Départ à l'heure, ambiance calme, tout le monde dort plus ou moins. Nous arrivons sur Hong-Kong une heure plus tard, prenons un taxi, sachant qu'il n'y a plus de métro à cette heure, et arrivons à Causeway Bay 10 minutes plus tard.

 

 

 

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ven.

18

janv.

2013

Jour 6 - Giant Buddha

Aujourd'hui, nous nous éloignons un peu du centre de Hong Kong pour aller voir le Bouddha géant de Lantau, une île située juste à côté, à l'ouest, que nous rejoignons après 50 minutes de métro.


Nous partons vers 11h, heure à laquelle nous sommes en général prêts ces derniers temps, une fois notre petit déjeuner avalé depuis notre 10 m². Encore une fois, beaucoup de monde dans les rues, ici à Causeway Bay, dès notre sortie sur Patterson Street, la rue dans laquelle nous sommes, ainsi que dans le métro, qui va assez vite pour nous emmener à notre destination, Tung Chung. Autant nous "perdons" du temps avec le rythme plus que modéré de l'allure de la foule, autant nous en gagnons dans les courtes correspondances et les distances rapidement effectuées entre les stations. Le temps n'est pas terrible, couvert, nuageux, mais il fait toujours bon, en tout cas à cette heure de la mi-journée. Le Bouddha géant n'est pas visible depuis la station où nous arrivons. Il est situé à environ 3 km à vol d'oiseau, et pouvons le rejoindre soit en empruntant le téléphérique construit à cet effet, soit en marchant via le long chemin, qui parcourt et serpente entre les hautes collines qui nous séparent de ce lieu touristique. Nous optons pour le téléphérique, ne sachant pas à ce moment que le chemin existe. Nous le découvrons en effet en dessous de nous pendant la montée. De toutes façons, nous n'avions pas les affaires pour, et il aurait fallu deux bonnes heures, peut-être un peu plus, pour l'aller simple. Cela dit, marcher dans cet environnement quasi-exclusivement vert nous aurait bien dit. Nous pensons au moment où nous serons en Nouvelle-Zélande et à nos prochaines marches un peu longues. Les 25 minutes dans la cabine se passent bien, surtout que nous discutons avec un couple d'australiens, et deux américaines sexagénaires très sympathiques. Les "Oh my godness !" fusent quand nous répondons à leurs questions et leur disons que nous sommes partis pour une année, et les pays dans lesquels nous sommes dejà allés. Marrant. Pas de "Awesome" cette fois-ci, peut-être une question d'âge. Nous sommes étonnés de découvrir par les vitres des collines entièrement recouvertes de végétation. Un vrai tapis vert. L'aéroport est sur notre droite, juste à côté. Nous observons les avions décoller depuis la cinquantaine de mètres de hauteur à laquelle nous sommes. Nous passons au dessus d'une immense étendue d'eau, dont une partie du rivage est composée de haut immeubles d'habitation bien laids, mais si hauts (une trentaine d'étages), un peu comme ceux, très nombreux, que nous avions vus émerger un peu partout à Xian, le mois dernier. Audrey n'est pas très rassurée dans cette boîte de 5m² accrochée par un câble. Qu'en aurait-il été si nous avions choisi l'autre cabine disponible... celle avec le sol en verre, pour voir le vide sous nos pieds ?!? 

 

Après avoir franchi un petit sommet, pour tourner sur la gauche et longer ce qui est maintenant une montagne, nous apercevons le bouddha, au loin. Il semble gigantesque. Et loin de notre arrêt de téléphérique (en fait pas tant que ça). Une fois descendus, le seul chemin pour le rejoindre est cette rue bordée de boutiques et de restaurants. Elle s'avère très touristique, et les constructions neuves ne font pas beaucoup d'effet, même si elles respectent l'architecture chinoise de l'époque. Nous retrouvons un peu de la Chine que nous avons laissée, mais version Disneyland, car tout cela fait assez faux, comme la reproduction de l'arbre sous lequel Bouddha a longuement médité. Les rues sont pavées, et cela change néanmoins de l'urbanisme hong-kongais, et fait plutôt du bien. Le bouddha est en haut d'un long escalier, donnant ainsi une belle perspective depuis son pied. Impression d'être regardés, observés, mais paisiblement, pendant la montée. Certains arrivent au bout essouflés... mais pas nous ! Le rythme, et le mental, on vous répète (on rigole, c'était pas très haut en fait) ! Photos classiques pour le souvenir et la beauté du lieu, puis tour du grand monsieur immobile, assis sur des fleurs de lotus. Des statues de "déesses" (désolé pour les boudhistes si nous faisons une faute) sont disposées en cercle, à ses pieds. Le temps est toujours couvert, et s'est d'ailleurs raffraîchi. Nous redescendons, et tournons à droite pour visiter le monastère Po Lin, juste à côté. Nous tombons sur de grandes statues dorées, dans la petite bâtisse sur le chemin avant d'arriver. Nous marchons tranquillement. Enfin, nous partons suivre ce chemin, le "Wisdom Path", menant un peu à l'écart du site, vers les 38 colonnes de bois, chacune présentant un verset du "Heart Sutra", une prière légendaire auprès des Bouddhistes, Confucianistes et Taoïstes. Une belle vue s'offre alors à nous sur la Mer de Chine.

 

Vers 16h30, marche arrière, parcours inverse, après avoir regardé les quelques boutiques, qui ne présentent effectivement que peu d'interêt. Pas d'australiens ou d'américains cette fois-ci dans la cabine, mais un groupe de chinois, sympa d'apparence mais avec lesquels nous n'avons pas d'échange. Les 25 minutes de descente passent du coup un peu plus lentement. Premier métro, puis second après le transfert, et arrêt à Kowloon pour chercher le point de vente nous permettant de prendre nos billets de train pour retourner en Chine, la semaine prochaine. Echec total, le ticket office ne se trouve en fait pas là. Personne ne sachant vraiment, nous sommes un peu saoûlés et décidons de voir tout cela demain matin. Par conséquent, nous rentrons. Retour à Causeway Bay. 

 

Une chose est sûre, c'est que tout ça nous a donné faim. Ca tombe bien, il y a pas mal de choses dans le coin, dont un Din Taï Fung (vous savez, le restaurant de dumplings découvert à Shanghaï, puis dans lequel nous sommes retournés à Beijing). Ici, il a une étoile au Michelin. Allez hop, c'est en face, au premier étage du centre commercial du coin, et en plus, il n'est pas très tard. Nous devrions donc avoir de la place. L'endroit est en fait déjà bien rempli, mais une table nous attend. C'est parti pour un nouveau festival, avec des dumplings à la truffe avec de gros morceaux dedans (oui monsieur). 20 euros par personne, un peu plus cher que les autres fois, mais on a recommandé ceux à la truffe, parce que c'était vraiment bon, et on se dit que ça ferait un malheur en France. Ensuite, direction le bloc d'à côté. Il est 19h50, ce qui fait que nous sommes juste à l'heure pour la séance des Misérables, au cinéma, que nous n'avons finalement pas pu aller voir hier soir (il n'y avait en fait pas de séance à 22h). Allez-y, c'est bien joué (Russel Crow un peu juste sur le chant quand même) et fidèle à la comédie musicale. Bref, une belle adaptation, néanmoins loin de remplacer la pièce, et l'oeuvre littéraire bien sûr. Le grand écran, c'est bien, mais ça ne transmet cependant pas autant d'émotions.

 

Il est 23h, le film était bien, et nous ne souhaitons pas rentrer. Nous marchons dans les rues autour, encore une fois bondées, et allons manger une glace dans notre QG, un café au 4ième étage, Pancake Colours Café & Bar. Nous fermons l'endroit, puis faisons quelques courses pour le petit-déjeuner de demain, avant de rentrer. Prochaine étape au programme, Macau.

 

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jeu.

17

janv.

2013

J2, 3, 4 et 5 : promenade et vacances

Ces derniers jours, nous avons terminé les articles du Japon, avons pu nous promener dans Hong Kong, et partir à la découverte de cette ville qui, à première vue, ne nous fait pas un gros effet. Les gens ne sont pas très aimables, ça bouscule dans tous les sens, nous avons l'impression de déranger tous ceux à qui nous parlons, personne ne sourit... une sensation que nous n'avons eue nulle autre part depus le début. Par contre, c'est globalement assez propre.

 

Nos 3 premières nuits dans les Chungking Mansions, à la station de métro Tsim Sha Tsui, nous ont bien dépaysés. Certes, ce n'était pas cher, bien placé, mais les alentours ne nous inspiraient pas... pour tout dire, juste arrivés du Japon, c'était assez déprimant. Nous sommes donc partis à la recherche d'un autre endroit. Direction Hong Kong Island, juste en face, à une station de métro. Plus exactement Causeway Bay, un tout petit peu plus loin. Nous trouvons facilement l'endroit repéré grâce à TripAdvisor et au Lonely Planet, et réservons les 6 prochaines nuits. Nous retrouvons un peu l'ambiance des guesthouses que nous avons vues, avec des backpackers attablés à côté de la réception, et Wilfried, un grand black venant de Londres qui aide Audrey à monter son sac dans notre chambre, au 5ième étage de l'immeuble d'à côté. Nous avions visité les chambres la veille, et en avons choisi une avec salle de bain commune - afin de faire un peu d'économie - surtout que cette dernière est juste à côté et semble propre. Notre chambre est un poil plus grande que l'autre, et nous avons au moins une fenêtre, et donc la lumière du jour. Pour l'une des premières fois du voyage, nous déballons nos affaires, vidons notre sac, et arrangeons le petit meuble à notre convenance pour les prochains jours.

 

Hong Kong est une ville agitée. Il y a beaucoup de monde dans les rues. Beaucoup d'étrangers aussi. Tout cela n'est pas vraiment surprenant. Par contre, les gens marchent doucement, le rythme n'est pas très rapide en général. Etrange pour une ville aussi portée sur les affaires. Car il n'y a pas énormément de choses à visiter, hormis le fait de prendre le tramway (le Peak Tram) pour voir la ville d'en haut, de jour ou de nuit, et quelques autres bâtiments. Ce que nous faisons d'ailleurs. La pente pour monter est très inclinée, peut-être 40°. Nous passons entre les arbres, pour découvrir enfin un superbe panorama donnant sur la ville, en regardant vers le nord. De l'autre côté, nous sommes surpris de voir autant de végétation. Toutes les collines autour sont vertes, et la ville émerge au milieu de tout cela. En redescendant, nous nous apercevons que cette forêt s'arrête juste aux pieds des buildings, hauts, souvent assez vieux, entre lesquels de petites rues sillonent, comme le ferait de l'eau entre les tours. Pendant l'une de nos promenades, toujours sur Hong Kong Island, nous passons devant le jardin zoologique et botanique, dont l'entrée est gratuite. La température étant plus que clémente, et notre ryhtme étant plus lent que dans les autres pays, nous en faisons le tour, et découvrons quelques animaux que nous ne connaissions pas, comme cet oiseau étrange, ou bien observons une dizaine d'espèces de singes jouant et se balançant de lianes en lianes avec facilité. Nous continuons comme cela jusqu'au début de soirée, puis nous montons boire un verre au Sevva, un bar situé au 25ième étage près de la tour HSBC, juste à côté de la tour Bank of China (l'une de celles que l'on remarque le plus depuis l'autre rive, avec sa forme faîte de losanges lumineux). L'endroit est fréquenté par des hommes d'affaires, la plupart occidentaux. Belle vue sur un bâtiment gouvernemental, dont l'architecture néo-classique tranche avec les alentours.

 

En général, nous avons tous les jours l'impression que c'est samedi, même le soir tard, vu la foule dans les rues, que ce soit sur Hong Kong Island, ou de l'autre côté près de Kowloon, que nous rejoignons soit en métro, soit en ferry, comme hier soir. Nous en avons d'ailleurs profité pour assister au spectacle "son et lumières" sur Avenue of the Star, la longue promenade au bord de l'eau, sur laquelle nous avions déjà marché le premier soir lorsque nous étions arrivés, à côté de l'Intercontinental. Par terre, des étoiles avec empreintes des mains de stars, comme sur Hollywood Boulevard, sauf qu'ici, les stars locales remplacent leurs consoeurs américaines. A part Jackie Chan, nous ne reconnaissons personne ! Le show, tous les soirs à 20h, est très moyen, malgré ce qu'en dit le Lonely Planet. Des lasers partent des différents buildings en face et les éclairent au rythme de la musique, pendant un peu moins de dix minutes. Juste après, nous tombons sur un orchestre, quelques chanteurs sexagénaires, et un groupe de danseurs du coin. Ca c'était bien ! Ils nous ont bien fait rire, comme ce monsieur à pull vert, et leur bonne humeur était communicative. Ensuite, retour sur HK Island, pour aller dans la rue des bars et des expatriés, Lan Kwai Fong, très animée. Nous y dinons, bien installés, pour un prix abordable, et trainons autour. Là encore, peu d'échange avec les gens autour. Dommage, nous aurions bien discuté un peu ou bu un verre avec quelqu'un.

 

Ces derniers jours, nous en avons aussi profité pour dormir un peu, et récupérer une partie du sommeil qui nous manquait. Du coup, nous avons zappé une ou deux fois le petit-déjeuner, et conservé pour plus tard les provisions que nous avions achetées au supermarché, ouvert 24h/24, juste en face. Aujourd'hui par exemple, nous sommes partis vers 11h30, après avoir déposé nos affaires à la laverie, à la recherche d'un restaurant. Et nous avons obtenu la liste, tout juste publiée il y a 2 semaines, des étoilés de la ville. Celle-ci fait grand bruit, car on trouve ici bon nombre de 1 étoile pour 10 ou 20 euros. Nous en reparlerons, devant notre stupéfaction, et comprendrons pourquoi en creusant tout ça. Nous voyons aussi que le restaurant de Joël Robuchon, L'Atelier, est l'un des quatre 3 étoiles de HK, et propose un menu pour déjeuner à prix interessant. Nous y passons, mais l'attente est trop longue pour notre estomac vide. Ce n'est pas grave, nous traversons la rue et allons chez un autre 3 étoiles, 8 1/2 Otto E Mezzo Bombana, un restaurant italien spécialisé dans la truffe. Nous regardons le menu, et hop nous voilà assis, car le prix pour déjeuner est aussi compétitif. Fred ne résiste pas, se lâche et prend le menu dégustation, car l'occasion de goûter des plats à la truffe (qu'il adore) dans un restaurant 3 étoiles reste quelque chose d'exceptionnel et de rare. Nous sympathisons et discutons longuement avec le maître de rang, italien, ayant passé plusieurs années chez Robuchon à Monaco, et ayant vécu à Roquebrune. Le monde est petit. Après plusieurs plats succulents, à la truffe noire ou blanche, nous repartons repus, et ne pouvons plus avancer. Nous faisons quelques boutiques, rentrons récupérer notre linge, et retrouvons ce bar à côté de chez nous, où la connexion Internet illimitée, mais surtout rapide et gratuite, en fait notre QG et nous permet d'écrire ces lignes.... Ce soir, planification des prochains jours (Macau, buddha géant, puis quelques jours en Chine, à Guillin et Yangshuo), et probablement cinéma....

 

 

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dim.

13

janv.

2013

Jour 1 - Posés à l'Intercontinental

Aujourd'hui, nous sommes posés à l'Intercontinental, à deux pas de notre petit 9 m² dans une Chunking Mansion, pour rédiger tous les articles manquants du Japon. On y est resté depuis 11h ce matin. Il est 20h quand nous écrivons ces lignes.

 

Nous sommes encore installés devant cette grande baie vitrée donnant sur le port, et les rives juste en face de Hong Kong Island, bordées de gratte-ciels (vous savez, ceux que l'on voit dans Batman: The dark night, le film de Christopher Nolan, comme d'ailleurs celui dans lequel nous sommes.. un cocktail y porte même le nom du film). Nous avons vu le soleil se coucher, et dans quelques minutes, un show de lumières.

 

Allez, on y retourne, car il reste encore du boulot.

 

 

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sam.

12

janv.

2013

Arrivée à HK

Ca y est, après une escale par Shanghaï, nous voici de retour en Chine, mais cette fois-ci à Hong-Kong.

 

Petite vidéeo pour vous montrer où nous dormirons ces prochaines nuits, avant de changer. Nous sommes au Sud de HK, dans les Chungking Mansions, c'est à dire le bâtiment abritant 4000 personnes sur Nathan Road, où le prix de la nuit est le moins cher à des kilomètres à la ronde.

 

Pour info, le film de Wong Kar-Wai "Chungking Express", sorti en 1994, se déroule ici. Superbe film d'ailleurs, par l'auteur de "In the Mood for Love"...

 

 

 

 

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