J6 & 7 - Départ et arrivée

Après la journée bien remplie d'hier, place à une un peu plus calme. Nous avions prévu d'aller visiter des ruines toutes proches de la ville, et rentabiliser du coup notre ticket d'il y a quelques jours, mais devant la quantité de choses à faire sur le site et de photos à charger, et le peu de motivation, nous restons à la guesthouse. Clément est malade, et nous ne le voyons quasiment pas de la matinée. Nous partons à Lima ce soir, en bus, et une fois les trois nuits écoulées, nous allons aux Galapagos. Or, il nous reste à réserver notre vol pour rejoindre ces îles incroyables depuis la ville où nous serons en Equateur, Guayaquil. Dire que c'est dans 5 jours. Cela nous fait bizarre, car nous n'avons pas l'impression de partir là-bas dans si peu de temps. Habitude du voyage, et de prendre les destinations au fur et à mesure, sans trop se projeter les jours précédents. Nous profitons aussi de la matinée pour regarder et réserver une guesthouse à Lima. Bref, de l'administratif. Nous libérons la chambre, et mettons nos sacs dans la locker's room.

 

Vers 14h, nous partons avec nos deux amis nous promener dans la ville, derrière la cathédrale, afin d'essayer un restaurant conseillé dans le Lonely Planet, et que nous avions aperçu en passant devant l'autre fois, Cicciolina. On y mange apparemment des tapas, mais aussi de vrais plats. Et nous avons faim. Nous restons presque deux heures, et ne prenons finalement pas, ou peu, de tapas, pour viser plutôt un risotto, une truite et sa sauce au wasabi, ou des tagliatelles à l'encre de seiche et aux gambas, parfumées à la noix de coco et au gingembre. Oui, c'est bon, et un cran au dessus des derniers restaurants dans lesquels nous sommes allés (pas si nombreux, en dehors du japonais des derniers jours). Nous sommes du coup de retour à la guesthouse vers 16h, après avoir marché dans la petite rue piétonne et avoir croisé plusieurs rabatteurs pour des tatouages (qui crient "tatouajes" très fort dans la rue, sans prévenir, de manière un peu incongrue), prenons un café - le dernier - au bar, discutons avec Antoine et un autre français en voyage et venant d'arriver. Le rythme est lent, et la journée calme. Puis nous partons à 17h15 pour le terminal de bus. Nous laissons Antoine et Clément, avec qui nous avons tant rigolé et passé une semaine énorme, et nous donnons rendez-vous en France, puisqu'ils rentrent un jour après nous, soit le 2 novembre. Peut-être arriverons-nous à nous croiser à San Francisco, car ils vont passer deux semaines en Californie vers la fin septembre. Nous partons en taxi, que nous partageons avec un autre français, qui prend le même bus que nous pour se rendre à Lima.

 

La gare de bus est différente de la gare centrale, car nous prenons ce soir une compagnie un peu plus haut de gamme que les autres, dont nous avons entendu le plus grand bien, et qui est en fait celle que tous les touristes prennent lorsqu'ils partent de Cusco. Chez "Cruz del Sur", chaque siège est équipé par exemple d'un petit écran, comme dans les avions. Et leur procédure d'enregistrement avant de prendre sa place rappelle celle des aéroports. Bref, c'est très organisé, et pro. Comme d'habitude, le personnel du bus (souvent 1 ou 2 personnes en plus du chauffeur) est en costume. Un petit film est diffusé pour rappeler les consignes de sécurité. Nous avons Internet, quand le réseau local le permet, et pouvons aussi recharger l'ordinateur ou l'Iphone grâce aux prises électriques situées sous les sièges. De même, des écouteurs sont encore dans leur emballage et posés sur notre siège, avec un petit oreiller et une couverture. Comme à chaque fois, nous aurons droit à un diner rapide, et à un petit-déjeuner demain matin. 50 euros par personne, pour 570 kilomètres. Nous partons à 18h30. Nous avons 20h de trajet avant de rejoindre la capitale péruvienne. Un petit film, et nous dormons, malgré la conduite, ou la route, un peu brusque, et quelques boutons de Rurrenabaque qui nous grattent encore (qu'est-ce que c'est tenace, les piqures de sandflies !). Heureusement, personne ne ronfle ce soir à l'étage supérieur.

 

Le lendemain :

 

La nuit a été plutôt bonne, même si l'on arrive jamais à trouver la position idéale, sachant que l'on ne peut étendre complètement ses jambes malgré le confort global. Nous nous réveillons alors que nous arrivons à Nasca, une ville connue pour les motifs représentés dans la campagne autour, que l'on peut apercevoir de haut (un petit avion tourne d'ailleurs dans le ciel... les motifs ne doivent pas être loin). Audrey est déçue, car elle aurait aimé voir de ses yeux ces formes bizarres dont personne ne connait (ou ne veut révéler) l'origine. Malheureusement, nous n'avons pas assez de temps, et avons choisi de passer deux jours complets à Lima, pour voir un peu la capitale. Et aussi terminer les choses à faire, comme à chaque fois, avant de partir pour une nouvelle destination. D'ici, de la fenêtre du bus, évidemment, on ne voit rien. Nous sommes sur la Panaméricaine, une des routes les plus longues du monde, traversant l'Amérique du Sud pour rejoindre les Etats-Unis.

 

Après quelques heures, pendant lesquelles nous nous rendormons un peu, prenons le tout petit-déjeuner servi, et écrivons un article, nous découvrons en tournant notre tête...la mer. Whaou, cela fait bizarre.  Après tout ce temps passé au milieu des montagnes, ou du désert de San Pedro et du Lipez (et même encore avant), voir l'océan est étrange, presque iréel, en tous cas totalement inattendu. Nous avions oublié la mer. Nous revoilà au niveau zéro. Pourtant, nous allons bientôt en passer du temps près de l'eau, et même sous l'eau. Mais cela nous paraît loin, autre part, presque un autre voyage. C'est pourtant dans quatre jours. Cette sensation, c'est bien. Car souvent, lorsque nous sommes dans l'avion pour un autre pays, c'est là que nous réalisons que nous allons vivre quelques chose de nouveau. Le changement est alors agréable, à aller vers l'inconnu, excités d'être bientôt dans un pays que nous avons choisi, mais qui parassait loin (dans le temps et dans l'espace), à apprécier en même temps la transition qu'offre le vol aérien, quand nous sommes dans l'entre-deux. Profitons-en, car ces sensations ne sont pas éternelles. Dehors, à ce moment, le temps est gris, comme on nous l'avait dit aux abords de Lima. Nous roulons dans une banlieue de la ville, où les immeubles et maisons, relativement bas, sont délabrés ou toujours en construction, sommaires, dans une anarchie évidente. Nous arrivons enfin à 15h15. Comme les autres fois à passer des dizaines d'heures dans un car, cela est passé assez vite.

 

Arrivés à Lima, qui - à chaud - n'a pas l'air sympa du tout comme ville, nous prenons un taxi pour nous rendre à la Hitch Hikers' guesthouse, dans le quartier central (et sûr) de Miraflores. 30 minutes plus tard, nous y sommes. Des barbelés entourent les murs extérieurs. Oups. Pourtant, le quartier, et la grande place à 10 minutes de là, ne nous semblent pas dangereux, lorsque nous allons faire un tour, notamment pour manger, après avoir pris une douche et défait quelques affaires dans notre nouvelle chambre, au rez-de-chaussée (dans laquelle nous avons Internet, youpi... on va pouvoir tout charger et partir du Pérou à jour). Le Lonely insiste sur les dangers de Lima, et plusieurs personnes, boliviens, péruviens, ou touristes, nous ont conseillé de ne pas sortir la nuit, et de faire attention. Bien qu'il ne nous soit rien arrivé jusqu'ici, c'est toujours un signe quand on vous répète les mêmes choses, que nous n'avons en plus entendu qu'ici. Dans les rues autour de la place, en cherchant un endroit pour manger, nous tombons sur différents magasins de guitares, bien mieux fournis que ceux de La Paz, mais aux prix standarts. Ce n'est pas ici que Fred fera une affaire. Nous nous arrêtons dans un restaurant italien sympathique, mais calme, où nous buvons un de nos derniers pisco sour, et revenons à la chambre vers 21h30. Les rues sont assez animées, et il y a pas mal de monde. Ce n'est pas très joli, et les magasins autour donnent peu envie. Du coup, rien de particulier sur cette ville, pour ce que nous voyons pour l'instant. Si vous venez au Pérou, ce n'est pas pour Lima. Assis sur les deux sièges en mousse de notre petite chambre aux lits superposés, nous trions des photos, des vidéos, et éteignons la lumière vers 23h30.

 
 

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