ven.

18

oct.

2013

J44 - Monument Valley

Paradoxallement, le lever n'est pas si difficile, en tous cas beaucoup moins qu'imaginé. C'est à 5h30 que le réveil sonne. Nous mangeons un muffin et buvons un peu de jus dans le lit, un peu déphasés comme dans de telles situations, et partons à 6h10, dans la nuit noire. Nous fermons la porte de cette maison qui a fait irruption dans notre vie pour une nuit, et qui nous a changés des guesthouses ou motels, et partons. Les phares éclairent la terre rouge du sentier, que nous prenons pour rejoindre la route goudronnée menant à l'entrée du parc, où nous devons payer 5$ par personne, alors que nous pensions passer sans contrôle vu l'heure matinale. Dommage. C'est à l'hôtel situé peu après que nous avons rendez-vous. Trois personnes sont déjà là, ainsi que Clint, le guide du jour, qui va nous conduire en 4x4 sur les pistes autour des formations rocheuses si célèbres. Il est 6h30. Installés à l'arrière du tout-terrain, nous regardons les toutes premières lueurs apparaître sur l'horizon, et dix minutes plus tard, faisons un premier arrêt pour capturer ce moment, à l'endroit qui va bien. Une étoile filante passe. En fait, les trois grands monolithes que tout le monde a vus en photo ne sont visibles qu'une fois l'entrée du parc franchie, et les 5$ déboursés, cachés par l'élévation naturelle du terrain, et l'hôtel construit en haut de la colline, donnant en plein sur la plaine désertique et ces trois blocs fantastiques. Du coup, l'effet est saisissant à peine arrivé au parking, alors que nous ne voyions rien hier en roulant et en partant un peu partout sur des kilomètres à la ronde pour découvrir cette partie de l'Arizona. La route semble faisable avec notre voiture, mais Clint la connait, sait par où passer, et nous fait gagner du temps en roulant plus vite, avec assurance. Le trajet du jour est constitué d'une boucle ouverte à tous, mais aussi d'une partie uniquement accessible avec certains tours et un guide, comme le notre. C'est d'ailleurs par là que nous nous dirigeons ensuite, alors qu'il fait jour, mais le soleil encore sous l'horizon. La piste est parfois escarpée, et nous avons vraiment la sensation de rouler dans la nature. Nous nous arrêtons aux 3 sisters, nom donné à une formation présentant 3 pics verticaux, puis un peu plus loin, dans la partie réservée, pour voir les premiers rayons éclairer notre visage, filtrés tant que le soleil est bas par une autre formation rocheuse au loin. Juste à côté, la voiture est garée près d'une falaise rouge, dans la même veine que les paysages vus hier. Par terre, c'est du sable, et des touffes d'herbes. Clint est sympa, typé, et porte un grand Stetson, qui donne du style au personnage et ajoute une petite touche bienvenue au décor. Il propose un job à Fred, souhaitant l'employer pour l'aider à développer sa boite de tourisme, afin de guider les clients français et canadiens. Nous continuons, puis nous arrêtons à deux autres endroits, pour faire de nouvelles photos. A 10h, nous sommes de retour à notre point de départ, après plus de 3h de balade, de photos, à en prendre parfois plein les yeux, ou à savourer ces moments si différents de ceux que nous allons retrouver dans pile deux semaines, dans une nature et des paysages uniques, avec à l'esprit les choses si différentes que nous avons vues depuis un an. Nous suscitons d'ailleurs l'émerveillement de deux personnes avec qui nous sommes ce matin lorsque nous leur disons que nous terminons un tour du monde. Ce matin, nous avons eu l'ocassion de nous sentir loin, de voir une autre partie du monde, d'être autre part sur Terre. Que c'est bon. Quelque chose qui arrive en général une fois par an pour les gens, mais qui n'a fait que remplir les douze derniers mois pour nous. Clairement, nous ne regrettons pas d'avoir choisi de faire cette visite, plutôt que d'y etre allé par nous-mêmes.

 

Après avoir visité la boutique, offrant une superbe vue sur Monument Valley, regardé des objets d'arts indiens, et passé 5 bonnes minutes à contempler le paysage, maintenant que le soleil est un peu plus haut et la lumière différente, nous partons pour San Diego. Nous sommes un peu tristes, car nous réalisons que nous quittons la nature, et ces moments qui nous vont si bien, à voyager, à s'approprier un peu les choses, à nous adapter, à explorer des endroits naturels en marchant des heures. Une sensation un peu difficile à décrire, comme si toutes les marches, les endroits fantastiques et si distants que nous avons découverts, dans lesquels nous avons passé du temps, pendant tant de mois, depuis si longtemps, que ce soit au Népal, en Nouvelle-Zélande ou au Chili, nous revenaient en tête, avec ce sentiment désagréable que cela est fini, qu'aujourd'hui était la dernière. Un truc personnel, inhérent à notre voyage. De quoi faire verser de nouvelles larmes sur les joues d'Audrey. Mais il est temps de partir, et rester devant ce paysage magnifique ne changera rien. Il faut accepter que des choses se finissent. Pas toujours facile. Et devant, c'est 1100 km qui nous attendent. Il est donc temps d'y aller, surtout si nous voulons arriver dans la soirée, plutôt que de s'arrêter, et arriver demain matin. Il est 11h, heure locale, quand nous partons.

 

Nous changeons d'heure peu de temps après, et reculons notre montre. Nous découvrons la route que nous avions prise en partant du Grand canyon, puis passons la ville de Cameron. 100km de faits. Un peu plus tard, nous passons les 300, et dépassons la ville de Flagstaff. Nous roulons vers le sud. L'idée est de passer par Phoenix, puis de virer vers l'ouest, jusqu'à San Diego. Nous sommes alors passés devant des ranchs de cowboys, assis sur leur cheval, en train de s'occuper de vaches dans leur enclos. Audrey n'a pas pu vraiment en profiter, endormie une bonne partie du temps, avant d'avoir la tête baissée sur l'ordinateur. Il nous reste 800km. Fred continue d'avancer, souvent sur des routes rectilignes et infinies, un peu lassantes, même si nous passons par plusieurs villes isolées, ou croisons d'autres voitures, que nous devons doubler la plupart du temps. Nous traversons au cours de toutes ces heures différents paysages, allant de la terre jaune, puis 70km plus loin rouge, à des champs jaunes, avec une montagne au loin qui nous rapelle la Nouvelle-Zélande. A 13h30, nous faisons une pause, pour déjeuner à Flagstaff, dans un supermarché, où un coin sert de restaurant, disposant d'une connexion wifi. Nous en profitons pour finir de rédiger un article, sachant que nous aurons moins de temps à San Diego, où nous souhaiterons profiter des deux amis de Fred et de la ville.

 

A 15h, nous reprenons la route. Il nous reste 170km à faire. Nous voilà alors à traverser une forêt de pins. Une heure après, le décor change, et ressemble à ceux de la France, valloné, avec des champs, quelques arbres de temps en temps, puis de plateaux, dans un style pyrénéen. Enfin, 45 minutes plus tard, c'est une vraie forêt de cactus, hauts de 3 ou 4 mètres, qui borde la route. A 16h50, nous contournons Phoenix, et entrons sur une 5 voies, où la circulation est dense. Nous roulons le plus souvent sur celle de gauche, réservée aux véhicules transportant au minimum deux personnes. Nous retrouvons quelques palmiers. A 17h40, à 500km de San Diego, nous nous arrêtons prendre de l'essence, et sommes clairement surpris par la chaleur en descendant. Il doit faire 26°C. A 18h20, le soleil est presque couché, et une bande orange se dessine à l'horizon, alors que la lune, quasi-pleine, tutoie la Terre, et nous surprend par son diamètre. Nous roulons au crépusucule, qui s'éternise, sur la Highway 8 West. Lorsque nous ne sommes plus qu'à 350km, et qu'il fait nuit, des montagnes, toutes proches, nous entourent. De jour, cela doit être sympa. A 19h45, nous nous arrêtons dîner dans un Mac Donald. Il nous reste 300km environ. Nous repartons une heure après, car nous utilisons la connexion internet pour mettre l'article de tout-à-l'heure en ligne, après l'avoir relu, afin que vous, lecteurs, puissiez en profiter à votre réveil. Nous parions que vous ne vous doutez pas des circonstances et des moments comme ceux-là dans lesquels nous mettons le site à jour parfois. A 22h40, nous passons un énorme barrage de police, où les voitures sont filtrées, passant au milieu de 6 à 10 caméras posées sur des trépieds : nous devons entrer en Californie, et ne pas être très loin du Mexique. C'est un peu fou, surtout pour nos yeux de français, même s'ils sont un peu différents d'il y a un an.

 

A 23h10, nous arrivons dans la banlieue de San Diego. Le GPS a du mal à trouver C Street, où habitent DQ et Xavier, les deux amis de Fred. Nous tournons un peu, puis arrivons enfin. Une place de parking est disponible dans le garage du petit immeuble. Les retrouvailles sont chaleureuses. Nos deux américains (dont l'un d'origine philippine) sont un peu fatigués, et vont se coucher assez vite. Un matelas gonflable est installé dans la chambre que nous allons occuper pendant 5 jours. L'appartement n'est pas très grand, mais peu importe. Il n'est pas non plus tout petit. En tous cas, il est bien placé, proche du centre. Le trajet est fini, et nous retrouvons un environnement urbain. La dernière partie de notre dernière étape du tour du monde commence.

 
 
7 commentaires

jeu.

17

oct.

2013

J43 - 300Km plus tard, Gooseneck et Valley of the Gods

A 10h30, nous quittons notre motel, et découvrons le décor qui nous entoure. Des monts rouges, pas très hauts, semblables en partie à ceux de Valley of Fire. Comme tous les jours, le soleil brille, même s'il fait un peu frais. Nous sommes excités, et avons re-sorti nos chapeaux de cowboy d'Australie. 

 

10 minutes après avoir commencé à rouler, nous tournons à gauche sur la Hightway 163, direction l'entrée du parc Navajo de Monument valley, à 37km de là. Nous avons bien fait d'avancer hier soir. Nous traversons la ville de Kayenta, où nous pensions arriver hier, et nous apercevons que les motels sont rares. Plus loin, sur la route, nous  apercevons les célèbres monolithes que nous sommes venus voir de près, rendus célèbres par les westerns tournés ici, dont nous nous rapprochons. A 11h20, nous rentrons dans l'Utah, avant de tourner à droite, pour arriver au Welcome Center. Les routes ont souvent été longues, droites, sans rien autour.

 

Nous mettons une heure pour savoir si nous pouvons/devons conduire dans le parc (constitué principalement de pistes), prendre un tour organisé,  et/ou voir le lever et coucher du soleil. C'est principalement une question de coût, d'autant que l'entrée payante du parc n'est valable qu'un jour, et que nous comptons le visiter aussi demain. Nous décidons du coup de visiter Monument Valley (une portion de la réserve indienne dans laquelle nous venons d'arriver) demain matin, au lever du soleil, en prenant probablement un tour de 3h prévu à cet effet. Nous éviterons tout stress lié à l'incertitude de l'état des pistes (notre SUV n'est pas 4x4, et nous n'avons pas pris l'assurance), et profiterons de cet instant magique en nous laissant guider. Ce sera aussi moins fatiguant, sachant que nous partirons pour San Diego en début d'après-midi, en faisant tout ou partie des 1100 km de trajet.

 

A 12h20, nous partons vers le nord, pour voir différents sites dont nous avons entendu parler, indiqués sur les cartes que nous a données l'homme d'origine indienne du Welcome center, dont le contact était très différent de celui que nous avons avec les américains (mais qui semblait bien nous aimer). En premier lieu, nous rejoignons Mexican hat, un rocher plat posé sur d'autres, formant une sorte de chapeau mexicain. Là encore, la route est longue, file vers l'infini, passant à travers le désert et les touffes d'herbes, avec quelques grands monolithes surgissant de temps en temps, et dont la couleur est particulièrement rouge et vive, surtout sous les rayons de la mi-journée. Nous longeons les différentes formations rocheuses utilisées dans tout western qui se respecte. C'est très beau, et différent du Grand Canyon. Après avoir fait quelques photos de Mexican hat (plus pour la forme que pour la beauté du lieu), nous rencontrons trois couples de retraités français, qui voyagent en camping car pendant quelques semaines. Très sympas, ils nous offrent l'apéritif, tous assis autour de leur table pliante (cela nous rappelle la Nouvelle-Zeléande, lorsque nous étions à leur place), et nous discutons de voyages et d'autres choses, pendant une bonne demi-heure. Yvette, Alain, si vous nous lisez...

 

Nous repartons vers 14h, pour continuer la Scenic Drive, qui porte bien son nom. Impossible de la louper, puisque la boucle que nous faisons cet après-midi ne comporte que 3 ou 4 routes goudronnées. Nous prenons à gauche la 261, direction Goosenecks State Park. Nous y sommes 10 minutes après. La vue surpombant les courbes de la San Juan River et les falaises bordant le cours d'eau, qui serpente en lacets serrés, est impressionnante. L'endroit a été formé il y 300 millions d'années. Nous déjeunons en face, de la même manière qu'hier face au Canyon, et mangeons tranquillement nos sandwhiches cream cheese/tranches de jambon. A 15h, nous repartons, et tournons à droite 10 minutes après, pour entrer dans la "Valley of the Gods", où nous suivons une boucle de 27km faite de gravier et de terre. Poussière derrière la voiture, roche rouge, désert tout autour, personne ou presque à des kilomètres, nous retrouvons les sensations d'Australie. On aime. Beaucoup, car c'est superbe, et bien plus beau que ce que nous avons vu pour le moment aujourd'hui. D'énormes rochers, un peu partout, sont tombés de là haut, de certains "sommets", sous l'effet de l'érosion ou d'éclairs, et ont dévalé la pente, sur une petite centaine de mètres (à peine), pour venir s'arrêter tout près de la route. La plupart font deux foix la taille de la voiture. Nous roulons doucement, dérapons parfois gentiment dans les montées un peu raides, zigzaguons en suivant la piste qui monte et descend, et découvrons de superbes paysages, qui ne sont pas loin de nous scotcher. Nous terminons cette petite aventure à 16h40 en franchissant un petit plan d'eau, moins profond que ce que nous pensions. Nous retrouvons alors la nationale, et repartons vers le sud, afin d'aller - enfin décidés - booker l'excursion en jeep de demain matin, qui devrait durer 3h30. C'est par conséquent une bonne chose d'avoir vu les sites d'aujourd'hui avant Monument Valley, permettant ainsi d'aller crescendo dans la découverte.

 

Sur le chemin, nous passons dans la ville de Mexican hat, où nous regardons les prix des 3 motels, pour voir où nous dormirons ce soir, et si ce n´est pas trop loin de Monument valley, puisqu'il faudra être au point de rendez-vous vers 6h20 demain matin. En fait, il faut 20 minutes pour rejoindre l'entrée du parc. Cela fait un peu trop, et préférons dormir 20 minutes de plus, étant donné que nous enchaînerons avec 1100km pour rejoindre San Diego. Fred envisage de dormir dans la voiture pour économiser un peu (et pour le fun, car ce sera notre dernière "opportunité"), mais cela n'est pas raisonnable en sachant que nous nous lèverons très tôt, et que la route sera longue ensuite. Nous passons donc régler notre excursion, et choisissons finalement de dormir dans un bed&breakfast, chez l'habitant, suite au conseil de Chris, l'indien de ce matin, pour ce soir. Nous allons ensuite faire quelques courses au supermarché du coin, en observant la lune se lever au dessus de certains rochers au loin. C'est joli, en tous cas bien plus qu'en photo. Les couleurs changent progressivement du rouge (un peu comme si les roches étaient en feu), au rose, puis violet, avant de s'assombrir encore plus. Ici, dans la réserve, il n'est pas possible de trouver d'alcool en vente, ni dans les supermarché, ni dans les restaurants.

 

Nous rentrons dans notre "maison" du soir, en découvrant l'habitation (tout à fait normale) d'une locale, où une chambre est à notre disposition. Il est 18h30, et nous nous mettons sur la table du salon pour travailler sur l'ordinateur, au milieu d'adolescents là pour la fête de la fille de la propriétaire, qui arrivera en fait dans 3 heures. Vers 20h30, La maîtresse de maison reçoit un coup de fil. Apparemment, quelqu'un est enlisé avec sa voiture dans le sable, sur l'une des pistes du village, sans bien comprendre qui est-ce (en fait une voyageuse comme nous). On ne comprend pas trop, mais décidons d'aller avec eux donner un coup de main, car il faut semble-t-il pousser la voiture pour la dégager. Nous prenons notre voiture et suivons tout le monde, à chercher dans les kilomètres autour où se trouve cette personne (dont le téléphone a coupé pendant la conversation). Au bout d'un moment, ils nous disent de rentrer, au cas où la personne soit revenue, ou ait rappelé. Mais non, ce ne sera pas le cas. Et lorsque tout le monde rentre après nous, un nouveau coup de fil retentit, toujours pour demander de l'aide. C'est reparti, Fred retourne avec les autres pour aider, et enfin trouver où se trouve cette américaine, dont la roue avant patinne complètement. Audrey avance alors sur le blog, et reste dans la maison, toute seule. Dans la nuit noire, éclairée par les phares des différentes voitures, une partie du village se regroupe pour trouver une solution, apporter une pelle, et aider. Fred prend le volant de la voiture enlisée pour tenter de la dégager, après avoir mis des pierres sous les roues avec les autres. Mais la transmission automatique n'aide pas, et rien n'y fait. C'est finalement grâce à l'arrivée d'un gros 4x4 d'un indien du coin que la voiture est dégagée, accrochée par un cable. Ce n'est du coup qu'à 21h45 que tout est terminé. Nous mangeons enfin notre salade, alors que les autres grignotent dans leur coin, dans un espèce de désordre familial affirmé. Nous rejoignons la chambre, continuons à travailler, et nous couchons, un peu énervés, vers 0h30.

 
 
3 commentaires

mer.

16

oct.

2013

J42 - South Kaibab Trail

Comme hier, nous partons en voiture vers le parking situé près du terminal des bus, après avoir passé le péage de l'entrée du parc, et avoir plié nos affaires, puisque nous avons l'intention de partir en fin d'après-midi, après avoir vu le soleil se coucher, vers l'autre parc que nous prévoyons de faire avant d'aller à San Diego, Monument Valley. Nous dormirons sûrement sur la route, on verra bien où, le tout étant d'avancer, pour y être le plus tôt possible demain, et déja en profiter. Il est 10h50 quand nous montons dans le bus, cette fois-ci pour aller du côté est, presque au bout, et faire une marche un peu plus longue, jusqu'au point de vue appelé "Skeleton Point". C'est ce chemin qu'il faut emprunter jusqu'au bout pour rejoindre le Colorado, tout en bas, et remonter soit par la même route, soit par une autre. Une marche de 12h, avec 1400m de dénivelé dans chaque sens, que tous les panneaux déconseillent de faire en une journée, à cause de la chaleur et de la difficulté. Nous avons hésité, mais étant donné notre timing serré, et le fait que nous souhaitons partir ce soir, mieux vaut nous arrêter en chemin, après 650m de descente. C'est le trail South Kaibab (et non South kebbab !).

 

D'entrée de jeu, la marche est beaucoup plus agréable que celle d'hier. Le chemin descend et serpente, face à une vue dégagée sur tout le canyon. Tout du long, pendant les 2 heures de descente, nous allons rester tout près de la falaise, face à des volumes extraordinaires, à parcourir un chemin on ne peut plus scénique, qui en met plein la vue à chaque regard. Le champs de vision est en effet immense, de gauche à droite comme de bas en haut. Nous pouvons à loisir regarder une partie du fond du canyon, les plateaux intermédiaires, les couches de roches, bien visibles, la sinusoïde du Colorado, que nous apercevons de temps en temps, les falaises tombantes et verticales 500m plus bas, ou bien la taille minuscule des autres marcheurs, au loin, en avance d'une heure sur nous. Comme au Népal, c'est extrèmement gratifiant. Les couleurs vont du bleu (le ciel) au jaune (le chemin en terre) au rouge/ocre (la roche au loin ou les parois à côté desquelles nous passons) au vert (la végétation). Il fait bon, comme hier, et nous sommes contents de ne pas avoir une chaleur étouffante comme certains l'ont connue ici, à marcher dans leur pas. A 11h20, nous nous arrêtons un bon moment à un superbe point de vue, où de gros rochers s'avancent dans le vide, créant un effet spectaculaire, faisant peur à bien des touristes pris par le vertige. Nous y restons 30 minutes, tellement nous ne nous lassons pas de regarder le décor, et le temps de prendre quelques belles photos. Pendant plus d'une heure, nous allons continuer à perdre de l'altitude, sans perdre le charme de la première moitié que nous venons de parcourir, en nous rapprochant de certaines falaises hautes de plusieurs centaines de mètres, ou d'une formation rocheuse s'élevant dans l'air, à côté de laquelle nous passons. Il est 13h quand nous arrivons à Skeleton Point, où nous mangeons, assis au bord, face à la North Rim, distante de 10 kilomètres. Nous sommes 650m plus bas que notre point de départ, à presque mi-chemin entre le point haut et le point bas du canyon. Pourtant, il n'y a aucune sensation d'être étouffé et pris entre deux parois, tellement elles sont éloignées l'une de l'autre. Nous avons plutôt l'impression d'être sur le flanc d'une montagne assis face au vide. Des hélicoptères passent au loin, un peu plus bas, de temps en temps.

 

Nous repartons vers 14h, et ne mettons que 1h40 pour remonter. Autant de temps que pour descendre donc, en enlevant les arrêts photos. Etrange. C'est vrai que ce n'était pas très dur cependant, car les marches ou escaliers sont rares. Nous avons fait quelques arrêts, mais cela nous a semblé assez rapide. A 16h, après quelques étirements et avoir bu un peu, nous prenons le bus, qui nous ramène à la voiture. Nous passons rapidement au Visitor Center, car nous voulons vérifier une ou deux choses, comme ces sentiers que nous avons vus et qui ne sont indiqués nulle part. Par terre, près du trottoir, des traces de neige sont présentes. A 16h20, nous partons avec la voiture sur Desert Road, qui s'échappe complètement à l'est du parc, plus loin que là où nous étions pour marcher, et nous arrêtons deux ou trois fois sur quelques points de vue intermédiaires. La rive opposée du canyon est distante à ces endroits de 13 km par rapport à notre position. Nous regrettons d'avoir le soleil au mauvais endroit, en contre-jour, car nous découvrons une nouvelle vue, superbe, sur le canyon, que nous ne pouvons apprécier pleinement. Après un arrêt rapide pour voir des ruines d'anciennes maisons indiennes, nous nous arrêtons enfin à une tour d'influence indienne également, pour voir le soleil se coucher. Ce n'est en fait pas l'endroit idéal, contrairement à ce que nous pensions, mais cela a le mérite d'être sur notre chemin pour partir. Etant à l'extrémité du parc, nous découvrons la vaste étendue désertique qui part au loin, après le canyon. Lorsque les derniers rayons ont disparu, et après avoir visité la tour, nous faisons nos adieux à ce parc fantastique, pour nous diriger vers Monument Valley. Après avoir traversé une forêt, nous retrouvons le canyon, que nous longeons, puis perdons de l'altitude et arrivons au niveau d'un plateau. Le canyon crée ici comme une grosse fracture dans la terre, telle une faille géante issue d'un tremblement de terre titanesque qui n'a jamais eu lieu. La nuit tombe vite, sans nous empêcher de rouler. Sur le bord de la deux voies en béton, nous croisons quelques marchands vendant de l'art artisanal indien. Les stations de radio disponibles se font aussi plus rares, et celles que nous captons diffusent de la flûte de pan et des chants indiens. C'est sympa, mais pas trop longtemps.

 

Nous arrivons à Cameron, à 53km, vers 18h30. Nous cherchons un motel, mais les prix dépassent partout les 100$. N'étant pas fatigué, Fred décide de faire les 42km de plus pour rejoindre la prochaine ville, Tuba City. Ce sera toujours ça de moins à faire demain pour arriver à Monument Valley, qui sera alors à une centaine de kilomètres de là. Nous conduisons donc de nuit, sans voir le décor qui nous entoure. Sur la route, 20 minutes après, nous passons sur un pont, et nous imaginons passer au dessus d'une partie du canyon. Nous saurons dans quelques jours, en repassant par là dans le sens inverse, qu'il n'en sera rien, et que seule une rivière asséchée passe ici en temps normal. Nous arrivons à 19h20, mais là encore, pas de motel disponible sans débourser une fortune. Allez, tant pis, nous faisons les 100km supplémentaires pour arriver à Kayenta. Un gros 4x4, celui du sherif local, ayant allumé toutes ses lumières bleues et rouges, nous arrête en ville, après s'être placé derrière nous, pour nous signaler que nos phares sont mal allumés, lampe de poche collée sur le visage de Fred, sans agressivité néanmoins, quelques minutes à peine après s'être arrêtés pour demander les prix d'un motel du coin. Nous roulons sans difficulté pendant une heure, et trouvons au milieu de rien, un peu par hasard, un motel tenu par des indiens, 25 km avant notre destination, dont les prix sont raisonnables. Nous prenons une chambre, et dînons dans la salle servant de restaurant, déserte. Nous retrouvons l'impression plaisante d'être un peu perdus loin de tout. A force de rouler vers l'est, nous venons de perdre une heure. Il est 22h20 heure locale quand nous nous intallons. C'est propre, un peu petit, avec des peintures indiennes au dessus du lit. Comme le veut la coutume, nous passons du temps sur l'ordinateur, et éteignons à 2h.

 

 

3 commentaires

lun.

14

oct.

2013

J40 - On the road again

Après un checkout rapide, sur la télévision de notre chambre (pratique), nous quittons le Quad à 9h45 pour prendre de l'essence, acheter des sandwhiches et descendre dans downtown, donc loin du Strip, pour voir quelques wedding chapels. Dans la première où nous rentrons, un sosie d'Elvis Presley est en train de se préparer pour la prochaine cérémonie, des limousines sont alignées devant la porte et, dans le hall d'entrée, vous pouvez choisir votre robe ou votre bouquet. Si vous êtes pressé, vous pouvez juste faire un stop devant la fenêtre de la "driving chapel" pour dire le "yes" nécessaire. Si vous souhaitez quelque chose de différent, l'option "hélicoptère" est disponible, pour célébrer votre union au-dessus du Grand Canyon. Nous prenons quelques renseignements pour vous en faire profiter, photographions d'autres chapelles à côté (en effet, en dehors des chapelles des hôtels, elles sont toutes regroupées dans cette partie de la rue), puis quittons définitivement Vegas. Il est 10h40, direction le Grand Canyon. Nous avons quand même de la chance que certains parcs aient ouvert juste cette semaine. Nous ne partirons pas sans en avoir vu.

 

Nous nous souviendrons de Vegas, entre autres, pour :

 

- L'ambiance, et certains casinos ultra classes (Wynn, Encore, Cosmopolitan...) 

- Les parties/soirées démentielles que nous avons loupées (au Encore par exemple)

- Les strip club

- Les boîtes branchées des casinos

- Les filles ultra sappées et apprêtées (ou pas)

- Les parking gratuits des hôtels et les valets pour garer la voiture

- Descendre de l'ascenseur de l'hôtel le matin et tomber directement dans un casino

- Les spectacles et les shows

- Les boutiques de luxe dans les galeries 

- Les buffets et brunchs gigantesques 

- Les lumières 

- Les flux de voitures et de piétons ultra organisés

- La piscine du Wynn

- Le fait de ne pas bien savoir quelle heure il est à cause de l'absence de fenêtres dans les casinos ou restaurants

- Les tables à 100$ minimum la mise, et les joueurs qui perdent quelques milliers de dollars en 20 minutes (mais nous n'en avons pas vu tant que ça)

- Les innombrables limousines 

- Les verres gratuits pour les joueurs assis aux tables, servies par les serveuses passant dans les allées

- Les wedding chapelle et les couples de mariés au milieu des machines à sous

- Les événements sportifs et divers (combats de boxe, gun show, lowrider exposition, exposition bodies...)

- Les recherches quasi quotidiennes d'hôtels offrant des promotions 

- Les coupons de réductions

- Le temps magnifique

 

Nous prenons, pour commencer, la direction du Hoover Dam. La radio est sur 105.7, KOAS radio, pour écouter de vieux tubes de funk. A 11h10, nous revoilà à Boulder city, face au lac Mead, et quelques instant après, nous traversons de nouveau le pont face au barrage, sans vraiment pouvoir en profiter à cause des murets latéraux qui empêchent de le voir. Nous entrons alors dans l'Arizona et le désert. Une heure après, nous arrivons à Kingman, et bifurquons sur la Highway 40, vers l'est. Nous pourrions prendre une partie de la mythique route 66, mais cela nous rallongerait d'une heure et demie. A l'inverse de quand nous sommes arrivés à Vegas, nous sommes ici sur une autoroute à 2 voies, et il y a du monde. Une heure après, arrêt pour manger nos sandwhiches, et se dégourdir un peu les jambes, dans une station service au milieu de rien. Pneus regonflés, nous repartons, et laissons un coyote mort sur le bord de la route. 30 minutes après, les paysages changent. Il y a beaucoup d'arbres. Nous tournons à gauche, vers le nord, sur la Highway 64. Nous roulons, sans nous arrêter. Audrey trie quelques photos du début du voyage, pour gagner du temps à notre retour en France. A 15km de l'arrivée, nous sommes toujours entourés d'arbres. Nous qui pensions être au milieu d'une terre désertique sans aucune végétation, c'est le contraire.

 

A 15h30, nous sommes arrivés à destination. Arrêt au National Geographic Visitor Center, pour prendre quelques renseignements. Nous y restons une heure, puis passons le péage pour rentrer dans le parc. Ralentissement de voiture, car au bord de la route, se trouve un grand cerf, à peine à 10m de la chaussée. Ses bois sont énormes. 50 mètres plus loin, c'est une biche, qui fait 2 fois la taille de toutes celles déjà vues, qui croise notre chemin. Trop bien. C'est fou comme les animaux mènent leur vie sans se soucier des voitures ou du flow ici. Arrêt ensuite au principal Visitor Center du parc. Il fait assez frais, mais toujours beau. Nous avons un peu froid, car la température a du baisser de 7 ou 8 degrés, voire plus, par rapport à Vegas. A 17h10, nous décidons d'aller au premier point de vu accessible, le plus proche. C'est "Yavapai Point". L'idée est aller voir le coucher du soleil. Nous découvrons la Grand Canyon, en marchant au bout d'un chemin. Et c'est une autre claque visuelle, et peut être la dernière. Nous sommes quasiment schotchés devant l'immensité de la chose, la profondeur, et la largeur du canyon. Il fait froid, mais nous rentrons dans un mini Visitor Center, avec une grande baie vitrée donnant sur le canyon, pour en apprendre plus sur cette formation géologique extraordinaire. Une fois le soleil couché, les couleurs se ternissent, après que les derniers sommets aient pris une couleur rouge, éclairés par les derniers rayons. Nous faisons nos premières photos. Puis nous decidons d'aller chercher un endroit pour dormir, à l'extérieur du parc, à 11km, à Tusayan, où les prix seront sûrement moins élevés.

 

A 18h30 nous choisissons le moins cher des motels, qui est quand même cher, allons faire des courses pour faire des sandwhiches pour demain. Arrêt rapide pour dîner au Mc do, et installation dans la chambre.  D'après le thermomètre de la voiture, il fait apparemment 3°C dehors. Ca change ! Quand on vous dit qu'il faisait froid. Comme ces derniers soirs, et sûrement une bonne partie de ceux à venir, rédaction d'un article, et préparation des affaires pour demain, puisque nous souhaitons aller marcher, en dehors de la ballade que tout le monde fait le long du bord du Canyon, où des bus réguliers passent pour vous prendre et vous amener plus loin si vous en avez marre de marcher. Ca va être super, d'après ce que nous avons vu tout-à-l'heure. 

 
 
1 commentaires

lun.

14

oct.

2013

Les Wedding Chapels de Las Vegas

Evidemment, on en a visiter, pour voir, pour se marre, par curiosité.... Il y en a dans chaque hôtel, et bien plus en remontant le Las Vegas Boulevard vers le Nord.

 

A l'Excalibur, la première où nous sommes allés, et où nous avons vraiment posé des questions pratiques nous avons appris qu'il y a ici entre 150 et 200 mariage par mois, qui dure chacun entre 8 et 10 minutes, sans compter le temps pour les photos. Les autres infos (prix, options etc...) sont indiquées sur le dépliant que nous avons pris

 

Interessant pour celles qui trouveraient ici un milliardaire disponible....

 

 

4 commentaires

dim.

13

oct.

2013

J39 - Last Vegas

Réveil difficile à 8h45, pour profiter du petit déjeuner gratuit du motel, qui finit à 9h. On ne sait pas trop comment va se passer la journée. Nous décidons d'aller prendre un café au Cosmopolitan ou autre part, de refaire quelques pas dans Vegas, et de partir vers le Grand Canyon en fin de matinée ou début d'après-midi, afin de pouvoir en profiter demain. Nous traversons donc le Strip une dernière fois, jusqu'au sud, pour faire la même photo qu'hier soir, mais de jour, au Las Vegas Sign, nous arrêtons à la station essence pour faire le maximum de distance avant d'en trouver une autre et achetons des sandwhiches pour midi. Arrivés et garés au Cosmopolitan Hotel (ça fait un peu bizarre de se dire que c'est la dernière fois qu'on le voit), il n'est finalement pas possible de boire verre au bord de la piscine, réservée aux clients. Pourquoi pas du coup aller au Wynn, notre repère habituel ? En fait, on se verrait bien y rester la journée, et pourquoi pas voir un spectacle ce soir. Depuis tout-à-l'heure, nous ne savons pas si nous devons filer vers le Grand Canyon et partir aujourd'hui, quitte à faire le trajet en deux fois, ou rester ici, profiter de la journée, et partir tôt demain. Les deux ont leurs avantages. Le truc, c'est que si nous partons aujourd'hui, et faisons la route en deux fois, nous ne profiterons pas vraiment de notre journée ni de notre soirée. Et à trois semaines avant notre retour en France, chaque soirée compte. On tergiverse. Direction pour le moment le Wynn. Une fois là-bas, la longue file d'attente pour le bar nous permet de passer directement à la piscine. Nous avançons d'un pas décidé dans le restaurant, et allons choisir un transat. Nous avons décidé d'y rester jusqu'à 14 ou 15h, jusqu'à ce que le soleil se couche, puis partir pour avancer un peu, voire rejoindre d'un trait l'Arizona, car le Grand Canyon n'est en fait qu'à 500km. On s'installe, en se disant que nous sommes quand même pas mal du tout à cet endroit, et que c'est probablement notre dernière journée à profiter de cette manière. Après une demi-heure, installés, nous commandons un smoothie, et réfléchissons un peu plus les pieds dans l'eau, en hésitant toujours entre couper la journée en deux, ou jouir jusqu'au bout de Vegas, en allant voir un spectacle ce soir, et en partant demain pour passer à autre chose une fois la nuit écoulée. A 14h, nous sortons nos sandwhiches, re-tergiversons, car Fred resterait bien là à se poser au restaurant, prendre un café, et écrire un article pour avancer un peu. Mais bon, en même temps, se serait bien d'avancer sur la route. Nous n'arrivons pas à nous décider, et pesons de nouveau le pour et le contre. Finalement, on décide qu'il est plus sage de prendre la route aujourd'hui. 

 

A 15h30, nous avons changé de place plusieurs fois au bord de l'eau, pour suivre le soleil. Il commence désormais à se cacher derrière le bâtiment. Cela sonne l'heure de quitter les lieux, comme à chaque fois que nous sommes venus ici. Maintenant, on fait quoi, parce qu'on n'est pas mal, et rester ici à l'avantage de nous donner une vraie dernière soirée, tranquille, à profiter, sans avoir l'impression de partir au mileu de la journée. Pfff. Bon, et bien si l'on reste, on va voir un spectale ou non ? Dur de se décider, car cela fait aussi des frais en plus. Il est bientôt 16h, et il va falloir encore passer devant quelques "wedding chapels" avant de partir, afin de faire quelques photos, et de complèter celle que nous avions visitée à l'Excalibur. Cela veut dire que nous ne serons pas sur la route avant 17h ou 17h30. Du coup, notre choix est fait : mieux vaut rester, et savourer notre dernière soirée. Et ce soir, c'est décidé, nous irons voir le spectacle de quatre australiens, qui chantent et dansent les tubes de la Motown. Cela s'appelle "Human Nature". Il paraît que c'est super. Après avoir regardé, il y a comme nous le pensions des réductions disponibles.

 

Nous réservons juste avant de quitter la piscine un hôtel sur Internet (car nous n'avons à ce moment pas d'endroit pour dormir ce soir... nous envisageons même de dormir dans la voiture). C'est le "Quad", sur le strip, tout près, histoire de tout faire a pied ce soir et de ne pas perdre de temps. En plus, il n'est pas cher. Direction le stand "ticket4tonight", qui propose chaque jour des réductions sur la plupart des shows. Audrey y va, pendant que Fred tourne en voiture autour du block, pour ne pas avoir à se garer, et gagner du temps. 15 minutes plus tard, c'est bon, nous avons nos places pour ce soir. Le show est à 19h. Direction ensuite l'hôtel, où la queue est longue pour le check-in. Fred reste là, pendant qu'Audrey va récupérer les tickets pour ce soir au Venetian, pas très loin (nous n'avons que des tickets à échanger au box-office du théâtre, avant 18h). Elle revient peu de temps après, et retrouve Fred toujours en train de faire la queue. Vers 17h45, enfin, nous entrons dans la chambre. Nous avons juste le temps de nous doucher et de nous changer, puis vient rapidement l'heure du départ pour le Venetian. Nous sommes un peu excités par le fait d'être toujours à Vegas, et de nous autoriser une dernière soirée un peu festive, après cette journée où nous avons profiter de notre liberté et du temps exceptionnel.

 

Un poil en avance, nous nous arrêtons boire un verre au bar jouxtant la salle de spectacle, et à 18h45, rentrons dans le théâtre. Fred, instinctivement, à la bonne idée de demander à la personne qui s'avance vers nous pour nous placer si la salle est complète ce soir, et si nous pouvons être replacés. Résultat, au lieu d'être à l'avant-dernier rang, sur le côté, nous nous retrouvons plein centre au 2ème rang. Le top. 19h10, le rideau se lève et le show commence. Trop bien. 4 chanteurs, 6 musiciens sur scène, dont le pianiste, qui à joué pour les plus grands, notamment The Jacksons Five, et Stevie Wonder. Super ambiance dans la salle, devant le nombre de titres ultra connus qu'ils reprennent (les Suprêmes, Smokey Robinson, The Jacksons...). Les gens se lèvent, chantent, et dansent. Etre à ces places,  au deuxième rang, est parfait. Nous sommes dedans. Les chorégraphies sont géniales, comme l'interprétation, tout à fait dans le style de l'époque. Les morceaux en polyphonie et ou en claquant des doigts, tout comme l'exécution générale, sont parfaits. On adore, et passons une superbe soirée.

 

Nous sortons à 20h45, ravis d'être restés en ville et d'avoir choisi ce spectacle. Nous ressortons de l'hôtel, traversons alors la rue, et allons en face, devant le Mirage Hôtel. A 21h, il y a en effet un petit spectacle gratuit, mettant en scène l'éruption d'un volcan à l'entrée de l'hôtel. C'est en fait assez moyen, mais au moins, on l'aura vu. Nous rentrons dans l'hôtel, pour chercher un restaurant, et mangeons au milieu du casino, dans un endroit sympa, spécialisé dans les brochettes de viande. Nous prenons un steak, qui s'avère énorme, accompagné de nombreuses garnitures. Petit tour dans le casino, et nous décidons d'aller jouer une dernière fois, comme à chaque fois, notre dernier dollar, dans une machine à sous. Ici à Vegas, les deux tiers des gens sont des joueurs et l'autre tiers est là pour regarder et s'amuser. Nous rentrons alors au Quad nous coucher, après avoir choisi quelques vidéos à uploader. Nous éteignons vers 1h du matin.

 
 
2 commentaires

sam.

12

oct.

2013

Les hôtels de Vegas : quelques autres...

1 commentaires

sam.

12

oct.

2013

Les hôtels de Vegas : le Mirage

1 commentaires

sam.

12

oct.

2013

J38 - A Wynning day

Pas grand chose aujourd'hui, surtout après la journée bien remplie d'hier. On se lève néanmoins vers 7h30, afin de bien profiter de la journée, que nous souhaitons en partie passer à la piscine du Wynn. Nous descendons l'escalier extérieur du motel où nous sommes, regardons passer une série de voitures "tunées" dans le plus pur style "lowrider", typique de la côte Ouest des USA, qui s'avèrent être celles devant lesquelles nous nous étions arrêtées hier soir. Nous prenons le petit déjeuner, inclus, dans le petit hall, où tout le monde parle du match de boxe de ce soir, où le champion du monde Bradley affronte son challenger Marquès, ayant lieu au MGM Grand. Nous avions en effet croisé des affiches dans les rues de Vegas, et en verrons beaucoup d'autres aujourd'hui. Un evènement important dirait-on. Nous réflechissons de nouveau à partir demain, et dans quels parcs nous souhaitons aller, en ayant seulement une petite semaine.

 

Nous décollons à 9h15, direction le Wynn. Le boulevard est presque désert, et la lumière du matin très agréable. La journée s'annonce bonne, sachant qu'il fait de nouveau un très beau temps, et que nous allons passer quelques heures au bord de l'eau, à profiter. Surtout quand on sait qu'il ne fait pas très beau à Paris, que nous retrouvons dans peu de temps. Nous utilisons notre technique, désormais habituelle, pour accéder à la piscine, et commandons un café et un jus de fruit à la terrasse du restaurant, pour travailler un peu sur l'ordinateur, et mettre en ligne un article, en prenant notre temps. Que c'est agréable d'être là, comme ça, en manches courtes, posés, devant le bleu, et dans ce décor. On en profite à fond, et savourons. Un peu avant 11h30, nous nous installons sur un transat, après avoir fait un petit tour au bord des deux grands bassins, pour trouver la place qui va bien. Nous nous baignons, bullons, et laissons nos affaires vers 13h pour retourner au restaurant, s'installer à la terrasse après avoir attendu une petite dizaine de minutes à l'accueil pour être placés, et commandons un club-sandwhich au crabe et des frites qui resteront tous les deux dans nos mémoires. C'est le panard. Quelle chance d'avoir trouvé cet endroit, et cette combine. Car il y a d'autres piscines géniales, comme celle du Cosmopolitan, mais impossible d'y accéder sans être client. Nous retournons après un petit café à notre transat. Vers 15h30, comme l'autre fois, le soleil se planque derrière le grand bâtiment de l'hôtel, et la piscine se vide, en dehors des personnes changeant de place, affaires sous le bras, pour trouver un transat de libre dans la zone encore ensoleillée, dans l'un des coins, qui devient de plus en plus petite, jusqu'à disparaitre 20 minutes après. Nous, nous partons. Nous nous baladons un peu dans le casino et les allées de l'hôtel, puis allons à l'hôtel Flamingo pour voir le jardin extérieur, les flamand roses, et sa piscine (très sympa), à côté d'une wedding chapel d'où sort un nouveau couple de mariés. Après une heure, nous passons dans une grande boutique de souvenirs à côté de notre motel, que nous retrouvons à 17h. Nous allumons l'ordinateur, et nous préparons. Nous dînons en effet ce soir avec Sissi, chez qui nous étions restés à Los Angeles, à Vegas pour deux jours, et une amie à elle. Ce soir, Fred dîne avec trois filles. Vegas, baby.

 

Nous partons vers 19h, direction le marché Bacchus, à une vingtaine de kilomètres du Strip, où se trouve le restaurant qu'elle a réservée. L'endroit est une cave à vin faisant restaurant. Nous passons une excellente soirée, en compagnie de Rusana, une arménienne vivant à Vegas, devant un risotto, du poulet ou une pièce de viande, à discuter des Etats-Unis, de notre voyage, ou de l'Arménie. Sissi et Fred, comme à Los Angeles, n'arrêtent pas de se chambrer pour le plaisir, telle une partie de tennis. Bref, on se marre et on déconne. Il y a des gens comme ça, avec qui le courant passe et où l'on se permet des choses que l'on oserait pas avec d'autres. Nous partons vers minuit, après avoir discuté avec un serveur quinquagénaire français, à Vegas depuis 28 ans, nous racontant notamment à quel point la crise immobilière à été dure ici (Vegas est l'une des villes américaines les plus touchées par la baisse des prix, qui commencent tout doucement à remonter après 5 ans). Nous partons pour rejoindre le Strip, en se suivant en voiture pendant vingt minutes, et allons dans un club prisé par les locaux, le Blue Martini. C'est en étage, avec trois bars, dont un sur une grande terrasse extérieure. C'est sympa, mais pas fou. Question de DJ, qui n'est pas très bon ce soir. L'ambiance et les personnes, différentes de la France, sont super sinon, et nous nous amusons bien tous les quatre. Il est presque 3h quand nous partons. Sur le chemin du motel, à l'opposé de notre position, nous nous arrêtons devant le signe "Las Vegas", que nous avions manqué à notre arrivée dans la ville, puisque nous venions de l'autre côté. Nous arrivons à 3h25 dans la chambre, et nous couchons immédiatement.

 

 

1 commentaires

ven.

11

oct.

2013

Les hôtels de Vegas : le Encore

Bien classe aussi cet hôtel...

 

 

1 commentaires

ven.

11

oct.

2013

J37 - Valley of Fire

Réveil : 8h30. Sacs prêts : 9h20. Checkout : 9h40. Achat de sandwiches pour midi, à la station essence à laquelle nous passons, pas très loin : 9h55.

 

Aujourd'hui, le soleil est de retour. Bonne nouvelle, car nous allons visiter le Valley of Fire State Park, le seul parc que nous verrons de notre séjour, puisqu'il n'est pas national, mais lié à l'Etat du Nevada. Son nom vient, comme nous l'avions deviné, de la couleur rouge de ses formations de pierre de sable, qui, éclairées par les rayons du soleil, donnent l'impression de brûler ou d'être en feu. On espère ne pas se brûler. Le parc est relativement petit avec ses 114 115 hectares, soit quatre fois la superficie de la forêt de Fontainebleau. Il se visite en voiture. 

 

Avant de partir, nous passons annuler le restaurant que nous avions réservé hier soir, au 1er étage de la Tour Eiffel (nous avons peur de ne pas être à l'heure et, en y réfléchissant, après le steackhouse d'hier, c'est aussi un peu cher). A 10h, nous partons 80km à l'est.

 

Pendant l'heure de route qui suit, nous retrouvons les pierres rouges d'Australie. Cela nous fait du bien de revenir dans la nature. Le ciel est parfaitement bleu. A l'entrée du parc, nous payons le  droit d'entrée de 10$ par voiture, et commençons notre visite par une boucle, en tournant sur la gauche pour prendre une sorte de piste en gravier. C'est sympa, le désert a l'air grand, mais nous n'avons cependant pas l'impression d'être perdus, sûrement à cause du fait que nous sommes simplement à 1h de Vegas. La sensation viendra un peu plus tard, sans être très pregnante néanmoins.

 

Le premier point de vue, annoncé sur notre carte, est appelé "Arch Rock". Avec un nom comme ça, nous nous attendons à passer devant une arche formée par les roches. Nous passons en fait devant, sans la voir tellement elle est petite. Nous faisons donc marche arrière pour la voir et la prendre en photo. Nous sommes loin des fameuses Arches du parc du même nom (Arches National Park) que nous avons vues plusieurs fois en photo. Cela ne fait pas très longtemps que nous sommes dans le parc, mais nous aimons déjà. Les touffes d'herbes s'étendent à perte de vue, il n'y a pas beaucoup de monde ni de circulation sur la petite route, et nous pouvons nous arrêter quand nous voulons pour descendre, monter sur un bout de rocher, et prendre des photos ou faire un petit film. Nous nous arrêtons ensuite à Atlati Rock, où nous montons quelques marches pour voir des pétroglyphes sur la roche rouge. De -300BC à 1150AD, les lieux ont été occupés par des Indiens (des Anasazis principalement), qui ont gravé dans la roche ces fameux pétroglyphes. Il est cependant probable que ces tribus ne vivaient pas là (par manque d'eau dans les environs), mais y venaient pour des raisons peut-être religieuses. Au fait, c'est quoi un pétroglyphe ? Un dessin rendu possible grâce à un phénomène étrange, qui se produit sur certaines pierres de la vallée. Une couche de "desert varnish" (littéralement, du "vernis du désert", qui est noir) se dépose sur les roches, dû à l'humidité; les Indiens ont ensuite gratté ces pierres pour y faire apparaître des dessins. Certains représentent, comme le nom du lieu l'indique, une arme appelée "atlatl" (une sorte de propulseur portable), sorte d'ancêtre de l'arc. Son fonctionnement est extrêmement simple : on range une flèche dans un cylindre fermé à l'une des extrémités et, en faisant un mouvement brusque vers l'avant, la flèche sort du cylindre à une vitesse suffisamment élevée pour chasser. Sur les pierres, nous reconnaissons quelques élans, cette fameuse arme, et des dessins de pieds. Cela nous rappelle les dessins des aborigènes vus en Australie, bien qu'ils ne se ressemblent pas du tout. Nous continuons ensuite en tournant à gauche, pour finir notre boucle, et allons au visitor center, bien fait et agréable, comme Audrey les aime. Quelques cactus bordent les trottoirs. Puis nous suivons une longue route, d'une dizaine de kilomètres, mais sans issue, pour voir différents sites. Le permier se nomme "Mouse's Tank". C'est un ancien repère secret indien, et un des seuls points d'eau de la vallée. De là, nous suivons un chemin de sable, extrêmement fin, de 400m, pour voir d'autres pétroglyphes. Il y a un peu plus de monde, et la marche est un peu courte. Pas de longues marches de plusieurs heures, voire de quelques jours ici. Tout est fait pour satisfaire le touriste moyen, qui veut voir des choses intéressantes sans être fatigué. L'arrêt d'après est Rainbow Vista, où nous avons une belle vue panoramique, après avoir roulé en haut d'une côte bordée par de gros rochers rouges, contrastant avec le bleu du ciel de milieu de journée. La vue est très dégagée, et permet de voir la route silloner et s'échapper au loin, perdue au milieu de ce désert de pierres. Nous décidons de déjeuner là, face au paysage, assis sur une des roches, en nous éloignant un peu du parking en gravier prévu pour s'arrêter faire quelques photos. A un moment, à quelques centaines de mètres, nous apercevons 3 boucs, qui restent là quelques instants, puis partent peu de temps après.

 

Une fois nos sandwiches avalés, nous décidons d'aller au bout de la route, sans nous arrêter aux différents points de vue, afin d'arriver au tout dernier, White Dômes, pour faire une marche de 2,5 km autour de roches toutes blanches, bien différentes des autres vues jusqu'à présent. Il y a pas mal de monde sur le chemin, et nous accélérons au départ pour passer devant avec élégance, et nous retrouver à ouvrir la marche afin de mieux profiter du décor, notamment du petit canyon, haut d'une trentaine de mètres, un peu étroit, dans lequel nous passons. Il ne fait pas trop chaud, mais un petit coup de vent de temps en temps serait le bienvenu. Une demi-heure plus tard, à 14h30, nous sommes de retour à la voiture, et reprenons la même route, en sens inverse, en s'arrêtant cette fois aux points de vue devant lesquels nous étions simplement passés tout-à-l'heure. Le premier que nous rencontrons permet d'aller voir la vague de feu, 2 km plus loin, accessible seulement à pieds, en suivant les poteaux jaunes entre les rochers plats, en passant de l'un à l'autre. Il fait chaud et soif, mais le résultat valait le détour, car nous découvrons sur les roches différents niveaux de rouge, intercalés avec des couleurs plus claires, ondulant horizontalement, et formant une sorte de vague se prolongeant le long de la paroi. Les rochers sont grands, créant un joli effet. Géologiquement, le parc est un régal, même si nous n'y connaissons rien. Une simple intuition en voyant tout cela. Nous sommes de retour au parking à 15h20, continuons à parcourir le parc en voiture, ne nous arrêtons pas au point de vue suivant, et prenons simplement une photo rapide de celui qui suit. Nous voilà alors revenus là où nous avons déjeuné, au niveau d'une des rares intersections, où nous tournons cette fois-ci à gauche, pour voir le Fire Canyon et le Silica Dome. Des appelations qui sonnent, mais qui ne sont pas si terribles. Nous ne voyons le canyon que de loin, et il ne semble pas très impressionnant. Par contre, au Silica Dome, la différence de couleur entre le rouge et le dôme blanc, couvert de silice, est bien visible, et vaut le coup d'oeil. La visite continue, avec les Seven sisters, 7 roches rouges dressées au bord de la route. Là, c'est un peu décevant. Rien de particulier à part des rochers verticaux côte à côte, au milieu de pas grand chose. 5 minutes après, nous sommes à "Cabins", d'anciennes maisons de pierres construites dans les années 30 pour les premiers voyageurs. Nous faisons un tour rapide, mais à part constater le travail pour construire ces habitations faites de pierres empilées, ainsi que quelques pétroglyhes, il n'y a pas grand chose, l'essentiel est plutôt le paysage global, se dévoilant lorsque nous roulons. Arrêt photo peu après à "Elephant rock", une formation rocheuse qui, avec un peu d'imagination, et peut-être un peu de marijuana, ressemble à un éléphant. Depuis le début de notre voyage, nous rigolons presque toujours quand on nous demande de voir une figure particulière dans la roche. On n'utilise pas assez ce truc touristique en France. On devrait, car ça plaît apparemment. Enfin, retour sur la route principale, direction l'entrée Ouest par laquelle nous sommes passés ce matin. Avant de sortir du parc, nous faisons un dernier arrêt, pour voir un tronc d'arbre pétrifié, datant de l'époque des dinosaures, pris dans la roche et aujourd'hui devenu minéral, comme l'ancienne forêt que nous avions vue au bord de l'eau en Nouvelle-Zélande. A 16h40, nous commençons notre retour vers Vegas, où nous arrivons trois quarts d'heure après. Cette petite sortie dans la nature était très sympa, nous a vraiment beaucoup plus, en plus du fait de nous avoir donné un aperçu de ce que nous aurions pû voir dans les différents parcs nationaux.

 

La première chose que nous faisons en arrivant en ville est de nous installer dans notre nouvel hôtel, un motel à côté du Circus Circus. Bon, c'est pas le luxe, mais c'était le moins cher, et il est sur le Strip. Et là, alors que nous attendons depuis plus d'une semaine ici à Vegas que les parcs ouvrent, nous apprenons qu'apparemment ceux de l'Utah ouvrent dans 2 jours, grâce à un accord temporaire (valide pour une semaine) entre l'Etat de l'Utah et le gouvernement fédéral. Du coup, si  nous voulons être comme prévu à San Diego le 17, cela nous laisse 3 ou 4 jours pour en profiter. Nouveau changement de programme sur lequel nous allons donc nous pencher. En fait, nous ne savons pas bien quoi faire, car la durée est bien trop courte pour reprendre notre programme initial. Il va donc falloir choisir entre Bryce, Arches, Antelope, le Grand Canyon, Zion, et les autres, et regarder à quelles distances ils se situent d'ici, mais aussi de San Diego. Car il faudra bien un jour pour y aller, et/ou rejoindre notre prochaine destination. Ca compte quand on n'a que quelques jours. Mais c'est quand même une bonne nouvelle, puisque cela va peut être nous permettre d'en voir au moins un, et pourquoi pas le Grand Canyon, classé à l'Unesco. Nous demanderons l'avis de notre ami François, grand connaisseur des parcs US devant l'éternel.

 

A 19h, alors que le soleil est à peine couché, nous partons pour le Stratosphère Hotel, tout près, que nous n'avons pas encore visité, et surtout pour monter au sommet de cette grande tour de 350m, pour voir certains manèges à sensations qui y sont installés, et où la vue est sûrement impressionnante. Finalement, nous nous laissons tenter par le restaurant "Top of the world", tout en haut, où nous dînons sur une plateforme tournante offrant une vue à 360 degrés de la ville, assis à une table face aux baies vitrées. Parfois, des sauteurs passent devant les vitres, de manière inattendue et surprenante, ou des hélicoptères rasent la tour et passent à une vingtaine de mètres. Génial. C'est notre premier restaurant "d'altitude" (hormis les lodges du Népal) du voyage, après avoir hésité sur celui de la Skytree de Tokyo. Pendant le dîner, nous discutons du changement de programme en cours. Paradoxallement, cela nous embête presque un peu que les parcs ouvrent. Nous n'avons en effet plus vraiment le temps de les faire comme nous le voulions, et cela enlève maintenant du temps à passer sur la côte. Comme si cette ré-ouverture arrivait un poil trop tard pour en profiter. Nous réalisons aussi que les US  représentent, dans notre long voyage, une étape de transition, comme nous l'avions cependant initialement voulu. Nous avons moins, voire plus, l'impression d'être en tour du monde. Il s'est arrêté aux Galápagos. Nous revoyons des gens qui nous ressemblent, des occidentaux, nous ne rencontrons plus de backpackers et de routards, avons moins envie de visiter, et pensons plus à préparer le retour. Nous trouvons ça un peu dommage. 

 

Une fois le repas terminé, nous montons 3 étages plus haut, au 107ième, (sans avoir besoin de débourser les 18$/personne normalement demandés pour y accéder), à 300m de haut, pour avoir une vue dégagée sur la ville illuminée, et sur les attractions qui font frémir Audrey, comme celle où un wagon s'élance au dessus du vide, ou encore celle où des personnes sont les pieds dans le vide en tournant au tour d'un axe. Vu de haut, avec tous ces points lumineux, Vegas est très étendue.

 

A 22h30, nous partons du Stratosphère pour aller faire un tour au casino du Encore. Juste avant, en sortant du parking, nous tombons sur des voitures exposées pour le show de dimanche, le 2013 Las Vegas Lowrider Super Show, un énorme évènement, le plus gros des Etats-Unis, regroupant les propriétaires de voitures toutes plus folles les unes que les autres. C'est demain que cela se passe, et nous avions hésité ce matin à prévoir ça pour demain, car cela doit être assez hallucinant, quand on sait que tout est démesuré aux USA. Un truc clairement unique, qui ne doit avoir son pareil qu'au Japon. Du coup, nous nous arrêtons pour les voir et prendre quelques photos. A 23h20, nous entrons dans le Encore. De suite c'est beaucoup plus classe. Nous faisons le tour du casino, mais n'avons pas vraiment envie de jouer ou de sortir en boîte. Du coup, nous allons prendre de l'essence, de nouveau, et rentrons à 0h10. Un peu d'ordinateur, et extinction des lumières. 

 

 

2 commentaires

ven.

11

oct.

2013

Les hôtels de Vegas : le Stratosphere

2 commentaires

jeu.

10

oct.

2013

Les hôtels de Vegas : le Flamingo

0 commentaires

jeu.

10

oct.

2013

Les hôtels de Vegas : le Riviera

Notre quatrième hôtel à Vegas.

 

 

0 commentaires

jeu.

10

oct.

2013

J36 - Just visiting

Le réveil sonne vers 8h30. Nous le décalons d'une demi-heure, et à 9h, voyant que le ciel est couvert, ce qui signifie que nous n'irons pas visiter Valley of Fire aujourd'hui (étant donné que ce sera sûrement le seul parc que nous visiterons, nous souhaitons y aller un jour ensoleillé). N'ayant donc rien de prévu de particulier, nous l'éteignons, et nous rendormons un peu. Résultat : nous nous réveillons de nouveau... à midi. Nous n'avons pas beaucoup trainé au lit depuis un an, mais cette fois-ci, nous battons les records.

 

14h50, on part voir le prix de quelques motels en dehors du strip pour les nuits de demain et samedi soir, mais ne réservons rien, car les prix ne sont pas intéressants. Là aussi, ils augmentent le WE. Du coup, en comparant, il vaut mieux passer par Internet. 

 

15h45, nous nous garons dans le parking du Caesar palace, dans lequel nous étions passés rapidement, sans vraiment en profiter. Nous nous baladons dans une galerie marchande, "The Shoppes", regroupant des marques de luxe. Pas vraiment d'intêret, à part voir la décoration du Caesar, et le magasin Apple, où nous passons plus d'une heure, car la batterie du téléphone de Fred rend l'âme (impossible de recharger son Iphone). Devant la quasi certitude de perdre toutes ses données, il décide de la faire remplacer. Voilà les frais récupérés de l'helicoptère qui partent dans cette dépense imprévue. Nous terminons ensuite notre balade dans la galerie, ainsi qu'au Caesar, en marchant à l'extérieur, à passer près des différentes statues et bâtiments d'inspiration romaine de l'hôtel.

 

Il est rapidement 19h. Nous cherchons sur le strip un endroit où manger, et trouvons un bar/restaurant à côté, mais passons finalement d'abord au kiosque à tickets, afin de regarder les éventuelles réductions pour les spectacles. Audrey a envie d'aller voir "Love", celui du Cirque du Soleil sur les Beatles. Les places sont néanmoins trop chères pour notre budget de fin de voyage. La faim nous tiraille alors, car nous prenons notre temps en regardant les lumières du boulevard s'allumer dans la pénombre naissante du crépuscule. Nous passons au restaurant à l'étage de la Tour Eiffel, très sympa, mais la table que l'on nous donne n'est pas très bien placée, et nous décidons alors de réserver pour demain, afin d'être mieux placé, vu le prix du menu. Ayant envie d'une viande, et ayant alors vraiment très faim, sans parler du temps écoulé depuis que nous pensons à nous asseoir pour manger, nous retournons finalement au Caesar et trouvons un superbe steackhouse, juste en face du restaurant haut de gamme japonais Nobu, qui nous fait envie et que Fred connait bien de réputation, dont les prix nous font néanmoins là aussi reculer. Les prix affichés sur le menu extérieur du steakhouse sont aussi élevés, et, d'un commun accord, préférons alors aller à celui du Circus Circus, où nous aurons une bouteille de vin offerte grâce au coupon que nous avions eu lorsque nous avions pris une chambre. Il est 20h30.

 

L'endroit est très agéable, avec de grands fauteuils en cuir, dans un style un peu anglais. La chambre froide où la viande mature est à l'entrée. Carlos, notre serveur est parfait, distingué, et très poli, sans être distant. En appréciant notre viande, nous pensons au retour, aux relations avec les gens, la peur d'être décalés dans notre relation avec les autres, le fait que nous ayons l'impression de s'être rapprochés de certains, même s'ils ne le savent pas, et de s'être éloignés d'autres. Allez, on verra tout ça au retour. A 22h45, le dîner fini, nous partons pour Fremont street, un peu loin du Strip, dans downtown Vegas. C'est une rue célèbre pour son long plafond extérieur constitué d'écrans, diffusant des clips ou des vidéos tout le long de la grande rue piétonne. Nous arrivons à 23h, en étant passé en voiture au pied de l'hôtel Stratosphère, juste à temps pour le spectacle de projection. Nous restons une heure à nous promener, en s'arrêtant près des deux scènes installées pour écouter deux groupes jouer, ainsi qu'à regarder des personnes déguisées, hautes en couleur, réclamant quelques dollars, comme une ou deux femmes aux seins (vraiment) démesurés, dont 2 bonnes sœurs, et une autre femme en costume, seins découverts, avec des étoiles sur les tétons, ou encore Mr T version nain, un père noel particulier et un peu saoul, ou un Fidel Castro plus vrai que nature, qui passe en chaise roulante. C'est très sympa, animé, et tout le monde est là pour s'amuser et être de bonne humeur. Nous repartons vers 00h30, et rentrons au Riviera pour notre deuxième nuit.

 

 

 
1 commentaires

mer.

09

oct.

2013

Les hôtels de Vegas : Le Mandalay Bay

2 commentaires

mer.

09

oct.

2013

Les hôtels de Vegas : Le Bellagio

1 commentaires

mer.

09

oct.

2013

J35 - Hoover Dam

Le temps n'est pas terrible aujourd'hui. Ce n'est pas très grave, car nous avons prévu d'aller voir le Hoover Dam, le barrage géant (en tous cas pour l'époque) construit sur le Colorado dans les années 30, sous la présidence de Herbert Hoover (le même qu'à Stanford). Vegas, c'est bien, mais nous avons aussi envie de faire quelque chose de différent, et de voir un peu du pays, comme on dit. Du coup, c'est le bon jour pour aller là-bas, sachant que nous avions prévu de voir cette construction, située à seulement une cinquantaine de kilomètres d'ici. D'autant que Vegas a été fondée à la base pour accueillir les ouvriers du chantier, et que la ville ne serait pas ce qu'elle est aujourd'hui si le barrage n'existait pas, et ne pouvait l'alimenter en eau grâce à l'aqueduc branché directement dessus. A Vegas, il fait beau 315 jours par an, et pleut en moyenne 110 mm/an... soit moins qu'à Ryad, en Arabie Saoudite ! Les besoins en eau sont énormes, d'autant que plusieurs golfs, sans parler du reste, attirent chaque année des dizaines de millions de touristes, pour la plupart californiens.

 

Nous effectuons avant tout le check-out, juste après avoir de nouveau regardé les prix des chambres des hôtels pour ce soir et demain sur Internet, et nous être décidés pour le "Riviera", juste en face du Circus, puisque c'était le moins cher sur le strip, avec une nuit à 37$ pour deux. Départ à 10h30, direction le barrage. Le GPS nous emmène vers le Sud-est de la ville. Nous empruntons l'autoroute, et 20 minutes après être partis, nous ne sommes toujours pas dans le désert, mais entourés de maisons assez basses, bien que la terre aride du Nevada pointe le bout de son nez un peu plus loin dans notre champs de vision. Nous sommes cependant étonnés de la taille de la ville, et de sa superficie. En fait, nous apprendrons un peu plus tard que vivent ici près de 2 millions d'habitants. Las Vegas, c'est donc loin de n'être que le seul Strip, et les casinos, en terme de dimensions. Quelques autres petites villes-soeur, que nous apercevons depuis la 4-voies, bordent la capitale américaine des jeux d'argent. Nous arrivons à 11h15 à Boulder City, une ville elle aussi construite lors des travaux de construction, et l'une des deux du Nevada où les jeux sont interdits. Nous ne sommes alors plus très loin du barrage, mais nous nous arrêtons au Visitor Center, afin de nous renseigner sur quoi faire dans la région, en dehors de Vegas et du Hoover Dam. La personne au guichet, une dame un peu âgée, nous parle de quelques State parks, autrement dit des parcs dépendant de l'Etat du Nevada, et non du gouvernement fédéral, comme Valley of Fire, situé en pleine zone désertique, constitué de rochers rouges en grès. Le Lonely Planet en parlait, et nous avions déjà envisagé d'y aller un de ces jours, peut-être demain. Nous lui posons - un peu par hasard - une ou deux questions sur les tours en hélicoptères, et voilà qu'elle nous annonce qu'à cause du shutdown, les tours ne sont pas terribles, puisqu'ils ne survolent que la partie Ouest, bien moins impressionnante que la partie Sud (en ce moment fermée), où le canyon est plus petit. Pour elle, c'est très cher, et cela ne vaut pas vraiment le coup. Mince, nous qui avons réservé le notre pour demain. De même, elle nous informe sur la visite de cette partie du parc, et de son prix, aux alentours des 100$ par personne. C'est en effet une propriété privée, et il faut payer un parking, ainsi qu'un ticket d'entrée ne permettant que de rester 10 minutes maximum sur une plate-forme en verre suspendue au dessus du vide (à 1 200m au dessus du fond du canyon par contre). Nous qui avions aussi prévu d'aller dans cette partie, histoire de voir au moins à quoi ressemble le Grand Canyon, malgré le shutdown. Cela nous fait clairement réfléchir, et de retour dans la voiture, après quelques minutes, nous décidons d'annuler cette visite, car cela revient trop cher, surtout pour quelque chose qui ne dure que 10 minutes. Bref, comme la personne nous l'a dit, c'est un attrape-touriste. Les infos sur l'hélicoptère nous font aussi réfléchir. Nous regrettons presque d'avoir réservé le vol pour demain. Espèrons au moins que le temps s'améliore, car pour le moment, il fait toujours nuageux.

 

Nous arrivons peu de temps après au Hoover Dam, en passant juste à côté d'un grand pont construit entre les deux rives du canyon au milieu duquel est construit le barrage, qui se dévoile après deux tournants. Nous traversons le barrage en voiture, sans voir grand chose, pour rejoindre les parkings gratuits situés un peu plus hauts, et revenir à pieds. En marchant, nous pensons de plus en plus au vol en hélicoptère de demain, et après une petite discussion, décidons de retourner tout-à-l'heure au guichet où nous avons versé une avance de 100$ pour voir si nous pouvons annuler et la récupérer (sans trop y croire néanmoins). Car payer plus de 300$ pour quelque chose de moyen, qui apparemment sera loin d'être aussi spectaculaire que la partie ouverte en temps normal, ça nous embête, surtout en fin de tour du monde. C'est dépenser une grosse somme d'argent pour un regret potentiel. D'autant - c'est aussi le point qui fait la différence - que nous reviendrons un jour pour visiter les parcs. Nous pourrons alors faire le (vrai) tour en hélicoptère. Nous réfléchissons alors à une manière de récupérer notre argent, et une idée nous vient en tête. On verra tout-à-l'heure. Pour l'instant, place à la balade sur le barrage, au milieu duquel passe la ligne de démarcation entre l'Etat du Nevada, et celui de l'Arizona. D'un côté, un grand plan d'eau s'ouvre devant nos yeux, avec sur les côtés une marque bien visible sur la roche indiquant le niveau de l'eau lorsqu'il pleut. C'est le lac Mead. De l'autre, un tombant de 400 mètres, et une infrastrusture en bas où logent les turbines servant à générer l'électricité. Nous marchons tranquillement et traversons les 240 mètres de longueur, en restant sur un trottoir. Nous passerons sur l'autre, à 15 mètres, en revenant à la voiture. Au bout, de l'autre côté, un musée proposant des tours guidés, et des plaques commémoratives rappellent les grandes dates, et les étapes de la contsruction, entre 1931 et 1935. Une boutique propose aussi, comme toujours, tout un tas d'objets (pour la plupart inutiles) à l'effigie de Hoover ou du barrage. Nous tentons en vain de trouver quelques chose à manger, mais le seul restaurant disponible abuse un peu trop sur les prix à notre goût. Nous prenons quelques photos, puis nous approchons de la falaise bétonnée, que nous longeons pour retourner de l'autre côté, en nous penchant régulièrement pour regarder vers le fond, avec cet effet saisissant créée par la verticalité et la convexité du mur. C'est très sympa. Un ballet d'hélicoptères passent un peu plus haut, sans discontinuer, depuis que nous sommes arrivés. En marchant, nous repensons à cet article que nous avions lu dans National Geographic avant de partir, qui revenait sur les problèmes d'eau de l'Ouest américain, et sur le fait que quasiment tout dépendait du Hoover Dam, et donc du fleuve Colorado, dont le débit, aujourd'hui équivalent à celui de la Garonne, a baissé d'un-tiers (un chiffre énorme, aux conséquences significatives) en 10 ans, pour atteindre aujourd'hui 620 mcube/seconde. Bref, un assèchement croissant, qui s'amplifiera dans les prochaines années si rien n'est fait. Encore une fois, le rôle et l'accès à l'eau sont au centre de questions majeures, comme dans bien des parties du monde, de l'Inde à la Palestine, en passant par l'Espagne, la Chine ou l'Afrique. Du barrage, impossible de ne pas admirer le O' Callaghan-Tillman Memorial Bridge, juste en face, terminé en 2010, trônant au dessus du vide. Une belle construction, comme souvent concernant les ponts américains. Nous y passerons ensuite, afin d'avoir une vue différente, plus globale, de l'endroit où nous sommes actuellement. Nous rejoignons notre véhicule, en ayant presque un peu froid à cause du vent et des nuages masquant les rayons, nous éloignons un peu pour rejoindre un point de vue, et faisons machine arrière pour repasser sur le barrage, et trouver le parking, un peu plus loin et plus haut, permettant de marcher sur le pont, d'où la vue est superbe. Tout autour, sur des kilomètres, c'est le désert, et de la roche. Il est 13h passé, et nous repartons vers Las Vegas, en nous arrêtant à Boulder City une demi-heure au Burger King local.

 

Nous arrivons à 15h15 sur le strip, sans avoir rencontré de bouchons, en étant repassés par le même chemin que lors de notre arrivée il y a quelques jours, et découvrons notre nouvel hôtel, le Riviera. C'est sympa, mais pas hallucinant. Cela ressemble à bien d'autres hôtels, dans un style moyen de gamme. Comme partout, pas de fenêtres dans les grandes salles, afin de ne pas distraire les joueurs, et de leur faire oublier la notion du temps, bien qu'ici, de grandes ouvertures donnent sur la rue, sur la partie ouest de l'hôtel. La piscine est sympa. Nous passons à côté pour rejoindre la tour "Monte-Carlo" où se situe notre chambre, grande, avec un lit surdimensionné et très confortable, au  7ième étage. Encore une fois, cela nous change quand nous repensons aux endroits dans lesquels nous avons dormi pendant notre voyage, ou aux chambres d'Inde par exemple. Quel plaisir que de vivre tous ces contrastes, et ces expériences si différentes. Cela nous fait bizarre de nous dire que nous ne partons pas autre part ensuite, et que notre prochain vol est celui du retour. Quelque chose qui nous a toujours semblé loin, et qui paradoxallement l'est encore un peu, même si nous n'avons plus vraiment l'impression d'être en tour du monde, ici, aux USA, et encore moins à Vegas, où les choses sont si proches de celles que nous connaissons, ou en tous cas moins dépaysantes que le reste des pays dans lesquels nous sommes allés. C'est aussi une raison pour laquelle nous regrettons de ne pas pouvoir visiter les parcs comme nous le souhaitions, car nous aurions voulu retrouver des sensations d'Australie, lorsque nous étions seuls au monde en voiture au milieu du désert, pendant ces longues semaines de road-trip.

 

Une heure passe, et nous retournons près du MGM, pour garer la voiture dans le parking de l'hôtel, et aller au guichet où nous avons booké le vol en hélicoptère pour demain. On va y aller au culot. On va mentir, on va pêcher, mais ici, c'est Sin City (la ville des pêchés), et surtout, nous sommes en fin de tour du monde. On a bien réfléchit, et au pire, mieux vaut perdre ces 100 dollars, plutôt que d'en donner 250 de plus pour un vol qui risque d'être décevant, et que nous pourrons refaire dans de bien meilleures circonstances une autre fois dans note vie. Nous allons dire que nous devons rentrer en urgence en France, car un proche vient de décéder. Un accident de voiture. L'un d'entre nous y va (Fred, sous la pression), et prend un air bien triste, lunettes de soleil pour cacher des yeux évidemment gonflés par la tristesse, pour expliquer que nous serons absents demain, et voir s'il est possible de faire quelque chose. Bien que "No refund" soit marqué en gras sur notre ticket, la personne en face, pourtant payée à la comission, est désolé pour nous, et passe, après s'être occupée d'un autre client, deux coups de fils, afin d'obtenir l'autorisation finale du boss pour nous rembourser intégralement (ça donne un "John, I have an unusual situation here, and I'd like to double make sure you are OK to refund these guys, who just lost a relative and have to make it back to France tomorrow..."). Bref, ça prend un peu de temps, et c'est bon, nous récupérons tout ce que nous avons versé. Ce n'était pas très agréable à faire, même un peu pénible, mais bien joué, car le résultat est là. Du coup, nous décidons de tout jouer ce soir à la roulette, comme l'autre fois. Non, on déconne, ça nous paiera deux ou trois nuits d'hôtels, ou quelques pleins d'essence. En tous cas, on est très contents, car il y a quelques heures, rien n'était joué, et nous pensions perdre 100$ chacun. Nous étions en petite forme aujourd'hui, et nous voilà avec de l'énergie. Un stratagème un peu macabre, inédit pour tous les deux, mais qui a marché. Nous allons du coup en face, nous promener dans l'hôtel New-York New-york, passons dans un magasin de magie dans lequel nous étions allés il y a deux jours (on va vous épater en rentrant), puis passons au Mandalay bay, en prenant la navette inter-hôtel montée sur monorail.

 

Vers 20h, une fois rentrés au Riviera, nous nous installons dans un des bars du casino, pour utiliser un coupon de réduction et boire deux bières à moitié prix, en travaillant sur l'ordinateur. On a un retard fou sur le site, et la fin approche, ce qui veut dire qu'il va falloir bosser si nous voulons rentrer en France sans retard à rattraper, et avoir mis tous les articles du voyage en ligne (recap etc...). Oui, on est ambitieux, mais pour l'instant, du site à la préparation et l'exécution du voyage, ça a plutôt marché, même si cela a généré son lot d'engueulades, de prises de têtes, d'heures de sommeil manquées, de stress, ou de tensions. Nous partons vers 20h45, et traversons la rue pour aller au Steackhouse du Circus Circus, où nous disposons également d'un coupon de réduction. Après avoir regardé le menu, c'est en fait un peu cher. Nous retournons donc au Riviera, pour manger plus modestement dans la foodcourt un bout de pizza et un plat mexicain, avant de remonter dans la chambre.

 

 

 

2 commentaires

mar.

08

oct.

2013

Les hôtels de Vegas : le Wynn

Clairement notre hôtel préféré, et peut-être le plus beau, avec le Encore, juste à côté

 

 

2 commentaires

mar.

08

oct.

2013

J34 - R.A.S

Départ vers 11h, afin d'essayer aujourd'hui de rentrer dans la piscine du Wynn...  sans payer. Elle est si belle. Irrésistible. Nous l'avions découverte en allant déjeuner l'autre fois dans ce restaurant dont la terrasse donne dessus, et nous étions dit que nous pourrions peut-être passer par là pour éviter le contrôle des clés de chambres. On comprend évidemment qu'elle soit réservée aux clients, d'autant que le Wynn est l'un des plus beaux hôtels du Strip, avec son jumeau, le "Encore". Nous allons donc y prendre ce matin un café, accompagné d'un jus d'orange, pour nous installer à une table dehors, lunettes de soleil sur le nez, ordinateur sous le bras, pour travailler sur les articles (c'est quand même bien plus sympa qu'à minuit et demi dans le lit). Après avoir pris notre temps, avancé sur un article, et profité du moment, nous descendons les cinq marches, et allons en marchant tranquillement, détendus, prendre deux serviettes et nous poser sur un transat. On se change dans les toilettes, et hop, nous voilà installés comme des princes. Franchement, on est au top. C'est le pied ici. Cela nous rappelle la journée que nous avions passée au Cambodge, assis au bord d'un hôtel de luxe de Siem Reap.

 

Vers 15h, après n'avoir rien fait, donc s'être baignés et avoir profité du soleil pour prendre des couleurs, ainsi qu'être allés tester le jacuzzi extérieur, juste à côté des bassins bleus turquoise, le soleil se cache derrière le batiment de l'hôtel. Nous décidons alors de partir, en passant bien sûr par la porte principale, l'air de rien. De retour au "Circus Circus", nous faisons un tour rapide au fitness center, puis à 16h50, dans "Midway", situé au 1er étage, où se trouvent jeux de fêtes foraine et spectacles de cirque gratuits toutes les 1/2h. C'est moyen, mais ça a l'avantage d'exister, et de plaire aux enfants. A 19h, nous partons en voiture nous garer près de la Tour Eiffel, au "Paris Las Vegas Hotel", et allons diner au buffet du "Flamingo", un hôtel tout près que nous ne connaissons pas encore, bien que nous soyons passés devant bien des fois depuis notre arrivée à Las Vegas. Avoir une voiture ici est quand même un gros avantage, qui - couplé aux parkings gratuits des hôtels - nous donne énormément de liberté. Comme semble-t-il dans tous les buffets de la ville, le choix est impressionnant. A la fin du repas, après s'être resservis quatre fois (notamment des pinces de crabe), nous nous laissons tenter par quelques fraises que nous faisons couler dans une fontaine (décadente) de chocolat chaud, et par une barbe à papa, à disposition, qui nous rappelle les fêtes foraines de notre enfance. Nous faisons un tour dans les jardins de l'hôtel, où des flamants roses du Chili sont en semi-liberté (ça nous rappelle quelque chose), puis nous installons à 21h30 au bar Napoléon du "Paris Las Vegas Hotel". Comme d'habitude, le trajet à pied par la rue est ponctué de rencontres (avec par exemple un Elvis disponible pour prendre une photo avec, ou de playmates, disponibles pour faire de même...), ou par le spectacle réccurent des fontaines du Bellagio (où les jets sont projetés à une vingtaine de mètres de haut, coordonnés avec une musique différente à chaque fois). Nous nous asseyons à une table pour écouter un duel de pianos. Sur la table, de petits papiers permettent aux spectateurs d'écrire la chanson de leur choix, et de l'apporter avec un billet pour que l'un ou l'autre l'interprête. C'est génial, ça donne des duels enflammés, et tout le monde tape dans les mains. Pendant que l'un joue la chanson, l'autre accompagne en faisant le rythme grâce à son clavier élecronique. Le bar est rempli, et des titres de Queen, Stevie Wonder, les Beatles, ou encore Jerry Lee Lewis résonnent dans la salle. Nous restons deux heures. Parfois, ils entamment des chansons de supporters, notamment de l'équipe de foot de Chigaco, pour le plus grand plaisir des certains spectateurs originaires de la ville de l'Illinois, comme l'un d'entre eux un peu bourru, qui invite à plusieurs moments une ou deux filles à danser, ou essaie d'aller chanter avec l'un des pianistes. Il est sympa, pas du tout complexé par son physique, mais un peu lourd à la fin. En tous cas, les chants de supporters, d'après ce que nous comprenons, semblent bien plus positifs que les notres. Un peu comme ceux des matchs d'Aussie rules en Australie. Nous rentrons au bout d'un moment, non sans avoir été pris en photo par un spectateur après quelques mots d'un des pianistes au micro à notre attention en traversant la salle, sans avoir compris ce qu'il a dit à notre égard. Cela restera un mystère pour nous, alors que tout le monde a compris dans la salle. Nous rentrons, et, comme avant-hier, regardons les promotions pour les hôtels, puisque c'est notre dernière nuit au Circus Circus, et que nous décidons de rester encore un peu à Vegas, sûrement jusqu'à ce week-end (nous sommes mardi). Nous nous déciderons demain matin (nous réfléchissons à nous éloigner du boulevard, pour aller plus loin et payer peut-être moins cher).

 

Un ou deux détails, que nous avons peur d'oublier, à vous faire partager: Pendant ces premiers jours, nous avons croisé pas mal de mariés dans les rues ou les casinos. Nous avons visité une chapelle de mariage, et pris des infos par curiosité (c'est quand même fou ces mariages à Vegas), et irons en voir d'autres, afin de faire un petit reportage un peu plus tard. Une autre chose, dans un registre totalement différent, est qu'à changer de parking d'hôtel tout le temps, il est difficile de retrouver sa voiture, et de se souvenir de l'étage, et de l'endroit où elle est garée. Du coup, nous utilisons le bouton de fermeture des portes, qui fait sonner le klaxon une fois (comme sur toutes les voitures que nous avons vues) pour la retrouver. Un petit détail bien pratique, et que nous ne sommes pas les seuls à utiliser (nous avons parfois croisé des gens en train de tourner en rond dans le parking en essayant de retrouver leur voiture, l'oreille tendue...)

 

 

3 commentaires

mar.

08

oct.

2013

Les hôtels de Vegas : L'Excalibur

0 commentaires

lun.

07

oct.

2013

Les hôtels de Las Vegas : Le Circus Circus

1 commentaires

lun.

07

oct.

2013

Les hôtels de Vegas : Le Caesar Palace

0 commentaires

lun.

07

oct.

2013

J33 - Still in Vegas

Ça y est, nous avons trouvé un hôtel pour ce soir et demain, après avoir passé en revue les promotions sur Vegas.com. Ce sera le Circus Circus, un hôtel, comme son nom l'indique, consacré au cirque, situé sur le strip, près du Stratosphère. Après le checkout, à 11h20, nous passons au MGM Grand pour réserver, dans une agence située juste à côté, un vol en hélicoptère au dessus du grand canyon. En fait au dessus de la West Rim (la partie ouest), car la south Rim est fermée à cause du shutdown (la west rim est une propriété privée, donc pas concernée par le shutdown). Après avoir hésité entre demain et jeudi, nous choisissons le vol de 17h, jeudi. Au programme, survol de 90 minutes au dessus du barrage Hoover Dam et du canyon (partie ouest donc). C'est très cher, 350$, mais unique. Espèrons qu'il fasse meilleur qu'aujourd'hui, car le temps est couvert, pour la première fois. Il fait néanmoins bon.

 

Puisque nous sommes dans ce coin du Boulevard, nous nous baladons dans l'hôtel New York, en face, où nous jetons un œil à la piscine et à l'impressionnant grand-huit, qui passe juste au dessus. La piscine n'est pas mal, mais nous préférons encore celle de l'Excalibur. Retour à la voiture (ces petits trajets prennent du temps, car les couloirs ou passerelles sont grands, comme les trajets entre les étages ou parties des hôtels pour rejoindre le parking, et la rue est très large, sans pouvoir la traverser partout), et départ vers 13h30 pour un outlet au nord de la ville. L'outlet ressemble à ceux déjà visités, en un peu plus petit. En fait, nous n'avons pas vraiment goût à faire les boutiques. Nous repartons donc rapidement, après avoir fait le tour des allées marchandes, et s'être arrêtés dans quelques magasins, sans rien acheter. A 15h30, nous voilà dans notre nouvel hôtel. C'est assez populaire, et plutôt moyen. Par rapport au Luxor, c'est plus petit. Nous faisons un tour pour découvrir les lieux, nous déjeunons dans un fast-food mexicain du premier étage (la portion de nachos est énorme... nous avons bien fait de prendre quelque chose à partager), refaisons un tour, en prenant notre temps, et passons dans le parc d'attraction situé dans l'hotel (un grand dôme abrite une vingtaine de manèges, dont un grand-huit, avec deux loopings successifs), et nous installons dans notre (grande) chambre. C'est la fin d'après-midi. Nous repartons vers 20h10 pour aller voir un spectacle gratuit sur le strip, au pied de l'hôtel Treasure Island, mettant en scène deux bateaux de pirates (taille presque réelle) et une histoire de sirènes. Deux plans d'eau, semblables à de grandes piscines, donnent sur la rue. Nous avons une grande pina collada glacée dans la main, version extra large, dans un verre en forme de crâne, prise dans un des nombreux bars proposant ce genre de cocktails glacés. Nous avons vu tellement de monde avec des verres extravagants et particulièrement grands, en train de siffloter une de ces boissons dans la rue ou dans les casinos, qu'il fallait essayer. C'est bon, et ça le fait bien. Le spectacle est moyen, mis à part les moyens techniques, comme lorsque le bateau de pirate se met à couler, ou quand des feux d'artifices ponctuent le show. En tous cas, il y a du monde. Cela dure 20 minutes environ, et a lieu 4 fois par soir, tous les jours.

 

Au carrefour de différents hôtels, nous allons ensuite dîner au Wynn, pas très loin, très joli, que nous avions bien aimé l'autre fois, dans un restaurant style bar à vin, la Cave, face à la piscine, la mieux que nous ayons vue jusqu'à présent. Les lumières sont tamisées, le service sympa, l'endroit un peu branché. Nous discutons un peu avec nos voisins de table, un couple d'américains quinquagénaires, qui décident après quelques instants de nous offrir un verre de vin. Ils aiment notre idée d'avoir fait le tour du monde, et doivent nous trouver sympa. Pourtant, entre eux et la serveuse, c'est nous qui trouvons les américains sympas ! Le contact avec eux est différent de ceux entre français. Il n'y a pas cette méfiance, ou cette indifférence que l'on rencontre souvent dans notre pays, à se demander pourquoi quelqu'un nous parle, comme si cela était anormal, alors qu'on ne se connait pas. Ici, c'est plutôt le fait de ne pas s'adresser la parole qui est étrange. Les gens n'ont pas besoin de se connaitre pour se parler et échanger quelques mots ou avoir une conversation. Une forme de cohésion sociale, qui détend les rapports humains. A 22h30, nous nous levons de table, pour se rasseoir 30 minutes après, autour cette fois d'une table de jeu, une roulette. Nous y resterons quatre heures, jusqu'à 2h du matin, à jouer lentement, à discuter avec d'autres joueurs (dont certains aux allures de stars, sympas, étranges, stylés, marrants) ou avec les trois croupiers qui se relaient toutes les 20 minutes. Nous n'hésitons pas à commander trois ou quatre verres, gratuits, en donnant à chaque fois un jeton de quelques dollars à la serveuse qui passe régulièrement nous voir, habillée en tenue légère. C'est fun, et ça dure longtemps. Nous avons joué un peu plus que d'habitude, clairement, mais la mise minimum est de 2 dollars (loin des 5, 15, ou 50 dollars qui forment la plupart des autres tables), et le moment très différent de ceux passés tout seul derrière une machine. Là, nous sommes au milieu de la salle, dans un endroit chic et beau (contrairement à certains autres hotels... ici, c'est vraiment du haut de gamme, les gens sont tous habillés, les filles apprêtées...), participons à l'ambiance. Des personnes s'arrêtent derrière nous pour regarder plus ou moins longtemps les mises que nous ou les trois autres joueurs de la table mettons. Nous nous félicitons tous quand l'un gagne, en se tapant dans la main, avec un "yeahh" ou "good job" qui résonne, en écho à une table voisine, qui doit jouer au blackjack ou au poker. Un couple avec qui nous discutons en jouant revient d'un spectacle musical, "Human Nature", reprenant les grands titres de la Motown, en les interprêtant à cappella ou avec un orchestre. Tiens, quelque chose qui pourrait nous intéresser. Apparemment, c'était super. Lorsque nous partons, il y a toujours pas mal de joueurs dans le casino. Ayant épuisé nos jetons, et vu l'heure, nous rentrons nous coucher, en retournant à pied au parking du Treasure Island pour prendre la voiture. Un excellent souvenir que cette soirée, et ce moment de jeu, qui restera dans nos mémoires. 

 

 

1 commentaires

dim.

06

oct.

2013

Les hôtels Vegas : Le Venitian

0 commentaires

dim.

06

oct.

2013

J32 - Treating ourselves

Pour une fois, lever tardif à 11h. En même temps, nous avons du temps, les parcs étant fermés et, n'ayant pas de deadline précise ici, nous pouvons nous le permettre. on a faim. Départ pour le brunch du Cosmopolitan, l'un des plus réputés. 15 minutes de voiture, le temps de rejoindre le strip, parallèle à notre rue (nous apercevons tous les hôtels depuis le parking du motel), et nous voilà à tourner à droite pour entrer dans le parking de l'hôtel, gratuit comme partout. Nous prenons l'ascenseur, arrivons dans les salles de casino (il n'y a pas vraiment de couloirs dans les hôtels, sauf près des chambres. Ils sont sinon composés de grandes salles, ouvertes et toutes reliées, où sont les machines, tables, restaurants, boutiques...). Arrivés à l'endroit du brunch, pas mal de monde fait la queue, mais la file d'attente va finalement assez vite. C'est une tuerie. Un brunch de fou. Nous en repartons à 14h40, (voir l'article consacré à ce sujet dans la rubrique "bouffe"), le ventre complètement rempli, avec une seule envie, celle de nous coucher, et de ne pas faire grand chose. Nous jouons 2$ aux machines à sous (toujours les mêmes, celles de 1 cent), et prenons la voiture, pour changer d'hôtel, et aller au Stratosphère, dont la tour géante à l'autre bout du strip est visible de presque partout (bien qu'à l'extrémité du boulevard), pour poser quelques questions au registration desk, pour savoir par exemple si la connexion internet est gratuite pour les clients. Il se peut en effet que nous dormions là demain soir. Car ici, il y a des réductions dans pleins d'hôtels, en fonction des jours de la semaine. Et demain, c'est lundi, les prix baissent donc partout (ils varient du simple au triple entre la semaine et le WE). Nous regardons donc tous les jours pour savoir où nous dormirons ensuite, sachant que nous n'avons pas grand chose à faire que de rester à Vegas pour le moment, d'autant qu'on aime plutôt bien. Il est 15h20. Malheureusement, non, Internet n'est pas gratuit ici. Dommage, nous aurions pu accéder à la plate-forme tout en haut, pour avoir une surperbe vue sur la ville et le strip, et voir aussi les manèges à sensation au dessus du vide (oui oui). On reviendra une autre fois, même s'il faut payer pour accéder à cette partie de la tour. Le prix ne couvre d'ailleurs pas la connexion Internet, après avoir fait et refait différents calculs pour savoir si cela valait le coup de réserver une chambre. On ne sait donc encore où dormir demain et les jours d'après. Il est 16h10. Nous retournons au Super 8, notre (m)hôtel actuel, pour voir quelles sont les autres promos, et accessoirement, nous préparer pour ressortir ce soir. Vegas, c'est pour nous l'occasion de bien nous habiller, après tous ces mois de marches et de vadrouilles. On en profite, d'autant que nous avons acheté quelques fringues à Los Angeles. Nous trions aussi quelques photos. Nous n'avons même pas le temps de visiter la piscine, apparemment pas très grande ni sexy (appropriée au standing des lieux en fait), puisque nous partons à 18h au Mandalay bay, l'hôtel à côté du Luxor, lui aussi à (l'autre) extrémité du strip, pour le spectacle tant attendu du Cirque du Soleil sur Michael Jackson. Dès les premiers pas dans la boutique, le ton est donné : des objets ayant appartenu à MJ, dédicacés, sont présentés derrière des vitres, comme les fameuses chaussettes brillantes et mocassins, ou encore une veste rouge et or utilisée dans certains clips. Les ouvreuses portent une veste et un pantalon semblables aux vidéos du King of Pop, et le hall du théâtre est décoré dans le même esprit, avec par exemple un mur où tous les titres de Jackson brillent en fonction de votre position. C'est bien fait, et donne une atmosphère qui vous fait rentrer dans l'ambiance, avant même être dans la salle. Une fois assis, nous sommes plutôt au fond, mais le spectacle ne nous déçoit pas. Les titres sont repris et légèrement modifiés (heureusement d'une manière fidèle et parfaite, sans rajout, ni "modernisés"). C'est top, ca donne envie de taper dans les mains ou de danser, et l'histoire permet de parfaitement mettre en scène les qualités artistiques des membres du Cirque du Soleil. Comme d'habitude avec cette compagnie, c'est propre, pro, net, maitrisé, et de haut vol. Si vous avez l'occasion d'aller voir un spectacle du Cirque du Soleil un jour, foncez. Chorégraphies, mise en scène, et décor sont également de grande qualité ! Et en plus, avec la musique de Michael Jackson, ça tue, et tout le monde ressent la même chose.

 

Une fois le show terminé, 90 minutes après (la durée de tous les spectacles ici), nous refaisons un tour à la boutique, le rythme dans la peau, et nous installons en face, à 20 mètres (avec d'autres machines à sous dans le passage), au "House of blues ", un bar où se trouve une petite scène, devant laquelle nous nous asseyons pour boire un verre et dîner. L'endroit abrite aussi une salle de spectacle, bien plus grande, où de nombreux grands artistes passent fréquemment, comme Carlos Santana dans deux semaines. Sur la scène, trois musiciens jouent du blues/rock, face à une vingtaine de personnes enchantées par la qualité de la prestation. Ca tape des mains, ça lance des "whaou", "Come On", ou autres "Yeahhh", en applaudissant. Bref, ça rock, et ça sonne. Pas mécontents d'être venus, d'autant qu'un ami du guitariste/chanteur le remplace à un moment, et interprête un impressionnant "All Along the watchtower" de Jimi Hendrix, ci dessous en vidéo, pour le plus grand bonheur de Fred. Tout cela est plus que sympa. Nous restons dîner jusqu'à 23h, soit la fermeture. Nous discutons un peu avec les musiciens, puis nous nous baladons un peu, et rentrons à 1h45.

 

 

 

2 commentaires

sam.

05

oct.

2013

Les hôtels de vegas : le New-York New York

0 commentaires

sam.

05

oct.

2013

Les hôtels de Vegas : Le Paris Las Vegas

0 commentaires

sam.

05

oct.

2013

J31 - Having good time

Journée de balade dans les différents hôtels : le Venetian, le Palazzo, et le Wynn (superbe), où nous déjeunons dans le restaurant donnant directement sur la piscine de l'hôtel, grande, bleue, au milieu des deux grands bâtiments (celui de l'hôtel, le Wynn, et celui d'à côté, le Encore), avec deux grands bassins reliés par un bras aquatique formant comme un couloir, au dessus duquel passent deux ponts (pour traverser à pied) recouverts de lierre. Avec le ciel parfaitement bleu, le club-sandwhich au crabe et les frites truffes/parmesan accompagnent parfaitement ce moment très agréable. On se croirait un peu à Monaco. Au fond, près du deuxième bassin, en allant voir après déjeuné (et nous apercevant que l'on peut accéder à la piscine sans être client de l'hôtel du coup), nous découvrons un nouvel espace, avec un nouveau bassin, des sommiers ronds au milieu, et un bar, avec quelques tables de blackjack, dans une ambiance rouge et blanche, et avec de la musique. Le top. Mixer jeux de tables, piscine, et bar, dans une atmosphère relax et branchée, donne une touche que nous n'avions pas encore vue. Ca doit être la fête parfois ici. Il faudra clairement revenir ici, au Wynn, et venir profiter de la piscine, car on se sent trop bien. D'ailleurs, la pool party à côté, au Encore, à l'air d'être bien sympa, avec le DJ, le bar dans l'eau, et tout le monde qui fait la fête. Il est un peu tard pour payer l'entrée et y aller cependant.

 

Ensuite, passage dans l'hôtel Mirage, où nous retrouvons la boutique "musée" de SF, celle où nous avions vu tous ces objets dédicacés par les célébrités sportives, politiques ou cinématographiques. Ici, la guitare de Presley - authentique - est vendue 25 000$, et - tenez-vous bien - pour 200 000$, ce sont les signatures et portraits de tous, oui absolument tous (du premier au dernier) les présidents de l'histoire américaine. Une superbe pièce, présentée en deux grands cadres, avec la photo de chaque président et sa signature juste en dessous. Retour alors à notre hôtel en fin d'après midi, après avoir flané sur le strip, le nez en l'air ou presque, pour aller voir le spectacle "Believe" de l'illusionniste Chris Angel, dont nous mettons un extrait du spectacle trouvé sur You Tube ci-dessous. C'est sympa de se préparer, de sortir, et d'aller voir un spectacle avec l'ambiance et l'animation qu'il y a ici, à Las Vegas. Ca bouge. Nous ne connaissons pas Criss Angel, mais en fait, c'est une star ici, grâce à ses shows télé, "Mindfreak", où, en direct et dans des lieux publics ou dans la rue, il se fait écraser par un buldozer, ou fait apparaitre un scorpion dans la bouche de personnes autour de lui... (après recherches, pas mal de complices se trouvent dans les shows télé). Bref, apparemment, c'est une célébrité. De nombreux groupies sont d'ailleurs là ce soir, et l'idole comme une rock-star. Le spectacle dure 1h20. Criss parle pas mal. Beaucoup même, surtout pour les touristes français assis derrière nous, qui repartirons avec un goût amer, n'ayant rien compris de ses propos, pourtant sympathiques lorsque l'on parle anglais. Qu'avons nous vu ? Sa disparition sous drap en quelques secondes, l'apparition d'une moto choisie parmi dix modèles par une personne du public (au hasard, clairement), la découpe d'une fille avec une grande tronçonneuse, des rasoirs avalés les uns à la suite des autres puis ressortis tous attachés ensemble, ou encore le fait qu'il devine le contenu d'un coffre suspendu en l'air depuis le début du spectacle, contenant le nom, l'état (par exemple la Californie) et un chiffre donnés par 3 personnes choisies dans la salle en attrapant une balle lancée au hasard. Des illusions semblables à celles de Copperfield, mais dirigées de façon plus dynamique, plus rock-n-roll, et plus déjantée. Nous avons bien aimé, mais ce n'était pas aussi hallucinant que nous l'attendions. Un peu mieux, mais pas franchement au dessus de Copperfield. Ca joue dans la même league.

 

Nous allons ensuite au Monte Carlo Hotel, presque vide, puis au très célèbre Bellagio, pour boire un verre. L'hôtel n'est pas aussi distingué que nous le pensions. Il y a en revanche pas mal de monde, et l'endroit est très grand. Nous souhaitons aller dans un restaurant, Olive, disposant d'une terrasse donnant sur les fontaines extérieures, mais tout est plein. Et impossible de réserver pour un autre jour. Dommage, ça devait être très agréable. Il est 22h30, et un seul autre restau est ouvert. Nous voilà installés là-bas, presque au milieu des machines à sous, dans un espace assez grand, bien aménagé, plutôt joli. Là encore, il y a pas mal d'animation et d'agitation, dans le bon sens du terme. Nous commandons des pâtes et un carpaccio à l'huile à la truffe, très bons. Une heure après, c'est face aux machines à sous que nous sommes, pour jouer 2$, et repartir avec 6$. Yes baby. A minuit, nous partons pour aller au "Palomino", un club de striptease, apparemment le seul où les filles sont complètement nues et où l'alcool est servi. D'habitude, c'est soit l'un soit l'autre. Nous tournons un moment, après 15 minutes de voiture à remonter le nord du Las Vegas Boulevard, avant de le trouver (après nous être arrétés pour demander dans un restaurant, où les serveurs connaissaient). Nous faisons finalement demi-tour, car l'entrée est payante, ainsi que les boissons. Nous pensions que l'entrée était gratuite, et sommes aussi un peu fatigués, physiquement, mais aussi moralement. Il y a des fois comme ça. La soirée est bonne, mais il manque un petit quelque chose. Peut-être des amis manquent-ils pour faire la fête et profiter différemment, plutôt qu'à deux. Vegas est un endroit où il faut être plusieurs. Nous décidons aussi de ne pas sortir en boîte, comme nous l'avions prévu. C'est pourtant samedi soir, où les soirées sont les plus folles. A 1h30, nous achetons au 7 eleven du jus d'orange pour demain matin, à côté de l'hôtel, avant de rentrer nous coucher.

 

 

2 commentaires

ven.

04

oct.

2013

Les hôtels de Las Vegas : le Cosmopolitan Hotel

Clairement un de nos hotels préférés, plus classe que les autres, en plein miieu du Strip.

 

1 commentaires

ven.

04

oct.

2013

J30 - Another day in Vegas

Allez on ne change pas les vieilles habitudes. Réveil à 9h, checkout rapide, et petit déjeuner au même endroit qu'hier, en relisant un article pour le blog. Pendant le checkout, Audrey voit des images du spectacle de Criss Angel, le nouvel illusionniste mis en scène par le Cirque du Soleil, et se demande du coup s'il n'est pas préférable d'aller voir ce spectacle là, un de ces jours, plutôt qu'un du Cirque du Soleil, tellement les images donnent envie. Finalement, après le petit déjeuner, nous partons quelques mètres plus loin, acheter les billets pour ce spectacle, qui a lieu au Luxor. Nous avons d'ailleurs 40% de réduction en tant que clients de l'hôtel. Nous irons demain soir. Ici, mais en fait partout à Vegas, les serveurs, voituriers, bagagistes, vendeurs sont très sympa. C'est fou comme tout le monde est aimable, a le sourire, comme s'ils étaient contents de travailler et de vous voir. Quelque chose de bien trop rare en France. Franchement, c'est très agréable, et met de bonne humeur. Nous nous ferons la reflexion tous les jours, tellement cela nous surprend et est plaisant. A la réception en revanche, c'est un peu expédié. Peut-être à cause du nombre important de clients. Il faut dire que ça défile. Mais quand même. Il est rapidement midi, entre nos arrêts pour regarder des personnes jouer, ou trainer dans un ou deux magasins, et perdre 1$ dans une machine, en jouant sans l'avoir anticipé, pour le fun.

 

Direction la piscine de l'Excalibur, comme hier, que nous trouvons plus sympa. Comme nous changeons d'hôtel ce soir, nous voulons en profiter, d'autant qu'il fait beau, et que rester un peu au soleil nous plait bien. Nous nous baladons ensuite un peu dans ces deux hôtels, et avons une petite frayeur au moment de payer un achat (un souvenir rapide pour quelques-uns d'entre vous... comme un porte-clé... non, on déconne) : nous avons oublié le porte monnaie sous la chaise longue de la piscine. Audrey part vite voir s'il est toujours là, ce qui est le cas. Ouf. 

 

A 16h30, nous allons voir une exposition, pour laquelle nous avons une réduction, qui a beaucoup fait parlé d'elle lors de sa sortie. C'est "Bodies", qui consiste à montrer au public de vrais corps disséqués, coupés, ouverts, ou juste sans la peau, pour mieux connaitre le corps, voir les muscles, le système nerveux, l'intérieur de certains organes etc... Nous l'avions loupée à Macau, et elle est désormais permanente à Vegas. Ca a l'air assez impressionnant, nous ne sommes pas vraiment à l'aise, et flippons  un peu avant de rentrer. En fait, c'est génial, et pas trop dégoutant. Un peu déroutant, mais on s'habitue. Audrey a du mal à penser que ce sont de vraies personnes, de vrais corps, et pas des mannequins ou des reconstitutions. Un procédé spécial a été utilisé pour vider toute l'eau de chaque corps, puis la remplacer par une sorte de formol, qui permet de conserver indéfiniment tous les organes, tissus etc... Nous allons y rester 2h30, tellement nous sommes fascinés, et inspectons les corps (mis dans des positions spéciales, pour rendre compte de mouvements, mettre en évidence certains muscles...) sous toutes les coutures, en se mettant à genou, ou bien en tordant notre cou pour regarder sous différents angles. Après avoir posé la question, les corps proviennent d'anciens prisonniers chinois, n'ayant pas de familles déclarées. Deux personnes, en blouse blanche, sont là pour répondre à nos questions. L'expo est organisée autour de cinq axes : le système musculaire, nerveux, respiratoire, digestif, et génital. Un boulot de dingue a été effectué. Franchement, c'est un chef-d'oeuvre d'éducation et de vulgarisation. Les corps sont par exemple coupés transversalement, verticalement, en deux, ou de multiples portions, ou horizontalement, pour permettre de bien comprendre comment notre corps est organisé. Nous mettons quelques photos prises sur le livre de l'expo, que nous avons acheté à la fin, pour vous permettre de comprendre ce que nous voyons, et autour de quoi nous pouvons tourner, en nous approchant à 5 centimètres de chaque partie si nous voulons (les corps ne sont pas protégés par une vitre, c'est génial). Nous pouvons du coup voir un corps dont seuls les nerfs ont été conservés, ou seules les artères, voir l'intérieur d'un cerveau, les parties génitales découpées, un coeur ouvert en deux, un crâne "explosé", les moindres détails du système sanguin (jusqu'aux plus petits vaisseaux de vos mains par exemple), ou encore voir des foetus après 3, 5, 10 ou 15 semaines de développement... cela permet de comprendre comment les nerfs sont reliés à la colonne vertébrale, de voir où cela est exactement situé, de comprendre l'ensemble du système digestif (qui a été par exemple complètement enlevé, pour être disposé par parties), les reins, le foie... tout, tout, tout. Un homme, entre autres, est représenté entièrement en coupes successives, comme si notre corps était découpé en une trentaine de coupes qui s'emboîteraient parfaitement. C'est fascinant, fantastique, extrêmement interessant, car tout cela est parfaitement organisé, et développé de manière à vous faire comprendre et observer des choses auxquelles vous n'auriez pas pensé. Difficile à décrire, car il faut le voir. Les photos aideront. Bref, vous l'avez comris, on a A-DO-RE. Encore une fois, on reste au final bien plus longtemps que ce que nous pensions. Presque 3 heures. Il est 18h50 lorsque nous ressortons, un autre livre, bien plus complet et ultra didactique, en main (mais gros et lourd...comment allons-nous faire avec tous nos souvenirs).

 

L'étape d'après consiste à prendre nos affaires laissées au valet, les charger dans la voiture (qui est amenée devant l'hôtel à notre demande), et à tout transférer dans notre nouvelle chambre, dans un motel situé dans une rue parallèle au strip (encore une fois, comment aurions-nous fait sans la voiture ?). A 20h15, nous partons de notre nouvelle chambre, prenons de l'essence, et nous garons au Cosmopolitan Hotel. Franchement, ce n'est vraiment pas grave de ne pas être dans un grand hôtel du strip, à condition d'avoir un véhicule. Nous ne sommes que rarement dans la chambre, et le strip est rapidement accessible. Ce n'est pas comme si cela prenait 20 minutes pour le rejoindre. Et tous les parkings des hôtels sont gratuits, pour vous inciter à venir et à jouer chez l'un plutôt que chez l'autre. Nous allons voir la piscine de l'hôtel, un peu en hauteur, donnant sur le strip, après avoir fait un tour pour prendre connaissance des lieux. A 22h, nous sommes installés dans un bar circulaire, sous un immense lustre au milieu duquel passe un escalator, pour regarder assis dans un canapé de velour un concert live des années 50-60, où nous prenons un cocktail. Nous avons bien fait de nous habiller, comme tous les soirs, car les gens sont plus classes ici, plus distingués. Certains dans ce bar, à quelques mètres de machines à sous, ont du style et sont habillés comme dans les années 50. C'est drôle, et sympathique, car cela ajoute à l'atmosphère. Quelqu'un improvise une danse avec une personne, puis vient chercher Audrey quand Fred lui fait discrètement signe d'essayer avec elle. Applaudissements à la fin. L'ambiance est très bonne. Nous partons après plus de deux heures passées à écouter le groupe. Petit billet de 1$ dans une machine du casino, où nous en gagnons 2, et changeons d'hôtel, pour aller au Planet Hollywood, en face, après avoir traversé la rue en utilisant une passerelle extérieure qui la surplombe. Changement de décor du coup : ici, les  filles dansent sur des podiums, et les croupières sont habillées en diablesse. Nous avons très faim, et cherchons un endroit pour manger. Le problème, c'est qu'à Vegas, de manière surprenante, la plupart des restaurants ferment à 22h. Et il est 0h45. Nous tombons cependant sur le Gordon Ramsay Burger, du nom du célèbre chef anglais suite à son emission (Hell's Kitchen, dont le concept a été repris l'année dernière en France : le chef visite un restaurant afin de le faire évoluer et réussir). Après avoir avalé nos frites et la mayonnaise à la truffe, un burger délicieux, et un milkshake, nous partons. C'était bon. Nous rentrons alors. Une fois dans la chambre, vers 2h10, et écrivons un article avant de nous endormir. Salut les copains.

 

 

2 commentaires

jeu.

03

oct.

2013

Les hôtels de Végas : le MGM Grand

Même s'il n'ya pas beaucoup de photos, c'est un des hôtels que nous aimons bien. Clairement plus classe que ceux de deuxième catégorie (Riviera, Circus Circus...) ou que certains autres bien connus, l'ambiance est bonne, les salons agréables, les salles donnent envie. Il y a beaucoup de monde, mais les gens sont un peu plus habillés. Pas tous néanmoins.

 

 

0 commentaires

jeu.

03

oct.

2013

J29 - Premiers pas dans Vegas

Réveil 9h. La vue de notre chambre donne sur le Mandalay Bay, et sur un petit bout de l'aéroport, situé tout près. A peine réveillés, on cherche sur internet un hôtel pas trop cher, et pas trop mal placé, pour les 3 prochains jours (ce week-end), afin de savoir où dormir après notre checkout prévu demain. Une fois trouvé (nous serons dans un motel juste à côté du Strip, le Super 8), nous descendons nous asseoir dans une sorte de "diner" situé dans l'hôtel, au milieu des machines à sous ou des tables de jeu (sur lesquelles vous tombez à peine sorti de l'ascenseur, et au milieu desquelles sont dispersés des restaurants de différentes gammes, des bars, ou un box-office pour acheter les billets des spectacles prenant place dans les salles de spectacle de l'hôtel) pour prendre un jus d'orange, un café et un bagel cream cheese, ordinateur sous le bras pour trier deux ou trois choses. Les petit-déjeuners ne sont pas inclus ici. Nulle part, d'ailleurs. On ne veut pas trop manger, ni dépenser ce matin, car nous comptons aller au buffet un peu plus tard (la manière la plus économique de manger à Vegas... ils sont grands, bons, et abordables), pour le déjeuner, et utiliser la réduction que nous avons, en tant que clients du Luxor. A notre arrivée, nous avons en effet reçu un ensemble de coupons permettant d'avoir par exemple 10% de réduction au buffet, 5$ de moins à payer pour l'exposition "bodies", que nous irons voir demain ou le jour d'après, etc...

 

Nous allons ensuite dans l'hôtel à côté, le Mandalay Bay. Pour ce faire, nous empruntons des couloirs intérieurs, et les grands tapis roulants permettant de passer de l'un à l'autre. Pratiquement tous les hôtels sont réunis entre eux, et il est rarement nécessaire de descendre dans la rue, ou de sortir. Nous découvrons un nouvel hôtel, un peu différent du Luxor. Là aussi, le coeur de l'hôtel est composé de grands halls où sont disposées les machines à sous et les tables de blackjack, poker, craps, roulettes... ainsi que des restaurants et bars intérieurs, plus ou moins classes. Nous passons au box-office, en face du House of Blues, où Carlos Santana viendra jouer ses plus grands tubes dans deux semaines (nous ne serons plus là... quel regret), pour acheter des places pour un spectacle que nous tenons absolument à voir, celui du Cirque du Soleil, qui présente depuis le mois de mai un show appelé "One", sur Michael Jackson. Entre le talent des artistes du Cirque du Soleil et la musique de Michael Jackson, ça risque de faire mal. Nous irons dimanche soir. Top, on a trop hâte ! Direction ensuite la piscine de notre hôtel. Oui, il fait chaud, et très beau. Malheureusement, c'est bondé. Plus un seul transat de dispo. De toutes façons, après avoir fait un tour, la piscine n'est en fait pas terrible. Un des maîtres nageurs nous indique cependant que nous pouvons profiter de la piscine de l'Excalibur, l'hôtel d'à côté, avec qui le Luxor a un partenariat. Ni une ni deux, nous y allons. Re-traversée du casino, tapis roulant, nouveau casino, à passer dans les allées entre les machines à sous, à regarder quelques personnes jouer, la tasse de café ou la bière posée pas très loin, avec ou non un cigare ou une cigarette d'allumé. Car ici, on peut fumer partout. Mais ça ne sent la fumée nulle part, c'est dingue. Il est 14h50. La piscine de l'Excalibur est mieux, même si un bassin est fermé. Des filles surveillent les clients et sont prêtes à intervenir en cas de problème dans l'eau, assises en haut d'une chaise, façon arbitre de tennis. Elles ne doivent pas avoir grand chose à faire, et se relaient toutes les 30 minutes. Nous trouvons une place au soleil, nous baignons, profitons, puis décidons de changer de place, pour s'allonger sur des matelats plus confortables. En fait, ils sont payants. Notre place précédente étant prise, nous voilà sans transat de libre. Il est 15h05, et nous décidons du coup d'aller déjeuner. En sortant, nous croisons notre première wedding chapelle, un truc bien local. Il faudra que l'on y retourne pour filmer tout ça.

 

Dans tous les hôtels,  des buffets sont disponibles : en général, celui du midi dure de 11h a 16h, et celui du soir, de 16h a 22h. Nous nous installons évidemment à celui du Luxor. Au choix : buffet mexicain, asiatique, italien, salades, produits grecs, desserts, gâteaux, mousses, glaces a l'italienne, boissons non alcoolisés... et tout à volonté. C'est la fête, d'autant que c'est globalement assez bon, même si le décor laisse un peu à désirer. Une heure après, nous sommes encore à table. Les plats du soir viennent d'arriver. Nous pouvons donc en profiter. En plus des pinces de crabe, des crevettes, nous pouvons prendre aussi sushis, maquis, palourdes en sauce, ou commander également les pâtes de son choix, cuites en direct avec la sauce que vous voulez. A 17h, il est temps de remonter dans la chambre, pour se préparer pour ce soir. Au programme, le spectacle de David Copperfield, au MGM Grand, situé presque en face du Luxor. On est excité. Fred l'avait vu il y a une grosse dizaine d'années, et avait été bluffé. Le spectacle est à 19h. Nous partons vers 17h45, pour avoir le temps de prendre un verre avant. En sortant, nous découvrons la ville de jour, pour la 1ère fois. Le New-York Hôtel est coloré, avec son grand-huit toujours impressionnant qui donne sur le strip. On dirait que tout est mieux de jour. Une fois arrivés, nous récupérons nos places, et nous installons au milieu du casino, très classe, dans un whisky-bar feutré. Une demie heure plus tard, c'est l'heure de prendre place. Nous trouvons nos places, en suivant l'ouvreuse, très sympa. Dommage, elles ne sont pas terribles. Nous qui pensions être bien placés, vu le prix payé. En fait, toutes les places au delà des premiers rangs sont au même prix, et c'est sûrement les premiers à réserver qui ont les meilleures. Mais bon, nous y sommes, installés sur une banquettes derrière une table, style cabaret. Le spectacle commence vers 19h10. Le public est appelé à participer à plusieurs reprises (des personnes sont choisies au hasard en lançant plusieurs fois une balle dans la salle...dommage que nous ne soyons pas plus prêts). Nous avons tous un bracelet, et à plusieurs moments, des mots que David Cooperfield devine (la date de naissance d'un spectateur...) apparaissent dessus. Pas mal. Il fait exploser un ballon, gonflé en direct à l'intérieur d'un autre, les deux enfermés dans une boîte, mais surtout fait disparaitre une dizaine de personnes sur scène, qui réapparaissent alors au milieu de la salle (nous croiserons l'une d'entre elles à la fin du show, mais elle a signé un accord pour ne rien réveler). Alors qu'il est dans une boite, il rétrécie pour ne plus mesurer que 80 cm, ou fait apparaitre une voiture sur la scène... même si nous ne le racontons pas bien et rapidement, c'est sympa, notamment les tours les plus magistraux, mais ce n'est pas hallucinant. En fait, contrairement à il y a 15 ans, il joue un peu sur son nom, et il n'y a pas de nouvelles techniques/tours par rapport à l'autre fois. Fred ne découvre donc pas de nouvelles illusions (Copperfield n'est pas un magicien, mais un illusioniste). Il ne fait même plus voler des spectateurs avec lui, comme à l'époque. Il y a aussi pas mal de discours et de paroles, au détriment des tours. Il communique certes bien avec le public, mais tout cela manque un peu d'énergie. On comprend sans difficulté qu'il puisse enchaîner avec un 2ème spectacle. Cependant, les "grands" tours restent toujours bluffants, et font effet, comme celui où sont inscrits sur une photo d'Elvis des mots et nombres donnés par des gens du public, choisis au hasard, alors que la photo est enfermée depuis le début dans un coffre enchainé placé au dessus de la scène. Bref, nous sommes un peu déçus, mais tout de même contents d'avoir pu voir l'un des grands illusionnistes de la planète. Le spectacle a duré 90 minutes. Nous nous demandons si Criss Angel, un illusioniste plus jeune actuellement en spectacle à Vegas, n'est pas meilleur, en ayant plus de choses à prouver. Au MGM, en sortant et en tombant dans l'un des halls, c'est animé. Les gens sont habillés. Les serveuses vont et viennent, pour servir à boire aux joueurs, en petite tenue, les seins mis en avant. Ca sent bon, comme dans tous les hôtels que nous avons vu. Nous prenons quelques photos, mais il est difficile de filmer. Dommage. L'ambiance est sympa en tous cas. Nous avons faim, et partons manger. Mais avant, passons à la réception de l'hôtel, où le grand lion symbole de la MGM trône à l'entrée, à côté des tenues de boxeurs ayant combattus dans la célèbre salle de l'hôtel (les plus grands combats de boxe ont eu lieu au MGM), pour prendre des infos sur un événement se déroulant ce week-end, où auront lieu des cours et démonstrations de cuisine, avec entre autres Robuchon, et un chef japonais, ayant un restaurant ici dans l'hôtel. Malheureusement, tout est complet. Impossible d'assister à l'une de ces conférences, ou à un cours (notamment celui de demain midi, avec le chef japonais). En allant voir au restaurant s'il n'est pas possible d'être de la partie demain (le manager du restaurant, que nous appelons, nous donne le numéro de la personne s'occupant de l'évènement), nous décidons, après être repartis et avoir fait un nouveau tour dans l'hôtel, de dîner dans ce restaurant japonais - "Shibuya" - qui nous rappelle le célèbre quartier de Tokyo du même nom. Nous dinons installés au bar, en discutant avec notre serveur américain très sympa. C'est bon, fin, mais pas incroyable. Vers 23h, les serveurs s'agitent pour vider la salle, et la préparer pour la masterclass de demain. C'est un peu dérangeant, car nous n'avons pas fini notre repas. Nous apprenons par contre qu'une découpe d'un thon  aura lieu ici, par le maître japonais. C'est rageant de penser que cela se fera sans nous. Car ça, c'est quelque chose d'exceptionnel. On imagine déjà le reportage que l'on aurait fait. Mais bon, à 100$ la place, sachant en plus que c'est complet...

 

Une fois la note payée, nous retournons au casino, rapidemant accessible après être passés dans une galerie commerçante, pour jouer un peu (1 ou 2 dollars, aux plus petites des machines à sous, où la mise minimun est de 1 cent). Nous passons un bon quart d'heure à regarder une table de roulette, où un seul joueur joue, concentré. Ici, la mise de départ minimum autorisée pour chaque pari est... de 100$. Notre homme, lui, va jouer et perdre 8000$. Là, comme ça ! En 20 minutes. Il s'énerve lors du changement de croupier, en devant répéter des instructions que le précédent connaissait par coeur, comme lorsqu'il demande de la monnaie, pour avoir par exemple 5 jetons de 100 plutôt qu'un seul de 500. Il part dégouté, en ayant oublié de jouer un chiffre qu'il a joué à chaque fois, et qui tombe à ce moment. Nous retournons vers nos machines de peureux. 0h40. on gagne 2 fois notre mise, à savoir 6$, que l'on encaisse pour les jouer dans un autre casino. C'est la technique des grands joueurs, ils ont tous commencé comme ça ! Nous retournons donc au casino du Luxor. A 2h, nous rentrons nous coucher.

 

 

1 commentaires

mer.

02

oct.

2013

Les hôtels de Vegas : le Luxor

2 commentaires

mer.

02

oct.

2013

J28 - La traversée du désert

En avalant notre jus d'orange et nos gateaux secs qui nous servent de petit-déjeuner, pris au lit vers 8h, nous allumons la télé pour voir l'évolution des choses concernant le shutdown. Pas grand chose de neuf malheureusement. Sauf des fonctionnaires qui manifestent pour travailler. Cela nous fait sourire. Les panneaux brandis en l'air arborent des "laissez-nous travailler". Un truc qui pourrait arriver en France ? Nous partons une heure après, direction Las Vegas. D'après le GPS, nous devrions arriver vers 16h30, donc dans 7h30, mais c'est ne pas compter la fermeture probable de certaines routes, et les détours qu'il va peut-être falloir faire. Nous passons rapidement la ligne de démarcation qui marque notre entrée dans le Nevada, et nous nous retrouvons un quart d'heure après dans une route digne d'un jeu vidéo, large, sèche, alpine, neuve, dégagée, à fleur de montagne, avec du dénivelé, entourées d'arbres. Très sympa. Il n'y a pas grand monde en ce mercredi matin. Après quelques tournants, nous apercevons le désert, au loin, un peu comme au Chili, telle une grande plaine de laquelle nous nous approchons peu à peu, en la surplombant. Les arbres se font d'ailleurs plus discrets lorsque nous perdons un peu d'altitude et arrivons à son niveau. De grandes maisons, au milieu de champs où broutent quelques vaches et boeufs foncés, se dispersent entre nous et l'horizon. Ce sont des ranchs. L'Amérique agricole. Au bout d'un moment, nous quittons la route que nous aurions dû continuer à prendre pour rejoindre Yosemite, et prenons la Highway 95. Il n'y a quasiment personne, et le ciel est couvert. C'est sûr, nous ne roulerons pas aujourd'hui sous le soleil du désert.

 

A 10h20, nous traversons notre premier canyon américain. Wilson Canyon. Il n'est pas très grand, doit faire une trentaine de mètres de haut, et nous rapelle un peu d'Australie. La route passe au milieu, proche de la paroi gauche. Dommage qu'il n'y ait pas de soleil, cela aurait fait ressortir sa couleur rouge. Une demi-heure plus tard, nous voilà au milieu du désert, qui nous rappelle cette fois le Sud Lipez en Bolivie, ou le désert d'Atacama, au nord du Chili. Des touffes d'herbes, un espace presque toujours plat, et quelques monts de temps en temps. Nous longeons sur notre gauche le Walker Lake, alors qu'à droite ce sont des parois rocheuses qui dominent. Plus loin, nous apercevons des champs de panneaux solaires, puis passons à côté d'une base militaire, faisant sûrement partie de l'immense terrain d'entrainement alloué à l'armée de l'air (Nellis Air Force Base). Vers 13h30, nous passons au milieu de mines d'or, principalement exploitées au début du 20ième siècle. Nous sommes à Tonopah. La ville est assez étendue, basse, au milieu de rien. Nous nous arrêtons quelques minutes pour faire le plein. En regardant la carte, nous décidons alors de bifurquer vers l'est, pour contourner la base aérienne (40 000 km²,soit plus de trois fois l'Ile de France), plutôt que de continuer vers le sud pour arriver à Vegas. C'est en effet à quelques centaines de bornes de la jonction où nous sommes que commence "l'Extraterrestrial Highway". C'est dans cette zone que de nombreux témoignages font état d'Ovnis. C'est aussi par là que se situe la fameuse Area 51, la base secrète où l'extraterrestre Roswell aurait été récupéré, tout près de la Highway 93 sur laquelle nous serons tout-à-l'heure. L'existence de cette base secrète vient d'ailleurs d'être confirmée pour la première fois par les services secrets US il y a un mois à peine. Peu importe. Passer par là nous plaît bien. Nous allons ouvrir les yeux et chercher les extra-terrestres, mais aussi les grands fous qui attendent de les accueillir. Nous entrons alors sur une route longue, droite, semblable à celles de la dernière heure, qui file sur des kilomètres à l'infini, comme lors de notre traversée de l'Australie. A la différence que nous ne risquons pas de percuter un kangourou ou un animal, et que les aigles géants, qui dépouillaient les corps d'animaux percutés, sont absents. C'est moins fun du coup. Une heure passe. Un panneau indique alors que nous entrons sur la fameuse autoroute. Trop marrant. Fun pour le coup. Et pourquoi pas appeler la portion d'autoroute qui longe les centrales nucléaires du Rhone "Nuclear Highway" ? Ce serait sympa non, et ça ne coûte rien. Sur notre droite, derrière les monts de quelques centaines de mètres de haut, se situe un champs de tir de l'armée de l'air américaine, ainsi qu'un dépôt d'armes nucléaires. Le temps s'est amélioré. Un panneau, le seul croisé depuis 30 minutes, débarque sans prévenir et indique "Attention, avions volant à basse altitude". Cool. Ils sont où, demande Fred, penché pour voir s'il n'y en a pas dans le ciel. Rien d'exceptionnel sur la route sinon, à part que les barrières ont disparues, et que des vaches en liberté peuvent maintenant traverser la route, comme se sera le cas un peu plus tard. Des travaux de rénovation ont lieu à un moment, obligeant à ralentir l'allure, puis à rouler au pas, voire à nous arrêter pendant 15 minutes. Ce n'est donc qu'à 15h30 que nous arrivons à Rachel, une "ville" totalement inconnue jusqu'à ce midi, perdue dans cette zone du désert de l'Ouest. C'est ici que se trouve le célèbre "A'Le'Inn" (prononcez Alien), une auberge ("inn", en anglais) centré sur les extraterrestres et la zone 51. Folklorique. Rien qu'en s'arrêtant pour prendre un panneau en photo, un groupe de 6 personnes sort d'un van derrière nous, pour faire de même, tous avec un chapeau en aluminium sur la tête, afin de capter les ondes extra-terrestes. Ils ne se prennent pas au sérieux, et on rigole ensemble, perdu dans cette immense étendue aride. A l'entrée du bistrot, façon roadhouse australienne, une soucoupe volante nous accueille, tractée par un mini-camion, comme si elle avait été trouvée dans le désert. Nous restons une longue demi-heure, d'abord pour manger un bout accoudé au bar, et surtout pour regarder la boutique souvenir, observer tous les détails de la salle, comme ces panneaux photos, au fond, couverts de photos d'ovnis, ou de photos d'avions de chasse ayant fait du rase-motte au dessus du lieu, avec la signature des pilotes étant venus ensuite boire un coup ici. Une partie du film "Paul" a aussi été tournée dans cette auberge. Plein d'objets loufoques sont en vente, comme un permis de conduire de soucoupe volante, ou un livre de cuisine alien, des tasses, un tablier de cuisine, des bouteilles de vin alien... c'est génial, inutile, extravagant, et unique. Cela fait bizarre d'être là, en plein désert, à quelques kilomètres de l'Area 51, et de voir tout ce qui tourne autour. Nous sommes contents d'avoir fait le détour, même si cela rajoute deux heures de voiture. Mais au moins, voilà bien un lieu sortant de l'ordinaire, où tout le monde n'est pas allé. On aura testé pour vous.

 

Allez, on redécolle, en ouvrant toujours les yeux au cas où des avions passeraient au dessus de nos têtes à pleine vitesse, en TBA (très basse altitude). Il est 16h15. Vegas est à 246km. Le paysage change un peu. Des cactus apparaissent. Ils sont différents de ceux que nous connaissons, et n'ont pas la silouhette typique que tout le monde a en tête. Nous nous arrêtons d'ailleurs sur le côté pour les voir de plus près. Ouille, ça pique. Ils sont extrèmement durs, c'est fou. Nous croisons quelques kilomètres plus loin "l'Alien research Center", qui est apparemment une boutique, malheureusement fermée. Trop dommage, ça avait l'air bien marrant. Sûr qu'on aurait ramené des trucs pas possible. Nous sommes alors tout près, en regardant sur la carte, de la Zone 51.

 

18h10. Nous avons continué à fuser sur les routes rectilignes et infinies. La lumière change. Il reste 40km avant d'arriver, et déjà, il y a plus de circulation, dont beaucoup de poids lourds, et de poteaux électriques. En fait, la ville de  Vegas a l'air de s'étendre sur une zone assez grande. Nous qui avions que l'avenue principale et les alentours en tête. Pas du tout. Nous n'avons pour l'instant même pas en vue les casinos et le reste. Des maisons, basses, sont dispersées, au milieu de quelques restaurants bas de gamme et de nombreuses routes. La circulation se densifie au fur et à mesure que nous nous rapprochons du centre-ville, et du "Strip" - le Las Vegas Boulevard - autour duquel sont situés la plupart des casinos. Deux bombardiers décollent sur notre gauche, et passent au dessus de nos têtes, post-combustion allumée, dans le ciel un peu rose. La piste militaire n'est pas loin. Une myriade d'hélicoptères, civils eux, passent et repassent. Nous arrivons, et avons alors les hôtels devant nous, illuminés. Nos yeux sont grand ouverts. Surtout ceux d'Audrey, car Fred conduit, et doit prendre un ou deux échangeurs pour arriver sur le Strip. C'est animé, vivant, lumineux. De part et d'autre d'une allée de palmiers, 5 voies sont disponibles pour les voitures. Le boulevard est grand, large. Les hôtels sont hauts. Nous passons devant les plus mythiques, comme le Bellagio ou le Caesar Palace. Au bout, en allant vers le Luxor, où nous dormons ce soir, nous passons à côté du MGM Grand. Des noms que nous avions vus et entendus dans les films, où dans des évènements sportifs ou musicaux internationaux. Nous avons laissé derrière nous le Paris Las Vegas, et sa tour Eiffel, bien plus grande que ce que nous pensions. De le musique sort de partout. Il y a beaucoup de monde. Nous sommes excités. Nous arrivons au Luxor, en forme de grande pyramide, dont la pointe diffuse un faisceau lumineux vertical. Un grand sphinx garde l'entrée.

 

Nous laissons la voiture au valet, qui montera également nos bagages dans la chambre, une fois le check-in effectué. Un ballet de voiture défile, tout comme quelques limousines. L'intérieur de l'hôtel est grand. Par terre, de la moquette. D'autres sphinx, plus petits, accueillent les visiteurs. Les machines à sous ne sont pas loin. Nous croisons un premier bar, aux lumières feutrées. Après avoir fait la queue quelques minutes, une hôtesse nous donne nos clés, ainsi qu'un petit livret de coupons de réduction, à utiliser dans cet hôtel ou celui le jouxtant, l'Excalibur, aux allures de château fort. Nous traversons le grand hall, une partie du casino, en jetant rapidement un œil à tout ce qui nous entoure, comme cette partie où de nombreux écrans diffusent les évènement sportifs en direct, afin de parier sur les résultats (avec de grands panneaux indiquant les scores et statistiques, façon marchés financiers), et arrivons devant les ascenseurs B2. Nous montons au 9ème étage. Sensation étrange lorsque les portes se ferment, puisque nous sommes un peu déportés sur le côté, contrairement aux ascenseurs habituels. Celui-ci monte en effet en oblique, pour suivre la forme de la pyramide, puisque les chambres sont réparties sur les quatre côtés. La notre est grande (qu'est-ce que les chambres des hôtels et motels des USA nous changent de celles du reste du voyage, tant elles sont grandes en comparaison), mais ce n'est pas le niveau de luxe de Singapour. Nous appelons la réception et donnons le numéro du "bellman" pour nous faire livrer nos sacs, prenons rapidement une douche, et repartons pour voir un peu à quoi ressemble Vegas.

 

Ici, fumer est autorisé partout. Au restaurant, aux machines, devant les croupiers, absolument partout. En revanche, aucune odeur de cigarettes ne flotte dans l'air. Bluffant. Les machines à sous sont déclinées sur tous les thèmes possibles, de Nemo à Star Wars, en passant par les films à succès, les séries télé, ou encore Grease. Pour certaines, le minimum est 1 centime, 25 centimes, 1 dollar. Pour d'autres, c'est 10, 25, ou 100 dollars. Les tables avec croupiers sont installées un peu plus loin. Des hotesses passent et repassent, apportent des verres - gratuits - aux joueurs.  Nous sortons ensuite de l'hôtel, et traversons rapidement l'Excalibur. Clairement, le décor a changé. Ici, comme le montre une affiche, des spectacles de chevalerie ont lieu pendant que vous dinez au buffet de l'hôtel. La décoration est différente, mais la structure globale des salles ou de l'hôtel est la même. Tout tourne autour des jeux de toutes manières. Par contre, nous n'avons rien vu pour jouer dans notre chambre tout-à-l'heure, ni aux toilettes du casino. Nous continuons, puis entrons dans le New York New York. Pour passer d'un hôtel à l'autre, nous pouvons emprunter des passages couverts, remplis de boutiques, ou bien des ponts traversant le strip, suivis d'escalators. Tout est étudié pour faciliter le flot des piétons et des voitures, afin que les uns ne gênent pas les autres. Et cela à l'air de bien fonctionner, à première vue. De l'exterieur, devant le NY NY, une statue de la Liberté se dresse, devant la façade de l'hôtel reprenant le thème de l'Empire State Building, ou du Chrysler Building. Un gigantesque grand huit, le plus grand et le plus impressionnant que nous ayons vu, fait partie de l'hôtel. Il monte haut, et le demi-tonneau immédiatement suivi d'une demi-boucle à l'air de bien secouer. Nous continuons notre bout de chemin, en passant devant et dans différents autres hôtels (Cosmopolitan, Planet Hollywood...), en remontant une bonne partie du Strip, avant de nous asseoir en terrasse, au café extérieur du Paris Las Vegas, face aux célèbres fontaines du Bellagio. Nous approfondirons la visite de chacun des lieux dans les jours qui viennent, d'autant que nous avons le temps suite à notre changement de programme. Sympa de revoir la Tour Eiffel, l'Opera, l'Arc de Triomphe, et de manger un bout de baguette avec du beurre juste en dessous. Une fois le dîner terminé, nous retournons au sud du strip, pour retrouver le Luxor. La rue est toujours aussi animée, et lumineuse. Après une longue journée de route à travers une grande partie du Nevada, c'est l'heure d'éteindre la lumière. Welcome to Sin City.

 

 

4 commentaires

lun.

30

sept.

2013

J26 - Aparté à Tahoe

Lundi 30 septembre. Aujourd'hui. 1 mois pile. C'est ce qu'il nous reste. On repense au moment où l'on s'était dit que cela faisait un mois que nous étions partis. Cela fait un bout de temps. Ca nous semble si loin, c'est fou. Et le mois de septembre a filé à une vitesse. Impensable de se dire que nous sommes aux Etats-unis depuis presque un mois. C'est drôle la notion du temps.

 

Nous nous levons vers 9h, et faisons en sorte d'être prêts pour 10h, heure à laquelle nous devons déplacer la voiture, garée depuis samedi soir devant la guesthouse. Les sacs sont bouclés, et nous sommes prêts à l'heure dite. Mais surprise au moment où nous sortons pour charger le coffre, une contravention nous attend sur le pare-brise. Mince. Nous avons mal lu le panneau avant-hier, pensant que les 2 premières heures étaient gratuites, comme à San Francisco. Mais non. 2 heures, c'est le temps maximum autorisé à cette place. Et en arrivant, sachant que le lendemain serait dimanche (donc gratuit), nous n'avions pas vu le parc-mètre, pourtant pas très loin. Bref, notre première prune du voyage. 35$. Sympa, la fille de la guesthouse nous dit que nous pouvons tenter une réclamation, via Internet, en expliquant que nous ne sommes pas d'ici, et que nous n'avions pas compris le panneau. Comme c'est notre premier PV, ça peut passer. On fera ça plus tard, d'autant que pour l'instant, l'amende n'est pas encore enregistrée dans le serveur informatique de Sacramento. 10h40. Nous partons pour de bon, vers le lac Tahoe. Un endroit assez joli apparemment. Nous pourrions aller à Yosemite directement, mais comme on nous a recommandé d'aller au lac si nous pouvions... En circulant dans la ville, nous passons à côté du State Capitol, le principal batiment administratif de Californie. C'est joli, et cela ressemble un peu à la Chambre des Représentants à Washington. Nous restons quelques minutes, dans la voiture (aucune place n'est disponible), faisons quelques photos, et partons. Les coordonnées de notre destination sont rentrées, nous filons vers le nord du lac, avec l'idée de longer ses bords, et de descendre sur sa partie Sud.

 

A peine la ville quittée, nous tombons sur une autoroute à 7 voies, sans grand monde dessus. Whaou, c'est grand. Elle se rétrécie un peu plus tard, mais pendant dix minutes, nous avons l'impression d'être sur une piste d'aéroport. Après 50 minutes de route, le ciel est plutôt gris. Nous sommes entourés par des conifères dans une forêt qui n'est pour l'instant pas très dense. A part quelques voitures et de gros camions chargés de rondins de bois à l'arrière, il n'y a pas grand monde sur la route. Nous passons à côté d'une biche, malheureusement heurtée par un engin, morte, sur le bas côté. Etonnament, et sans s'en être rendu compte, nous sommes à 1000m d'altitude. 20 minutes après, vers 12h, 1600m. Le paysage est rocailleux, et montagneux. Sur les côtés, au loin, partout, ca commence à être grand, et ultra naturel. Un avant-gout des parcs nationaux sûrement. On pourrait être au Canada. Un peu plus loin, sur notre droite, une sortie d'autoroute tombe directement sur une piste de ski. Nous voyons d'ailleurs des télésièges, tout près. Nous sommes à 2400m, sans avoir pourtant emprunté de route en lacet, ni avoir longé de parois.

 

A 12h50, nous arrivons à King's Beach, en découvrant le lac Tahoe sur notre droite. Les maisons ont le style de chalets de montagne, avec un toit pointu. Les arbres sont hauts et larges, et assez espacés les uns des autres. Le lac, en revanche, est grand mais ne nous scotche pas, peut-être à cause de l'absence de rayons de soleil. Nous ne savons pas bien quand nous arrêter, et décidons de continuer vers Tahoe City, qui ne doit pas être très loin. Nous y arrivons effectivement 10 minutes après. La rue principale est assez large, à 3 voies par sens, et des magasins de sport, ou des restaurants, bordent la chaussée. Nous nous garons, faisons une petite marche pour découvrir les lieux, et allons dans un endroit pour manger, en l'occurence chez "Rosie's", après avoir cherché un peu un lieu sympa. Bon choix, car nos deux plats sont bons. Le burrito de Fred est énorme, et frais. Cela n'avait pas été le cas partout. On se régale, dans ce restaurant/bar au décor un peu loufoque, assis juste en dessous d'une tête d'élan (c'est grand un élan, on imagine la bête entière, qui doit bien faire dans les 2,5m de long). Nous ressortons vers 14h30, et marchons un peu le long de l'eau, puis sur le ponton. Il fait frais et nuageux, et la ville n'a pas l'air très animée. Nous décidons du coup de partir pour le Sud du lac, à une vingtaine de kilomètres. Nous pourrions faire une marche quelque part, mais nous n'avons pas envie de nous changer, ni de devoir trouver un endroit pour dormir ensuite. Nous faisons le plein, et partons peu après 15h. En fait, nous longeons tout du long plutôt une rivière, le lac étant un peu plus loin derrière, caché par les arbres qui l'entourent. Nous passons par Squaw Valley, un immense "ressort" (un complexe hotelier) de ski, ayant accueilli les jeux olympiques d'hiver de 1960. Nous ne l'aurions pas su si le grand panneau sur lequel sont dessinés les anneaux olympiques n'était pas bien en évidence le long de la route qui traverse la ville, avec une flamme allumée à son pied. C'est à ce moment que nous nous rendons compte que depuis 15 minutes, nous roulons vers le nord, et non vers le Sud. C'est bien la peine d'avoir un GPS pour oublier de s'en servir. Allez, demi-tour. Nous comprenons aussi pourquoi nous avions perdu de vu le lac, que nous retrouvons rapidement, au milieu d'une forêt. Encore une fois, nous sommes bien au milieu de la nature, sans avoir l'impression d'être en Californie. Le lac commence à prendre d'ailleurs de jolies couleurs. Nous nous arrêtons à 16h35 à Vikingsholm, sur un point de vue surplombant l'étendue d'eau. C'est joli, mais il y a du vent. La route change alors un peu, devient plus sinueuse, monte et descend, avec le lac en contrebas, offrant de belles vues sur la forêt. Le ciel est maintenant bleu. Les pins tout autour doivent faire 20m de haut.

 

Nous arrivons au Sud du lac, à Heavenly (un joli nom, quand on sait que "heaven" signifie "paradis"), vers 17h20. C'est une station de ski, sans neige à cette époque. Nous apercevons nos premiers casinos, ainsi qu'une première chapelle de mariage. Tiens, nous croisons la ligne séparant la Californie et le Nevada, au milieu de la ville. On sent l'influence de Vegas, même si la ville ressemble bien à une station de sport d'hiver. Ayant un peu de temps, et nous arrêtant ici pour aujourd'hui, nous faisons un tour dans la ville, qui regorge d'hôtels et de motels. Nous en trouvons un, pris au hasard, abordable. Nous passons par le cinéma, pour voir si le film Gravity, avec Clooney et Bullock, passe. Manque de pot, il ne sort que dans 3 jours. Nous retournons du coup nous poser à l'hôtel, afin de passer une soirée tranquille et calme. Nous allons d'ailleurs au supermarché juste en face, un CVS, pour acheter un plat, que nous mettrons dans le micro-onde de la chambre, qui nous convient très bien. Nous allumons la télé, et travaillons sur le blog, puisque la ville ne nous inspire pas plus que ça, et que nous avons pas mal de choses à faire sur l'ordinateur. Nous dinons du coup assez tard, et regardons un bout d'un documentaire, avant d'éteindre la lumière. Ca y est, nous avons quitté les grandes villes de la côte, et retrouvons une ambiance plus conforme à celles dont nous avons l'habitude.

 

 

 
3 commentaires

dim.

29

sept.

2013

J25 - Journée studieuse

Bon, aujourd'hui, franchement, il ne s'est pas passé grand chose. A la base, nous devions partir vers 11h pour rejoindre le nord du lac Tahoe, à 182 kilomètres d'ici, un peu plus dans les terres. Mais après une matinée on ne peut plus habituelle, et le check-out de 11h, nous continuons de travailler un peu dans le salon avant de partir. Résultat : à 16h, nous sommes toujours au même endroit, avec pour seul encas, quelques cacahuètes. Du coup, tous comptes faits, nous décidons de redormir ici ce soir, plutôt que de partir dans une heure ou deux pour arriver de nuit au lac Tahoe, devoir chercher un hôtel, et ne pas profiter. Nous restons donc une nuit supplémentaire à Sacramento, et continuons d'avancer sur le site, où le retard est toujours important. Après 11 mois, le site, c'est beaucoup moins drôle et agréable qu'au début. Mais bon, on se force un peu pour ne pas lâcher sur le dernier mois qui nous reste. Ce serait con.

 

A 20h, nous n'avons toujours pas bougé de nos deux chaises, assis autour d'une table de la salle à manger commune, dans un décor de manoir. Nous n'avons pas trop envie de sortir. Nous jetons un œil dans le frigo commun, et trouvons un plat de pâtes a la bolognaise à disposition. Ce sera notre repas du soir, et de la journée. Allez hop, c'est ça d'économisé. Une fois notre assiette avalée, nous nous remettons au boulot. Une heure et demi plus tard, nous montons dans la chambre, et regardons une série pour nous changer les idées. Une journée pas très intéressante, nécessaire, mais malheureusement pas suffisante. C'est déjà ça.

 

 

7 commentaires