Durant cette année de voyage, dans chaque pays, nous avons entendu parler de films décrivant les coutumes locales, ou connaissions des titres rendant compte de la culture ou de l'histoire du pays, permettant de voir de belles images des lieux où nous étions.

Voici du coup une petite liste (qui ne se veut pas exhaustive bien sûr, mais juste pour la partager), pour ceux et celles qui souhaiteraient en apprendre plus, ou simplement se détendre, sur les pays que nous avons visités:

- Népal 

Into thin air

- Inde

Slumpdog millionnaire

Life of pi

Gandhi 

La cité de la joie

- Chine

Le dernier empereur

- Japon

Mémoire d'une geisha

Lost in translation

Jiro dream of sushi

Ran

Inju, la bête dans l'ombre

Stupeur et tremblement

- Hong-Kong

Chungking Express

- Cambodge

Il était une fois en enfer

- Australie

Australia 

- Nouvelle-Zélande

La trilogie du Seigneur des anneaux

- Chili

Patagonie : la marche de l'empereur

Diaries de motocicleta (Carnets de voyage)

- Pérou/Bolivie

Mission

- USA

Las Vegas parano

L'enfer du dimanche

Pointbreak

The rock 

Casino

On a eu une super idée.

On ne peut pas vous en dire beaucoup pour le moment, et peut-être pas avant notre retour, mais nous avons besoin de vous. Vous tous, même les gens que nous ne connaissons pas, ou ceux qui n'osent pas laisser de commentaires, voire les visiteurs occasionnels... s'il vous paît, aidez-nous à réussir ce que l'on souhaite faire. C'est simple.

Ca consiste à nous envoyer une photo de vous lorsque vous regardez notre site, c'est-à-dire assis sur votre chaise, tout simplement, face à votre ordinateur, ou votre Ipad, Iphone, ou autres....des photos simples, ou originales. C'est sûr, vous aimerez notre idée. Faites-nous confiance.

Envoyez-nous ça, aujourd'hui, demain et/ou dans 5 mois, sur:

lesdeuxpiedssurterre@gmail.com

On compte sur vous tous. 

Merci BEAUCOUP

EDIT : Plus que quelques mois. Nous souhaitons avoir la photo de tous nos lecteurs afin de conserver à jamais une image de vous, et de savoir qui a regardé ce site. Pour que vous tous, timides ou pas, puissiez aussi laisser une trace dans notre mémoire. Vous ne vous en rendez pas compte, mais ça compte pour nous... alors de passage ou lecteur fréquent, svp, prenez quelque instants - comme nous le faisons tant de fois pour écrire ces articles et faire ce site - et envoyez-nous une photo de vous. Sachez que nous n'avons pas idée de qui regarde le site. Alors...

Quelques instants pour vous, quelque chose d'important pour nous...svp

Merci

EDIT du 31 octobre 2013

Le projet en cours est terminé, grâce à vous. Pour voir le résultat, rendez-vous simplement dans la rubrique "Destinations", article "Clap de fin".

Merci encore....

Bientôt en France dans nos quartiers chauds?

Il nous manquait les 2 dollars pour essayer, dommage.... pas sûr de trouver ce simulateur en Floride ou à la Nouvelle-Orléans par contre....

Mais quelques jours après nous avions les 2 dollars...

"La question est de savoir si les choses nous dépassent ou si nous arrivons à les dépasser"

JJ Rousseau

On vouxs évitera d'aller voir sur Wikipédia en lisant le texte ci-dessous :

Une lowrider (« roulebas » en français, aussi "Ranfla" en argot mexico-américain) est une voiture dont le système de suspension a été modifié (ajout de suspensions hydrauliques en général) de sorte qu'elle puisse monter et descendre sur ses roues et avancer à ras de terre. Les voitures lowrider sont voyantes et personnalisées. Elles sont réalisées à partir de modèles de voitures anciennes, dont les mythiques Chevrolet Impala, ou Buick regal. Les modifications apportées n'ont pas pour objectif la vitesse, comme majoritairement dans le tuning européen et asiatique. Au contraire, ces voitures sont prévues pour aller doucement et permettre de rouler tout en se « montrant ».

À l'origine très lié à la culture chicanos des États-Unis, puis à celle du hip-hop notamment à travers son influence West Coast, le lowrider est devenu une composante de la culture urbaine de la jeunesse américaine en général et s'étend de plus en plus, jusqu'à atteindre la jeunesse européenne, ou à toucher des univers en dehors de l'automobile, comme le vélo ou la moto (Lowrider bike).

Le « lowriding », qui a été inventé par les chicanos, a intéressé la jeunesse afro-américaine qui l'a immédiatement identifié comme un symbole de luxe et de liberté. Les voitures généralement utilisées sont des voitures des années 1960 ou 1970. Les suspensions ajoutées sur ces voitures sont hydrauliques, elles permettent à la voiture de sauter. Les lowrider ont souvent des peintures spéciales et des roues à rayons. La marque la plus utilisée de roues de broches sont les légendaires Dayton.

Ce style de voitures a été popularisé par des rappeurs de la côte Ouest des USA

Et aujourd'hui, c'est le plus gros évènement du genre qui a lieu à Vegas.... les afficionados vienent de partout des USA pour exposer leur voiture et faire quelques démonstrations, au milieu d'un Bikini contest qui doit aussi valoir le détout, et de quelques DJ, et le rappeur Lil Rob pour mettre l'ambiance....

Le Père Noel était saoul, les nonnes outrageuses, sans parler des autres.... on a aussi croisé un Mister T nain, et Fidel Castro en chaise roulante.

Difficile de tous les prendre en photo, sachant qu'il faut normalement payer pour pouvoir le faire....

Vu au Hoover Dam, en entrant sur le barrage...

Dans les casinos de Las Vegas, si souhaitez acheter un Ipad, un Iphone, un Ipod ou un Galaxy S, pas besoin de trouver un magasin... certains distributeurs vous permettent de la faire en quelques secondes.... qui l'aurait cru ?

Vous prendrez bien un peu d'oxygène parfumé pour vous détendre ? Les bars à oxygène, on en voit au moins deux par semaine, un peu partout. Vous mettez deux fils dans vos narines, et restez accoudé plus ou moins longtemps, selon la formule que vous avez choisie. On n'a pas essayé... encore

On voit de tout ici...

Sur la route, après quelques heures de conduite sur une voie interminable, au milieu de rien...

C'était passé inaperçu, même si on y avait pensé, mais mine de rien il y a quelques mois, nous avons passé les 81 000km parcourus, soit deux fois le tour de la Terre. Un chiffre que l'on aurait pas imaginé au départ. On se doutait bien faire plus de 41 000 bornes, avec tous ces trajets entre le nord et le sud, mais pas faire deux tours du monde, techniquement, en un. Et là, en récapitulant les chiffres et en mettant à jour la rubrique appropriée sur le site, en cette fin septembre, à un mois du retour, nous passons la barre symbolique des 100 000km, probablement quelque part en voiture, sur une route de Californie, en allant vers la Napa Valley, ou dans les rues de San Francisco.

100 000. Ca sonne quand même, non ? C'est gros, y'a beaucoup de zéros, c'est rond, c'est facile à dire et à retenir, c'est le premier nombre à six chiffres, bref, ça a tout pour plaire. Ca veut dire aussi plus de deux fois et demi le tour du globe. Du coup, on s'est amusé à calculer quelques chiffres, et ça donne par exemple pratiquement 300km/j. Bon, c'est vrai, si on retire les vols aériens.... ça laisse 37 000 km, parcourus en voiture, vélo, bateau, bus ou ski, sans compter les innombrables tuk-tuks. Ca donne encore quand même - hors avion donc - du 110 km/j. Bon, ce serait interessant de connaitre la médiane et l'écart-type, pour voir comment tous ces kilomètres sont distribués sur la durée, mais nous n'avons pas les relevés périodiques. Loin d'être fatigués, on se demande du coup quelle distance nous aurons faîte à notre retour. Théoriquement, si l'on reste dans cet ordre de grandeur, nous devrions approcher les 110 000km en atterrissant à Paris. On sait déjà que nous serons au delà, car il y a déjà 9 000km entre Los Angeles et la capitale française... on ne sera pas si loin du coup de trois tours du monde, à simplement quelques milliers de kilomètres près.

En résumé, et pour continuer dans les statistiques inutiles, sur 100 000km :

63% ont été effectués en avion

15% en voiture

13,5% en bus/car

6,5% en train

1,2% en bateau

0,7% à pied

le reste en ski, vélo ou tuk-tuk

On en croise plein dans les rues de Californie.... à quand à Paris?

Un peu surpris quand il s'est mis à couiner en appyuant dessus...

Marrant, non ?

A Santa Barbara, arrivées aux caisses, si vous vous apercevez que vous n'avez plus d'argent ou de carte de crédit, vous pouvez toujours en acheter une... à crédit?

7425 Sunset Blvd.
Hollywood, CA 90046
Phone: 323-874-1060

Vu dans un magasin à Los Angeles

On ne sait pas s'il faut rire ou pas...

En attendant de récupérer notre voiture de location à l'agence, CNN passait sur l'écran destiné aux clients. Et un reportage du journal n'a pas manqué de nous interpeller... des armes pour les aveugles. Oui oui, et apparemment les mêmes que celles utilisées par les voyants.

Cela a pris plusieurs minutes pour savoir si nous pouvions nous garer ici ou pas...

En bifurquant pour arriver sur Hollywood Boulevard....

1 - En plein milieu du désert, lords de notre road-trip en 4x4 dans l'Altiplano bolivien

2 - Dans un magasin à La Paz

3 - A La Paz, en traversant la rue principale, à côté de l'église San Francisco

4 - A Rurrenabaque, aux portes de la jungle, une agence un peu spéciale....

... n'est pas là pour les voitures, mais pour informer les touristes des dangers du soleil, dans cette région aride qu'est le désert d'Atacama, où le taux d'humidité est l'un des plus faible de la planète.

Ah, cette histoire de maillot de bain perdu, elle fait parler (cf rubrique "chiffres du voyage", objets perdus). Vous voulez connaitre l'histoire, la vraie, la "uncut", "uncensored", celle interdite aux moins de 18 ans ?

La voilà:

Déjà, ce maillot de bain, c'est celui de qui ? Fred ou Audrey ? ...Fred !

En fait, dans les eaux paradisiaques de Polynésie, Fred décide d'enlever son maillot pour faire jaser Audrey restée au bord. Sauf qu'une vague le renverse, et emporte le maillot, qu'il n'arrive pas à retrouver. Le voilà donc obliger de ressortir à la Jean-Claude Dusse avec des algues comme cache-sexe...

... non, c'est pas vrai ! Tout le monde sait qu'il n'y a pas d'algues en Polynésie ! En fait, Fred l'a oublié le jour du départ dans la guesthouse à Huahine alors qu'il séchait sur une chaise au fond du jardin... ca vous aurait plu l'autre version, hein ?

L'autre fois, nous discutions avec une ou deux personnes, en voyage comme nous, assis sur la terrasse de la guesthouse. Et en parlant, écoutant, et racontant tout un tas de choses, nous nous sommes dits que voyager en 2013 était différent des voyages d'il y a 30 ans, quand la technologie ne permettait pas de communiquer comme aujourd'hui.

C'est vrai, il est tellement facile aujourd'hui de parler à ses proches, de leur donner des nouvelles, d'en recevoir, d'échanger immédiatement des impressions, à 15 000km les uns des autres, que cela enlève une partie de la sensation d'être à l'autre bout du monde, et totalement déconnectés. C'est cependant une volonté personnelle et individuelle, car personne n'est forcé de lire ses mails, ou bien d'utiliser Internet ou Whatsapp, ou bien Facebook (ce qui est notre cas). Mais force est de constater, que vous le vouliez ou non, que les gens autour de vous utilisent ces services, regardent leur portable, et n'hésitent pas à vous montrer des photos ou des choses qui vous reconnectent. Pour une personne souhaitant laisser la technologie derrière elle pendant son voyage, cela n'est pas si facile, car c'est la technologie qui vient à elle. Et il n'est pas simple non plus de refuser les gestes d'autrui, sous pretexte que vous fuyez la technologie. Pour le coup, ce serait refuser certaines rencontres et échanges qui font partie intégrale du voyage. C'est donc sûr, qu'on le veuille ou non, il est pratiquement impossible de revivre le tour du monde qu'a fait votre oncle ou de votre tante dans les années 70 ou 80.

Une autre différence non négligeable? Trouver un logement. Aujourd'hui, tous les voyageurs utilisent Internet pour prévoir plus ou moins, ou se renseigner, sur l'endroit où ils vont dormir dans les prochains jours, dans le pays qu'ils s'apprêtent à visiter. Autrefois, il fallait discuter sur place, demander les avis, faire confiance, utiliser son intuition, ou au mieux, avoir le Guide du Routard. Aujourd'hui, nous comparons les avis sur les forums, regardons Trip Advisor, posons des questions à tous les internautes... cela est bien plus facile. Est-ce bien ou non, nous ne pensons pas que la question se pose. C'est différent, avec des avantages et des inconvénients. Notre ressenti est que la technologie a quand même un impact plutôt positif. La principale raison n'est pas parce que cela facilite les choses, ou permet d'économiser de l'argent. Non, c'est surtout qu'elle permet de partager, de rendre compte, et de faire vivre le voyage a des personnes qui ne verront pas les choses que nous voyons, qui ne vivront pas les choses que nous vivons, et pourront du coup se faire une autre idée du monde qui nous entoure, des cultures, des paysages, des goûts ou des couleurs. Parce qu'il n'est (n'était) pas possible au retour de rendre compte d'un tel voyage de la même manière à tous, de voir tout le monde (parents, amis, connaissances diverses plus ou moins proches, amis d'amis), pouvoir partager photos, vidéos, et sensations, au travers d'un site Internet, permet d'émerveiller des enfants, de faire réfléchir, de comparer les changements dans tel ou tel pays pour ceux s'y étant déjà rendus, de donner des informations à ceux souhaitant s'y rendre, de donner envie, de montrer que bien des choses sont possibles, de faire marcher l'imaginaire ou, au contraire, de rendre précises des choses qui étaient floues dans l'esprit des uns et des autres. Et ce qui est génial, c'est de se rendre compte que tout cela est aussi valable dans chaque pays. Partager avec ceux restés en France donc, mais aussi avec les populations et lesrencontres locales, en leur montrant des images des pays précédents, et en leur permettant de suivre celles des pays à venir. L'appareil photo numérique, ou l'Ipad? Une merveille pour montrer par exemple des images de la France à centaines de gens curieux de savoir comment sont les choses, et pour qui Paris est l'une des villes qui fait le plus rêver, ou montrer des visages européens, japonais ou indiens à des enfants polynésiens ou boliviens.

Enfin, cela permet aussi de fédérer, puisque demain, nous aurons tous rêvés ensemble, et aurons tous quelque chose à nous dire, sans forcément se connaitre, si nos lecteurs se rencontrent.

Et demain justement? Dans 15 ans, dans 30 ans, comment nos enfants voyageront-ils? Quelle technologie auront-ils à disposition, et comment l'utiliserons-t-ils? En quoi cela les fera-t-il voyager différemment de nous, et de nos aïeux?

Et après-demain, dans quelques centaines d'années? Le grand voyage sera-t-il celui du tour du système solaire, et non plus de la Terre?

Immanquable !

Si certains veulent passer commande...

...être à la retraite avant l'heure!

En déjeunant ce midi dans notre camping-car, à quelques semaines de la fin de notre séjour en NZ, et en passant le reste de la journée garés à attendre le début d'une longue marche demain matin, nous avons réalisé que nous goûtions aujourd'hui, et en fait ces derniers temps, les joies d'être libérés des impératifs professionnels, et avions ce sentiment de liberté, propres aux moments où l'on fait ce que l'on choisit, à être en voyage et avec des projets et des choses à visiter devant nous... un peu comme si nous étions à la retraite du coup, sans avoir à travailler dans quelques semaines. Et franchement, c'est sympa. On a éclaté de rire quand on s'est fait cette réfléxion, sortie de nulle part. Du coup, on serait presque pressés d'y être. On en reparlera avec vous dans un certains nombre d'années, pour échanger nos impressions... et pourquoi pas voyager ensemble.

Provenant d'un ordinateur portable d'un voyageur asiatique dans une guesthouse.

Le même pont, à partager entre voitures et trains...

... et dejà plus de 50 000km, plus de 10 000 photos, des lieux magnifiques et si différents, des kilomètres de marche à arpenter une partie du globe, des rencontres en tous genre, des émotions pleins la tête, et beaucoup, beaucoup de souvenirs.

 
C'est drôle de n'être à la moitié du voyage, pour ce moment un peu fatidique qui marque désormais un décompte jusqu'à notre retour (bien que nous ne le vivions pas du tout comme cela), et d'être en plus pile à ce moment à l'opposé du globe exactement, en NZ. L'autre moitié du globe pourles 6 autres mois. Détail amusant.

Il nous reste encore beaucoup de choses à voir, et non des moindres. Des endroits exotiques, d'autres plus classiques, encore des plages, des montagnes, des îles, de la nature, des villes, d'autres cultures, que nous pourrons ensuite comparer aux autres, même si nous n'en aurons eu qu'un aperçu.

Un an de voyage pour faire le tour de la planète, c'est ce qu'il faut. Nous nous disons que nous faisons déjà beaucoup d'arrêts, et 6 mois n'étaient pas de trop pour n'aller "que" jusqu'en Nouvelle-Zélande. Alors imaginer aller sur les autres continents et s'immerger dans leur culture dans ce même laps de temps, cela aurait voulu dire vouloir en faire trop, et privilégier la quantité. Autrement dit, nous n'imaginons le cas où nous n'aurions eu que 6 mois et faire tenir dedans ce qu'il nous reste à faire. A la moitié de notre aventure, nous sommes ravis d'avoir encore bien du temps devant nous. Nous n'avons pas le blues du pays, et ne nous sentons paradoxallement pas si loin, grâce au site, et aux nouvelles que nous donnent certains.

Néanmoins,  être parti permet de réfléchir à soi, aux autres, à ceux qui comptent, de prendre de la distance, de se rappeler bien des choses, et, pour faire simple, de réaliser à quel point nous aimons certaines personnes et avons de la chance. Comme, par exemple, que notre sphère de liberté soit gigantesque, alors que dans de nombreux pays, elle ne prend forme qu'à la maison, et rarement en dehors. Que cela engendre un nombre d'excès incroyable. Que l'hypocrisie est phénoménale, et qu'un grand nombre d'interdits sont là pour forcer un mode de vie, dans une tentative de nier et d'accepter le monde dit "moderne". On comprend mieux la soif de vivre à l'occidental de plusieurs pays dans lesquels nous sommes allés. Voyager, et vivre des situations si différentes, permet aussi de relativiser bien des choses, et d'en remettre d'autres en perspective, que ce soit sur le plan personnel, ou bien par rapport à notre pays d'origine. La vision de la France à l'extérieur est si différente de celle que nous avons à l'intérieur. Ecouter des points de vue, comparer des modes de vie...nos 6 derniers mois appellent bien des refléxions, sur tant de sujets. Se rendre compte que le monde se globalise tous les jours, que c'est une réalité et surtout une aspiration pour de nombreux indiens, chinois, cambodgiens, japonais ou australiens. Une soif de l'extérieur. Tout cela appelle aussi son lot de questions et de débats. Mais, après avoir parlé à tant de personnes, notre point de vue ne sera probablement plus jamais le même. Qu'en sera-t-il de l'autre côté de la planète, et au milieu du Pacifique ?

Se remettre en cause, se confronter à d'autres habitudes - personnelles, collectives, ou sociales - se plier à d'autres codes, affronter l'inconnu, être capable de se dépasser, de s'adapter, observer les choses selon d'autres perspectives, réfléchir sur l'uniformisation des comportements, s'interroger sur ce que recouvre réellement la notion d'écologie après être allé en Inde, avoir l'impression que ce n'est qu'un concept de pays riche, se questionner sur l'humanitaire quand certains projets déstabilisent des villages, créent des tensions, ou que certains en profitent pour s'accaparer un savoir pour faire payer les autres, réaliser que nul n'a besoin d'aller au bout du monde pour véritablement aider, observer les mêmes effets partout du tourisme de masse, se demander en quoi a-t-on changé, qu'a-t-on appris.... tant de choses parmi d'autres auxquelles nous pensons en regardant un peu derrière nous, sans pour autant savoir répondre à ces questions ou mettre en mots les pensées qui les accompagnent. Une boîte à questions est désormais ouverte. Il faudra du temps pour apprécier les retombées de ces expériences. 

Ces 6 mois, ce sont aussi des mois et des mois à deux sans jamais, vraiment jamais, se quitter, se séparer, à part deux fois pour seulement quelques heures. Mais jusqu'ici, tout va bien. En revanche, l'absence de vie sociale, en dehors de rencontres éphémères, pèse un peu parfois, chacun de son côté. Partir à deux, c'est faire le choix de ne plus avoir de "moments à soi", ou très peu. Une expérience en soi, parmi d'autres, dans l'aventure.

Quand nous pensons au retour, nous sommes contents. Peut-être cela changera-t-il, mais aujourd'hui, et depuis pas mal de temps, nous imaginons tous les bons moments que nous allons vivre, de l'arrivée à l'aéroport au tour de France que nous ferons pour voir tous ceux auxquel nous pensons, et raconter, partager, échanger. Et aussi les retrouvailles avec de "vrais" fromages, saucissons, foie gras, et bonnes bouteilles qui attendent dans vos caves (rires). Ca va être bien.

Après ces 6 mois, une chose en tous cas nous semble certaine : nous avons fait le bon choix, et prenons peu à peu conscience de l'impact que tout cela va avoir, ainsi que de la taille du projet que nous nous sommes donnés les moyens de vivre.

Régulièrement, nous nous disons que ce que nous sommes en train de vivre est complètement fou.

Le genre de panneaux sur lesquels on adore tomber, et qui vous font sentir si loin...

Parce qu'il y en a tellement, pour tout. Des marrants, des classiques, des surprenants... les panneaux, c'est leur truc. Bref, petite sélection...

Ca y est. Un tiers du voyage. 4 mois. Et le moment où nous changeons de continent. Dejà presque 40 000 km effectué, soit un tour du monde en valeur kilométrique. Encore bien des aventures et des surprises devant nous. Rien que l'arrivée en plein centre de l'Australie nous dépayse complètement, et change nos repères... comme le dit une de nos amies, un voyage dans le voyage...

Chaque enclos est sponsorisé par une marque... celui là nous a fait rigoler...

Le Durian est effectivement un fruit qui sent très fort, mais qui n'est pourtant pas mauvais...

L'autre, c'est une photo prise dans un magason de bonbons...

A Singapour, au détour d'une rue...photo prise à travers la vitre du bus, dans Little India

Et oui, ça y est.

Aujourd'hui 2 février, nous avons déjà fait un quart de notre tour du monde, et plus de 30 000 kilomètres. A cette allure, nous ferons plus de 120 000 kilomètres au bout du compte, mais ça paraît beaucoup. On verra bien. Pour l'instant, le temps ne passe pas trop vite, comme il faut. On commence à se dire qu'on a déjà fait pas mal de choses, et certaines nous semblent loin, comme lorsque nous sommes arrivés à Shanghaï après avoir quitté l'Inde. Par contre, on réalise qu'on est la tête dans le guidon, et qu'à un moment, on se retournera et on réalisera un peu plus tout ce que l'on a fait. Mais c'est vrai que pour l'instant chaque expérience, découverte, visite et journée en appellent d'autres, sans forcément le chercher.

Et du coup, après trois mois, c'est plutôt positif, car on se dit qu'avant d'atteindre la moité de notre périple, qui marquera pour le coup une vraie étape, il y a encore autant de temps à passer que depuis que nous sommes partis. Et ça, c'est bon ! On commence à associer des odeurs, des ambiances, des visages, des paysages à certains pays, et c'est drôle de voir le Chinatown de Bangkok préparer le nouvel an chinois et d'être allés à Pékin il y a un mois, ou encore de voir tous ces indiens vivants ici et ayant apporté une partie de leur culture, alors que nous étions chez eux en novembre. De même, à chaque fois que nous prenons l'avion et regardons le magazine posé sur le siège, une sensation particulière vient à nous en regardant les cartes - régionales - des vols au départ de l'aéroport dans lequel nous sommes, tout comme les photos promotionnelles des différents pays du monde. "Ca c'est fait, tiens ça aussi, et regarde c'est là où nous allons dans deux mois !" 

Autre chose, les étapes que nous avions bien planifiées avant notre départ et qui nous semblaient loin, sont aujourd'hui derrière nous. Et elles sont venues plus vite que nous ne le pensions en les préparant. Et bientôt, après Singapour, nous quittons une région du monde pour un nouveau continent, avant encore d'autres ensuite.      

Si si, regardez !

Par Fred

Après quelques jours ici, à regarder, entendre parler dans la rue, et discuter avec des européens étudiant le chinois, je voulais vous dire quelques mots. Le chinois, c'est un système de pensée complètement différent. Comme toutes les langues, celle-ci est la traduction directe de la manière dont un peuple pense, conçoit et exprime ce qui l'entoure. La manière de communiquer est la traduction immédiate, comme partout, de la manière de penser. Et c'est là que ça devient intéressant, quand, sans rien être capable de décrypter oralement ou visuellement, on comprend juste que cette manière de penser est à mille lieux de la notre.

Ici, il n'y a pas de conjugaison. Comme est-ce possible ? Je ne saurais vous dire. Non plus parvenir à le concevoir. On ne m'en a pas assez dit. Sniff. Un français, un soir à la guesthouse, m'expliquait par exemple qu'il avait un mal fou à expliquer à un chinois le passé composé. Incroyable, pour quelqu'un comme moi qui n'ait étudié que de l'anglais ou de l'espagnol, donc des langues latines ou anglo-saxonnes, relativement comparables dans leur structure, par rapport au système chinois ou japonais. Ces derniers ont d'ailleurs trois "alphabets", dont les idéogrammes chinois. 

Le chinois est une langue tonale. Cela signifie que tout est dans le ton. Il y a 10 dialectes différents, même si le mandarin a une place importante. Il y a 4 tons majeurs, très prononcés. Quelqu'un m'a fait entendre la différence, mais je n'ai pas tout perçu, cela m'a semblé particulièrement subtil. Après, c'est aussi le cas pour un étranger ne connaissant rien au français, en lui expliquant le "é", le "è", ou le "e". Question d'habitude. Il existe néanmoins ici des tonalités que nous ne connaissons pas. Cela est vrai là aussi dans bien des langues, mais cela semble être encore plus le cas ici.

Mais le plus dur n'est pas là. Ce sont les idéogrammes. C'est une chose que de parler, s'en est une autre que d'écrire. Car, contrairement à ce que nous connaissons, un idéogramme ne se prononce pas comme il s'écrit, ou vice-versa, comme c'est globalement le cas chez nous, puisque nous sommes dans cette partie du monde dans un système complètement différent dans sa structure. Je veux dire par là que chez nous, un mot peut être prononcé en le lisant, car il s'écrit plus ou moins comme il se prononce. Ce n'est pas du tout le cas ici. Cela implique que tout passe par la mémoire. Pour connaitre un idéogramme, il faut l'apprendre. Impossible de le prononcer, ni de connaitre sa signification, si on ne l'a jamais vu. Tout est donc basé sur la mémoire. Ca aussi, c'est fou pour moi. Et les phrases ne sont justes que des associations d'idées, car chaque idéogramme signifie quelque chose. Un prénom a donc un sens, car c'est une association d'idées. Par exemple, Mao Zedong veut dire "homme né pour diriger l'Est". De même, l'un des étudiants avec lequel je discutais m'expliquait que son prénom ici n'était pas Jérôme, mais "Ro-Ger". Pourquoi ? Car deux idéogrammes, prononcés "Ro" et "Ger" (pour faire simple), signifiaient "homme imposant". Cela lui plaisait, donc il avait choisi ce prénom. Le mot "train" s'écrit (et se prononce) "feu"+"véhicule". Le mot "ordinateur", c'est "électricité"+"machine".

Sans mentionner la beauté du geste en voyant quelqu'un écrire, et également dans les formes en regardant des idéogrammes ultra compliqués.

Le chinois, c'est fou et extrêmement intéressant.... grosse envie d'en savoir plus...

Alors, on va mettre pêle-mêle car on a peu de temps pour dire tout ce que nous voulons... dans le désordre donc:

- Ca fait drôle de se dire qu'il y a 1 mois, nous étions dans les montagnes au Népal, en altitude, alors qu'il y a quelques jours, nous étions dans le désert sur un dromadaire, et dans quelques semaines, au Japon

- La coupure avec le quotidien d'avant est bien effectuée, mais on ne se sent pas loin (le site et skype explique un peu ce sentiment)

- Nous n'avons pas le blues en particulier

- Nous savons que nous ne rentrons pas après l'Inde, mais nous n'avons pas l'impression de rentrer dans longtemps, 11 mois. Nous entrons dans notre voyage

- On se dit qu'il serait difficile de rentrer maintenant et de reprendre notre quotidien d'avant, sachant ce que nous avons fait, l'envie de continuer, et ce qui est encore prévu

- Ce premier mois nous donne confiance dans la suite

- Nous nous sentons privilégiés, chanceux. Par rapport à vous, lecteurs - même si nous avons fait un choix, pris des risques, et nous sommes donnés les moyens de vivre tout cela - mais aussi par rapport aux populations que nous avons côtoyées

- Après plus de 3 semaines en Inde, on aime toujours se répéter qu'on est là, dans ce pays si particulier, un peu à part (ce n'est pas l'Asie, ni le Moyen Orient, ni quelque chose que nous avions vu avant), et qui suscitait envie et crainte

- Fred se dit qu'il aurait déjà dépensé toutes ses vacances annuelles

- Ce mois nous donne envie de voir d'autres choses aussi différentes. Nous sommes heureux d'aller ensuite en Chine, le grand rival économique et géopolitique. Contraste culturel assuré

- Nous avons déjà envie d'un bon steak frites, d'un poulet rôti, de fromages, d'un dîner avec les amis ou tout simplement de se faire à manger et de cuisiner

- Nous prenons beaucoup de plaisir à lire vos commentaires et espérons qu'ils seront nombreux, de tous horizons. Vous tous chers lecteurs, n'hésitez pas

- Changer d'endroits tous les deux jours, être 4x4, accepter la promiscuité, la saleté, la pauvreté, le fait de se sentir étranger nous oblige à nous adapter et à changer nos habitudes. Cela nous plaît (pour l'instant). Le fait de savoir que nous allons retrouver des pays plus occidentaux, plus développés, doit aussi aider.

- Sentir que l'on va avoir plusieurs vies cette année (styles de vie, climats, activités, manières de s'habiller, expériences, rapports aux autres...), en ayant la chance de pourvoir s'attarder sur nombre d'entre eux

- Impression que nous avons fait beaucoup de choses en 1 mois par rapport à ce que nous aurions fait en restant en France. Impression que nous avons fait en 1 mois ce que l'on fait généralement en 2 ou 3, car grande densité de choses

- Déjà de nombreuses expériences, moments de vies très différents les uns des autres

- Impression un peu étrange de se dire que nous allons complètement changer d'environnement en allant en Chine, une sorte de ying et de yang

- Nous pensons souvent à vous, et espérons ne pas vous sentir trop loin à un moment

On est super content !

Pourquoi ? Parce qu'on a réussi à allumer l'ordi après 20min de grosse frayeur. Un truc tout bête. Fred a allumé ce matin le PC pour vérifier un truc, puis l'a éteint. Il l'a ensuite branché pour le recharger. Et là, coupure de courant dans toute la ville. Ce n'est pas la première fois. Mais, quand on s'est aperçu qu'une fois le courant revenu, le PC ne chargeait pas (vous savez, cette petite lumière qui brille quand la bête se recharge, ce petit témoin lumineux), on a commencé à s'inquiéter. On a pris notre petit dej en se disant qu'on regarderait après, mais Fred avait un mauvais pressentiment, car ce n'était pas normal.

Après le petit dej, on a vite regardé, et toujours pas de témoin lumineux. Alors on a voulu l'allumer. Et là, le drame ! Le PC ne s'allume pas. On ré-appuie sur le bouton, et rien. Puis, tout à coup, le ventilateur interne se met à faire un bruit monstre, avec un petit témoin qui clignote doucement et à intervalles réguliers. On ré-appuie, mais toujours rien. On commence à baliser sérieusement. On laisse le bouton enfoncé pendant plusieurs secondes - technique bien connue des accros à l'informatique - mais nada. On se dit que la carte mère, le ventilo, ou on ne sait quoi, a été endommagé. Et sur un PC portable, ça ne pardonne généralement pas. Alors on va demander au desk de l'hôtel le code Wifi pour pouvoir se connecter à Internet via l'Iphone, et chercher le manuel d'utilisateur du PC. Pendant ce temps, on s'imagine qu'il va falloir trouver un revendeur Toshiba ici, sinon à New Delhi, que ça va être une galère monumentale, voire devoir racheter un ordi, dépenser un paquet et peut-être perdre certaines photos que nous n'avons pas encore back-uppées.

Mais tout ça ne s'est pas produit car, alors qu'il lisait le manuel, Fred a de nouveau enfoncé pendant plusieurs secondes le bouton de mise en route, un peu comme auparavant. Allez savoir pourquoi, d'un coup, le ventilo a cessé de faire du bruit et s'est éteint. Et plus de témoin qui clignote comme tout à l'heure. Après quelques secondes, nous avons de nouveau tenter de le mettre en marche, et là, joie, il s'est allumé normalement. Et depuis tout va bien.... nous allons voir ce jour d'un oeil différent, et allons partir visiter Bikaner, la ville où nous sommes arrivés cette nuit à 4h30 du matin, le coeur léger.

On est tellement soulagé que ça méritait de faire un article à la volée, en live, pour partager notre bonheur...

Cela fait plusieurs fois que l'on croise des gens qui nous font penser à d'autres. Tenez, l'autre fois, on a trouvé un sosie de Polnareff, mais aussi de Martine Aubry.... mais hier, il avait un homme aux cheveux longs en train de dîner dans ce village perdu dans le désert qu'on aurait bien vu en star de hard rock des années 80. On s'est fait un film et on a imaginé qu'il était là, en vacances, inconnu, après avoir eu ses années de semi-gloire il y a 20 ans. On a failli aller le voir et lui demander si on pouvait prendre une photo avec lui, façon fan de son groupe. Bien sûr, il nous aurait répondu qu'il n'était rien de tout cela, mais nous lui aurions répondu qu'on ne nous la faisait pas, qu'on connaissait toutes ces chansons, et qu'on comprenait qu'il préfère rester incognito. En restant à la fois sérieux et ébahis, of course.

Quand on a entendu qu'il était allemand, on a failli chercher des groupes de hard-rock allemands de l'époque, pour être crédible. Puis le laisser en faisant semblant d'être excités et privilégiés d'avoir une photo avec lui. Mais on  n'a rien fait de tout cela, car on n'a pas été assez courageux et audacieux. On voulait par contre vous faire partager ce moment de délire. On a même imaginé en faire une rubrique sur le site, où nous mettrions en photo tous ces sosies que l'on croisera pendant les 11 prochains mois. Qui sait, peut-être irons-nous au bout de notre idée....

PS : imaginez si cette personne, qui n'a rien demandé, tombe sur notre site par hasard....

Photo prise sur le vif au coin d'une rue, chez un marchand d'étoles à Jaisalmer, Inde...

Il y a des moments sympa en trek.

Ce soir, il nous arrivé un truc de dingue. On a vécu en 2069. Incroyable. On n'aurait jamais cru ça possible. En fait, on discutait pendant le repas avec notre guide, et il a eu envie de nous montrer son permis de conduire. Et là, on a vu "expiry date 072-09-04", et on n'a pas compris. Ca veut dire 4 septembre 2072. Pourquoi une telle date ? Parce que selon le calendrier du bouddhisme, on est actuellement en 2069 (et la nouvelle année se fête en février) ! Puis il nous a montré son permis de trekking (de guide). Et là, "expiry date 016-05-03", soit le 3 mai 2016. On en a conclut qu'il était périmé depuis 53 ans ! Il n'avait donc plus le droit d'être guide, on s'était fait arnaquer. On lui a fait la remarque mais il n'a pas bien compris. Ca pouvait aussi vouloir dire que son permis de conduire ne serait valable que dans une bonne quarantaine d'années, et qu'il devait attendre "l'issue date" en 2062 pour pouvoir conduire.... tout ça pour dire qu'on s'est bien marré.. et qu'on rassure tous ceux qui pensent que la fin du monde est le 21 décembre 2012 !

On vient de se rendre compte que nous n'allions pas faire 1 voyage, mais 3 (voire plus !).

Comment ?

Eh bien, on en a déjà fait un depuis quelques mois: celui qui consiste à s'imaginer ce que nous allons faire, et à le préparer.

Le deuxième: le vrai, celui que nous allons écrire.

Le troisième: celui que nous raconterons à notre retour.....

Les 3 seront différents, et c'est ça qui est génial.