J2 - Fête locale

Malgré la courte nuit, réveil vers 9h pour pouvoir profiter du petit-déjeuner, dans la salle du bar. Il fait très beau, comme hier. Nous trainons un peu, même pas mal, et retrouvons Clément et Antoine. Nous sommes tous un peu fatigués, et Antoine est malade. Nous avions prévu de visiter aujourd'hui des ruines situées dans la périphérie de la ville, mais y renonçons. Nous restons du coup ce matin à la guesthouse. Fred est sur l'ordinateur, pendant qu'Audrey se renseigne à l'agence du coin pour Machu Picchu, puis part chercher de l'argent afin d'en payer une partie. La ville, en tous cas la place et les rues d'à côté, est bondée. Aujourd'hui prend en effet place un défilé pour les 100 ans d'un collège de garçons de la ville, apparemment très reconnu. De retour à la guesthouse pour chercher Fred, nous y retournons, et restons une heure à marcher au milieu de petits garçons en costumes traditionnels, à nous balader sur la place, à regarder le défilé des anciens élèves, face à une tribune officielle, en observant le mouvement étrange des jambes de ces messieurs lorsqu'ils marchent au pas et en rythme (ils lancent leur genou puis leur pied, cela fait très bizarre). Il y a beaucoup de couleurs, d'enfants, d'animation. Cela nous rappelle la fête des enfants de Bora-bora. Nous avons de la chance d'être là aujourd'hui, car cela nous permet d'observer un petit bout de la culture locale. Des femmes vendent des boissons, qu'elles portent sur un plateau en marchant. Une fanfare, composée d'adolescents, se prépare dans une rue adjacente, puis démarre. Nous faisons attention à nos poches, mais nous ne sommes pas les seuls touristes à prendre des photos, et tout se passe bien.


Nous retournons ensuite à la guesthouse, pour chercher nos amis et partir manger. Nous traversons de nouveau la place pour aller au Mac Donald, l'un des rares où la grande lettre "M" caractéristique n'apparait pas (la place est classée à l'Unesco), le rendant un peu difficile à trouver. La tribune de tout-à-l'heure est à ce moment démontée, et il ne reste que les enfants qui défilent. Toujours sous un grand soleil, et un peu plus réveillés, nous partons nous promener dans la ville, et visitons le couvent St Dominique, et Qorikancha (qui signifie en inca "cour d'or"). Ces ruines incas avaient en effet à l'époque des remparts recouverts d'or à leur sommet. Le couvent est à taille humaine, avec une cour intérieure, des peintures autour, et semble construit sur les ruines incas, dont nous découvrons les pierres. De bonne humeur, nous rigolons devant certaines choses, comme un ensemble de 3 fenêtres qui devrait soi-disant former une perspective, que nous ne parvenons pas du tout à voir, malgré nos efforts. De vous à nous, sur place, cela nous semble un peu tiré par les cheveux. On en rigole. Nous passons ensuite par une salle où sont exposées de grandes peintures religieuses. Puis, après avoir observé un guide expliquer à son groupe une vertu étrange d'un mur (il semble que ceux qui essaient n'arrivent pas à relever leur bras, tendu horizontalement, et collé au mur), nous tentons de reproduire l'expérience, mais sans succès. On en rigole encore. Lorsque la visite est terminée, nous rentrons par un autre chemin, et passons devant une pierre aux 12 arrêtes, faisant partie d'un mur d'un ancien palace inca, aujourd'hui transformé en musée des arts religieux (les espagnols ont été forts quand même, car même aujourd'hui, un grand nombre de choses liées aux incas ont été transformées en choses religieuses catholiques...le couvent de tout-à-l'heure, ou encore ce palace... ou comment changer le sens des choses au profit d'une religion si puissante dans ce continent. Héritage d'un beau boulot mené fusils à la main il y a quelques siècles, et conversion réussie d'un peuple alors bien sûr ignorant). En continuant dans cette rue plus étroite, nous retombons sur la Plaza del Armas, où Audrey rentre visiter la cathédrale, achevée en 1659 après un siècle d'efforts, et après avoir payer l'entrée (inadmissible... on comprend en partie pourquoi le nouveau pape tente de réduire l'influence et la richesse de l'église sud-américaine). Fred aurait dû dire qu'il voulait juste prier, mais fort à parier qu'il aurait dû payer aussi. Elle visite aussi l'église du triomphe sur la droite et l'église de Jesus Marie à sa gauche. D'immenses peintures sont exposées, ainsi qu'un crucifix avec un Christ noir, "el senor de los temblores" (le dieu des tremblements de terre), qui a permis, après bien des prières, de mettre fin au tremblement de terre de 1650. Dommage que les japonais ou les habitants de Christchurch ne le connaissent pas. Depuis, tous les lundi de pâques, il défile dans la rue.


Il est 18h15, et il commence à faire froid. Nous rentrons à la guesthouse. Clément et Fred jouent au ping-pong dans la cour intérieure, où d'autres personnes sont assises sur les chaises basses pour se connecter à Internet. Leur partie est mémorable, tant ils font les cons (jeu à deux mains façon tennis et autres...). Un bon moment à rigoler. Nous partons ensuite commander à manger - des grillades - au bar (un barbecue est installé dehors), et Clément nous montre les tours de magie qu'il connait. Antoine part se coucher. Il est 20h30. Au bar, animé comme les autres soirs, c'est soirée "Open Mic". Tout le monde peut prendre le micro, ou la guitare, pour chanter ou jouer un morceau. Deux barmens de la guesthouse lancent la soirée, et interprêtent des titres sympas, en chant-guitare acoustique, chacun leur tour. L'ambiance est là. Une fille va ensuite faire de même. Sachant qu'il y a une nuit gratuite à gagner pour la meilleure performance, Audrey se décide, et y va pour chanter a cappella "Somewhere over the rainbow", puis "La vie en rose". Cela change, et elle remporte le prix pour "la chanson la plus originale de la soirée". Ce n'est pourtant pas terminé, car deux guitaristes vont ensuite passer une heure à parfaitement interprêter des titres de Geoge Michael, Red hot Chili Peppers, Oasis, Daft Punk et autres et mettre (presque) le feu. Un régal. Un peu fatigués, nous n'avons pas la force ni l'envie de nous éterniser, et regagnons nos chambres à minuit. Du monde fera du bruit un peu plus tard au fond du couloir, qui amplifie les conversations, et nous empêchera de dormir comme nous l'aurions souhaité.

 

 

Écrire commentaire

Commentaires: 4
  • #1

    Jerome (samedi, 24 août 2013 09:18)

    Ca a l'air super beau vu d'ici.
    Je note quand même sur la photo 4 que le p'tit gars en tete tient un panneau "bande de musiciens" ... précision importante on pourrait peut etre se tromper et penser que c'est ....

  • #2

    alain S (samedi, 24 août 2013 17:13)

    Allons Jérome,yu nous fais une traduction basique!!!! Viens refaire une virée dans le sud et tu pourras t'amuser au rythme des bandas qui ressemblent fort à ces bandas péruviennes. Ambiance garantie avec la banda Baïonna (de Bayonne) ou celle des joyeux siffleurs de l'Alaric

  • #3

    christiane (dimanche, 25 août 2013 10:20)

    tu aurais quant meme pu filmer audrey en train de chanter et immortaliser sa victoire!

  • #4

    Fred (dimanche, 25 août 2013 16:01)

    Je vois que mon commentaire sur les "mamas" a ete pris en compte, merci ! (ca me tenais a coeur ... je kiffe les collas je pense me reconvertir d ailleurs apres Londres ... avec les nattes et la coca ... bref je m egare)

    Sinon j aime bien Daft Punk a la guitare dans la guesthouse ca tue !

    Bises