Jour 12 - Visite du temple

Dans la continuité de la journée d'hier, et en accord avec le reste de la semaine, la matinée se déroule calmement, et nous prenons notre temps. Le temps est très moyen, même s'il ne fait pas froid. C'est jeudi, ce qui veut dire que nous devons quand même réfléchir un peu à lui suite du programme, car nous souhaitons quand même voir différents sites du coin, comme Moon Hill, une formation rocheuse présentant la particularité d'être trouée en son milieu, où encore aller visiter différentes grottes, et surtout, prendre un bateau en bambou pour descendre la rivière Li, ou celle juste en face de la guesthouse, la rivière Yulong. Cette dernière option est cependant compromise aujourd'hui par le temps, tout comme Moon Hill. Pas génial en effet de faire cela lorsque la vue n'est pas terrible. Le feu dans la cheminée et l'ambiance générale ne nous donnent pas envie de bouger plus que cela en plus.


Nous partons quand même, vers 11h30, en vélo, vers la droite, et rejoignons après 10 minutes un pont, que nous franchissons. Nous sommes sur une route assez fréquentée, et faisons attention aux voitures, qui klaxonnent le plus souvent pour prévenir de leur présence. Les scooters électriques, très nombreux, comme à Beijing, sont également de la partie, et apparaissent au dernier moment. C'est à chaque fois une surprise, tellement ils ne font pas de bruit. Prendre l'air fait du bien. L'objectif, pas très ambitieux, est d'aller voir Banyan Tree, un arbre vieux de 1500 ans. Pour ce faire, vous devez payer un droit d'entrée dans le parc. Nous posons nos vélos, et mettons 5 bonnes minutes à comprendre ce que veut cette jeune chinoise qui nous parle, en nous montrant les vélos d'à côté, et le sien. Euh, un vélo, nous ne souhaitons pas en louer un, puisque nous en avons un !? Mais que veut-elle donc nous dire ? Ah, ok, elle souhaite accrocher le sien au notre pour être sûre de ne pas se le faire voler. Allez, pourquoi pas ? Grosse erreur.... parce que cela veut dire que nous serons obligés de l'attendre pour partir, au cas où nous ayons terminé avant elle. Ce sera le cas. Et elle ne va pas visiter l'arbre, mais prend un autre chemin. Nous réalisons tout cela 10 minutes après, autrement dit, trop tard pour tenter de le lui faire comprendre (on ne sait pas comment nous aurions fait de toutes façons). Bon, tant pis, allons dejà voir cet arbre, qui se trouve pas très loin après l'entrée. Dans le parc, rien de particulier. Dans une petite maison, des sculptures en bois faites dans des troncs sont exposées. Ok, c'est bien fait, mais sans véritable interêt. L'arbre en lui-même est surtout large, plus que haut. Il ne mesure que 7 mètres de hauteur, pour 17 de largeur. Du coup, sur certaines branches, horizontales, des excroissances ont rejoint le sol, pour créer comme une sorte de nouveau tronc. Par contre, pas vraiment de trace de l'âge de ce vieux monsieur végétal ; on nous aurait dit moitié moins, 750 ans, que cela n'aurait pas fait de différence. Nous tournons autour, mais 5 minutes plus tard, c'est fini. Nous poursuivons un peu plus loin, pour aller voir, mais à part répéter que nous ne souhaitons pas acheter de souvenirs à cette petite dame qui n'arrête pas de nous suivre, en insistant, il n'y a pas grand chose à signaler. Nous retournons par conséquent vers l'entrée, pas très pressés, en espérant que la jeune fille de toute à l'heure ait repris son vélo. Afin de ne pas sortir du parc, et repayer l'entrée au cas où, nous nous penchons au maximum pour essayer d'apercevoir l'endroit où nos vélos sont garés, et réussissons enfin. Autour de nous, les quelques personnes se demandent ce que nous faisons, et l'une d'elle se penche aussi pour regarder, sans néanmoins comprendre. Après quelques efforts, malheureusement, l'autre vélo est toujours accroché aux notres. Nous repartons dans le parc pour essayer de retrouver sa propriétaire, dont nous nous souvenons de la couleur du sac à main, et de quelques autres détails imprécis. Après 10 minutes, à scruter un peu partout, nous revenons à notre point de départ la tête basse, et un peu énervés de perdre du temps à cause de cela. Non pas que nous soyons pressés, mais subir (et pour combien de temps ?) nous dérange un peu.


Nous prenons la décision d'aller visiter le temple situé quasiment en face, sachant que c'est quelque chose que nous souhaitions faire. Le temps se gâte un peu. Nous sortons, et nous y rendons, évidemment, à pied. Nous passons à travers une sorte de terrain non goudronné, mi-terrain vague, mi-parking, en entrons dans le Jan Shan Temple. L'édifice, dont la construction a débuté en 713 BC, semble assez grand, et se compose de trois parties, successivement installées les unes derrière les autres, et à des hauteurs différentes sur le flanc de la montagne. Nous nous promenons une longue demi-heure, et retrouvons avec plaisir l'architecture si appréciée dans l'autre partie de la Chine que nous avions visitée, tout comme cette même organisation des lieux, avec ces escaliers, ces salles de lecture, ces buddhas et salles de prières, ainsi que le classique Main Hall. De l'encens brûle, et ajoute une touche parfumée. Il n'y a pas grand monde, luxe de la basse saison, hormis quelques "monks", chez eux ici, nous saluant. L'endroit, si vieux, a vu passer plusieurs dynasties, comme celles des Song, des Huan, des Ming ou, plus recemment, des Qing. Une petite pluie fine, une sorte de bruime, se met à tomber. Nous repartons, et franchissons de nouveau le terrain devant nous, où nous voyons deux petits singes déguisés, prêts à être photographiés avec d'éventuels touristes curieux.


En nous rapprochant de nos vélos, nous espérons que cette fois-ci, nous pourrons repartir. Ouf, c'est bien le cas. Allez, nous remontons en selle. Les fines gouttes d'eau, presque en suspension dans l'air, nous font hésiter à suivre la route pour parcourir les 8km qui nous séparent de la ville de Yangshuo. Nous tentons quand même, afin notamment d'acheter une ou deux choses à manger, et de nous arrêter dans un endroit pour grignoter un bout. Un peu partout, sur le côté de la route, sont assis des vendeurs de fraises, une petite table devant eux et abrités sous un parapluie, dont la culture est visiblement assez répandue (les serres que nous avions vues un peu partout servent en fait à les faire pousser). Après 10 minutes à pédaler, nous faisons demi-tour, gênés par la pluie, la visibilité assez moyenne, et la distance à parcourir en comptant le retour. L'idée de rentrer, de prendre une bonne douche chaude, et de commander un chocolat chaud nous plaît plus. Retour au bercail, pour mettre en oeuvre ce plan séduisant, que nous éxécutons parfaitement. Il est 16h passé. Le chocolat chaud fait du bien. Nous jouons une heure et demi à un jeu de stratégie sur l'ordinateur (Civilisation, pour les connaisseurs), au coin du feu. Puis nous discutons avec les autres personnes autour de la table, et dînons assez tôt. Au menu, Spring Rolls, poulet à l'ananas pour Audrey, et poulet épicé au cacahuètes pour Fred.


La journée se termine comme les autres soirs, à discuter, rallumer le feu, lire, et regarder les commentaires du site qui nous font bien plaisir, surtout quand de nouveaux lecteurs se lancent à écrire un mot ou deux.

 

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