Jour 16 - Guilin

Jour du départ today. Sniff. C'était bien ici. Notre train est à 21h18 ce soir. Du coup, nous allons aller à Guilin, pour visiter cette ville, plus grande que les autres, puis rejoindre la gare. Mais avant, dernier tour en vélo, en reprenant le même chemin que le premier jour, en allant vers le Dragon Bridge. En outre, le temps est superbe. Juste avant, nous faisons nos sacs, rendons les clés vers 11h30, afin que tout soit prêt quand nous reviendrons. Nous pédalons pendant près d'une heure, retour compris, et nous arrêtons près de la Yulong River pour prendre un bateau en bambou, cette fois-ci sans moteur, avançant doucement grâce au long bambou tenu par le propriétaire de l'embarcation. Mais les prix demandés par les hommes du coin nous font abandonner l'idée. Nous essayons de négocier, sachant en plus que nous avons une idée de la somme à débourser grâce aux forfaits proposés par la guesthouse (100 yuans de l'heure), mais rien n'y fait. Pourtant, nous sommes les seuls à la ronde, et nous avons en face de nous environ 10 locaux jouant aux cartes, à ne rien faire. A croire qu'ils ne préfèrent pas faire affaire du tout plutôt que de trouver un compromis. Nous y voyons une manifestation de l'esprit chinois, qui veut que l'on ne doive pas perdre la face, même si un bon deal pourrait être trouvé. Le prix demandé est celui normalement payé pour 1 heure de balade, alors qu'il faut 20 minutes max pour rejoindre la Yangshuo Mountain Retreat. Nous sommes un peu déçus, et rentrons en vélo, en savourant les derniers instants dans ces montagnes si agréables.


Une fois rentrés, nous commandons un taxi, direction Guilin, à 1h15 d'ici. Nous retrouvons la même chauffeuse qu'hier matin, qui nous reconnait. Audrey s'endort sur le chemin, et Fred prépare la rédaction des prochains articles. Le taxi nous dépose à la gare, où nous trouvons rapidement l'endroit pour déposer notre sac, afin d'être libre jusqu'à ce soir. Quelques gouttes commencent à tomber. Nous partons nous promener, prenons le bus, et allons dans le grand parc de la ville. Nous nous arrêtons une station avant, pour terminer en marchant, et voir un peu la ville. Une fois arrivés, nous traversons le pont aux fleurs, sous un toit de lanternes rouges, bifurquons sur la droite pour passer par un jardin d'enfants. Le parc est assez grand. Nous découvrons qu'ici, les enfants peuvent nourrir les poissons au biberon, s'amuser avec ces chariots pivotants difficiles à décrire, qui avancent de manière saccadée en tournant sur eux-même, faire du tir à l'arc,  ou encore de l'accro-branches. Nous arrivons enfin là où nous souhaitons : Camel Hill, une colline en forme de chameau, devant laquelle Bill Clinton a d'ailleurs prononcé un discours en faveur de l'environnement (a-t-il été entendu ici... ? Drôle de discours pour un pays qui refuse par ailleurs de ratifier le protocole de Kyoto). Cette formation calcaire est en fait plus petite que les photos ne le laissent paraître. Nous croisons un peu partout des paons et des singes. Nous continuons, et arrivons jusqu'au zoo. Très moyen d'après le Lonely planet, mais ce n'est pas grave, car notre seul oblectif est de voir cet animal qui ne vit qu'ici, le panda. Dès l'entrée, nous en apercevons un, au loin, sur sa branche. Trop contents, nous nous dirigeons immédiatement vers lui, mais le destin en a décidé autrement, car le temps de le rejoindre, la porte de son abri s'est ouverte, et le voilà rentré, le temps que le personnel nettoie l'espace extérieur qui lui est réservé. Nous le voyons donc à travers une vitre, dans une pièce froide. Il est comme Fred se l'imaginait, mais Audrey est en revanche surprise par sa taille, bien plus grande qu'elle ne le pensait. Il a l'air doux, mais ses griffes sont impressionantes. Nous n'aurons pas la chance de le revoir, car il est dejà 17h20, le zoo ferme à 18h et c'est déjà l'heure pour eux de rentrer pour passer la nuit. Nous faisons rapidement un tour pour voir les autres animaux, comme des kangourous, des singes de toutes sortes, des émeus, des flamands roses, un chameau, un ours, des cygnes noirs, et quelques oiseaux. Pas terrible en effet, sauf pour les kangourous, que Fred n'avait jamais vus. Vivement l'Australie, qu'ils soient en liberté. A l'intérieur du zoo se trouve aussi un parc d'attractions désert en hiver, voire complètement fermé. Nous sommes quasiment les seuls à rendre visite aux bêtes. Nous continuons ensuite notre promenade dans le parc, et découvrons un temple qui, une fois rentrés dans la cour, nous plaît beaucoup. Sa forme et ses couleurs nous rappelle ceux du Japon. Quelques gouttes tombent, tout comme la nuit.


Direction le bus, qui nous amène dans la rue piétonne, très fréquentée, où nous achetons notre repas du soir, que nous mangerons dans le train. Au bout de celle-ci, nous tombons sur un lac, et deux pagodes en bois, Moon et Sun Pagods, dont l'éclairage se reflète dans l'eau calme, d'autant qu'il fait nuit noire. Nous faisons le tour du lac, rencontrons au détour de quelques photos un couple d'espagnols avec qui nous discutons une dizaine de minutes, et continuons en direction de la gare. Sur le chemin, un marché de nuit nous attire, et nous découvrons différents fruits, dont l'un nous avait surpris par son odeur, plutôt désagréable, dans un supermarché de Hong-Kong. Du durian. Nous décidons néanmoins de le goûter, et sommes surpris par son goût, doux et sucré, loin de ce que nous nous imaginions. Nous en achetons, et apprendrons plus tard que les chinois n'aiment pas trop en manger. Nous arrivons à l'heure pour récupérer nos bagages, et nous installer dans la voiture 14, aux places 19 et 20, comme à notre habitude, dans les couchettes du haut. Un chinois d'une trentaine d'années (mais qui sait vraiment ?) engage la conversation avec ses quelques mots d'anglais. Nous passons une bonne heure à discuter avec lui, en lui montrant sur le Lonely Planet les endroits où nous sommes allés. Il semble curieux de voir comment son pays est représenté dans les livres occidentaux, et regarde avec attention les photos du Top 10 des choses à faire en Chine. A force de discussion et d'échanges, nous parvenons à lui expliquer que nous sommes partis pour un long voyage à travers le monde, et lui demandons si nous pouvons lui poser quelques questions simples. Nous n'avons en effet toujours pas réussi à interviewer de chinois, manquant d'opportunités et d'affinités. Cette fois-ci n'est toujours pas la bonne, car, après lui avoir rapidement dit à quoi ressemblait les questions, il nous fait comprendre qu'il ne souhaite pas, ou ne peux pas, parler de son pays. Peut-être se sent-il observé par d'autres chinois, ou par autre chose. Nous n'insistons pas. Les lumières s'éteignent comme les autres fois peu après 22h, sonnant la fin de la soirée. Nous prenons l'échelle latérale pour monter dans notre lit, et installons la couverture posée dessus. Lecture à la frontale, avant que le sommeil ne nous gagne jusqu'au lendemain matin.

 

 

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Commentaires: 2
  • #1

    Sof (jeudi, 31 janvier 2013 14:40)

    Des poissons nourris au bibéron??! Mais euh... Ça tète quoi un poisson?... Du jus de crevettes?!...

  • #2

    rosa la plume (vendredi, 01 février 2013 09:08)

    vu l'attitude professionnelle de Fred sur la photo 3,je le verrai bien en gondolier à Venise promenant Audrey sous le pont des soupirs