Jour 6 - Giant Buddha

Aujourd'hui, nous nous éloignons un peu du centre de Hong Kong pour aller voir le Bouddha géant de Lantau, une île située juste à côté, à l'ouest, que nous rejoignons après 50 minutes de métro.


Nous partons vers 11h, heure à laquelle nous sommes en général prêts ces derniers temps, une fois notre petit déjeuner avalé depuis notre 10 m². Encore une fois, beaucoup de monde dans les rues, ici à Causeway Bay, dès notre sortie sur Patterson Street, la rue dans laquelle nous sommes, ainsi que dans le métro, qui va assez vite pour nous emmener à notre destination, Tung Chung. Autant nous "perdons" du temps avec le rythme plus que modéré de l'allure de la foule, autant nous en gagnons dans les courtes correspondances et les distances rapidement effectuées entre les stations. Le temps n'est pas terrible, couvert, nuageux, mais il fait toujours bon, en tout cas à cette heure de la mi-journée. Le Bouddha géant n'est pas visible depuis la station où nous arrivons. Il est situé à environ 3 km à vol d'oiseau, et pouvons le rejoindre soit en empruntant le téléphérique construit à cet effet, soit en marchant via le long chemin, qui parcourt et serpente entre les hautes collines qui nous séparent de ce lieu touristique. Nous optons pour le téléphérique, ne sachant pas à ce moment que le chemin existe. Nous le découvrons en effet en dessous de nous pendant la montée. De toutes façons, nous n'avions pas les affaires pour, et il aurait fallu deux bonnes heures, peut-être un peu plus, pour l'aller simple. Cela dit, marcher dans cet environnement quasi-exclusivement vert nous aurait bien dit. Nous pensons au moment où nous serons en Nouvelle-Zélande et à nos prochaines marches un peu longues. Les 25 minutes dans la cabine se passent bien, surtout que nous discutons avec un couple d'australiens, et deux américaines sexagénaires très sympathiques. Les "Oh my godness !" fusent quand nous répondons à leurs questions et leur disons que nous sommes partis pour une année, et les pays dans lesquels nous sommes dejà allés. Marrant. Pas de "Awesome" cette fois-ci, peut-être une question d'âge. Nous sommes étonnés de découvrir par les vitres des collines entièrement recouvertes de végétation. Un vrai tapis vert. L'aéroport est sur notre droite, juste à côté. Nous observons les avions décoller depuis la cinquantaine de mètres de hauteur à laquelle nous sommes. Nous passons au dessus d'une immense étendue d'eau, dont une partie du rivage est composée de haut immeubles d'habitation bien laids, mais si hauts (une trentaine d'étages), un peu comme ceux, très nombreux, que nous avions vus émerger un peu partout à Xian, le mois dernier. Audrey n'est pas très rassurée dans cette boîte de 5m² accrochée par un câble. Qu'en aurait-il été si nous avions choisi l'autre cabine disponible... celle avec le sol en verre, pour voir le vide sous nos pieds ?!? 

 

Après avoir franchi un petit sommet, pour tourner sur la gauche et longer ce qui est maintenant une montagne, nous apercevons le bouddha, au loin. Il semble gigantesque. Et loin de notre arrêt de téléphérique (en fait pas tant que ça). Une fois descendus, le seul chemin pour le rejoindre est cette rue bordée de boutiques et de restaurants. Elle s'avère très touristique, et les constructions neuves ne font pas beaucoup d'effet, même si elles respectent l'architecture chinoise de l'époque. Nous retrouvons un peu de la Chine que nous avons laissée, mais version Disneyland, car tout cela fait assez faux, comme la reproduction de l'arbre sous lequel Bouddha a longuement médité. Les rues sont pavées, et cela change néanmoins de l'urbanisme hong-kongais, et fait plutôt du bien. Le bouddha est en haut d'un long escalier, donnant ainsi une belle perspective depuis son pied. Impression d'être regardés, observés, mais paisiblement, pendant la montée. Certains arrivent au bout essouflés... mais pas nous ! Le rythme, et le mental, on vous répète (on rigole, c'était pas très haut en fait) ! Photos classiques pour le souvenir et la beauté du lieu, puis tour du grand monsieur immobile, assis sur des fleurs de lotus. Des statues de "déesses" (désolé pour les boudhistes si nous faisons une faute) sont disposées en cercle, à ses pieds. Le temps est toujours couvert, et s'est d'ailleurs raffraîchi. Nous redescendons, et tournons à droite pour visiter le monastère Po Lin, juste à côté. Nous tombons sur de grandes statues dorées, dans la petite bâtisse sur le chemin avant d'arriver. Nous marchons tranquillement. Enfin, nous partons suivre ce chemin, le "Wisdom Path", menant un peu à l'écart du site, vers les 38 colonnes de bois, chacune présentant un verset du "Heart Sutra", une prière légendaire auprès des Bouddhistes, Confucianistes et Taoïstes. Une belle vue s'offre alors à nous sur la Mer de Chine.

 

Vers 16h30, marche arrière, parcours inverse, après avoir regardé les quelques boutiques, qui ne présentent effectivement que peu d'interêt. Pas d'australiens ou d'américains cette fois-ci dans la cabine, mais un groupe de chinois, sympa d'apparence mais avec lesquels nous n'avons pas d'échange. Les 25 minutes de descente passent du coup un peu plus lentement. Premier métro, puis second après le transfert, et arrêt à Kowloon pour chercher le point de vente nous permettant de prendre nos billets de train pour retourner en Chine, la semaine prochaine. Echec total, le ticket office ne se trouve en fait pas là. Personne ne sachant vraiment, nous sommes un peu saoûlés et décidons de voir tout cela demain matin. Par conséquent, nous rentrons. Retour à Causeway Bay. 

 

Une chose est sûre, c'est que tout ça nous a donné faim. Ca tombe bien, il y a pas mal de choses dans le coin, dont un Din Taï Fung (vous savez, le restaurant de dumplings découvert à Shanghaï, puis dans lequel nous sommes retournés à Beijing). Ici, il a une étoile au Michelin. Allez hop, c'est en face, au premier étage du centre commercial du coin, et en plus, il n'est pas très tard. Nous devrions donc avoir de la place. L'endroit est en fait déjà bien rempli, mais une table nous attend. C'est parti pour un nouveau festival, avec des dumplings à la truffe avec de gros morceaux dedans (oui monsieur). 20 euros par personne, un peu plus cher que les autres fois, mais on a recommandé ceux à la truffe, parce que c'était vraiment bon, et on se dit que ça ferait un malheur en France. Ensuite, direction le bloc d'à côté. Il est 19h50, ce qui fait que nous sommes juste à l'heure pour la séance des Misérables, au cinéma, que nous n'avons finalement pas pu aller voir hier soir (il n'y avait en fait pas de séance à 22h). Allez-y, c'est bien joué (Russel Crow un peu juste sur le chant quand même) et fidèle à la comédie musicale. Bref, une belle adaptation, néanmoins loin de remplacer la pièce, et l'oeuvre littéraire bien sûr. Le grand écran, c'est bien, mais ça ne transmet cependant pas autant d'émotions.

 

Il est 23h, le film était bien, et nous ne souhaitons pas rentrer. Nous marchons dans les rues autour, encore une fois bondées, et allons manger une glace dans notre QG, un café au 4ième étage, Pancake Colours Café & Bar. Nous fermons l'endroit, puis faisons quelques courses pour le petit-déjeuner de demain, avant de rentrer. Prochaine étape au programme, Macau.

 

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Commentaires: 4
  • #1

    christiane (dimanche, 20 janvier 2013 17:22)

    ces grosses statues me font un peu peur avec leurs faces grimaçantes

  • #2

    Fred S. (lundi, 21 janvier 2013 14:33)

    Ca a du etre sympa de voir les pancartes "Great wall of china, 1972kms" ... done, "Statue of Liberty" ... done, "Big Ben" .... done !

    Bon cape de bonne esperance on verra plus tard ... L)

  • #3

    Sof (mardi, 22 janvier 2013 08:31)

    J'avoue que la ptite boite qui se balance sur un fil au dessus du vide pdt 20 minutes n'a pas l'air méga rasurante!... ;-p

  • #4

    J.R. (mardi, 22 janvier 2013 23:29)

    Oh la la mes petits chéris, quel voyage.
    P'tit frangin et p'tite frangine, nous sommes admiratif de votre périple.
    Qui n'a jamais eu envie de faire comme vous?
    Je suis vraiment sur le c.., chaque jour je lis vos aventures, magnifiquement écrites, on s'y croit, on est avec vous tout au long de ce voyage.
    C'était juste quelques mots pour vous dire mon admiration et aussi pour que vous sachiez que même ceux qui ne vous ecrivent pas suivent vos aventures.
    Continuez a nous faire rêver,
    Un fan...