Allez, on ne change pas le programme gagnant : réveil, petit déjeuner dans la salle toujours aussi lumineuse (il est vraiment bien le petit dej ici, avec les bagels, l'appareil pour les couper en deux, la confiture...), et paperasses, surtout côté Audrey. Tout cela nous amène à midi, heure du départ. Aujourd'hui, nous devons passer à l'agence de location de voiture pour vérifier que notre réservation faite sur internet a bien été prise en compte, car notre carte bleue n'a pu être enregistrée, et nous ne sommes donc pas sûrs que tout se soit bien passé. Nous nous dirigeons donc vers Union Square, nous arrêtons déjeuner dans un "dinner" assez sympa, et qui rappelle comme souvent les épisodes d'Happy Days, puis trouvons l'agence Thrifty. En 5 minutes, tout est réglé, et nous pourrons revenir demain à 10h pour prendre les clés de notre jeep Liberty. Nous voulons en effet avoir un 4x4 pour pouvoir sortir des routes goudronnées, à la manière de l'Australie (sans l'enlisement si possible).
Nous souhaitons aujourd'hui découvrir d'autres quartiers de la ville, et notamment Japantown. Oui, il y a bien un quartier japonais. C'est vrai que les côtes de l'archipel nippon sont en face ! Nous empruntons donc Geary street vers l'ouest. Les rues montent et descendent presque tout du long (comme toujours ici), et nous mettons pratiquement une heure pour arriver sur les lieux. Juste avant, nous passons devant l'imposante cathédrale St. Mary, pouvant accueillir 2400 fidèles. Son architecture est assez particulière pour une église, très moderne d'extérieur, et où, à l'intérieur, les bancs disposés en cercle autour de l'autel. Nous en faisons le tour, apprenons qu'elle a été construite pour remplacer la précédente, brûlée pendant l'incendie de 1962, et continuons notre route. Nous commençons alors à voir des inscriptions en japonais, comme par exemple sur des bandeaux accrochés aux lampadaires. Pas de doute, nous approchons. Nous rentrons dans le Japan Center, un bâtiment qui s'étend sur 3 blocks, qui regroupe magasins, restaurants, sushi bars, karaokés, ou une librairie japonaise, ou de manga. Il n'y a pas beaucoup de monde, et c'est assez calme. Peut-être même un peu trop. Nous restons un long moment à regarder les livres, principalement sur la cuisine japonaise. Fred en trouve un sur les couteaux du pays. Ca tombe bien après ses achats là-bas. Sur la place extérieure, une pagode a 5 étages, offerte par le peuple japonais, trône. C'est vrai que les lieux et les rues autour nous rappellent le Japon, mais nous ne ressentons pas du tout ce que nous avions ressenti là-bas. C'est donc à nos yeux un peu décevant, et loin d'être aussi développé que Chinatown. Des affiches indiquent que des combats de sumo vont bientôt avoir lieu. Marrant. Bref, ça ressemble un peu au Japon, mais on est quand même loin de Tokyo. Nous prenons une rue perpendiculaire pour s'aventurer un peu plus dans le quartier, mais il semble que Japantown se résume à la petite place et à ce centre commercial. Nous arrivons néanmoins sur une rue plutôt sympa, et connue, Fillmore street. Pacific Heights, plus haut, est trop loin pour y aller. Nous faisons un petit tour, regrettant d'avoir déjà déjeuné (la rue est vraiment sympa, vivante, à taille humaine, bordée de petits restaurants et de terrasses), et redescendons la rue pour aller voir un théâtre, faisant le coin avec Geary St, que Fred ne voulait pas rater : "The Fillmore", ou The Fillmore Auditorium. Connu pour son acoustique, haut lieu de la musique psychédélique des années 60, rendu célèbre par le producteur de concert Bill Graham, c'est ici que de nombreux artistes ont fait leurs débuts, comme par exemple les Pink Floyd, Jimi Hendrix, Otis Redding, ou Metallica. De l'extérieur, la salle pourrait presque passer inaperçue. Seule une enseigne sur un côté du bâtiment nous permet d'être certain d'être au bon endroit. Malheureusement, tout est fermé, et on ne peut y entrer que pour assister à des concerts. Et ces jours ci, il n'y en a pas. Dommage, d'autant qu'il y a un musée à l'étage, et que Fred aurait aimé voir la petite scène, et voir à quoi cela ressemble. Nous aurons au moins vu de l'extérieur. Nous faisons donc demi-tour pour revenir vers le centre-ville.
Arrivés sur Van Ness Avenue, l'une des plus grandes, qui traverse la ville du nord au sud, nous rentrons dans le Guitar Center, sur lequel nous tombons par hasard en marchant, en tous points identique à celui de Los Angeles, exceptées les peaux de caisses claires dédicacées par un certain nombre de batteurs. Les bonnes affaires sont toujours là, surtout question ampli (c'est rageant de ne pouvoir en ramener un). Après une demi-heure de marche à remonter les rues, avec la lumière basse de la fin de journée, nous arrivons à Grâce Cathedral. Pas évident de trouver l'entrée, la façade étant en rénovation. Nous rentrons par conséquent par une porte latérale, et prenons un ascenseur pour tomber une fois les portes ouvertes au fond de l'église. Étrange. Plus étrange encore, une fois sortis de l'ascenseur, nous nous rendons compte que l'église est remplie de personnes en tenue de sport, silencieuses. En fait, nous arrivons en plein cours de yoga, et l'église déborde de participants, dans les allées, les chapelles, le choeur, partout. Le professeur parle lentement et doucement dans un micro, et des musiciens jouent de la musique relaxante. Nous ne verrons donc pas grand chose de cette église, mais voilà bien quelque chose qui ne nous surprend pas aux Etats-Unis. Une bonne idée en fait. Pas sûr que cela soit possible en France. Encore une fois, on aime croiser les choses et les influences dans cette partie du monde. C'est frais. D'extérieur, comme indiqué sur notre guide, nous remarquons la ressemblance avec la cathédrale de ND de Paris.
Après presque 7h de marche, sans presque s'en rendre compte, notre balade se termine en revenant sur Union Square, pour trouver un peu plus loin, alors que les lumières de la ville sont toutes allumées mais qu'il ne fait pas encore totalement nuit, un restaurant français, dans une petite ruelle dont nous avons fait le tour. Il est 19h30. Nous aurions pu commander le plat du jour, un cassoulet (mais qui n'a rien à voir avec nos cassoulets, en écoutant le serveur français - au service parfait, glissant aux autres clients des mots français, ou accomapgnant ses phrases de "monsieur" - nous décrire le plat), mais préférons une bonne viande, et un confit de canard, qui s'avérera trop cuit, et accompagné de lentilles. Une heure après, nous regagnons la guesthouse, et choisissons des photos pour le site avant de nous coucher. Les jambes sont un peu fatiguées.
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La Plume de Rosa (mercredi, 02 octobre 2013 08:43)
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