J12 - Heading north

Ca y est, Los Angeles, c'est fini. Il est temps d'aller visiter le reste de la Californie, et de l'Ouest américain. Nous aurons quand même la chance de revenir quelques jours juste avant notre retour en France. Nous partons aujourd'hui pour San Francisco, sans toutefois essayer d'y arriver ce soir. Nous souhaitons en effet prendre notre temps, et faire les 610km en deux jours, afin de pouvoir prendre la route qui longe la côte, la Pacific Coast Hightway, plutôt que l'autoroute un peu plus enfoncée dans les terres, et profiter du paysage. Nous devons rendre la voiture mercredi matin, et nous sommes lundi.

 

Le réveil sonne à 8h. Pas encore très bien réveillés, nous croisons Alex, qui part travailler. Comme chaque matin, nous allumons l'ordinateur pour regarder nos mails, et lire les éventuels commentaires du site. Pendant que Fred avance dur sur les articles, et imprime les billets pour le match de foot américain que nous allons voir dimanche (les 49ers de san Franciso contre les Colt d'Indianapolis), Audrey s'occupe de faire une lessive, et des sacs. Elle descend le linge, car ici, comme souvent aux État-Unis, les gens ne possèdent pas leur propre machine à laver. Il y en a une ou plusieurs à disposition dans une pièce de l'immeuble, avec des sèche-linges. C'est donc dans une buanderie, au fond du parking, que nous mettons les 2$ nécessaires pour pouvoir partir avec des vêtements propres. Oui, on en a acheté dernièrement, mais nous avons quand même pas mal de choses à laver. Tout ça prend un peu de temps, et nous partons du coup à 11h, soit une bonne heure après ce que nous avions prévu hier en en parlant. Rendez-vous avec Sissi, qui nous aide à descendre les sacs, mais aussi avec Clémence, Joshua et Alex, dans un peu plus d'un mois. Nous pourrions cependant la croiser avant, car elle a prévu de visiter certains parcs, et Las Vegas, avec des membres de sa famille qui arrivent courant octobre. On verra bien.

 

Comme avant-hier, nous prenons un petit déjeuner à emporter au café du coin, et après seulement 30 minutes, nous rejoignons notre première étape de la journée : Malibu. Malibu est collé à Santa Monica, et appartient toujours à la ville de Los Angeles. C'est donc assez proche, et facile en passant par là. Il suffit de suivre le panneau, et prendre la grande artère qui longe la mer. Nous passons du coup juste à côté de Will Rogers State Beach, la plage où la série Alerte à Malibu a été tournée, en reconnaissant tout de suite les petites maisons en bois servant aux lifeguards, posées sur le sable tous les 50m. Dix minutes plus tard, nous sommes à Malibu. Nous nous arrêtons le long de la route côtière, pour nous promener sur un grand ponton en bois (construit en 1903 mais restauré plusieurs fois), au milieu d'une plage cachée par quelques batiments. Des pélicans, plus petits que ceux vus aux Galapagos, passent et volent tout autour. Des surfeurs sont dans l'eau et prennent les toutes petites vagues qui arrivent. C'est calme, il fait beau, il n'est pas très tard, et le lieu nous appartient. Nous marchons jusqu'au bout, revenons, regardons les pélicans plonger à pic pour pêcher des poissons, puis reprenons la voiture pour tenter de trouver le centre-ville, en vain. Pourtant, depuis le ponton et un autre bout de la route, nous avons aperçu pas mal de maisons tapisser les petites collines presque désertiques des environs. Et à part quelques habitations de luxe (et quelque part celles de Tom Hanks, Paul Newman, Tom Cruise, Spielberg ou Arnold Schwartzenegger), il y avait beaucoup de pavillons plus classiques. Bizarre. Après avoir cherché un peu, et nous être trompés de chemin, nous ne perséverons pas, et continuons notre route vers le nord. C'est que nous avons pas mal de choses à voir, et ne souhaitons pas être trop pressés. Nous quittons du coup cette ville, symbole du surf californien, né ici en 1926.

 

Après avoir roulé toit baissé pendant une vingtaine de minutes, nous passons par une ville, où, à un moment, des centaines de drapeaux américains sont plantés dans une zone verte, et flottent en concert avec le vent comme chef d'orchestre. Etrange. Nous faisons demi-tour, garons la voiture juste à côté, et allons voir de plus près. C'est Pepperdine University, fondée en 1937. Sans le savoir, nous supposons qu'il y a autant de drapeaux que d'étudiants. Il est 12h30 passé. Au milieu, quelques drapeaux étrangers, comme celui du Japon, parsèment l'ensemble. Aucun drapeau français par contre. Après quelques photos, et avoir déambulé comme dans un champs de maïs, nous repartons. Nous laissons Point Dume sur notre gauche, c'est-à-dire le lieu où se trouvent soit-disant les plus chères et les plus célèbres maisons de la zone de Malibu. Toutes protégées par un grand portail. C'est dans l'une d'elles que Sean Penn et Madonna se sont mariés en 1985. Les maisons voisines, sans vraiment savoir où elles se trouvent mais les sachant là, quelque part, sont celles de Barbra Streisand, Bob Dylan, David Duchovny, Cher ou encore Michael Jackson. Nous aurions bien aimé sonner à l'une d'elles pour prendre l'apéritif, mais nous ne souhaitons pas déranger. La route, qui continue, passe à travers d'autres zones habitées, mais laisse régulièrement place à de petites zones naturelles, où les touffes d'herbes poussent sur le sol aride et brun. Un avant-goût du désert, et la preuve que la Californie est un Etat chaud, et à moitié désertique. De temps en temps, ce sont de petites villes de bord de mer que nous laissons, ou que nous apercevons sur notre gauche, lorsque nous sommes sur la voie rapide un peu plus éloignée de l'eau. Et puis à un moment, en arrivant à l'approche d'une zone militaire majeure de l'Ouest du pays, Fred aperçoit un avion de chasse exposé sur le côté. Sans hésiter, nous sortons de la voie rapide pour aller voir de plus près. Nous sommes en fait à la porte d'une base aérienne et navale, et du Centre d'Essai de l'US Air Force. Cool. C'est Point Mugu. Et là, pas très loin, sont exposés de nombreux missiles et quelques avions de chasse, dont le célèbre F14. Fred adore, et nous restons du coup 25 minutes. Nous repartons après une bonne série de photos, vers 14h10. Au loin, en mer, après avoir dépassé la zone militaire, des plate-formes pétrolières apparaissent. Les dernières que nous avions vues étaient à Hong-Kong. C'est bête, mais voilà le genre de choses que l'on ne voit souvent que dans des livres, ou à la télévision, et qui semblent appartenir à un autre monde (dans cet exemple, celui des pays qui ont du pétrole !). Difficile de décrire ce genre de sensation, qui nous est arrivée régulièrement dans notre voyage, qui vous prend sans prévenir en voyant des choses toutes simples, mais qui ne font jamais parti du décor dans lequel vous avez toujours vécu.

 

Un peu avant 15h00, c'est dans une autre ville dont le nom est célèbre que nous arrivons : Santa Barbara. Nous ne pouvons bien sûr pas nous empêcher de fredonner le célèbre générique de la série éponyme des années 80 ("Santa Barbara, tu me diras, pourquoi, j'ai le mal de vivreuu..."). Franchement, ça fait bien Californie, et c'est très sympa. Un peu comme à Santa Monica, une grande rue longe le bord de mer, et est bordée de palmiers très hauts. Affamés, nous décidons de suivre les conseils du Lonely planet et d'aller dans leur "best choice". Au bout d'un ponton en bois partiellement accessible en voiture, nous nous retrouvons donc installés à une table du dernier restaurant, au bout, la "Shellfish company", spécialisée dans les crabes et homards. Il fait beau, nous sommes en bord de mer (à Santa Barbara, que cela fait bizarre de prononcer le nom de cette ville et de se dire que nous y sommes), c'est le plat idéal. Cette petite "barraque" avec vue sur l'océan est installée là depuis 25 ans. Nous prenons chacun une spécialité du lieu (tourteau pour Audrey, et Tacos au homard pour Fred), et avons bien fait, car c'est bon, et cadre parfaitement avec notre humeur et l'atmosphère de cette journée. Repus, et arrivant au terme des 90 minutes de parking gratuit auxquelles nous avons droit, nous partons faire un tour en ville, à côté, en voiture. Il faut bien qu'on rentabilise le cabriolet quand même. Les rues sont très agréables, assez petites, charmantes, classes, vertes. Nous aimons beaucoup. Du coup, nous nous demandons si nous ne pourrions pas garder la voiture un jour de plus, et peut-être dormir là ce soir, et ne pas devoir nous presser demain. Une fois garés (nous décidons d'aller nous promener un peu à pied dans le centre), nous cherchons donc une connexion Internet pour joindre l'agence de location, et trouvons notre bonheur dans un Macy's local (un grand magasin). Et c'est là que nous nous rendons compte que nous l'avons, notre jour supplémentaire. Nous avions mal regardé les dates hier, car c'est bon, nous devons rendre la voiture à San Francisco jeudi matin. Nous nous étions mis en tête que nous devions la rendre mercredi. Nous avons donc un jour de plus. Super. Nous pouvons donc profiter de Santa Barbara comme nous le souhaitons. La ville est propre, bien entretenue, et il n'y a nulle part de marques flashy (comme un gros "M" pour Mac Donald par exemple). Les enseignes des magasins sont discrètes, et dissimulées dans les bâtiments, participant grandement à une unité visuelle et une harmonie générale à cet endroit aisé. Cela nous rapelle un peu Beverly Hills, mais en un poil moins dynamique, plus vieux, et plus "provincial". En arrière plan, d'innombrables pavillons tapissent les collines. Après avoir acheté un yoghourt glacé (qui nous rappelle l'Australie) que nous mangeons en marchant tranquillement dans la grande rue, nous retournons à la voiture, et continuons notre route vers le nord. Nous préférons en effet avancer, plutôt que de dormir ici, afin de pouvoir si l'envie nous en prend nous arrêter dans un Outlet dans la banlieue sud de San Francisco, demain ou après-demain. Il est 18h20, le soleil est bas, et il commence à faire un peu frais. Nous fermons donc le toit de la voiture, et c'est protégé du vent que nous empruntons dès lors une route un peu désertique. Nous croisons d'ailleurs nos premiers ranchs, et les premiers vignobles californiens.

 

A 19h20, nous décidons  de nous arrêter, un peu plus tôt que prévu (60km avant), car nous sommes un peu fatigués, et n'avons pas envie d'arriver trop tard quelque part. Après avoir regardé la carte, nous coupons le contact à Santa Maria, donnons à boire à notre cheval en nous arrêtant à la première station service trouvée, et recherchons un endroit pour dormir. L'un des motels pas très loin fera très bien l'affaire, même si le prix est supérieur à toutes les guesthouses que nous avons faîtes depuis le début du voyage. Quand nous ouvrons la porte de la chambre, surprise : c'est immense. Cela nous change carrément de nos habitudes. Il y a même un micro-onde dans un coin. Nous travaillons un peu, allumons la télé (pour la première fois depuis des mois), prenons une douche, puis, à 21h15 partons pour dîner dans le centre. Mais ici, il n'y a personne dans les rues, très larges, longues, faites pour les voitures. Il n'y a pas vraiment de restaurants, ou alors, ils sont vides. Ca ne ressemble pas vraiment à un centre-ville. Allant et venant en voiture le long de ces gigantesques boulevards, le centre se cache dans un endroit que nous ne trouvons pas. Nous décidons donc de faire quelques courses pour le petit déjeuner de demain, et finissons par nous arrêter au Mc Donald, où nous sommes les seuls clients, excepté un type dans le fond en train de dormir sur son siège. Bref, on s'éclate. Bienvenu dans les villes intermédiaires de banlieue ou de la campagne américaine. Et encore, il doit y avoir largement pire. Retour rapide à l'hôtel, en faisant - pour nous réveiller - un peu chauffer le moteur et les pneus sur le bitume sec de ces artères vides qui ressemblent à des pistes d'atterrissage, et nous nous couchons peu de temps après être rentrés, à presque minuit.

 

 

 

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Commentaires: 3
  • #1

    Jérôme (lundi, 23 septembre 2013 22:22)

    En lisant vos articles j'ai l'impression que vous vous sentez bien en Californie.
    Je trouve que cette région vous va bien.
    On déménage?

  • #2

    CHRISTIANE (mardi, 24 septembre 2013 09:42)

    fred ne te laisse pas séduire par pamela anderson !audrey est bien mieux!!!

  • #3

    alain S (mardi, 24 septembre 2013 10:12)

    OK Jérôme, d'accord avec toi déménageons et allons passer noël à Santa Barbaira,