J7 - Beverly Hills

Ce matin, l'objectif et de trouver une solution pour la voiture, car nous souhaiterions en avoir une après-demain, pour profiter un peu plus de Los Angeles - d'autant que si nous ne sommes plus chez Clémence, il nous faudra un moyen de locomotion, car nous serons probablement dans un quartier où le métro est loin - et partir lundi matin vers San Francisco. Nous pensons faire les 800km en plusieurs fois, dormir sur la route, et nous arrêter au gré des envies, comme à Malibu, Santa Barbara, ou autre part sur la côte californienne. Après plusieurs appels téléphoniques, et l'ouverture de nombreuses pages internet, nous ne voyons pas d'autres solutions que de réserver une offre - pas très chère par rapport à ce que nous avions eu en Australie - où ce sera "Mustang OU similaire". Espérons que c'en sera une. Au moins, ce sera un cabriolet, c'est déjà ça. Par contre, il faut la récupérer à l'aéroport. Et là, bonne nouvelle, Michaël, notre ami rencontré en Polynésie, a répondu à notre mail d'hier, est dispo demain soir, et  après lui avoir demandé via un nouveau mail s'il pouvait nous accompagner à l'aéroport en rentrant du dîner dont nous convenons (il habite à côté, ou presque), il nous propose de passer la nuit chez lui, pour faciliter les choses. Super. Ce qu'on espérait secrètement pour tout vous dire. Nous pouvons donc booker la "Mustang" (enfin on espère), même s'il faudra la rendre à l'aéroport de San Francisco, au lieu du centre de la ville. Il nous propose aussi de venir nous récupérer chez Clémence en fin d'après-midi, afin que ce soit plus facile pour nous avec les bagages. Sachant qu'il rentre d'une journée de travail à San Diego, cela l'oblige à faire un long détour, et à rentrer dans le centre de la ville, ce qui n'est pas rien à Los Angeles. Vraiment sympa. Du coup, le problème de la voiture est réglé. Ouf. Il est 10h45.

 

Nous partons peu après avec Clémence pour aller chez Sissi, rencontrer son mari Alex, déjeuner avec eux et se balader dans Beverly Hills. 45 minutes plus tard, nous y sommes, à une ou deux rues du célèbre quartier. Les lieux sont plus pavillonnaires, avec des maisons assez basses, quelques mètres carrés d'herbe devant, et des rues à double sens assez larges. Clémence, qui travaille cet après-midi, nous abandonne assez vite, et nous partons donc à quatre, dans leur voiture, dans un restaurant vietnamien près de Rodeo Drive, à la limite d'une zone remplie de maisons luxueuses et de magasins de marque, juste à côté d'un jardin, malheureusement en travaux, arborant en grandes lettres "Beverly Hills". Un signe connu que l'on voit souvent dans les films. 

 

Arrivés au restaurant, pas très grand, coloré, où déjeunent une vingtaine de personnes, juste après avoir garé la voiture dans une rue très large bordée de palmiers, les conversations vont bon train. Alex, aujourd'hui chef cuisinier privé (après avoir travaillé au Martinez à Cannes, puis dans un des plus célèbres casinos de Las Vegas pendant plusieurs années), nous raconte un peu son métier, au grand plaisir de Fred qui lui pose bien sûr plein de questions, d'autant qu'il est très sympa. Sissi, qui se lance dans le cinéma, échange de son côté avec Audrey. Tout cela est détendu et le courant passe bien. Malheureusement Alex doit nous abandonner rapidement. On espère le revoir rapidement. Il a cet après-midi un entretien pour un nouveau client, peut-être la prochaine famille pour qui il travaillera. Le couple et leurs 7 enfants pour qui il travaille aujourd'hui est très fortuné. Lui fait partie du classement Forbes 500 (les 500 familles les plus riches du pays), avec une fortune estimée à 3 milliards de dollars. Oui, quand même. Comme quoi, ici, on peut être très vite en relation et travailler avec ce genre de personnes. Quand on sait qu'il y a moins d'un an, Alex commençait à envisager de devenir chef à domicile, et travaillait alors dans les cuisines du Sofitel à Los Angeles... Une fois le déjeuner terminé, nous partons tous les trois, avec Sissi, faire un tour en voiture, pour passer au milieu des propriétés de luxe du quartier, et des hôtels connus, comme le "Beverly Hills hotel", ou encore celui où est décédé Withney Houston il n'y a pas si longtemps. Autour de nous, sûrement des villas de quelques stars connues, bien que les plus chères soient sur les hauteurs pas très loin. Nous revenons 20 minutes après à notre point de départ, décidons de nous garer, et de nous balader sur la célèbre "Rodeo Drive", l'une des plus chics rues de LA. L'équivalent de nos Champs-Elysées, en plus petit, plus intime. Le temps est magnifique, et le décor comme vous l'imaginez quand on prononce le nom du quartier dans lequel nous sommes. C'est assez classe, très propre, et resssemble un peu à la Croisette à Cannes (sans la mer, ni la promenade), ou mieux, à Monaco. Voitures et boutiques de luxe nous entourent, sans que cela soit gênant, grossier, ou excessif, comme cela avait été le cas à Hong-Kong. D'ailleurs, Beverly Hills  (une "ville" à l'intérieur de Los Angeles, avec ses pompiers, sa police etc...) est jumelée avec Cannes. Nous aimons bien, et nous sentons bien, dans cette rue (et celles d'à côté) où la plupart des gens sont classes. Dans les coins chics et célèbres des grandes villes de la planète, cela se rapproche donc plus de Monaco ou de Ginza à Tokyo qu'aux Champs-Elysées ou à la 5ième avenue à NY, bien plus populaire que les autres. Après avoir descendu la rue en prenant notre temps, et avoir retrouvé Alex qui revient de son RV, nous bifurquons sur notre gauche, pour emprunter une petite rue pavée, charmante, un peu plus européenne. Nous retrouvons Clémence dans le hall d'un hôtel de luxe quelques mètres plus loin. Au milieu de la rue, les fleurs des arbres sont roses, et apportent encore plus de couleurs. C'est donc à cinq que nous continuons. C'est sympa de retrouver un peu de vie sociale, d'avoir des amis, de se promener, de partager et de rigoler avec eux. En continuant un peu, nous nous arrêtons chez "Chaumont", un salon de thé/boulangerie tenu par un couple de français. Nous ne résistons pas et nous laissons tenter par une patisserie de macarons à la framboise, et par une limonade maison. Trop bon. Vers 16h, Clémence doit repartir. Nous reprenons la voiture, puis allons dans un grand mall, ou centre commercial, à côté, le Beverly Mall. Comme souvent aux Etats-Unis, c'est immense, et cela vaut le détour, même si l'on ne souhaite rien acheter. Nous découvrons un magasin qui plaît beaucoup à Fred, "art of shaving", dédié au rasage. Un vrai art quand on écoute le vendeur, particulièrement bien habillé, à l'image du magasin. Sissi doit alors partir à son cours de théâtre, et nous laisse finir de discuter avec Alex, et de nous promener dans des boutiques dégriffées, jusqu'à 19h. L'après-midi, plutôt détente, est passé assez vite.

 

Disposant de sa soirée, Alex décide alors de rester avec nous ce soir, sachant que sa femme rentrera assez tard. Fred a une petite sélection de bar à tester sur Sunset Boulevard, comme le "Whisky-a-gogo" ou le "House of Blues", deux endroits célèbres pour avoir accueillis des artistes locaux qui sont ensuite devenus mondialement célèbres. Alex est partant, nous repartons donc en voiture jusqu'à Sunset Boulevard, qui apparemment est plutôt animé le soir. Malheureusement, la soirée commence mal. Le Whyskey-a-gogo est fermé (il n'y a pas de programmation, autrement dit pas d'artistes ce soir), et c'est une soirée privée qui se tient au House of blues. Des barrières sont en effet positionnées devant l'entrée, avec deux tables où sont posés listes d'invités et badges. Tant pis, il faudra du coup revenir un autre soir. Nous aurons au moins vu ces deux endroits. Un peu désorientés, nous ne savons pas trop où aller - d'autant que la rue est très longue et qu'il faudrait reprendre la voiture pour rejoindre un ou deux endroits que nous avons en tête (et c'est un peu la galère pour se garer ici) - et décidons donc de marcher un peu pour voir et suivre notre intuition. Un peu plus loin, de l'autre côté de la rue, nous tombons sur un bar très lumineux, le "Saddle Ranch". Clémence nous en avait d'ailleurs parlé - maintenant que nous sommes devant - et voulait nous y amener le premier soir. C'est donc là que nous choisissons de nous poser. Et nous avons bien fait. L'ambiance est très américaine, texane, avec un boeuf mécanique au milieu du grand restaurant pour essayer le rodéo. Les gens parlent fort, rigolent, dans une ambiance festive, avec quelques écrans diffusant des clips vidéos ou du sport. Nous nous posons au bar pour boire une bière locale, en attendant d'obtenir une table en extérieur. Il est 20h. Alex est content d'être avec nous, à boire quelques verres, car cela le change. Nous en profitons pour faire un peu plus connaissance avec lui. Il nous raconte quelques anecdotes, comme par exemple le jour de sa première expérience chez un dirigeant d'un grand casino de Las Vegas, où il a dû cuisiner pour les chiens ! Et oui, et pour 50$ de l'heure, ces charmants toutous ont eu droit à du boeuf et veau hachés, accompagné de carottes rapées, excepté pour l'un d'entre eux, pour cause de diabéte ! Les américains et leur chien, c'est tout une histoire vous savez. Et les californiens et les régimes en est une autre (cela dit, c'est vrai qu'en vivant ici, vous mangez constamment des produits nourris aux OGM, avec beaucoup de sucres synthétiques, ou de produits gras... des méthodes de production liées à la taille du pays, et aux 250 millions d'habitants, qui mangent beaucoup et tout le temps). Nous profitons d'être installés au bar pour regarder des cliens essayer le rodéo. Franchement, nous rigolons bien, c'est trop drôle. Les cris, les rires et les encouragements sont contagieux. Autour de nous, certains mangent d'énormes barbes à papa, posées sur un trépied au milieu de la table. Apparemment une des spécialités de la maison. Cela donne envie à Audrey, mais nous verrons plus tard, car pour le moment, une table en extérieur s'est libérée. Il ne fait pas froid, mais un chauffage au gaz nous réchauffe un peu et nous permet de dîner tranquillement. Nous commandons des nachos en apéritif : comme d'habitude, les portions sont gigantesques, le plat prend presque toute la table, est bien garni, et quand nos plats arrivent, la table est très encombrée. Le côté positif, c'est que vous avez bien plus à manger qu'en France pour le même prix. Chez nous, on nous aurait servi une assiette avec un peu de fromage fondu et du guacamole. Les burgers d'Alex et Fred, et les pâtes au gratin et à la truffe d'Audrey sont excellents (comment font-ils pour mettre autant de truffe dans un plat à 25$ ? On soupçonne l'utilisation de truffe de synthèse, mais cela reste vraiment bon, et personnellement, nous ne faisons pas la différence), tout comme la soirée que nous passons. Nous racontons notre voyage à Alex, lui parlons de nous, et à minuit, quand Sissi appelle pour prendre des nouvelles et peut-être nous retrouver, nous décidons qu'il est plus sage de rentrer, d'autant que nous les reverrons rapidement, puisqu'ils nous ont proposé de passer quelques jours chez eux, étant adeptes du couch surfing. C'est conclu, après demain, nous changerons donc de canapé.

 

Le retour chez Clémence sera - une chance - très rapide. Alex nous dépose au métro, qui arrive dans la minute. Un coup de taxi une fois arrivés à North Hollywood, et nous y voilà. Nous n'aurons mis que 20 minutes. Une bonne journée s'achève. Avant de nous coucher, nous regardons si des places sont disponibles pour visiter les studios de la "Warner Bros" demain matin (c'est ce que nous pensions faire depuis quelques jours). Nous les achèterons plus tard. Dix minutes après, nous nous endormons pour notre dernière nuit chez Clémence. Sweet dreams.

 

 

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