J1 - Welcome to Southern California

Après un premier pied sur le sol US en arrivant à Miami au milieu de la nuit, et après le long contrôle des papiers et la fouille de nos bagages (2h en tout), nous avons pris notre vol pour Los Angeles, à 8h30 du matin, sans avoir vraiment dormi pendant le trajet depuis Guayaquil. Cela fait 26 heures que nous sommes réveillés. Le réveil aux Galapagos avait en effet été très matinal. Pourtant, nous ne sommes pas cassés. Fatigués, mais pas à plat. Nous cherchons néanmoins le sommeil en allant vers Los Angeles, et le trouvons pendant les quelques heures de vol, en profitant notamment d'un emplacement de 4 sièges libres dans une des rangées du centre. Tant mieux, car la journée aurait été très longue sinon, ou pire, n'aurait pas permis de nous re-caler en terme de ryhtme et d'horaires. Pendant la dernière demi-heure de vol, nous passons au dessus d'un désert, qui nous rappelle vaguement les paysages du Chili. Nous sommes excités quand nous entendons qu'il faut se préparer pour l'atterrissage au Los Angeles International Airport, celui de la ville aux cents kilomètres de diamètre. Et on se demande si l'on va par exemple voir les lettres H.O.L.L.Y.W.O.O.D. en passant tout-à-l'heure en voiture, ou d'autres choses mythiques à peine arrivés. Car aux USA, il arrive toujours des choses qui n'arrivent pas ailleurs, et on a souvent l'impression que les choses sont comme dans les films. Allons-nous avoir cette sensation tout de suite ? On verra. En tous cas, nous réalisons une fois de plus l'endroit où nous arrivons, lui aussi mythique. Comme souvent pendant le voyage, à propos à peu près de chaque destination, prononcer le nom de cet endroit et se dire "c'est là, juste en dessous" est magique et excitant. C'est donc assez frais - c'est cependant relatif - que nous débarquons en Californie. Clémence, la copine d'Audrey, vient nous chercher à l'heure, soit à 10h45. Il fait beau, et fait 27°C. Nous sommes de nouveau en été, et n'avons jamais été autant dans le nord dans le Pacifique. Bienvenu en Californie.

 

Juste au moment de sortir, une fois les bagages récupérés, nous nous rendons compte que nous avons oublié l'appareil photo sur le siège dans l'avion. Mince. Frayeur. Fred va au "bagage claim" pendant qu'Audrey retrouve son amie, qui vient juste d'arriver. Retrouvailles un peu perturbées, et contretemps d'une demi-heure, pendant laquelle Fred attend de savoir si l'appareil, qui est toujours stationné dans l'aéroport, a été retrouvé. Une personne revient finalement avec, ouf. C'est donc soulagés que nous montons dans la voiture bleue et partons, cette fois-ci pour de bon. Clémence nous propose d'aller directement à la plage, mais nous préférons la deuxième option qu'elle suggère, aller chez elle pour nous poser. Elle habite à une heure d'ici, dans North Hollywood. La climatisation fait du bien, car il fait chaud dehors. Nous empruntons une autoroute à 6 voies (et 6 autres pour l'autre sens), bordée de palmiers. Le traffic est fluide, et nous arrivons dans "la Valley", proche des Studios Universal, un peu avant 13h. Nous découvrons l'appartement qu'elle partage avec son mari, Joshua (profession : cascadeur), et posons nos gros sacs. Même s'ils ne sont pas confortables selon leurs dires, nous dormirons les prochaines nuits sur leur canapé. Nous discutons, leur montrons quelques photos des Galapagos, et passons à table. L'occasion de découvrir des habitudes bien d'ici, comme le fait de faire très attention à ce qu'on mange (pas de gluten, pas de produits comme ci, ni comme ça...) à cause de la mauvaise qualité de la bouffe en général. Et la nourriture, ici aux USA, il y en a absolument partout, et tout est fait pour vous donner envie et en consommer. Au Mac Donald par exemple, les boissons, de n'importe quelle taille, sont à 1$. Et vous pouvez vous resservir autant de fois que vous le voulez. C'est un exemple, mais il y en aura d'autres. Nous découvrons du coup un phénomène réactionnaire lié à cette malbouffe, et cette opulence d'offre, qui semble prendre des proportions importantes. Nous venons à peine d'arriver que cela nous interpelle. Une heure après, Audrey s'endort, et Fred en profite pour trier des photos et avancer sur la rubrique Galapagos du site, afin de la terminer au plus vite, et de pouvoir consacrer pleinement notre esprit à l'endroit où nous sommes.

 

A 16h, Audrey dort toujours. Il fait chaud, 32°C, et il n'y a pas de climatisation. Le ciel est bleu. A 18h, après avoir réveillé mademoiselle, Clémence nous emmène au Griffith Park, un observatoire astronomique sur les collines de la ville, pas trop loin, construit en 1935, qui permet d'avoir une jolie vue en hauteur de toute la région allant du centre-ville de Los Angeles jusqu'à la baie de Santa Monica et l'océan Pacifique. Nous mettons 30 minutes pour le rejoindre, en ayant de nouveau pris une Interstate (une autoroute), et être passés dans un grand parc qui part du bord de la colline et monte jusqu'à l'observatoire. Sur la fin, les arbres ont disparu, à cause de la sècheresse, et de la terre aride. Là haut, cela fait un peu penser aux points de vue où les couples s'arrêtent dans les films pour regarder la ville d'en haut. Il fait chaud ici, et le désert n'est pas si loin. La nuit, des coyotes rôdent un peu partout. Los Angeles, une mégapole urbaine, mais au coeur d'une zone souvent ravagée par les incendies et ayant de gros problèmes d'eau. Là haut, après quelques pas pour sortir du parking, nous découvrons en tournant la tête les fameuses lettres Hollywood, à droite, au loin, face à la ville. Génial. Nous y sommes. Forte impression. De l'autre côté, la ville s'étend, en s'éloignant vers l'horizon, sauf à gauche à cause du Pacifique, que nous avons du mal à distinguer dans la lumière tombante du début de soirée. Nous apervevons le centre, downtown, et un autre ensembe de buildings, complètement autre part. Nous visitons le musée de l'observatoire, extrèmement bien fait, comme souvent aux Etats-Unis, et gratuit. Le bâtiment est apparu dans plusieurs films parmi lesquels "La fureur de vivre" (1995) ou encore "Charlie's Angels 2" (2003). Nous pourrions faire la queue et regarder dans le grand téléscope de l'observatoire, ou dans l'uns de ceux installés dehors pour le public, ressemblant à ceux que nous avions vus à San pedro de Atacama, mais nous préférons découvrir la ville, voir les rues, sentir un peu plus les choses, et du coup partir pour avoir des images en tête et savoir à quoi ressemble la ville, où en tous cas un de ses quartiers. Nous partons du coup pour dîner, vers 20h30, après que Clémence ait passé un coup de fil pour voir si une amie pouvait se libérer, et allons dans North Hollywood. Nous passons cependant auparavant en voiture sur Hollywood Boulevard, l'une des rues les plus connues de la ville et au monde, pas très loin (en voiture, car nous mettrions plus d'une heure à pied à parcourir la même distance). Nous apercevons au sol quelques étoiles. La rue est composée de deux ou trois voies pour chaque sens, et globalement bordée de magasins de souvenirs, de fringues, et de restaurants. Des palmiers s'étirent vers le ciel tout les 10m, et quelques galeries commerciales ont leur entrée sur le boulevard. C'est animé, les sosies de personnages de films célèbres vont et viennent, notamment près de l'ancien théâtre Kodak, devenu aujourd'hui le Dolby Theatre, qui abrite la cérémonie des Oscars, à côté duquel nous passons, sans vraiment réussir à reconnaitre l'endroit où toutes les stars se font photographier pour la cérémonie. Nous ne faisons que passer en voiture, et nous reviendrons dans les jours qui viennent. A North Hollywood, comme dans bien d'autres endroits, les avenues sont grandes, très larges, et les pâtés de maisons (les "blocks") sont grands. Rejoindre celui d'après à pied prend 3 minutes, une éternité quand on habite une ville comme Paris, où les pâtés de maisons s'enchaînent. Il y a de l'espace ici, et cela se sent. Les proportions sont donc différentes, ce qui fait que Los Angeles est une ville où la voiture est obligatoire. New-York est une grande ville pourtant, mais personne n'y a de voiture, et les rues sont toujours fréquentées par les piétons. A LA, les rues sont plus espacées, il n'y a pas beaucoup de buildings, la ville est plus dispersée, moins ramassée, avec un système de transport moins développé. Nous trouvons une place, et marchons pour regarder quelques endroits où dîner. Notre choix va vers une sorte de bar, un peu bruyant, et pour cause, puisqu'aujourd'hui commence la saison de football américain. Le premier match de la saison, en direct, est retransmis sur la dizaine d'écrans plats disposés partout en haut des murs. Nous commandons quelques plats mexicains et deux bières, énormes (il suffisait de rajouter 1$ pour avoir une taille bien supérieure). L'ambiance et le contexte sont bien américain. Tant mieux, c'est ce que nous cherchions. Comme d'habitude, nous aimons être plongé dans les pays où nous arrivons, et on ne pouvait pas mieux faire ce soir. Nous discutons avec nos voisins, dont un français de banlieue vivant ici après être parti, jugeant ses chances de réussir bien supérieures, qui nous parle un peu des différences avec la France, comme l'énergie qu'il y a ici, et la necessité de faire, d'avancer, de travailler sur des choses, de suivre des initiatives, car le système ne donne pas le choix. Cela lui permet de trouver des opportunités, de rencontrer des gens, de construire ou de rebondir. Discussion intéressante sur des choses que nous savions déjà, mais qui prennent toujours du sens dans la bouche de ceux qui vivent ici et sont concernés. Il nous parle de l'état d'esprit des gens, très ouverts, qui le jugent par ce qu'il fait, sans préjugés et en le prenant au sérieux, prêts à lui donner une chance s'il se montre motivé et sérieux. Ce n'est pas toujours facile, exige de travailler et de prendre des risques, mais pour lui, le rêve américain existe (même si il ne gagne pas beaucoup d'argent), et le pouvoir d'attraction du pays, par les opportunités, les possibilités et les échanges/rencontres sociales qu'on y trouve, est clair. Un état d'esprit. Nous nous demandons comment ramener cela en France, et le faire comprendre à certains. Et d'un autre côté, nous repensons et revenons avec Clémence sur l'alimentation, la nourriture, et les modes de vie, si perturbants sur le long terme pour les français vivants ici. D'où d'autres modes de vie, réactionnaires par rapport à cela, qui prennent des proportions qui n'existent pas en France, puisque le problème d'origine est bien moindre. Comme ce midi lorsque nous discutions du rapport à la religion des américains et des français, avec deux manières bien distinctes de concevoir le rapport à Dieu, nous sentons que ce premier jour est rempli d'informations, d'autant plus intéressantes qu'Audrey est dejà venue aux Etats-Unis une fois, et Fred cinq. Il ne va pas être facile de faire partager tout cela, tant il va y avoir de choses à dire...

 

 

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Commentaires: 6
  • #1

    alain maryse (mercredi, 11 septembre 2013 07:41)

    Ca commence bien ..........a part la frayeur de l'appareil photo cela aurait été dommage pour vous comme pour nous. On attend la suite avec impatience!

  • #2

    La Plume de Rosa (mercredi, 11 septembre 2013 08:13)

    autres

  • #3

    CHRISTIANE (mercredi, 11 septembre 2013 09:52)

    une bise a brad si vous le croisez!

  • #4

    Fred (jeudi, 12 septembre 2013 10:48)

    USA baby !!!

    PS: Christiane, Brad Pitt reside en France comme vous le savez, un petit tour dans le sud de la France s impose L)

  • #5

    Marie (samedi, 14 septembre 2013 19:11)

    Pour moi ce sera une bise à Bruce !!

  • #6

    Fleur (dimanche, 15 septembre 2013 23:40)

    Coucou vous deux ! Ça faisait pas mal de temps que je n'avais pas fait de tour sur votre site... Voilà que vous côtoyez les stars ! ;-) De chaleureuses pensées des Mino !