J33 - Sandboard sur les dunes de sable

La bonne nouvelle du jour, c'est le ciel bleu, qui nous surprend par rapport aux prévisions fournies hier soir par l'office du tourisme. Cool, sauf qu'à la place du sandboard, nous aurions du coup plutôt pu faire une excursion tous les deux. Fred va donc découvrir certains paysages que nous retrouverons plus tard sous le bleu du ciel, donc dans les conditions parfaites. Tiens, au fait, cela sera une des rares fois où nous serons séparés quelques heures. Marrant, même si cela ne nous manque pas, ou ne nous gêne pas outre mesure.


Vers 11h, nous packons les affaires, et déménageons tout notre fatras vers la nouvelle guesthouse, "La Rose d'Atacama". Elle est à quelques rues, et nous faisons deux voyages, puisqu'Audrey ne peut pas porter son sac. Le nouvel endroit est sympa, un peu plus petit (mais relativement grand par rapport aux standards des autres pays), avec une grande cour intérieur également, quelques tables en bois, et les chambres disposées tout autour. Aurélien, un jeune de trente ans, et Marie, une française quinquagénaire, nous explique les règles à suivre ici, comme le couvre-feu à 23h, après nous avoir fait visiter les lieux, dont la cuisine un peu étroite relativement à la taille du reste. Pas mal de français en voyage sont là, majoritaires par rapport aux quelques chiliens parlant français, dont une famille avec des triplés. Fred décide d'écrire un article au soleil, qui tape bien à cette heure de la mi-journée, pendant qu'Audrey va avec Marie au dispensaire de la ville, sur ses conseils et au vu de son insistance. Sympa, mais il n'en ressortira pas grand chose, à part quelques cachets qui serviront néanmoins à soulager mademoiselle. Nous déjeunons vers 13h, à l'extérieur, car nous n'avons pas fait de courses ces derniers jours, en dehors du lait (sans lactose, moins cher, mais quelle erreur sachant que les produits laitiers sont conseillés pour Audrey après sa chute de ski), et nous promenons une heure plus tard dans la ville, en passant par l'église que nous visitons, et qui nous rappelle d'extérieur la Grèce, avec ce contraste de murs blancs et de ciel bleu.


A 15h, Fred se pointe devant l'agence et retrouve Anthony, pour l'excursion sandboard. Il part avec une petite dizaine de personnes, pendant qu'Audrey rentre. Elle va profiter de l'absence de Fred, et de la disponibilité du PC, pour classer les photos et vidéos, et mettre nos deux disques durs externes à jour, histoire qu'ils soient identiques en terme de contenu. Fred, de son côté, monte dans un 4x4, à l'avant, avec les autres, et se dirige vers la Vallée de la Muerte, puis la Vallée de la Lune pour arriver, après un chemin chaotique en plein désert, à rouler sur une terre en sel dur comme de la pierre et en sable, au milieu de canyons d'une dizaine de mètres de haut, plus ou moins reserrés, au milieu d'un décor aride, où aucune vie n'existe. Nous avons quitté la route goudronnée, avons fait un long détour à cause de travaux, permettant par conséquent de longer la plaine de sel qui part à l'infini. Il fait chaud, et le guide, un adepte du surf plutôt cool, nous donne des explications en chilien ou en anglais (avec l'accent chilien bien sûr). L'ambiance est bonne. Nous arrivons finalement devant une grande dune de sable, très fin, où sont déjà stationnés plusieurs tout-terrains et d'autres touristes là pour faire la même chose que nous. Le guide explique les bases du sandboard, qui sont les mêmes que celles du snowboard, que Fred n'a jamais pratiqué. Une fois le speech terminé, un board est attribué à chacun. Fred a sympathisé avec trois espagnols, et commence à monter la dune à pied. Un peu crevant. Une fois là haut, il faut continuer de marcher dix mètres le long de l'arrête, avant de chausser la planche, d'écouter les conseils, et de se lancer. Pas très difficile, même si les chutes sont nombreuses au début, moins à la fin. Sur le sable, on ne prend pas beaucoup de vitesse (par rapport à la neige ou à la mer), et les chutes ne font pas mal, même quand Fred fonce vers la fin, en équilibre un peu instable, face à la pente, et tombe en faisant un bon tour sur lui même. Du sable plein la figure, dans le pantalon, partout, mais aucun bobo. C'est marrant, sympa, mais sans plus. A essayer pour le fun, c'est tout. Devoir remonter à chaque fois la dune est par contre assez fatiguant. C'est acquis, rien de pire que de remonter une pente en sable, où les pieds s'enfoncent à chaque pas sans véritablement accrocher. Pire que la neige, pourtant testée il y a une grosse semaine en montant vers le point de vue sur le Fitz Roy. Le point de vue depuis la dune, où Fred et les espagnols vont désormais un peu plus loin pour être plus hauts, est superbe, avec quelques beaux volcans (comme toujours) en toile de fond, et les formes étranges dessinées par le temps sur le sel et la roche. Retour à 18h30, après être allé tous ensemble autre part en voiture pour voir le soleil disparaître un petit Pisco Sour à la main.


Le soir, après une douche et avec encore un peu de sable dans les oreilles, nous retrouvons les deux filles belges, ainsi qu'un couple qu'elles ont rencontré pendant la journée, et retour à 21h10 et 47 secondes. Un feu de camp est allumé dans la cour de la guesthouse, où les gens discutent. Nous restons un peu, mais pas trop car nous ne les trouvons pas sympa. Non, ce n'est pas vrai. Nous nous levons tôt demain, car nous partons pour une excursion nous menant à plus de 4000m d'altitude, et dont le départ est prévu à 4h du matin : les Geysers del Tatio. Allez, dodo, rendez-vous demain.

 

 

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Commentaires: 1
  • #1

    François P. (vendredi, 02 août 2013 10:55)

    Quelques jolies photos encore.

    Pour les marches dans les dunes de sable je confirme la difficulté. Je garde un souvenir ému de notre trek en Mauritanie où le franchissement d'une seule dune prenait une demie heure et était vécu comme un véritable exploit avant de constater qu'une nouvelle dune se dressait devant soi... Quiconque a gravi la Dune du Pilat en sait également quelque chose !