J11 - Inter-villes

L'objectif du jour est de remonter vers Puerto Natales, où se trouve le parc national Torres del Paine (prononcer Torres del "Pahiné"), célèbre pour la forme particulière de trois pics rocheux. Un parc incontournable dans la région et connu dans le monde entier, de 2 400 km² (soit grosso modo la taille des Yvelynes...l'un des plus petits départements français), accueillant 150 000 visiteurs chaque année. Un trek de 4 jours est possible : le "W", célèbre itinéraire formant sur une carte un W, et permettant de voir presque la totalité des points remarquables du parc. Nous verrons si nous pouvons le faire, sachant qu'il faudra alors camper, et que tous les chemins intérieurs soient ouverts. Mais pour le moment, il nous faut trouver un bus. Nous sortons donc en fin de matinée pour écumer les trois agences disponibles dans la ville, et acheter notre ticket pour le prochain départ, prévu à 14h. Le bleu du ciel nous incite à nous promener un peu dans la ville. Nous repassons du coup par la place principale, et visitons l'église à côté.


12h30, nous revenons rue Higgins, à la guesthouse, mangeons des empenadas sur le pouce, et partons une grosse heure plus tard, sacs sur le dos, au coin de la rue, où le car est déjà là. Il part à l'heure. Le trajet n'a rien de particulier. Nous profitons du moment pour regarder un peu plus en détail le Lonely, et les infos sur Puerto Natales et les environs. Nous réfléchissons aussi à écrire à notre agence à Londres pour décaler notre départ pour les USA, prévu mi août, afin d'avoir un peu plus de temps en Amérique latine, et de pouvoir ainsi avoir le temps de faire tout ce que nous voulons au Chili, mais aussi en Bolivie et au Pérou. Rajouter 15 jours serait pas mal, le timing risque d'être serré sinon, notamment au regard des temps pour parcourir tous ces kilomètres, et des différentes rencontres potentielles. Nous mettons trois heures pour arriver à destination.


En arrivant à Puerto Natales, nous découvrons un paysage plus montagneux que les jours d'avant. Nous retrouvons en effet la chaîne des Andes. Le relief explique les précipitations plus élevées, et donc la neige aux abords de la route, par endroits, que nous n'avions pas en Terre de Feu, où le terrain était beaucoup plus plat. La végétation est toujours la même en revanche, typique de la steppe, avec de petites touffes d'herbe. Depuis la fenêtre du car, dans une lumière qui diminue doucement, nous remarquons que toutes les marres ou traces d'eau sont gelées. Le ciel est globalement clair, même si la lumière de fin de journée éclaire quelques nuages au loin, et l'air transparent, caractéristique des températures froides. Nous arrivons à 17h10.

 

Nous cherchons une guesthouse à l'aide du Lonely, mais celle que nous choisissons est fermée pour travaux. Nous arpentons quelques rues, en configuration "routard" (deux sacs à dos chacun, de tailles différentes, le sac de couchage accroché à l'un d'entre eux, et quelques sacs plastiques à la main), et en trouvons une autre, "Yoganhouse". L'endroit est très sympa. Nous partons faire quelques courses, achetons un peu de vin et du Pisco Sour à la mangue, et discutons en rentrant avec une française étudiant à Santiago, puis avec un couple d'américains revenant de trois jours passés dans le parc national. Ils nous donnent plein d'infos, nous renseignent sur ce qu'il est possible de faire, sur les refuges ouverts (deux seulement le sont). La bonne nouvelle, c'est que le parc est bien ouvert (nous avions peur à cause de la saison et de la neige), qu'il est possible d'y aller par soi-même, même si le fameux "W" est apparemment fermé. Tout cela nous interesse beaucoup, car nous ne souhaitons pas y aller avec d'autres touristes, et être promenés dans un mini-bus pour voir l'essentiel en une journée. Au contraire, nous souhaitons vraiment en profiter, et pas seulement avoir un aperçu du parc, dormir sur place, accéder à des endroits seulement accessibles à pieds, faire des kilomètres, partir randonner tous les deux, être libres, être dans l'effort, retrouver les sensations propres aux marches de plusieurs jours, nous approprier un peu le parc, et pouvoir dire que nous aurons profité de la chance que nous avons d'être là, sachant que le trek "W" de Torres del Paine fait partie des Top 5 des treks mythiques chez les amateurs de grande randonnée. La seule solution pour ce faire est semble-t-il de louer une voiture. Nous pourrions aussi demander aux bus faisant le tour du parc de nous déposer quelque part, mais tous ne veulent pas apparemment, ou encore faire du stop pour y aller. Cette dernière option ne nous enchante pas. Question de timing : il faudra en effet 5h de marche pour rejoindre le premier refuge, depuis le point d'entrée du parc où se trouve le dernier parking. Allez, on verra demain comment faire, et partirons sûrement après-demain.

 

 

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Commentaires: 1
  • #1

    La Plume de Rosa (vendredi, 12 juillet 2013 08:13)

    d'