J4 - Vina del Mar

Avant que le réveil ne sonne, nous sommes déja réveillés par la pluie, qui n'arrête pas de tomber. Pas pressés, nous repoussons l'alarme jusqu'à 10h, et nous servons de ce pretexte pour dormir un peu plus longtemps. Vina del Mar, où nous allons aujourd'hui, est en effet bien moins interessante à visiter s'il ne fait pas beau. C'est apparemment une station balnéaire aux grandes avenues propres et luxueuses, bordées de palmiers, avec une longue plage de sable. Mais sous la pluie, c'est une histoire moins attirante. Cependant, en prenant notre thé, quelques rayons parviennent à traverser la couche nuageuse et nous rendent légèrement optimistes.

 

11h est l'heure du départ, à la recherche en centre ville, soit en bas de la rue, d'un bus allant là-bas. Il paraît qu'il y en a tout le temps. Vina, ville de 320 000 habitants, n'est qu'à un gros quart d'heure de Valpa. Les deux villes sont voisines. Tant mieux, cela nous facilite les choses. Nous tournons un peu avant de finalement monter dans un bus vert, recevant des indications différentes des personnes à qui nous demandons notre chemin, après avoir parcouru une centaine de mètres vers le port (et aperçu quelques tankers ou porte-containers, ou une énorme barge de déchargement), puis être revenus sur nos pas et quasiment à notre point de départ. Enfin, nous nous asseyons sur un siège ayant fait son temps, pas très loin du chauffeur, et regardons le paysage dans ce bus ressemblant à certains des pays de l'Est. Nous arrivons à Vina del Mar, sans bien savoir quand descendre. Nous avions regardé un plan de la ville, et retenu un restaurant de bord de mer où aller ce midi, mais ne savons pas où nous sommes à ce moment, ni où la mer se trouve pour la prendre comme repère. C'est donc une sorte de balade en bus que nous faisons, les yeux ouverts sur les rues, les gens, les habitudes locales. Bref, nous découvrons le Chili, et sommes curieux. Nous sommes un peu surpris, car en fait, nous nous étions fait de la ville une image plus luxueuse que celle que nous découvrons. Tant mieux d'un côté, car l'important n'est pas d'être dans un endroit luxueux ou pauvre, mais d'être confronté à nos idées, aux images que l'on se fait des choses en en entendant parler ou en lisant, et d'être sur place pour savoir. En ayant l'impression d'aller un peu trop loin et d'avoir loupé notre arrêt, nous demandons conseil au chauffeur du bus, qui nous fait signe de prendre la prochaine sortie, c'est-à-dire dans quinze mètres. C'est du coup à pieds que nous rebroussons chemin, pour rattraper la rue principale, et trouver l'office du tourisme, là aussi après avoir demandé à un passant. Nous obtenons une carte de la ville, plus précise que celle du Lonely Planet, avec les endroits où se trouvent le musée, et un ou deux autres points d'intérets. Sachant qu'il est déjà 12h30, nous nous dirigeons vers le bord de mer, en direction du casino, pour nous rapprocher du restaurant "Enjoy del Mar" où nous souhaitons aller. Nous passons le pont enjambant la rivière, dont l'eau semble chargée de sable d'après sa couleur, et remontons son lit, le long d'une avenue pas très entretenue bordée de palmiers, et arriver finalement à bon port. On aperçoit en face le quartier Castillo, qui comme son nom l'indique, contient 3 ou 4 châteaux, dont le "Castillo Wulff", à la pointe Ouest de la ville, construit par un businessman de Valparaiso au début du 20ieme siècle. Nous nous arrêtons déjeuner, presque face à la mer et aux vagues puissantes elles aussi couleur sable, et prenons un plat à partager à deux, composé de calamars frits, de morceaux de boeuf, d'empanadas, de tempuras de crevettes, et de deux sauces maisons. Accompagné d'un verre de blanc, cet assortiment nous va bien et nous redonne l'énergie qu'il faut pour continuer notre balade. Car la bonne nouvelle du jour, c'est qu'il ne pleut pas. Nous pouvons donc tranquillement nous promener le long de la plage, en passant par la rue qui y mène, mais en marchant de l'autre côté du trottoir pour ne pas se prendre les grosses éclaboussures liées aux vagues venant se crasher contre la paroi en béton, avant d'arriver au bord d'une grande plage à côté d'immeubles, un peu à la brésilienne. Le temps reste quand même maussade, et pour être franc, nous ne trouvons pas la ville très intéressante. Nous continuons à marcher par ici pour aller voir un peu plus loin, mais pas parce que la balade est fantastique. Question d'ambiance on dirait, et surement de météo, car Vina est la plus grande station balnéaire du Chili. Pas grave, vers 15h, nous retournons vers le centre ville, parcourons les quelques blocs nous menant jusqu'au musée d'histoire et d'archéologie Francisco Fonck, où est exposé à l'entrée un Moai. Nous hésitons à rentrer, et préférons finalement revenir là où le bus nous a laissé ce midi, pour en reprendre un retournant à Valparaiso. Il est 16h30, peut-être 17h, quand nous descendons les petites marches, à Valpa, et passons au supermarché faire quelques courses, et acheter cette fois-ci une bouteille de vin.

 

Retour à la guesthouse, où nous travaillons un peu, et retrouvons nos amis espagnols. Ils sortent les verres, ouvrons une bouteille, et prenons un apéritif dans la bonne humeur. Un couple de français est là aussi (lui travaille à Santiago depuis 3 mois). Nous faisons connaissance, et nous mettons tous à raconter nos expériences de voyage. Le temps passe, et se sont finalement trois bouteilles de vins qui sont vides, après avoir écouté la balade dans la jungle de Benjamin (le français), sa pêche aux piranhas (un truc qui donne des idées à Fred en Bolivie), sa balade de nuit pour écouter les animaux (assez flippant apparemment... ça aussi une idée qui lui plairait, comme à un lecteur du site - fan d'expériences différentes - qui se reconnaitra sûrement), son goût pour l'Inde, puis leur avoir montré quelques vidéos, notamment celles du Japon, et refait une partie du monde, en tous cas celle que nous connaissons un peu mieux désormais. C'est donc une excellente soirée pleine de partage et d'aventures, alimentée par du jus de raisin, que nous passons, même si d'autres français présents dans la maison brillent par leur absence ou leur isolement, malgré nos solicitations. Echange d'adresses mails, et direction la chambre.

 

 

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Commentaires: 2
  • #1

    La Plume de Rosa (mercredi, 03 juillet 2013 08:16)

    place

  • #2

    Lolo (jeudi, 04 juillet 2013 13:55)

    Il ne me semble pas avoir lu dans le menu "un plat à partager à deux, composé de calamars frits, de morceaux de boeuf, d'empanadas, de tempuras de crevettes, et de deux sauces maisons. Accompagné d'un verre de blanc" qu'il y avait une aussi grosse part de gâteau au chocolat. Moi qui vous plaignais, les pauvres, un seul plat pour 2...