J2 - L'homme-oiseau

Moment fort de la journée : Voir le cratère du volcan à côté de l'océan 

 

Aujourd'hui, direction une zone de l'île qu'Alvaro nous a indiquée, pas très loin du village, au sud, pour comprendre la cérémonie de "l'homme-oiseau", dont il nous avait parlé hier.

 

Nous partons vers midi, sans nous presser, après une bonne nuit et un réveil un peu tardif. Nous avons cinq jours complets ici, largement de quoi faire pour à peu près tout voir. Pas besoin de se presser donc. Sandwhichs préparés et dans le sac, nous partons à pieds, dépassons l'aéroport, et trouvons le petit chemin en terre qui grimpe là-haut, au sommet d'un des trois volcans de l'île, où nous souhaitons aller. C'est en effet là que prenait place cette fameuse cérémonie. Au passage, nous nous arrêtons pour entrer dans une grotte, à Ana Kai Tangata, juste au niveau de l'eau, dans laquelle se trouvent des peintures. Audrey parvient à distinguer un oiseau, comme le montre un panneau explicatif. Le temps est mitigé, mais il ne fait pas froid. Le vent souffle un peu néanmoins. Devant nous, le volcan Rano Kau, qui monte à 400m d'altitude. Nous marchons, montons, au milieu d'eucalyptus ou d'herbes mi-hautes montantes jusqu'au genou. Au fur et à mesure de la montée, en prenant de la hauteur, nous apercevons le village derrière nous, et une bonne partie de l'île. N'étant pas très grande, nous pouvons à un moment apercevoir chaque côte, et nous rendre compte de sa superficie. Effectivement, ce n'est pas très grand, et s'il n'y avait pas les sommets des autres volcans, votre regard se perdrait sur l'océan où que vous regardiez.


Arrivés en haut, enfin, nous faisons face à un cratère de 600m de diamètre, au bord de l'eau, à l'intérieur duquel se trouve un lac et de petits ilots touffus. On dirait un chaudron géant. Nous décidons de faire une pause, et de déjeuner là, en compagnie d'un chien sorti de nulle part, et qui nous accompagnera tout du long ensuite. Il n'y a pratiquement personne dans le coin. Nous longeons le cratère par l'ouest et arrivons à Orongo Ceremonial Village. Ne vous enflammez pas, c'est juste une petite baraque, relativement moderne, dans laquelle sont exposés quelques panneaux expliquant la cérémonie de l'homme-oiseau. C'est quoi du coup ? C'est comme Icare ? Non, pas du tout.

 

Datant du 18 et 19ième siècle (donc après les Moais), Orongo était à cette époque le centre d'un culte lié au dieu Makemake. Chaque année, pour choisir le chef de l'île, un représentant de chaque clan devait sauter du haut de la colline (en fait du volcan, là où nous sommes, à 400m d'altitude) et nager jusqu'à la petite île en face (le motu Nui) pour récupérer le premier oeuf d'oiseaux migrateurs arrivant à chaque printemps, puis revenir. Le premier d'entre eux apportant l'oeuf à son chef lui permettait de diriger l'île l'année qui suivait. La dernière cérémonie a eu lieu en 1867.


Nous nous dirigeons vers l'endroit où ces hommes devaient sauter - et peut-être se tuer après une telle chute... mais nous avons vu autre part qu'ils devaient descendre jusqu'en bas, ce qui nous semble bien plus probable - et apercevons les deux motus en face. De même, sur les côtés, nous voyons les habitations de l'époque, construites par empilement de pierres plates, et la petite ouverture par laquelle ils devaient passer. Elles ne servaient en fait que la semaine de la cérémonie, et donnent l'impression d'être à demi-enterrées. Là encore, nous ne croisons pas beaucoup de monde. Nous sommes à ce moment face à l'océan, en hauteur, et nous disons qu'à l'époque, les habitants étaient vraiment au milieu de nulle part, sur cette petite île loin de tout.


Nous repartons en sens inverse, repassons le long du cratère, et, plutôt que de reprendre le chemin en terre par lequel nous sommes venus, nous prenons la route cimentée pour redescendre, afin de trouver un chemin qui devrait nous ammener vers un Moai, un peu plus loin. Nous marchons une bonne heure, à serpenter, accompagnés d'un autre chien, et ne trouvons pas le chemin en question. Nous en avons un peu marre, et après un bon moment, en voyant que nous ne trouvons pas, demandons à une des rares voitures qui passent par là de nous prendre pour retourner au village. Par chance, ce sont des français. Et, trop drôle, Eric et Christelle sont en tour du monde eux aussi. Leur prochaine étape ? La Polynésie. Et ils reviennent du Chili. Que des bons plans à échanger des deux côtés. Du coup, nous restons à discuter juste devant notre guesthouse, et décidons de nous revoir demain, pour aller voir le coucher de soleil sur les Moais. Il est 17h30 quand nous rejoignons notre chambre. Nous allons chercher en début de soirée des empenadas, une spécialité du coin (une sorte de pizza calzone fourrée au fromage et à la viande, ou au thon), que nous mangeons à la guesthouse avec un autre voyageur, et regardons une série avant de dormir

 

  

Écrire commentaire

Commentaires: 4
  • #1

    La Plume de Rosa (lundi, 24 juin 2013 13:09)

    mais

  • #2

    rosa la plume (lundi, 24 juin 2013 18:18)

    à l'attention de La Plume : AUSSI

  • #3

    christiane (lundi, 24 juin 2013 21:59)

    ça m énerve je n y comprend toujours rien!

  • #4

    Sof (mercredi, 26 juin 2013 08:32)

    D'où le pourquoi des oeufs de Paques?! ;-)