Température de l'air : 31°C
Température de l'eau : 28°C
Moment fort de la journée : chercher une noix de coco, enlever la grosse couche protégeant la noix "à la polynésienne", l'ouvrir par soit même, et
boire l'eau de coco pour se désaltérer
Pas de plongée aujourd'hui. Ce sera pour demain. Nous avons décidé de faire l'une des deux autres "grandes" choses à faire à Rangiroa, le Lagon bleu. Situé à 1h de bateau (il faut traverser le
lagon) du motu principal, celui où nous sommes, c'est "un lagon dans le lagon". Une zone protégée par une barrière de corail dans le lagon. Et peu profonde, donc bleue. Nous partons à 8h30, après
avoir pris un petit dejeuner copieux.
Une fois arrivés là-bas, nous sommes au milieu de petits îlots, certains étant vraiment tout petit, sans personne, avec quelques cocotiers dessus, et rien d'autre. Nous sommes un groupe de 8
personnes, avec deux polynésiens. Après cette traversée un peu mouvementée, nous avons la nette impression d'être perdus à l'autre bout du monde. Il y a plein de petits motus, des plages au
soleil sous les cocotiers, du sable parfois rose. Nous faisons un peu de snorkeling, observons de superbes bénitiers de toutes les couleurs, comme ceux vus à Bora, puis faisons le tour à pieds
d'un motu pas très loin, que nous rejoignons en bateau. Le polynésien nous explique les types d'oiseaux qui vivent ici, et nous montre comment ouvrir une noix de coco (il faut la taper contre une
sorte de pieu pour arracher l'épaisse couche de protection, afin de n'avoir plus que la noix - celle que vous connaissez - à ouvrir). Nous avions déjà vu cette technique à Huahine. Fred profite
du moment pour poser quelques questions sur les crabes cocotiers, n'existant qu'aux Tuamotus. Jean-Pierre, le polynésien, part donc à la recherche d'un d'entre eux, et emmène tout le monde avec
lui. En regardant les traces par terre, puis en creusant avec la pointe de son couteau, il en déniche un, enterré sous terre. La bête ressemble plus à une sorte de langouste, avec un abdomen
proche de ceux des araignées, qu'à un crabe telle que nous les connaissons, et est un peu bleuté. Il le capture, et le confie du coup à Fred, tout content d'en avoir un dans les mains. JP
l'attache avec un bout de feuille (les feuilles sont grandes ici, ce ne sont pas des platanes), afin que personne ne se fasse pincer. Apparemment, ils se nourrissent de la chair de coco, quand
celle-ci est tombée à terre, et se servent de leurs pinces pour ouvrir la noix. Nous apprendrons le soir en discutant avec le cuisinier d'un restaurant qu'ici, les gens les attachent dans leur
jardin - afin de ne pas les laisser s'échapper - qu'il est extrèmement rare d'en avoir (il nous soupconnera au début de l'avoir dérobé à quelqu'un), et qu'il n'en prépare que sur commande. Nous
avons donc une sacré chance d'en avoir un, et vu en plus comment cela s'attrapait, et où cela vivait.
Après avoir déjeuné (thon cru à la tahitienne, mahi mahi, riz, sous la musique "la banane" jouée par nos deux polynésiens), nous faisons un peu de snorkeling, toujours tout seul perdus dans le
Pacifique. Vous voyez ces fonds d'écran représentant une petit île, avec trois cocotiers, entourée d'eau claire, sans rien autour... vous y êtes. Koh Lanta (RIP) prendrait place ici que nous ne
serions pas étonnés. Dans l'eau, tout près du bord, eau au niveau des mollets, de petits requins pointes noires rodent, espèrant attraper un bout de poisson jeté par les touristes. Certains sont
tout petit (des bébés), longs comme votre avant-bras, et du coup tout mignon. Nous restons là à les regarder, à passer entre nous. Ils sont une bonne dizaine. Nous passons alors l'heure qui suit
à nous allonger sur le sable, et admettons qu'ouvrir les yeux pendant ce bain de soleil, et voir les cocotiers au dessus de nous, avec le bleu du ciel derrière, et de petits îlots perdus autour
du lagon bleu (mais pas turquoise) est quand même assez sympa. Par contre, on ne comprend toujours pas pourquoi Antoine répète "Atoll, les opticiens", même en étant sur place. Parce qu'il faut
s'y reprendre à deux fois pour réaliser où nous sommes ? Peut-être. Un petit bémol quand même, nous avons un peu l'impression de revivre les tours du lagon que nous avions faits à Huahine ou
Bora, car le programme de la journée est globalement identique.
Vers 15h30, nous remontons tous dans le bateau, et faisons un arrêt snorkeling pour nager avec les requins (pointes noires ou citrons), dans une eau un poil plus profonde (environ 5 ou 6 m),
appatés par un bout de poisson. Un des polynésiens en attrape d'ailleurs un, d'environ 87,6cm, (il y en a tellement autour du bout de poisson), et le sort hors de l'eau pour nous le montrer, en
le tenant pas les nageoires pectorales. La bête se débat vivement, et semble peser lourd. Pas terrible de jouer avec pour faire le show, même brièvement, selon nous.
Nous refaisons une heure de bateau, sans qu'Audrey ait le mal de mer, et faisons un peu de snorkeling dans la passe d'Avatoru, en se laissant dériver par le fort courant. Nous arrivons à la
guesthouse vers 17h. Jean-Pierre nous a discrètement donné le crabe cocotier, qu'il a fait cuire (comme un homard) sur le motu. Nous le mangeons à peine arrivés dans notre chambre, en cassant les
pinces et les pattes comme nous pouvons (mais en y arrivant), et savourons cette chair dont le goût ne ressemble à rien de connu. Nous ne sentons pas plus que cela le goût de la coco (n'a-t-il
mangé que de la coco ?... ceux attachés par leur propriétaire sont uniquement nourris à la coco), mais c'est bon. En revanche, en ouvrant l'abdomen, nous n'aimons pas le liquide beige qu'il
contient, que Jean-Pierre avait comparé à du foie gras (en exagérant sérieusement a fortiori).
Le soir, nous allons manger au Lagoon Grill, nous faisons engueuler par le cuisiner/propriétaire parce que cela fait 5 minutes qu'il attend dans la voiture que nous sortions de la guethouse où il
est venu nous chercher (encore fallait-il savoir qu'il fallait l'attendre à l'extérieur de la guesthouse, une première en Polynésie), alors qu'il n'a laissé que deux clients (et pas 15, comme ses
propos le laissent penser) boire leur cocktail au restaurant ("l'île" est tellement petite qu'ici, les cuisiniers laissent le restaurant sans surveillance le temps d'aller chercher d'autres
clients). Nous avons limite envie de descendre et de changer nos plans, mais restons et rentrons une heure et quelques plus tard. Nous apprendrons que certains ici n'aiment pas le Lagoon Grill
pour les mêmes raisons que nous. Ouf, ce n'est pas nous!
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