J8 - Deuxième plongée

Température de l'air : 31°C

Température de l'eau : 27°C

Moment fort de la journée : se poser à côté d'une tortue au fond de l'eau et la regarder deux longues minutes


Si nous n'avions pas eu de plongée programmée cet après-midi, nous aurions pris le bateau inter-îles pour rejoindre Tahiti, juste en face, et passer la journée avec Teiki, l'ami de Claude-Marie, qui nous avait proposé de nous emmener faire le tour de l'île pour nous montrer plein de choses, et de passer à la pointe sud pour voir la vague de Teahupoo, l'une des plus célèbres au monde par sa taille et sa dangerosité. Impossible si nous voulons atteindre notre objectif à Moorea. Vraiment dommage.


Nous décidons ce matin de louer un scooter, en prenant notre petit-déjeuner face à l'eau et aux cocotiers. Nous ne l'obtenons qu'à 9h30, le temps d'attendre que la personne de la location vienne nous chercher pour nous emmener dans sa petite echoppe, à rester un peu dans la chambre pour profiter de la connexion Internet disponible ici (il paraît que certains pensent que nous ne faisons que prendre des cocktails au soleil sans penser au site...) et mettre, comme hier, un peu à jour les différentes rubriques, "Polynésie" en tête. Il fait toujours très beau, bien que le temps se soit couvert un peu hier après-midi. Mais Moorea, comme la plupart des îles ici, est montagneuse, expliquant la formation de nuages en milieu de journée.


Une fois les formalités remplies, hop, nous montons sur le scooter et partons pour découvrir un peu mieux l'île. Nous n'irons pas très loin, puisque celle-ci est assez grande, et nous contenterons de rester sur la côte nord, où l'hôtel est situé. Les routes, ou plutôt la route, car il n'en existe qu'une, faisant le tour de l'île, à laquelle s'en ajoute une autre pour pénétrer au centre et atteindre un point de vue, est de mauvaise qualité, sauf devant les grands hôtels. Ca secoue sévèrement. Pas grave, c'est marrant. Sachant que nous avons loué l'engin pour deux heures, car nous allons plonger en début d'après-midi, nous n'avons pas tant de temps que cela. Nous roulons, la circulation est faible, et passons la baie d'Opunohu (en forme de U), puis celle de Cook, où le paquebot Paul Gauguin est amaré. Nous apercevons depuis ces endroits la chaîne montagneuse, et les sommets du centre (Mt Toheia à 1207m, ou Mt Mouaroa, à 880m), reliés par une grande arrête, et dont les larges parois presque verticales sont recouvertes d'une forêt de plantes tropicales où doivent naturellement pousser bananiers, goyaviers, papayers, ou avocatiers, au milieu d'une végétation dense et exotique. Nous continuons, car, sur les conseils de Rose-Marie, nous souhaitons aller visiter l'usine de Jus de Fruits, qui fabrique tous les jus de fruits vendus sur l'île. Nous la trouvons sans problème, après un ou deux arrêts photos, mais nous manquons de chance, car la visite vient juste de se terminer. Il est 10h passé. Nous sommes 30 minutes en retard, sans savoir qu'il fallait venir à une heure précise (en fait, nous n'avons pas ouvert le Lonely). Ne souhaitant pas nous laisser abattre, mais quand même un poil déçus, nous allons au bar installé au fond de la boutique pour aller déguster ce que l'usine produit. Et notamment quelques alcools. Nous commençons par des jus classiques, concentrés ou pas, comme celui d'ananas (appelé ici "Païnapo", en entendant il y a très longemps les anglais appeler ce fruit "pineapple") et d'autres plus originaux, comme celui banane-vanille. Miam, trop bon, surtout frais comme il vient d'être servi. Puis nous passons aux alcools, et goûtons un mélange diabolique appelé "Original Tahiti" (une sorte de punch local), de la liqueur d'ananas, de la crème de vanille (trop bon, même si vous n'êtes pas très vanille comme Fred) et quelques autres choses. Faîtes donc un tour dans la rubrique "Bouffe" pour avoir une idée. Malheureusement, la crème de coco qu'Audrey aurait voulu essayer ne fait pas partie de la dégustation. Dommage. Le polynésien derrière le bar nous prépare quelques mélanges détonnants. On imagine le goût des soirées ici. Tout cela nous donne envie de tout acheter, et surtout de tout ramener. Du rhum est aussi produit dans la distillerie, mais il nous avoue qu'il ne vaut pas celui des Caraïbes. Nous finissons chaque goutte des petits verres posés sur le bar, et laissons notre homme s'occuper d'autres personnes. Etant un peu pris au dépourvus, nous faisons le tour de la boutique, où sont vendus toutes les boissons que nous avons essayées, ainsi que des vins d'ananas, ou la fameuse crème de coco. Mais se laisser aller et acheter ces souvenirs alcoolisés reviendrait cher, à cause des frais postaux à payer pour renvoyer tout ça en France, en espèrant que les bouteilles ne soient pas cassées au passage. Et impossible bien sûr de les avoir dans notre sac pendant les 5 prochains mois. Dommage, mais les avoir en photos vous permettra de vous faire une idée.


Nous reprenons le scooter, sous les rayons puissants du soleil brillant, et repartons vers l'hôtel, pour rendre l'engin, en ayant préalablement rempli le réservoir. Nous déjeunons au restaurant de la plage, et regardons en même temps le bouquin du PADI, chacun un peu dans son coin. A 13h30, l'heure de notre plongée sonne. C'est reparti pour 15 minutes de préparation et vérification de notre matériel, puis 20 pour monter dans le bateau - au bout du long ponton en bois s'avançant en solitaire dans le lagon - et arriver à notre destination, proche de celle d'hier. Mise à l'eau, puis répétitions des exercices d'hier, plus quelques-uns de nouveau, comme  apprendre à enlever son masque sous l'eau et le vider, ou encore la procédure pour signaler que vous n'avez plus d'air dans votre bouteille (et ne pouvez plus respirer) et porter assistance à votre binome pour lui mettre votre "octopus" dans la bouche (et respirer à deux sur la même bouteille), ou partager tour à tour un seul régulateur ("échange et reprise d'embout"), calmer le rythme, et effectuer une remontée contrôlée. Bref, apprendre les situations d'urgence et automatiser la procédure à suivre, composée d'étapes et de gestes précis. Une partie importante des règles à suivre et des choses à connaître et maîtriser. Chacun notre tour, sous l'eau, Henry nous interroge et nous demande de lui prouver que nous savons quoi faire dans toutes ses situations. Puis nous démarrons la balade, au cour de laquelle il nous fera répêter ces exercices, au hasard, comme s'il n'avait subitement plus d'air et que nous devions lui porter assistance. Par -15m, soit plus bas qu'hier, il pointe du doigt pour nous montrer deux raies léopards à une dizaine de mètres de là. Superbe. Elles semblent voler dans l'eau. Leur dos est tacheté de points blancs, d'où leur nom. Nous n'arrivons pas à les rejoindre, car elles s'éloignent progressivement. La plongée se poursuit. Nous croisons un banc de poisson, certains autres exotiques, parfois nous doublant en passant juste au dessus de notre tête (vous palmez tranquillement et voyez alors au niveau de votre front trois ou quatre poissons jaunes canaris, de la taille d'une main, vous passer au dessus), ou encore de nombreux rougets que l'on imaginerait bien finir sur un barbecue. Par contre, Némo est aux abonnés absents. Etre sous l'eau est agréable. La notion du temps et des distances change complètement. Deux requins pointe noire naviguent tranquillement entre les coraux, et s'approchent un peu, puis disparaissent. Enfin, nous retournons au bateau, effectuons le stop obligatoire à -4m pendant quelques minutes, en n'oubliant pas pendant la remontée de dégonfler notre gilet à cause de la diminution de la pression (qui fait augmenter le volume d'air dedans). Debrief sur le bateau. Cette fois-ci, c'est Fred qui a consommé trop d'air, à cause d'une utilisation intempestive de ses bras, inutile. Retour au ponton vers 16h. Henry nous donne le QCM que nous devrons remplir et lui rendre demain ou samedi, où 75% de bonnes réponses sont necessaires pour obtenir le PADI. Bon, ca va être dur de lire tout le bouquin en si peu de temps. Avant de nous quitter, il nous indique qu'il sera peut-être disponible demain après-midi pour nous, afin de pouvoir être certifiés samedi soir, et avoir fait les 4 plongées obligatoires en incluant celle de samedi matin. Cool, ça arrangerait bien les choses. Nous l'appelerons demain midi pour voir si c'est bon ou non, car il sera à Papeete le matin.


Nous rentrons à la chambre, non sans partager nos impressions communes sur cette nouvelle plongée, et décidons de travailler, car nous ne serons jamais prêts pour le QCM sinon. A vrai dire, nous n'avons pas vraiment envie de nous plonger dans le bouquin, mais bon, c'est pour la bonne cause. Nous ne regardons pas le QCM, pour essayer de faire les choses correctement. Mais après 2 heures dépensées, nous nous rendons compte que jamais nous n'aurons le temps de tout lire. Et que beaucoup de choses reprennent ce que nous avons vus sous l'eau en plus. Fred en a un peu marre, et se dit qu'il n'a pas envie d'être ici pour passer toute une soirée la tête dans ce livre. Greg arrive et frappe à notre porte-fenêtre. Nous travaillons encore un peu, dans une ambiance mi-studieuse, mi-décontractée, et Fred décide d'aller prendre une bière en sa compagnie, en emportant le QCM afin de le faire en notant ses réponses dans un coin, pour juger un peu la difficulté. Au bar de la plage, alors que la nuit est tombée, nous trouvons nos deux amis américains et Céline installés à une table. Greg s'assoit, et Fred passe une demi-heure à discuter avec eux, debout, livre et QCM sous le bras, n'arrivant pas à partir et privilégiant l'instant présent et le moment de vie. Puis il s'installe seul à une table à côté, et se met à faire le test, sans se servir du bouquin. Au final, les questions sont beaucoup moins dures que ce qu'il ne pensait, et conclut devant son taux approximatif de bonnes réponses (en décomptant les questions auxquelles il n'a pas su répondre et celles où il n'était pas sûr) que la bonne méthode est de se lancer dans le test, plutôt que de lire l'intégralité du livre. Audrey arrive, et il lui fait part de sa conclusion. Elle a peur de ne pas réussir, sachant qu'elle n'a pas énormément avancé depuis tout-à-l'heure. Elle fera le test un peu plus tard, pour avoir un aperçu de ce qui est demandé. Nous dînons tous ensemble au restaurant de l'hôtel, où les plats sont tous très bons et copieux, puis retournons dans notre chambre quand chacun suit son chemin,  pour retravailler un peu et écrire un long article, peut-être déjà en ligne au moment où vous lirez ces lignes.

 

 

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Commentaires: 2
  • #1

    CHRISTIANE (mercredi, 12 juin 2013 11:03)

    c est bien beau tout ça!mais moi je voudrai voir audrey faire la danse des vahinées avec une jupette en raphia at une couronne de fleurs!je suis sure de ne pas etre la seule on va faire un référendum à vos votes!!!!!!

  • #2

    La Plume de Rosa (mercredi, 12 juin 2013 15:17)

    ( je