Bonne nouvelle en nous levant. Il fait beau. Troisième petit-déjeuner, et nous avons maintenant l'habitude de défaire notre lit, ranger tout ça, dans l'organisation générale de notre quotidien. Le lit est grand et top, une fois les planches posées entre les deux banquettes. Petit tour sur la plage avant de partir, mais 20 minutes après le départ, nous sommes au dessus des nuages, collés à la montagne, et ne voyons plus grand chose. Par rapport à l'Australie, nous ne risquons pas de percuter un kangourou ici. Par contre, c'est un, puis deux, et bientôt un troisième lièvre que nous voyons écrasés sur le bitume. Fred joue du frein, sur ces routes faîtes de montées et de descentes relativement longues, mais de manière à ne pas ré-itérer l'échauffement des disques commes hier. Vers 10h45, nous arrivons à Le Bons Bay. Nous ne prenons pas la "Rue de la Mer", mais continuons tout droit pour rejoindre une nouvelle plage, entourée de grandes collines toujours teintées de multiples verts. Deux oiseaux bizarres, noirs, marchent près de l'eau. Nous pensons, à cause de leur long bec rouge, voir nos premiers kiwis, mais apprendrons plus tard que non, ce n'est pas ça, et qu'il est extrêmement rare de voir cet animal nocturne emblématique du pays. Le paysage est sympa, mais pas hallucinant, et nous sommes un peu frustrés de ne pas en prendre plus les mirettes que cela. On nous avait dit qu'à chaque tournant, une seule envie : s'arrêter et prendre des photos. Pour le moment, on n'attend que ça. Mais il fait beau, et lumineux. Ca devrait arranger les choses. En regardant la mer, et ce qui nous entoure, à être pratiquement seuls encore ici, à part quelques maisons donnant sur l'océan, à nous dire que nous sommes en Nouvelle-Zélande, et que c'est un jour de semaine qu'il n'est pas important de connaître pour nous, nous nous disons que nous avons de la chance. 11h, nous remontons, et partons vers Akaroa, la grande ville de la Péninsule. Nous y arrivons une demi-heure plus tard, et sommes accueillis par un drapeau français. Les rues sont aussi écrites en français (la rue Jolie, la rue Laveaux), comme certains lieux (l'hôtel "Chez la mer", "Bon Accord" ou le restaurant "L'escargot Rouge"). Nous faisons un tour, et cherchons une station service pour remplir le réservoir d'eau. En voilà une, où nous reviendrons plus tard car l'accès au robinet est bouché. Nous continuons vers le port, et garons la voiture. La ville, petite, est agréable, calme, joliment décorée et aménagée. Elle est au bord de l'eau, un gigantesque bras arrivant depuis l'océan. En nous rapprochant d'une bâtisse où flotte un drapeaux français, nous découvrons qu'il est possible de nager avec des dauphins. Intrigués, et n'ayant pû le faire en Australie, nous entrons. Pas de chance, personne n'a réservé pour le prochain départ, prévu à 13h30, et il faut être 6 au minimum. Sur les conseils de la personne nous renseignant, nous reviendrons tout-à-l'heure au cas où, mais n'y croyons pas beaucoup. Et à ce moment, nous voyons dans la salle d'à côté des gens en train d'enfiler leur "wetsuit", ou combinaison. Les clients du départ précédent, qui a commencé il y a 15 minutes. Hop, retour rapide à la réception, pour voir si nous pouvons joindre ce groupe, sachant que nous ne pourrons pas revenir demain. "Ok, mais si vous êtes rapides". Pas de problème, on va l'être. En trois minutes, nous avons notre combinaison sur le dos, et les chaussures-combis qui vont avec. Nous sommes les derniers des 7 autres clients allant dans l'eau, sans compter les 8 personnes qui resteront juste à regarder. Super, en un clin d'oeil, alors que nous n'avions pas du tout prévu cela, nous voilà à prendre le bateau pour aller nager avec des dauphins en mer. Les Hector's Dolphins, les plus petits au monde (1 mètre de long). Une espèce protégée et ne vivant qu'en Nouvelle-Zélande. Après une demi-heure de navigation pour rejoindre l'embouchure de la baie, et être au seuil de l'océan, nous apercevons nos premiers dauphins, en train de sauter à 10 mètres du bateau. Chouette. L'un se rapproche, et passe en dessous, tout-à-fait visible depuis la plate-forme arrière. Tout le monde a été briefé sur les procédures, et le fait qu'il ne faille pas toucher les dauphins. Leur peau est apparemment aussi sensible que celle de votre paupière. Nous nous jetons tous à l'eau, il est vrai, froide. Sa couleur est belle, un joli vert clair, en fonction du soleil. Par contre, elle n'est pas très transparente, et nous ne voyons pas très bien malgré le masque et le tuba. Chacun l'utilise d'ailleurs pour faire du bruit sous l'eau, afin d'attirer Flipper et ses copains. Avec succès, car deux ou trois se rapprochent, et émergent à 5 ou 6 mètres de nous. Whaou, c'est génial. Ils sont là, tout près. L'un d'entre eux passe entre deux personnes à quelques mètres. Puis ils se font plus timides. Nous remontons après 15 minutes, pour aller à un autre endroit. Et après 5 ou 10 minutes, nous en voyons d'autres tourner autour du bateau. Hop, nous faisons une halte, et repartons à l'eau, moins fraiche cette fois-ci, sauf quand on met la tête, non couverte, sous l'eau. 5 dauphins se baladent, font de petits bonds, ou montrent juste leur arrête dorsale. Audrey fait du bruit en tapant son masque avec son tuba, Fred filme en essayant d'être stable malgré les mouvements de l'eau, et de capter les endroits où les dauphins sont. Ils passent souvent à un mètre sous l'eau. En regardant avec son masque, Fred en voit arriver un passer juste sous ses pieds. Depuis le bateau, les personnes nous indiquent où ils sont. Nous restons du coup une demi-heure comme cela. A un moment, un pingouin, apparemment une espèce assez rare, vient flotter tout près du bateau, et nous regarde, pendant quelques minutes. Il repart en plongeant, et ré-apparaîtra un peu plus tard, légèrement plus loin. Les dauphins sont toujours là, et jouent un peu au chat et à la souris avec nous. Par chance, un passe à un mètre de Fred, puis un autre un peu après à côté d'Audrey. Ces moments sont toujours furtifs. Il est temps de rentrer, et l'équipage, de quatre personnes, nous demande de remonter. C'est vrai qu'il commence à faire froid. A peine sur le bateau, un tuyau d'eau chaude est glissé dans la combi. Le top, sauf quand quelqu'un fait remarquer que cela fait penser à quelqu'un qui vous fait pipi dessus. Pas faux. Mais agréable quand même, car nous avons tous un peu froid. Le moteur se remet en marche, et alors que nous naviguons pour rentrer, de nouveaux dauphins jouent avec le bateau, et ouvrent le chemin, en étant toujours un ou deux mètres devant lui, parfois juste sous la coque. Génial, ils nous accompagnent tout du long, pour notre plus grand plaisir, d'autant que nous sommes à l'avant à les regarder juste sous nos pieds. Nous longeons la côte en buvant un chocolat chaud avec quelques biscuits, avant de retourner au port, et apercevons quelques otaries, en train de prendre le soleil. Une fois arrivés, douche chaude, et petit tour dans la boutique, où nous décidons d'acheter deux photos prises pendant que nous étions dans l'eau par le photographe resté à bord. Excellent moment, imprévu, qui scelle notre entrée dans ce tour des deux îles et notre aventure dans ce pays lointain. Nous n'avons pas vu les requins blancs, pas pu voir (pour l'instant) les cachalots, nous aurons eu les dauphins.
Nous rejoignons le camping-car, et nous garons face à la baie pour déjeuner, même s'il est 15h, après être allé prendre de l'eau à la station. 16h30, nous repartons, le visage chauffé par les rayons du soleil. Le ciel est clair, et nous retrouvons les hauteurs, avec de belles vues qui cette fois, nous donnent envie de prendre beaucoup de photos. Ce n'est pas la folie, mais nettement plus joli que les autres jours. Nous partons vers l'Est, les yeux plissés à cause du soleil bas, empruntons une petite route nous emmenant vers l'autoroute, et nous arrêtons juste après l'avoir trouvée, une fois la nuit tombée. Nous cherchons un endroit pour nous poser, un peu à l'écart, et nous arrêtons sur une aire en gravier entre deux nationales que nous estimons peu fréquentée. Rideaux tirés, lumières allumés, nous sommes prêts pour écrire cet article, et surtout regarder les photos d'aujourd'hui, avant de préparer des escalopes à la crème et à la moutarde avec des champignons rissolés. Dans les jours qui viennent, nous comptons aller au Mont Cook, situé à peu près au milieu de l'île, décalé vers l'Est. Un trajet qui va nous faire rentrer dans les terres, et voir du pays, si la météo reste clémente.
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Marie (mercredi, 24 avril 2013 13:40)
Vraiment Génial ! ça aussi j'aurai adoré !!
François P. (mercredi, 24 avril 2013 21:34)
Enfin un succès avec des animaux marins ;-)
Et les photos de NZ commencent à avoir de la gueule. Beaux paysages même si le temps c'est pas encore ça on dirait...
Phil (jeudi, 25 avril 2013 07:46)
Oubliés requins , baleines.... Sympa de pouvoir rencontrer des dauphins ailleurs que dans un parc! J'espère que vous pourrez continuer avec une pêche au gros...;-) //////////en tout cas de belles bêtes.... Cette dernière phrase cache un message pour Audrey.....si si .... En octobre chez Stage Entertainment ....bises et bonne suite!
christiane (jeudi, 25 avril 2013 09:08)
les enfants auraient bien aimé etre avec toi
continuez à profiter de votre chance
Flore (vendredi, 26 avril 2013 06:25)
C'est fou nous y étions quelques jours plus tôt, quel dommage de s'être manqués... No worries! Continuez bien votre tour, Enjoy the beauties of life and nature! RDV whenever! God only knows! Cheers mates! Xxx
La plume de Rosa (vendredi, 03 mai 2013 18:18)
décidé
Couz - JM (vendredi, 17 mai 2013 19:44)
Du tonnerre les dauphins ! c'est dingue qu'ils suivent à ce point là le bateau ! vous avez du kiffer
Lolo (lundi, 27 mai 2013 08:53)
Quelle chance de pouvoir vivre cela
Lolo (lundi, 27 mai 2013 14:22)
Une sirène parmi les dauphins