Toc Toc Toc. Il est 7h20 quand de grands coups résonnent dans le camping car. Oups, nous étions garés sur le parking d'un chantier, que nous pensions désafecté aux vues des alentours et d'un signe pas très loin. En fait, il y a pas mal de places, mais nous devons être là où le type ayant frappé gare sa voiture habituellement. Réveillés en sursaut, nous ne nous posons pas cinquante questions et mettons les voiles en cinq minutes. Nous nous posons pas très loin, sur le parking de notre ancienne guesthouse, à deux blocks de là, pour terminer notre nuit et prendre notre petit-déjeuner. C'est drôle, où que nous soyons, quand les rideaux sont fermés, nous sommes chez nous, et plus grand chose n'existe à l'extérieur. 10h10, nous partons vers l'aéroport, au dépôt où nous avons pris le camping-car. Nous avons eu l'idée de profiter d'être de nouveau à Christchurch pour y aller afin de signaler un problème d'eau chaude (nous n'en avons pas depuis le départ) et de plaque de cuisson (l'une d'elle ne marche pas). Il semble en effet difficile de prendre la route vers le Sud puis de rejoindre l'autre île pendant plus d'un mois sans pouvoir prendre de douche ou avoir d'eau chaude, et en ne pouvant cuisiner correctement. Autant profiter d'être là donc. Nous garons la voiture sur le grand parking, tout près de là où nous l'avions prise, et signalons ces deux problèmes à la réception. Un mécanicien arrive, et comprend tout de suite ce qu'il se passe. Allez, dans une petite heure, tout sera réparé. Pendant ce temps, nous profitons du Wifi de la salle d'attente, et retournons voir s'il n'y a pas des produits en libre accès sur la commode des backpackers qui pourraient nous être utiles. Banco. Du jus d'orange, des carottes, et surtout, du nutella. Le rêve. Nous n'en avions pas acheté à cause de son prix. Le mécanicien revient, et tout est réglé. Nous avons pendant ce temps regardé le site du DOC, et avons booké nos 4 nuits dans les lodges pour le trek d'Abel Tasman, que nous commencerons le 9 mai. Il nous reste à réserver celles pour la Kepler Track, un trek de quelques jours également, mais nous ne sommes pas encore fixés sur les dates. Cela attendra, donc. Il est 13h quand nous refaisons le plein, l'essence étant sûrement moins chère ici dans une grande ville que sur la route, quand nous serons perdus au milieu de nulle part. Nous utilisons du coup pour la première fois la carte que les allemands nous avaient donnée, nous permettant d'avoir 1% de réduction. Oui, ce n'est pas grand chose, mais bon. Nous mettons les voiles vers le Sud, plus précisément vers la Banks Peninsula, formée par deux éruptions volcaniques géantes (mais nous ne savons pas quand). La lave aurait coulé à plusieurs endroits, formant des avancées dans la mer. Nous empruntons donc la Summit Road, qui tourne autour du cratère originel. Malheureusement, le plafond nuageux, assez bas, nous empêche de voir quoi que ce soit. Il pluviote en outre par moments. Nous serpentons sur cette route de montagne, montons et dépassons le millier de mètres d'altitude, alors pourtant que nous roulons vers l'océan. A un moment, nous sommes complètement dans les nuages, et ne voyons rien autour de nous, si ce n'est à 10m devant.
Nous nous arrêtons vers 15h, à Pigeon Bay, que nous atteignons en rescendant de l'autre côté d'un versant vert clair, couvert de pâturages, de boeufs et de moutons. En laissant les nuages autour
de nous, nous découvrons de là-haut une baie bordée de petites montagnes, sur lesquelles nous n'arrêtons pas de slalommer depuis plus d'une heure. Nous arrivons près de l'eau, et parkons le
camping-car, pour déjeuner. Il n'y a pas grand monde, voire personne. Tout est calme. L'endroit est joli, mais pas incroyable. La faute aux nuages ? Quelques maisons se perdent entre les
dénivelés, ou au milieu des arbres. Cela ressemble en partie à notre campagne française. Il n'y a d'ailleurs pas que le paysage qui nous rappelle nos contrées, puisqu'un certain nombre de lieux,
dans le coin, sont français. Il faut effectivement savoir que la Nouvelle-Zélande a failli être une colonie française. En 1770, James Cook découvre la Péninsule, et pensait qu'elle n'était qu'une
île. Il l'appelle en souvenir d'un naturaliste (Sir Joseph Banks). La population Maori fut dramatiquement réduite, et en 1838, le capitaine Jean Langlois négocia l'achat de la Péninsule aux
Maoris, et retourna en France pour régler les questions administratives. Malheureusement, quelques jours avant son retour en 1840, des officiers britanniques avaient dressé le drapeau anglais à
Akaroa, au centre de la région. Pour peu, l'île du Sud aurait été française, et le futur de la Nouvelle-Zélande aurait pris une autre tournure. Les Français ont malgré tout laissé une trace
sensible ici, puisque certains sont à l'époque restés, et ont continué à vivre dans la ville et celles du coin.
Les nuages commencent à s'amonceler, malgré le coin de ciel bleu que nous apercevons au dessus de l'eau, nous décidant à repartir, 1h20 après. Nous remontons par la même route, et passons de
l'autre côté du mont, puis bifurquons vers Okrain Bay, une autre baie, semblable à la première. Il faut imaginer, en regardant la région du ciel, un cratère et des coulées de lave partant de part
et d'autre, et se jetant dans la mer, à un endroit près (reliant la péninsule à l'île du coup). Cela donne une multitude de baies, où l'eau rentre dans les terres, par de grands et larges bras,
au milieu desquels nous circulons, à travers un terrain plein de dénivelé. On grimpe une demi-heure, puis on redescend celle d'après. Même schéma pour repartir. Aujourd'hui, la nature a repris le
dessus, et tout est vert ou jaune. Nous doutons d'ailleurs que le cratère soit encore visible. Vers 17h, une odeur de brûlé remplit l'habitacle. Mince, c'est quoi ? Les freins. Arrêtés au milieu
d'une côte, que nous étions en train de descendre, nous voyons de la fumée s'échapper près des pneus. Pas étonnant, à toujours être pied sur le frein, pour négocier les virages. Nous attendons un
peu, et mettons de l'eau sur l'enjoliveur, pour refroidir les disques. Vapeurs d'eau dans la seconde. Une voiture s'arrête pour nous aider, et nous conseille de freiner par à-coups, plutôt que
continuellement. Le type nous indique aussi le camping en bas, pas très loin. Nous remontons et repartons pas très longtemps après, et arrivons près de la plage, sur un site autorisé mais payant,
où nous nous posons pour la nuit. Nous allons marcher un peu sur le sable. Personne, hormis trois personnes faisant du cheval. Nous revenons, puis vidons pour la première fois les eaux usées du
véhicule, et pouvons recharger le PC dans la cuisine à disposition. Le même type de camping que ceux dans lesquels nous dormions en Australie avec le 4x4. Mais cette fois-ci, nous restons
enfermé, puisque tout est à disposition. Nous prenons une douche dans la petite cabine à l'intérieur, mais n'avons ensuite plus d'eau pour la vaisselle. Mince. On apprend. Pas grave, nous pouvons
connecter le camping-car à n'importe quel robinet, gratuitement, dans les sites DOC ou les stations service. On verra ça demain.
Vidéos à suivre
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La plume de Rosa (vendredi, 03 mai 2013 18:08)
est
Couz - JM (vendredi, 17 mai 2013 19:28)
Il est super votre petit van ! c'est un peu le mystery truck de scooby doo :)
Lolo (lundi, 27 mai 2013 14:01)
Ne manquerait-il pas des vidéo? à suivre...