J3 - Kaikura

Notre première nuit fut excellente. Une fois aménagé, nous avons un grand lit bien confortable, et grâce à la couette supplémentaire que nous a donnée Alpha, nous n'avons pas froid (mais avons laissé le chauffage branché au cas où). Sur le parking où nous étions, personne ne nous a dérangé. Nous nous levons vers 9h. Dehors, une fois le rideau ouvert, la mer, qui est bien devant nous comme nous le pensions, est très agitée. Il pleut, et vente sérieusement. Nous préparons notre petit-déjeuner, et nous rendons compte en rangeant les draps que la pluie a traversé par endroits les portes arrières, pourtant bien fermées. Ce n'est pas la catastrophe, mais il faudra faire attention s'il pleut autant à l'avenir. En voyant le temps qu'il fait, nous imaginons déjà que la sortie en mer va être annulée. Nous allons quand même bien sûr au Whale Watch Center, situé à 5 minutes à peine en longeant le bord de mer. A 10h, en nous présentant au guichet, nous avons confirmation de notre intuition. Tous les départs sont annulés. Et apparemment, ce n'est pas la peine d'attendre demain, car la météo ne devrait pas s'arranger. La personne nous propose donc de nous rembourser intégralement, sans même avoir rien dit. Pas d'autre choix. Nous espérons revenir à la fin de notre aventure sur l'île du Sud, en faisant un détour avant d'aller prendre le ferry, car Kaikura est à 165km du quai sur lequel nous devrons nous présenter. Pas de chance, après les requins, les baleines se laissent désirer. D'ailleurs, en faisant un tour dans le centre d'information, nous apprenons que les "sperm whales" que nous étions censés voir ne sont pas des baleines, comme nous le pensions... mais des cachalots ! Encore mieux. Quel dommage. Pourvu que la météo et la chance soient de notre côté dans un mois.


La mer est si chaotique que nous décidons de descendre sur la plage de cailloux noirs pour aller la voir de plus près. Les vagues se cassant juste au bord semble terriblement puissantes, et forment des rouleaux blancs à cause de l'écume flottant tout autour. Le vent, et les embruns, rendent nos lèvres salées. Cela faisait longtemps que nous n'avions pas mis notre coupe-vent, qui risque de servir vu comment tout cela débute. La brume et les nuages ne permettent pas non plus de voir les montagnes, pourtant juste derrière nous, et les sommets enneigés, magnifiquement photographiés sur quelques photos aériennes de la ville mise en avant dans le Whale Center. Par chance, à un moment, sur notre gauche, un sommet se dégage timidement, permettant d'apercevoir un peu de neige. Nous remontons dans le Fiat, et partons pour de bon de la ville, après un stop au lookout sur les hauteurs de la petite péninsule jouxtant la ville. Belle vue sur toute la baie, mais les montagnes que nous devrions avoir à côté sont encore masquées. Plutôt que de rester ici, et regarder un film, avancer sur le programme de la Polynésie, ou simplement lire et traîner, comme un tel dimanche gris et pluvieux pourrait en donner envie, nous préférons redescendre sur Chirstchurch, pour avancer, et pouvoir demain faire autre chose sans avoir perdu de temps. 


Nous repartons vers le sud, en reprenant l'Alpine Pacific Triangle Road par un autre côté, via la route 70, et non plus la 1 comme hier. Nous nous enfonçons donc dans les terres, et empruntons la seule route traversant la chaine montagneuse. Nous ne faisons que pénétrer légèrement dedans. Les sommets ne sont pas très hauts, et ressemblent plus à de grandes collines imposantes qu'à de véritables montagnes. Les couleurs son superbes, jouant sur des dégradés de verts et de jaunes. La couleur de certains arbres est très lumineuse, presque brillante. On se croirait un peu en Irlande (mais nous n'y sommes jamais allés... rires). Dommage de n'avoir qu'une partie du paysage, car la neige des cîmes devrait être visible tout au fond. Pendant les trois heures de route, nous écoutons "Tourism Radio", sur une fréquence (102.9) que nous captons grâce au boitier spécial remis par Alpha, et dont les chansons sont entrecoupées de commentaires sur l'endroit où nous sommes lorsque nous rejoignons un site d'interêt pré-enregistré, et localisé par GPS. Nous devons parfois ralentir sérieusement, car de gros blocs de pierres ont dû tomber hier soir, à en juger par leur présence au milieu de la route, lorsque nous sommes à côté d'une falaise. Nous dépassons le Mont Lyford, où il est possible de skier. Vu la pluie, nous préférons continuer. Régulièrement, nous laissons derrière nous des élevages de biches et de lamas, de bétail (notamment des vaches marrons à la face blanche)... et au total, probablement un millier de moutons. Ils sont partout, par centaines. Cela crée un effet particulier, de voir ces multiples points blancs sur l'herbe verte comme un green de golf. Certains ont l'air d'être un peu différents des nôtres : leur visage est souriant ! Il faut qu'on s'arrête pour vérifier, mais c'est l'impression que cela nous a fait.


14h, nous nous arrêtons dans une aire de pique-nique, déserte, pour déjeuner, et garons le camping-car à côté de grands pins d'une bonne vingtaine de mètre de haut. Départ à 15h30, et une grosse demi-heure plus tard, nous retournons voir la mer, sur une plage du coin, complètement ouverte sur le sud pacifique en regardant une carte locale : le lookout d'Amberley Beach. La mer est toujours grise, blanche, légèrement verte au loin, et le ciel terne, nuageux, mais pas menaçant. Les vagues désordonnées, brutales, bruyantes, et les courants, laissent deviner le chaos qui doit régner dans l'eau. Ce n'est sûrement pas ici que nous surferons avec les dauphins, en tous cas pas aujoud'hui. Paradoxalement, il ne fait pas très froid. Nous n'y restons pas longtemps. Nous repartons en prenant la Inland Scenic Road, qui n'a rien d'impressionant en ce dimanche d'automne, tellement les nuages couvrent tout. Nous arrivons dans la banlieue de Christchurch après 17h, et nous garons finalement après avoir tourner, près de notre guesthouse d'avant-hier. L'ordinateur est presque vide, et nous allons profiter des prises disponibles à chaque table du Burger King pour le recharger, en ne commandant qu'une petite boisson, qu'il est possible de re-remplir à volonté (chacun se sert en libre-service. La comptoir ne donne qu'un verre vide et encaisse le prix). Auparavant, nous terminons de le vider en jouant à un jeu d'aventure, bien au chaud dans notre chez-nous garé sur le parking. Nous écrivons cet article le temps qu'il se recharge, sans pouvoir le publier, puisqu'il n'y a pas de connexion Internet. Dans quelques instants, nous allons retourner dans nos pénates, et probablement changer d'endroit pour préparer à manger et passer la soirée devant une série ou un film.

 

 

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Commentaires: 4
  • #1

    christiane (lundi, 22 avril 2013 10:19)

    je suis avec tes neveux qui sont très interressés par les lamas et aimeraient savoir si ils crachent?

  • #2

    Marie (mardi, 23 avril 2013 13:41)

    Finalement on dirait la Bretagne, non ?!!

  • #3

    La plume de Rosa (vendredi, 03 mai 2013 18:07)

    c

  • #4

    Couz - JM (vendredi, 17 mai 2013 19:22)

    Oh, un hobbit