J1 - Christchurch

Kia Ora les zamis !


Première vraie journée au pays des kiwis (l'emblême de la NZ. C'est un petit animal qu'on espère bien croiser). La nuit fût bienvenue, et nous n'avons pas eu de sirène générale pour nous réveiller à l'aube, dans cette ancienne prison fermée depuis 1999. La première chose que nous faisons ce matin est de réserver le ticket pour aller voir des baleines (pas forcément des bleues) dimanche. Une demi-journée en bateau pour aller observer ces monstres, à Kaikura, plus au nord de la ville (180 km), où une fosse de 1600m de profondeur au large (et déjà 800m à 1km de la côte, longue en tout de 1700km, la plus vaste de l'hémisphère sud) abrite des colonies de baleines et cachalots toute l'année. Si nous n'en voyons pas, 80% du prix sera remboursé. Honnête.

 

Kaikura. Cette ville inconnue dont nous parlions en France, car la seule où cette expérience est accessible toute l'année (pas de saison spécifique, comme en Australie par exemple), et dont nous avions entendu parler sur les forums. Un peu comme Port Lincoln, un endroit bien spécifique où nous tenions absolument à nous rendre. Aujourd'hui, c'est une réalité. C'est drôle de se dire que nous sommes là, à une grosse centaine de bornes de cette ville qui n'existait que dans notre tête, perdue à l'autre bout du monde. Balade dans Christchurch dès la fin de matinée, grâce au bus N°7 qui nous laisse en centre-ville. Bon, il faut le dire, c'est pas très joyeux comme ville. Bien des rues sont encore fermées, à cause du tremblement de terre de février 2011 (6,3 sur l'echelle de Richter, 180 morts, le plus meurtrier depuis celui de 1931) lié au déplacement des plaques pacifique et australienne, qui a détruit bien des bâtiments. Certains, beaucoup, tiennent encore debout grâce à des échaffaudages en bois toujours clairement visibles, d'autres sont partiellement démolis, quand ce ne sont pas les décombres des autres en train d'être déblayés par quelques pelleteuses situées à proximité. Le temps est gris, on se croirait un peu dimanche. Et aussi parfois dans une ville presque abandonnée, un peu fantôme. Cependant, les habitants reprennent un peu le dessus, et ont aménagé un nouveau shopping-center grâce à des containers abritant chacun un magasin. Cela donne un drôle d'effet, avec quelques rues délimitées par ces containers empilés (jamais très haut, rarement plus de deux), à l'intérieur desquels un magasin de vêtements, de souvenirs, de décoration, ou un café-restaurant a pris place. Nous nous disons que nous avons bien fait de ne pas prévoir plus de temps ici. Nous nous promenons, essayons d'aller voir la cathédrale, épargnée par le séisme, excepté pour les vitraux (mais le détour à cause des rues fermées est trop grand pour y accéder), écoutons un chanteur de rue d'une cinquantaine d'année dont la voix est juste magnifique, et trouvons une rôtisserie ambulante tenue par un français. Le temps de faire un tour dans le jardin botanique un peu plus loin, et du coup d'aller poser quelques questions au Departement of Conservation (le DOC) sur l'itinéraire général et le découpage de notre séjour ici, et nous sommes de retour vers 14h20 pour manger un demi-poulet frites comme ceux que nous trouvons d'habitude chez nous, avec en plus un peu d'aïoli maison. Au DOC, nous apprenons qu'il faut réserver certains lodges sur les "Great Walks" que nous prévoyons de faire. Les "Great Walks", ce sont 9 treks de 3 à 5 jours chacun, mythiques et emblématiques par les paysages qu'ils font traverser. Par contre, obligation d'emporter tout le nécessaire pour être en quasi totale autonomie (donc de l'eau, de la bouffe, et les objets de valeurs à ne pas laisser dans le motor-home). Sur ces 9 parcours, nous pensons en faire 3. Ca, c'est pour l'île du Sud, où nous sommes probablement jusqu'au 15 mai. Nous en ferons sûrement un sur l'ile du Nord, plus volcanique. Nous prenons quoiqu'il en soit pas mal de documents et de brochures détaillant tout ça. Nous apprenons aussi qu'il est préférable de réserver le ferry qui transportera notre campin-car, avec nous dedans, pour rejoindre Wellington sur l'île du Nord, depuis Picton. Après avoir déjeuné, nous allons prendre un café dans un container, regardons un peu les docs brièvement, puis passons au magasin "Kathmandu" pour acheter une nouvelle frontale pour Fred (la sienne ne fonctionne plus depuis le centre de l'Australie), un bracelet anti-nausée pour Audrey, qui a peur d'être malade en bateau dimanche, et une ou deux autres petites affaires de trek. En voyant dans la rue un étalage de chaussettes en Merinos, à l'image d'une paire que nous avons achetée en France, ventant les qualités thermiques et techniques de cette laine d'origine néo-zélandaise, nous ne résistons pas à en acheter une chacun, en nous disant que le prix est bien inférieur à celui de chez nous, et que cela nous servira d'une part au Chili, en plus d'ici, et autre part, plus tard, lors d'un trek qui reste à planifier, tout seul ou avec l'un d'entre vous. Nous rentrons ensuite, en bus, et nous asseyons à une table pour plancher sur les semaines à venir. Nous regardons les sites internet, reprenons les informations que nous avions déjà notées, épluchons les brochures que nous venons d'obtenir, et sommes dépassés par le nombre de choses à faire, d'endroits à voir. Tout le monde nous parle des endroits où ils sont allés en disant que c'est hallucinant. La question semble être "où sont les endroits décevants en NZ ?" En ville ? Apparemment, notre passage ici va être grandiose. Nous n'aurons malheureusement pas beaucoup de connexion Internet à priori. En dehors des marches et des treks, nous songeons sérieusement à prendre un hélicoptère pour nous faire déposer puis le reprendre au milieu d'un glacier pour faire une marche au milieu de tunnels de glace bleue, sans personne autour, peut-être monter dans un biplan d'acrobatie pour tenir le manche et être libre aux commandes pour effectuer les figures de nos choix, faire une descente en rafting dans une grotte sombre, longer d'immenses falaises en kayak, ou bien faire de la montgolfière. Aller voir des baleines est dejà réservé. Ca promet. On pourrait même faire un saut en parachute au dessus de glaciers. Comme on dit, ca va envoyer du lourd !


Nous regardons tout ça jusqu'à 21h, puis allons manger au seul endroit ouvert aux alentours, le Burger King (youpi, encore un burger... vivement demain et notre nouvelle cuisine), et rentrons. L'ambiance à la prison est joyeuse, les détenus ayant eu une permission ce soir. Ca discute, principalement en allemand (il y en a beaucoup en NZ), et les gardiens plutôt cools sont assis à la table avec eux, pour jouer aux cartes ou trinquer ensemble. Rédoine Faïd n'aurait pas eu envie de s'évader ici. Nous terminons d'écrire cet article, un peu à l'écart des autres, allons prendre une douche, ranger un peu nos affaires pour être prêts demain, avant de surement les retrouver ensuite...

 

 

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Commentaires: 6
  • #1

    christiane (samedi, 20 avril 2013 15:21)

    avec vos projets je n ai pas fini de me faire du souci soyez prudents!

  • #2

    alain maryse (samedi, 20 avril 2013 16:35)

    Kia Ora à vous aussi, et tout en prenant le maximum de plaisir, faites tout de même attention à vos abatis.

  • #3

    Marie (mardi, 23 avril 2013 13:33)

    Génial le trek sur le glacier !

  • #4

    La plume de Rosa (vendredi, 03 mai 2013 18:06)

    y

  • #5

    couz - JM (vendredi, 17 mai 2013 18:16)

    Whaou le trek et topissime le food truck rotisserie !!!

  • #6

    Couz - JM (vendredi, 17 mai 2013 18:52)

    Moi je veux faire le LOTR scenic tour !!!