J34 & 35 - WE d'anniversaires

Après la journée correcte d'hier, de nouveau, la pluie refait son apparition, dès que nous ouvrons les rideaux de la chambre 22 dans laquelle nous dormons depuis notre arrivée. C'était un peu prévu, mais nous avions quand même un petit espoir. Nous n'avions donc pas mis de réveil, et à vrai dire, ça fait aussi du bien de ne pas avoir de choses de prévues, d'être un peu posés, et d'avoir du temps devant nous, même si nous pensons louer une voiture bientôt. Nous écrivons un article pour le site après le petit-déjeuner, puis partons vers midi en ville, car nous avons rendez-vous avec les deux amies d'Audrey, Flore et Clarisse, pour déjeuner. Nous souhaitons les emmener chez Din Taï Fung, notre ancienne "cantine" asiatique, et retrouver ces fabuleux dumplings qui nous ont tant donné de plaisir. Nous sommes sûrs qu'ils vont adorer. Et à Sydney, ils ont deux adresses. Nous prenons donc le métro pour une station, direction Martin Place, et retrouvons la bande, accompagnée de quelques amis à eux (Agnès, choriste avec Flore sur Carmen, et normalement un couple d'allemands en voyage autour du monde, qui arriveront en fait plus tard dans la journée). Allez hop, nous marchons dans les rues de la ville, remontons George Street - que nous avions descendue tous les deux l'autre jour - passons près du Queen Victoria Building (le QVD, une halle commerciale à l'architecture et décoration Nouvelle Epoque), en tentant d'éviter les fines gouttes qui commencent à tomber. Nous marchons une petite demi-heure, et sommes tous affamés. Nico, le copain de Clarisse, est d'excellente humeur, et Fred passe du temps à discuter avec lui. Arrivés devant le restaurant, nous devons attendre 30 minutes, dehors, le menu à la main en cochant les cases du petit papier distribué pour faire notre sélection, car il y a beaucoup de monde, et nous sommes en pleine heure de pointe. Pas étonnant néanmoins vu la qualité du lieu. Nos estomacs nous font savoir à tous qu'ils sont vides. Il pleut bien plus que tout-à-l'heure, et nous mettons à l'abri, assis par terre, en attendant. Un ami de Flore, un français installé depuis 8 ans ici et qui vient d'obtenir la nationalité australienne, nous rejoint. Un type malin, qui a bien roulé sa bosse, et a monté sa boîte de consulting dans l'industrie minière, après avoir travaillé pour une société spécialisée pendant quelques années. Encore une fois, les matières premières sont un gros secteur d'activité en Australie. Enfin, le petit boîtier indiquant notre tour sonne, et nous entrons pour passer à table. Première surprise, le menu est ridiculement petit, comparé à ceux d'Asie, et notamment de Beijing, où nous avions un choix démentiel quand nous avions emmené un soir notre ami Fred découvrir l'enseigne là-bas. Quelques dumplings, mais pas au requin, ni à la truffe. Deuxième surprise, les prix sont plus de deux fois plus élevés (18 AUD, soit 14,5 euros les 8 pièces). Ca change par rapport à celui de Hong-Kong, où nous nous en tirions pour 20 euros en n'ayant plus faim. Ca ne risque pas d'être le cas ici, c'est sûr. Décidemment, l'Australie, c'est cher. Du coup, nous ne nous lâchons pas trop. Une petite carte indique que les dumplings à la truffe sont quand même disponibles, mais à la pièce (presque 4 euros la pièce !), car c'est une nouveauté. Sinon, pas de champignons rissolés comme il y a trois mois, ni d'autres produits qui faisaient la différence. Bref, nous ne sommes qu'à moitié chez Din Taï Fung. Et les dumplings porc-crevettes ne sont plus disponibles (peut-être sommes nous arrivés un peu tard aussi). Une petite déception de notre côté donc, mais pas pour nos amis, à qui nous expliquons pourquoi l'adresse nous a tant plû. Agnès connait, et est déjà venu plusieurs fois, car elle adore. Nous passons une bonne heure, au cours de laquelle les "whoua...trop bon...génial" fusent, particulièrement chez Clarisse. On aimerait vous y ammener !


Nous allons ensuite nous balader dans les rues de la ville, et repassons près du QVD. Agnès propose alors de tous venir ce soir chez elle, après le spectacle, vers 23h, notamment quand elle apprend que c'est l'anniversaire de Fred aujourd'hui, et celui d'Audrey demain. Il fait toujours pluvieux. Flore part, et les allemands arrivent, lorsque nous sommes assis pour prendre un café. Nico est excité car il vient d'avoir un appel pour du boulot, et nous emprunte le pc pour régiger un mail et utiliser Internet, via son abonnement Iphone. Les allemands, un peu plus jeunes que nous, sont très sympas, et reviennent de Nouvelle-Zélande. Ca ne pourrait pas mieux tomber pour nous. Nous leur disons que nous souhaitons louer un camping-car, avec douche et toilettes à l'intérieur, et ils nous confirment que nous faisons le bon choix, car nous ne serons pas obligés comme eux d'aller dans des campings tout le temps, et serons bien plus indépendants. Nous discutons du coup à bâtons rompus, surtout qu'elle parle français parfaitement. Ca aide. Ils nous donnent d'ailleurs une carte pour les station-services, permettant d'économiser 6 centimes par litre. Cool. Un peu plus tard, ils nous donneront également une puce pour notre téléphone, avec un peu de crédit dessus. Pendant une demi-heure, puis ensuite sur le chemin lorsque nous nous dirigeons vers l'opéra (qu'ils n'ont pas encore vu, car ils sont arrivés hier), nous échangeons les bons plans, et les écoutons nous raconter ce qu'ils ont fait/pas fait, et leurs astuces. Apparemment, ils n'ont pas pu faire un trek faisant parti de notre Top List (Abel Tasman) car tous les lodges étaient bookés depuis plusieurs mois. Mince, ce serait vraiment dommage de ne pas pouvoir le faire non plus. De même, un autre trek était fermé à cause d'une éruption volcanique dont les dégâts n'ont pas encore été réparés. Sinon, ils ont adorés. Les paysages sont apparemment magnifiques. C'est d'ailleurs parce que tout le monde le dit que nous avons tenu à passer plus d'un mois là-bas. Ca va être génial. Et avant cela, nous allons reprendre des forces ici, à Sydney, en espérant juste que le temps s'améliore. Nous continuons comme cela jusqu'à Darling Harbour, où nous étions hier. Il est 19h45 quand Nico regarde sa montre. Il ne pleut plus, c'est déjà ça, et le feu d'artifice prévu ce soir dans un quart d'heure va donc pouvoir avoir lieu. Nico et les allemands gardent des places sur l'escalier près de l'eau, entre les deux promenades remplies de restaurants, pendant que Clarisse, Audrey, et Fred vont chercher à manger dans la food-court (du japonais ce soir). Fred demande d'ailleurs s'il y a un menu spécial anniversaire, en disant que c'est le sien aujourd'hui, et en montrant son passeport pour être crédible, et que c'est celui d'Audrey demain, mais non, il n'y en a pas. Amusé, le type ne nous compte pas la bouteille d'eau que nous prenons. Nous mangeons nos sushis devant le feu d'artifice, puis retournons dans la foodcourt acheter des bananes entourées de chocolat, que nous avions vues en allant chez le japonais, même si nous hésitons avec d'autres sucreries du même type présentées dans la vitrine (mais la promo a raison de nous, 10 AUD, ou 8 euros, les 4). Trop bon, avec une grosse couche de chocolat craquant, un peu comme une glace, mais sans le froid et avec la texture de la banane à l'intérieur. L'heure tourne, et avant d'aller chez Agnès, où nous avons rendez-vous à 23h, nous retournons à la guesthouse pour prendre notre bouteille de champagne. Nous prenons là-bas un taxi pour rejoindre Kensington, le quartier où elle habite. 22h45, nous retrouvons sur les marches du bâtiment Clarisse et Nico, et attendons tous notre hôte, qui vient de sortir de scène. Elle arrive en scooter peu de temps après.


L'appartement n'est pas très grand, mais convivial. Elle a préparé cet après-midi un gâteau d'anniversaire au chocolat, et quelques autres choses salées. Sympa. Du coup, après quelques verres de champagne ou de vin blanc, les lumières s'éteignent et l'habituel "Happy birthday to you..." est chanté en choeur. Il ne reste plus qu'à souffler les 34 bougies posées sur le gâteau, plus une pour Fred posée à côté. La soirée se passe dans la joie et la bonne humeur, comment aurait-il pu en être autrement. Nous racontons un peu notre voyage, et notamment le Japon, qui fascine toujours tout le monde. Nous leur montrons du coup des vidéos, comme celles du Cat Bar ou encore de "Il a osé". Franche rigolade. Départ en taxi à 2h du matin, en fait 3h car cette nuit, nous changeons d'heure.

Le lendemain, réveil à 9h45. On est un peu perdu, car nos deux téléphones, dont l'un à été mis à l'heure hier soir manuellement, indiquent des heures différentes et incohérentes entre elles. En fait, on s'aperçoit en sortant de la chambre et en demandant l'heure à quelqu'un que nous ne perdons pas une heure, mais en gagnons une, et nous sommes trompés (eh oui, nous sommes dans l'hémisphère sud, et passons à l'heure d'hiver). Plutôt une bonne surprise donc. Une autre, c'est qu'il fait enfin beau. Et ça change tout. Avec un peu de chance, ça pourrait même continuer les prochains jours. Aujourd'hui, nous allons à Coogee Beach, au sud de la ville, assez loin en fait, pour rejoindre Clarisse et Nico, qui nous ont proposé hier soir de venir les voir pour goûter les fabuleuses lasagnes que Nico sait si bien faire. On ne va pas refuser ça quand même ? Mais avant de partir, nous devons impérativement faire une lessive, ou prendre le risque d'être à court de vêtements ou sous-vêtements. Nous petit-déjeunons pendant ce temps, puis écrivons un article dans la salle commune du bas, où nous croisons quelques français. 14h, nous partons, lunettes de soleil sur le pif. Métro vers Bondi Junction, à deux stations, et sortons pour prendre un bus. Juste avant, comme il fait beau et que nous aimons bien ce quartier de Sydney, nous nous arrêtons manger un sandwhich, et découvrons dans la rue piétonne où nous sommes un nouveau concept de glace auquel nous succombons, Yogurberry : du yahourt glacé. Et pour tout vous dire, c'est trop bon. Peut-être que cela existe en France, mais nous n'en avons jamais vu. Une fois l'estomac rempli, nous montons dans le bus 313, vers 15h30, et arrivons 20 minutes plus tard à destination, après avoir acheté une bouteille de vin pour ce soir. Coogee Beach, un peu comme Bondi, c'est une plage avec quelques rues commerçantes, de nombreux magasins de surf ou de sports aquatiques, et de pubs en tous genres. Du monde fait du sport sur la plage, que nous longeons après être sortis du bus. Les bâtiments sont bas, jamais plus de 2 étages. Quelques palmiers aussi, et des rues à deux voies vallonées. Tout cela donne un air de petite station balnéaire, mais fait en réalité partie de Sydney, Australie. Nous avons un peu de mal à trouver où ils habitent, mais finissons par arriver après avoir demandé à un Australien (très sympa) dans la rue. Nous ne restons pas très longtemps, juste ce qu'il faut pour découvrir l'appartement qu'ils partagent en colocation avec un français et une péruvienne, avec une belle cuisine donnant sur l'océan, au loin. Direction la plage, surtout qu'ici, la lumière descend assez vite en fin d'après-midi. En arrivant, en fait juste avant, sont disposés sur l'espace vert à côté de la chaussée des barbecues, comme d'habitude, et certains sont en train de préparer des grillades. Ca ajoute une petite touche à l'ambiance générale. Pas de baignade pour nous, nous préférons jouer avec les raquettes, ou discuter avec les allemands, qui nous retrouvent tous sur le sable. Pas de vagues non plus, à la déception de Fred. Nous rentrons lorsque la lumière commence à être trop faible, et fermons quasiment la plage.


18h, nous ouvrons une première bouteille, pendant que Nico se met aux fournaux. Nous passons la soirée à discuter, à ouvrir deux autres bouteilles. La péruvienne nous donne des infos sur son pays, qui nous seront utiles dans quelques mois. Nico termine la préparation des pâtes, et nous mangeons tous avec un appétit féroce, après une attente sans fin. Nous ne partons pas trop tard, vers 22h40, car le trajet pour rentrer est un peu long. Heureusement, le bus arrive rapidement, qui nous ramène à Bondi Junction, pour prendre le métro. Les barrières sont ouvertes, comme souvent en fin de soirée. C'est donc gratuit. On se dépêche dans l'escalator car notre train est à quai, et il ne passe que toutes les 10 min. Nous sautons dans le wagon quand le sifflet retentit. Ouf. Nous arrivons à 23h10 à la guesthouse, et nous couchons peu de temps après. Demain, nous nous levons tôt pour aller aux Blue Mountains, un parc national réputé.

 

 

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