J20 - C'est reparti

Nouveau depart aujourd'hui. Ciao Adelaïde. Ce matin, Trévor nous accompagne dans le centre ville, nos bagages chargés dans le grand coffre d'une de ses voitures, et tient à attendre avec nous que nous récupérions la notre. Il est 8h50 quand nous jetons un dernier regard sur les lieux, presque 1h30 après notre réveil. Vers 9h35, nous trouvons enfin l'agence à l'adresse indiquée sur le mail que nous avons reçu, non sans peine. Nous, nous ne souhaitons pas lui faire perdre de temps, et le retenir trop longtemps, et lui faisons comprendre que nous souhaitons regarder nos mails et faire une ou deux choses sur internet avant de prendre la voiture (mettre des articles en ligne !), en allant par exemple dans un café où la connexion est gratuite. Il nous accompagne alors, en pensant boire un verre avec nous, et nous nous retrouvons finalement au Mc donald, faute d'avoir trouvé un endroit permettant de se connecter. A vrai dire, nous aurions largement préféré prendre un café dans un endroit un peu plus sympa pour se dire au revoir, et sommes un peu tristes de la tournure des évènements. Faute à vouloir faire plusieurs choses en même temps, et à ne pas savoir si nous le dérangeons en voulant se poser avec lui avant de le laisser, après ces deux jours si sympathiques. Nos affaires sont toujours dans son coffre. Nous prenons enfin notre voiture, une Mazda à l'allure de 4x4, moins compacte que ce que nous pensions avoir. Les yeux brillants, nous quittons Trévor, qui s'en va rapidement pour ne pas ajouter à l'émotion qui le prend lui aussi.


Bon, c'est pas tout ça, mais nous n'avons toujours pas trouvé de connexion, et avons quelques vidéos à mettre en ligne. Notamment celles que nous avons pu uploader hier chez notre ami. Nous ne souhaitons pas partir avant de les mettre en ligne, comme un article, car nous avons déjà assez de retard comme ça. Et puis il paraît que certains suivent le site assidument, il faut penser à eux. On espère qu'ils nous enverront bien une photo d'eux, pour savoir qui ils sont, et nous permettre de réaliser notre projet perso, pour nous, par rapport à vous tous. Du coup, direction la bibliothèque, que nous connaissons si bien maintenant. Nous y restons jusqu'à 14h, car nous n'avons pas atteint notre objectif ces derniers jours, et n'aurons sûrement plus de connexion les jours prochains. Nous déjeunons mexicain dans la food court d'à côté, que nous avions aperçue il y a quelques jours, et partons définitivement vers 15h45, en roulant vers Murray Bridge, pendant 55km. Nous allons longer la côte pour atteindre Melbourne dans quelques jours. 100km plus tard, nous tournons à droite pour prendre la Prince Highway, que nous suivrons aussi les jours suivants, puis arrivons au Coorong National Park, via la Narrung Road. Ce parc, c'est un lagon de 145km, avec plus de 200 espèces d'oiseaux, dont la plus grande colonnie de pélicans d'Australie. Coorong vient du nom aborigène "karangk" signifiant "long cou" (pour les pélicans ?). Nous ne nous arrêtons pas, et allons le traverser de part en part. Un peu après 17h, nous faisons un stop sur le bas côté pour regarder de plus près un lac rose. Pas d'eau, juste du sel, une terre humide et glissante, de cette couleur à cause de sa salinité et d'une substance chimique très concentrée ici, dont nous ne nous rappelons plus le nom. Arrivés à Meningie, nous laissons la route principale, pour en prendre une moins bien goudronnée, la Seven Mile Road, qui rentre un peu plus dans le parc. Le soleil est bas, le ciel clair, et nous avons bel et bien quitté les zones urbaines. Nous voyons pas mal de pélicans, des cygnes noirs, des corbeaux, quelques lapins, des aigles (mais moins impressionants que dans le Centre), des tas d'oiseaux noirs et blancs, et des dizaines et des dizaines de boeufs noirs, massifs, qui s'avèrent être de l'Angus (élevés comme ça en plein air ici, dans d'immenses champs, leur chair doit être délicieuse). Pas d'émeus par contre, alors qu'il paraît qu'il y en a plein. Sur notre gauche, un autre lac de sel, où nous nous arrêtons aussi. Ca craque sous nos pieds quand nous marchons dessus. Le décor ne va pas changer avant une bonne heure : en général, à gauche, des champs jaunes, très jaunes, surtout à cette heure de la journée, avec des boeufs noirs se détachant dessus (superbe !), et à droite, de l'eau, des dunes de sables, et des lacs de sel roses. Puis nous ne longeons plus l'eau, que l'on voit désormais parfois au loin, mais somme entourés d'une forêt qui paraît impénétrable. Le soleil descend de plus en plus. A 18h45, nous sommes à une trentaine de kilomètres de Kingston, où nous arrivons à 19h20. Le soleil n'est pas encore tout à fait couché. La ville, de 2 230 âmes, est déserte. La principale attraction est à l'entrée de la bourgade : Larry the Lobster, un homard géant de très bon goût qui fait la fierté de la commune, car ici, pendant la deuxième semaine de janvier, a lieu la Lobster Fest, un évènement gastronomique autour du homard (on aurait aimé y être). C'est sûrement très animé à ce moment, mais là, ça fait assez ridicule. Nous trouvons quand même une rue légèrement fréquentée grâce aux deux pubs ouverts, et le motel où nous décidons de passer la nuit, face à l'océan. D'ailleurs, en sortant de la voiture, la porte à peine ouverte, l'odeur de la mer envahit nos narines. Il n'y a pas beaucoup de clients, à tel point que la patronne à la reception nous fait un prix, sentant que nous allons aller comparer avec l'hôtel d'en face. Surprise, il y a du Wifi gratuit, que nous captons avec difficulté quand nous plaçons le PC sur le seuil de la porte. Au moins, nous pouvons finir de télécharger quelques vidéos, mais sommes encore loin du compte. Nous allons dîner dans un des deux pubs, plutôt vide. Seafood platter pour Fred, avec du requin, deux St Jacques, des squids, et quelques crevettes, tout ça "battered", c'est-à-dire recouvert d'une pellicule de panure façon fish & chips. Nous retournons ensuite dans la chambre, regardons un peu notre programme pour demain, trainons devant la télé, et éteignons vers minuit. Nous sommes de nouveau tous les deux, sur la route, presque nulle part, prêts à parcourir d'autres centaines de kilomètres avec notre nouvelle voiture, agréable à conduire mais sans plus.

 

 

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