J15 & 16 - Deux jours chez Tiffany

Après cette nuit chez Tiffany, nous avons décidé de rester encore ce soir et demain soir. Nous irons chez Trévor mercredi soir. Nous devons rendre la voiture demain matin, et c'est plus pratique pour nous de laisser nos affaires chez elle, et d'aller tous ensemble diner chez lui mercredi. En outre, elle est plus proche du centre, et nous souhaitons aller peut-être nager avec des dauphins demain. Elle nous parle aussi de la soirée d'ouverture de l'Adelaïde French Film Festival, où elle doit se rendre demain pour le travail, et propose que nous l'accompagnions. Nous avons hésité à rester une nuit de plus chez elle, de peur de la déranger, mais elle nous a bien fait comprendre qu'elle est heureuse de nous avoir. Apparemment, elle nous aime bien. Nous avons d'ailleurs un double des clés de chez elle.


Nous partons avec elle vers 8h45. Elle nous laisse en ville, et nous montre l'endroit où elle travaille. Nous faisons un tour dans le food market, partiellement fermé, passons dans une rue "chinoise", prenons un petit-déjeuner, puis allons à 10h à la bibliothèque, pas très loin. Nous avons tellement de retard sur le site que nous souhaitons travailler pour ne pas nous laisser dépasser. Encore une fois, nous avons tellement de choses à raconter que cela va obligatoirement prendre du temps d'écrire les articles, de détailler nos aventures, de trier les photos, de les mettre en ligne, d'attendre que les vidéos soient uploadées. La ville n'a pas de caractère particulier. Il fait beau, les gens vont au travail, les rues sont assez larges. A chaque feu rouge, une petite sonnerie amusante retentit pour indiquer le moment où les piétons peuvent traverser. La bibliothèque où nous allons est malheureusement la seule à ne pas proposer d'internet gratuit. Nous prenons les coordonnées d'une autre, plus au nord, que nous rejoignons à pieds. Nous y passons toute le reste de la journée, jusqu'à 17h30. Il fallait au moins ça, et nous sommes loin d'avoir terminé. Tramway pour rentrer, lavage de la voiture à la station service d'à côté (où le prix de l'essence n'est plus celui du Red Center, 1,4$ le litre de sans plomb contre 2,3 dans le Centre !), et retour chez elle. Lorsqu'elle rentre, elle nous annonce qu'elle a acheté du kangourou pour dîner. Nous en avions parlé hier soir, et elle nous avait déconseillé d'en prendre dans un pub. Elle a aussi acheté des "Laminton", une sucrerie très "aussie" (= australien) au chocolat et à la noix de coco, entourant un gâteau nature. Tiffany fait mariner les petits filets de kangourous dans de l'huile d'olivre pendant quelques temps, puis les met sur la plaque du barbecue. C'est bon, et cela fait penser à du boeuf. Le goût n'est pas très fort, et nous ne trouvons pas de saveur particulière. C'est assez tendre. Audrey en avait déjà mangé, et n'avait pas trop aimé, mais là, elle mange avec appétit. Nous discutons tous ensemble, et nous racontons nos vies. Tiffany a parlé à tous ses collègues de ce "lovely french couple" qu'elle héberge en ce moment. Nous nous entendons bien, et elle est très sympa et naturelle. Nous passons un coup de fil à Trévor pour savoir si nous pouvons toujours venir demain. En fin de soirée, elle nous montre quelques films français qu'elle a en DVD, dont un qu'elle a bien aimé, "Les Petits Mouchoirs" (Little White Lies). En regardant le début, cela nous fait bizarre de voir les rues de Paris, chez nous.


Le lendemain, nous rendons la voiture, vers 9h. Elle était bien cette Passat. Nous aurons fait 2 500km avec. Le check-out se fait en moins d'une minute. Le type fait un tour de l'engin, allume le moteur pour regarder les indicateurs du tableau de bord, et nous dit "alright, everything is perfect". C'est du vite fait. Nous qui étions extra-careful depuis le début... Petit déjeuner dans une food court à côté, puis, comme hier, direction la library. Nous travaillons jusqu'à 13h. Ne souhaitant néanmoins pas nous laisser trop absorber, nous prenons ensuite le tram pour aller à Glenelg, à 20 minutes, où se trouve les plages de la ville. Ce quartier est très sympa, avec un joli bord de mer, une eau qui tire sur les turquoises, des palmiers, et une rue principale très "balnéaire", avec ces magasins de surf et ces petits restaurants. Nous mangeons un bout, puis marchons le long de la plage, regardons des élèves jouer au beach-volley (ça doit être une option au bac ici, comme le surf), allons au bout du long ponton qui s'avance dans l'eau, et nous installons enfin sur le sable, particulièrement blanc et fin. L'eau est un peu froide pour nous baigner, mais nous marchons les pieds dans l'eau pendant une petite demi-heure. Nous ne restons en fait pas si longtemps, car nous avons dit à "Tiff" que nous allions avec elle à l'ouverture du French Film Festival ce soir. Du coup, nous devons rentrer chez elle pour nous changer, et être prêts vers 17h30. Nous partons ainsi vers 16h (nous serions bien restés un peu plus longtemps), reprenons le tram, et marchons environ 20 minutes pour retrouver Charles Street, dans le quartier pavillonaire et un peu chic d'Adelaide. Henri, le chien de Tiffany, nous accueille gaiement. Vers 17h15, nous repartons, douchés et apprêtés, pour la rejoindre à Victoria Station. Elle nous annonce alors qu'elle a eu Trévor au téléphone, et qu'il a posé deux jours pour être avec nous et nous faire visiter la région demain et après demain. Nous sommes surpris devant tant d'attentions, surtout que nous ne lui avons pas beaucoup parlé à Port Lincoln. Elle et lui s'entendent bien. Lui est le boss du site d'impression de la quasi totalité des quotidiens de la côte sud australienne, dont l'Adelaide Review où elle travaille. Quand même. Nous n'aurons donc pas besoin de prendre notre nouvelle voiture avant samedi matin. Cela nous fait aussi rester un peu plus de temps que prévu dans la ville, mais bon, ça peut être sympa. Le temps est superbe, et la soirée s'annonce très agréable. Nous marchons jusqu'au cinéma où se tient l'opening night. L'Alliance Francaise préside et organise l'évènement. Il y a pas mal de monde, et bien sûr quelques français. Une coupe de champagne à la main (en fait, du crémant), nous discutons avec une française ayant émigrée ici il y a 6 ans, travaillant pour l'Alliance Française. Après 5 minutes, elle nous propose de venir dormir chez elle si nous avons besoin. Incroyable. Vers 19h, le film "Haute Cuisine", avec Catherine Frot, est diffusé, après un ou deux discours d'introduction, en français, par les responsables de la soirée. Nous sommes alors assis dans un siège de la salle de projection, à écouter. Cela nous fait bizarre d'être là, et d'assister à un évènement en l'honneur de notre pays, aussi loin, à l'autre bout de la planète. De voir aussi l'intérêt que suscite la France. Etre de l'autre côté du miroir en quelque sorte. Comme hier, cela nous fait drôle de voir des images de plusieurs régions, des lieux connus, des paysages familiers, des attitudes, de lire les traductions en anglais (le film est en VO, donc en français)... la première fois du voyage que nous ressentons cela. C'est vrai, la France, c'est ça. Comme si nous redécouvrions, partiellement bien sûr, notre pays. Ou le regardions avec un oeil que nous n'avons jamais eu, procurrant par conséquent des émotions et sensations particulières. Un oeil moins habitué.

 

Une fois la séance terminée, cocktail dans la grande salle. Vins, champagne, petit-fours. Avec Tiffany, nous rigolons bien. C'est une bonne vivante. Nous partons vers 22h, et croisons sur le chemin en allant vers la voiture un "possum", une sorte d'écureuil local, descendre d'un arbre et traverser le passage devant nous. A la maison, nous regardons si nous pouvons aller voir des dauphins demain, mais les réservations doivent être effectuées 24h avant. Tiffany appellera demain matin, surtout qu'elle connait quelqu'un là bas, mais ça semble difficilement jouable. Nous trouverons une autre occasion.

 

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Marie (vendredi, 05 avril 2013 22:09)

    Toutes ces invitations à dormir, vraiment chaleureux les australiens !