J1 - Découverte

Pour ce premier jour dans la cité de Singapour, nous partons à la découverte de cette ville-état située à quelques kilomètres seulement de l'équateur. Autrement dit, nous n'avons jamais été aussi proche de ce dernier depuis notre départ, et sommes aujourd'hui au point le plus au sud du voyage, pour le moment en tous cas. Ca fait toujours quelque chose de se dire que l'on est au niveau de l'équateur. En fait, sans s'en être rendus compte, nous avons franchi les tropiques depuis notre arrivée à HK.

 

Lever vers 9h sans savoir quel temps il fait, puisque nous n'avons pas de fenêtre dans notre chambre. Tour rapide sur notre boîte mail, puis ascenseur pour descendre les 6 étages afin de savoir s'il est possible de prendre un petit-déjeuner, non-inclus dans notre tarif. Non, l'hôtel n'a pas de cuisine. Mais le restaurant à côté sert un buffet, qui est d'ailleurs fermé depuis 15 minutes. Du coup, pas grand chose de disponible. Pour 10$ singapouriens, nous ne profiterons que du tiers, voire du quart de ce que nous devrions avoir normalement. Le type ne voulant pas ajuster son prix, nous laissons tomber et nous installons au soleil dans le "café" d'à côté. Banana cakes et chocolat chaud avalés, nous partons en direction du métro, pour visiter la ville et arpenter les rues, sans plan précis en tête. Singapour, ce n'est pas très grand apparemment, on ne devrait donc pas trop se perdre.


Nous longeons la double voie devant nous, et tournons à gauche, pour rejoindre la station (Novena Station), située quand même à dix minutes de marche. Première impression : c'est vert. Et aéré. Les rues sont larges, comme les trottoirs. Les deux double voies sont séparées par un terre-plein, sur lequel sont plantées plusieurs espèces de plantes tropicales. En face, des palmiers, et de la végétation luxuriante. Nous continuons, et le décor reste le même. Peu de commerces, à part quelques restaurants chinois à différents coins de rue. Il fait chaud, mais pas plus qu'au Cambodge, c'est-à-dire un bon 30°. Nous arrivons enfin dans un centre commercial, où la station se trouve au sous-sol. Le flux d'air frais de la climatisation nous saisit immédiatement. Au guichet, nous achetons une carte rechargeable, comme à Hong-Kong, pour éviter d'acheter un nouveau ticket à chaque fois que nous prendrons le "subway", appelé ici MRT (Mass Rapid Transit system). Nous empruntons la ligne rouge, la numéro 5, et nous arrêtons à Dhoby Ghaut, une station au centre de la ville. Il faut savoir qu'elle donne en gros sur la mer, au sud. Notre hôtel est situé pas mal au nord. Nous sommes maintenant entre ces deux points, et allons descendre vers la baie à pieds, au fur et à mesure, via Hill Street. Dès que nous sortons, la chaleur nous prend - car tout semble partout climatisé - mais ne pèse pas trop. Nous sommes peut-être habitués. Attention, il fait chaud quand même, le soleil tape bien, malgré quelques nuages, mais ce n'est pas étouffant. Là encore, beaucoup de verdure, et de larges rues où la circulation est fluide. Pas de klaxons. Nous contournons un grand parc, et passons devant une église arménienne, particulièrement blanche et propre, où une mariée habillée de rouge prend la pose. Nous cherchons un peu notre chemin, regardons la carte que nous avons, et décidons de continuer dans la même direction. Nous apercevons quelques buildings, avec en premier plan des palmiers. De manière surprenante, en tous cas dans notre esprit, nous ne voyons pas de policiers, et ne nous sentons pas surveillés. On dit qu'à Singapour, ça ne rigole pas, mais ce n'est pas flagrant pour le moment. Les rues ne sont pas très animées, et il n'y a pas beaucoup de monde. Un peu plus loin, nous traversons la Singapore River, et apercevons pour la première fois, sur notre gauche, l'un des principaux symboles de la ville, l'hôtel Marina Bay Sands, situé au sud. Il est un peu moins grand que ce que nous pensions. Cela dit, nous ne sommes pas tout près non plus. Sur notre droite, le quartier de Clark Quay. En gros, c'est une promenade au bord de la rivière (elle-même large d'une grosse quarantaine de mètres), des bateaux style "sampans" (un peu comme ceux de Hong-Kong donc), et une multitude de restaurants et bars avec terrasse tout le long. C'est assez calme, mais on imagine que ça doit bien bouger le soir. Quoiqu'il en soit, nous nous rapprochons, traversons le pont, et aimons bien toutes ces tables en bois entourées de plantes, et abritées par de grandes tonnelles de différentes couleurs, ainsi que ces restaurants de tous types, et de tous styles. Il faudra revenir en soirée boire un verre, car ça a l'air bien sympa. Pas ultra chic, mais détendu. D'ailleurs, nous apercevons devant un pub irlandais le programme des matchs de rugby, qui seront diffusés dans les jours à venir. Et samedi, c'est France-Angleterre, diffusé en direct ici à 1h du matin. Ce sera avec nous. L'occasion de rencontrer peut-être du monde, et de passer un bon moment (bien que tardif). Tiens, juste à côté, une scène est en train d'être démontée. Il a dû se passer quelque chose ici il y a peu, comme en témoignent les cinq ou six Harley à côté. Tous ces restaurants nous ont donné faim, et nous regagnons le mall (ie un grand centre commercial) en face pour faire le tour de l'offre du coin. Allez hop, un japonais. Ca fait un bout de temps que nous en avions envie, mais nous attendions une grande ville après le Japon. Celui-ci est moyen. Le bento que nous prenons est copieux, et la qualité est correcte, mais on est loin du Japon, et cela se sent dans tous les détails (le thé vert servi en sachet, et non sous forme de poudre verte, la soupe miso...).


Nous reprenons notre chemin, bouteille d'eau fraiche à la main, et tombons sur Chinatown. Toujours pas grand monde dans les rues. Mais où sont-ils tous ? En train de bosser ? Bizarre quand même. Le quartier est encore décoré pour le Nouvel An, qui se termine ce week-end. Rien à signaler ni de particulier. Nous retrouvons les boutiques et les odeurs de Beijing, c'est drôle. Nous continuons, et nous rapprochons de la pointe sud de la ville. D'ailleurs, au fur et à mesure, les rues deviennent plus vertes, et les palmiers de plus en plus présents, comme d'autres plantes tropicales dont nous ne connaissons pas le nom. Sympa de voir les buildings & gratte-ciels - dont beaucoup sont concentrés par ici - et les palmiers côte-à-côte. C'est la première fois que nous voyons cela, et cela rend les rues très différentes de NY, HK, Tokyo ou Paris. Nous aimons bien, et commençons à comprendre pourquoi la cité est appelée "ville-jardin". Elles sont d'ailleurs toujours aussi larges, et espacées. Mais avant d'arriver aux pieds des tours, nous passons par quelques petites rues aux immeubles bas, de deux ou trois étages, et chacun d'une couleur pastelle différente. Pour un peu, on se croirait à Londres. Et là, la rue ne fait qu'une voie. Les palmiers sont toujours là, par contre. Nous entrons dans un temple chinois, en cours de rénovation, à côté d'un petit jardin dédié aux anciens pêcheurs de l'empire du milieu, avant l'achat de l'île principale par les anglais au début du 18ième.


Nous tournons vers l'Est, et arrivons quelques minutes plus tard dans un des centres financiers de la ville. Nous prenons Raffles Quay, pour arriver sur le quartier le plus au Sud, Marina Bay, où une grande étendue d'eau fait la liaison entre la rivère de tout-à-l'heure et la mer, séparée par un bras de terre où a été construit l'hôtel Sands (le fameux hôtel en forme de bateau, dans lequel nous passerons deux nuits la semaine prochaine). Nous faisons le tour de cet espèce de lac. Cela ressemble un peu à la pointe sud de Manhattan, avec les gratte-ciels donnant presque directement sur l'eau. Une promenade fait le tour de tout cela, avec de grands espaces verts un peu partout. Quelques bars sont disposés tout du long, sûrement pour accueillir les employés du Financial district. Depuis le début de notre marche, nous avons croisé plusieurs endroits réservés aux fumeurs, et ne constatons rien de différent par rapport à d'autres pays dans lesquels nous sommes allés sur cette question précise, alors que nous pensions être dans un pays particulièrement intolérant sur cette question. Cela ne semble pas être le cas. Nous marchons en direction du Sands, jusqu'à être à son pied, et entrons dans le Shopping Center. Nous passons à côté d'un grand centre de congrès, d'un théatre, et d'un casino. Beaucoup de magasins, pas forcément de luxe, dans cette grande enceinte sur 4 niveaux climatisés. Par rapport à ceux de HK, le mall est très agréable, par exemple grâce à cette petite rivière à l'intérieur (où des promenades en pagodes italiennes sont possibles), aux larges allées, à la lumière du jour qui filtre à travers l'immense toit et murs en verre, aux plantes au milieu des passages, de la patinoire intérieure, et à l'ambiance générale du lieu. Les restaurants sont de tous types, bien que plutôt milieu ou haut de gamme. Nous n'avons pas l'impression d'être dans une fourmilière. Nous faisons du coup un tour pour avoir un premier aperçu de là où nous irons dîner quand nous logerons ici. Juste après, nous décidons de passer voir le concierge de l'hôtel, pour le prévenir que nous avons une réservation pour la semaine prochaine (effectuée il y a plusieurs mois, afin de profiter de réductions avantageuses et de monter en gamme), et qu'une enveloppe va arriver à notre attention (contenant la nouvelle CB d'Audrey, remplaçant celle perdue en arrivant au Japon), ainsi qu'un autre paquet (délicate attention/surprise d'un de nos lecteurs) est sûrement arrivé pour nous. Pas de problème, tout cela va être suivi et disponible dès notre arrivée jeudi prochain. Pour info, nous sommes un peu déçus du hall de l'hôtel, qui fait plus hall de gare (en exagérant un poil tout de même) que hall d'hôtel de luxe (comme celui dans lequel nous avions par exemple dîné un soir à Delhi). Nous ressortons par l'autre côté, et nous promenons dehors, autour d'un grand bassin rempli de lotus flottans sur l'eau. Un musée à l'architecture moderne, en forme de cette plante justement, abrite des expositions temporaires. Les clients de l'hôtel ont 10% de réduction, nous reviendrons donc la semaine prochaine.


Nous refaisons le trajet inverse, jusqu'à la promenade de tout-à-l'heure. Le Sands est juste dans notre dos, quand on regarde les buildings. L'endroit est maintenant plus animé. Les bars extérieurs commencent à se remplir. A l'autre bout, se trouve le "Merlion Park", caratérisé par une statue en forme de lion crachant de l'eau dans la baie (nous découvrirons plus tard que c'est le symbole de la ville). Il est 19h30. Le soleil commence à disparaître. Le long de la promenade, à quelques mètres de l'eau, de nombreuses terrasses permettent de s'asseoir sur des canapés ou de se mettre à table, face au Sands, tout éclairé maintenant. Quelques DJs balancent de la musique, sans la mettre trop forte. L'ambiance est là. Il fait toujours chaud, environ 27°. Nous restons dans le coin, car à 20h, démarre un spectacle "son et lumières". Nous pensons être du bon côté du lac, mais nous trompons. Pas grave, nous aurons sûrement l'occasion de revenir, même si le show n'est pas époustouflant. Un peu plus loin, toujours le long de l'eau, sur notre gauche, nous apercevons ce qui semble être un théatre à ciel ouvert, d'où nous parviennent quelques notes. Nous nous approchons, via l'immense pont qui supporte une fois par an le passage des formule 1 pour le grand prix de Singapour. Belle vue sur la baie au passage. Buildings colorés un peu partout. Palmiers, arbres, et autres plantes de rigueur, comme partout depuis le début de la journée. L'esplanade que nous avons vue abrite le théâtre de la ville, et un autre centre commercial. Le concert que nous entendions vient de se terminer, mais d'autres mélodies nous parviennent d'un endroit différent, vers lequel nous allons naturellement. Devant le grand bâtiment qui loge le fameux théâtre, un orchestre chinois joue en extérieur de la musique traditionnelle. En fait, tous les soirs ces jours-ci jusqu'à dimanche, des concerts gratuits un peu partout se succèdent par ici. Dans le hall derrière nous, nous allons ensuite écouter une chanteuse pour quelques morceaux. Une heure et quelques plus tard, nous allons dîner un peu plus loin, sur une place animée, dans l'un des restaurants disponibles.

 

Nous remontons pour terminer vers le nord, pour aller prendre après 10 minutes de marche le bus N°130, qui nous laisse une demi-heure plus tard sur Balestier Road, à deux pas de l'entrée de notre hôtel. Il est presque minuit. Le temps de passer au 7 Eleven (prononcer "seven eleven", le Casino habituel que l'on trouve dans presque tous les pays depuis notre départ de France) pour acheter de quoi prendre un petit déjeuner demain matin, et nous voilà avant de dormir devant un épisode d'une série américaine, que nous avions mise sur notre disque dur comme d'autres films pendant nos préparatifs en octobre. Deuxième nuit dans l'une des villes les plus modernes et les plus sûres au monde.

 

 

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