Départ 7h30, et check-out. Bonne nouvelle, nous apprenons qu'un bus, dont la station est juste en bas, peut nous amener directement à l'aéroport, et en seulement 40 minutes. Par rapport aux 2 longs changements prévus initialement (et testés la semaine dernière pour partir à Guilin), et l'heure et demi necessaire en métro, le choix est vite fait. Nous traversons la rue, et le bus N°11A arrive rapidement. Nous posons nos sacs dans l'espace disponible, trouvons une place et laissons passer la grosse demi-heure en regardant le paysage, ou en jouant sur l'Iphone (surtout Fred). Audrey recoud un petit bout de son sur-sac, déchiré au hasard d'un vol.
Nous quittons Hong-Kong, et arrivons près des téléphériques menant au Giant Buddha, que nous avions empruntés l'autre fois. Auparavant, nous passons sur un grand pont, et avons le loisir d'observer le port à l'ouest de la ville. Gros navires, et traffic maritime à la mesure. Descente du bus pour rejoindre le terminal 1, puis escalators et ascenseurs pour aller au deuxième, pour enregistrer. Nous sommes, pour une fois, bien en avance, et passons un peu de temps à prendre un café en face des pistes, à discuter avec un jeune français en escale pour l'Australie, pour apprendre l'anglais et découvrir de nouveaux horizons, venu spontanément vers nous quand il a entendu sa langue natale.
Décollage à 10h45. Assis sur nos sièges en cuir, nous regardons avec plaisir le menu disponible, mais réalisons que nous sommes sur une compagnie low-cost, et n'avons plus rien pour payer
notre repas. Les derniers dollars ont été dépensés pour qu'il nous en reste le moins possible. L'aimable voisine d'Audrey comprend la situation, sans que nous cherchions à le lui faire
remarquer, et nous donne l'équivalent de 10 euros. Merci ! Noodles au porc et jus d'orange. Nous descendons de l'avion trois heures et demi plus tard, plus à l'ouest et au sud, et les 32°
nous tombent sur les épaules. Comme ça, d'un coup. Heureusement, nous rejoignons vite une zone climatisée. Passage de la douane, visa rapide à obtenir en donnant simplement notre
passeport, nous voilà en Thaïlande. Baggages, tentative de retrait d'espèces (avec commission exceptionnelle qui fait que nous allons attendre, pour l'éviter), puis taxi. Le trajet est
long, dû à l'encombrement des routes, confirmant ce que nous avions lu à ce sujet (de nombreuses rues intérieures ne communiquent pas entre elles, sont des impasses, concentrant
la circulation sur quelques grandes artères, et excluant la possibilité d'itinéraires secondaires). En arrivant dans le quartier de Sukumvit, au Soi 13 (comprendre la rue N° 13), celui
de notre hôtel, les distributeurs imposent là aussi les même frais. Une première depuis 3 mois. Du coup, sans même avoir eu le temps de réfléchir, une des personnes de l'hôtel paye le
taxi et nous avance les fonds. Et avec le sourire en plus. Notre chambre, réservée grâce à une promotion, est spacieuse : grand lit king size, écran plat, chaussons confortables,
peignoirs, portes coulissantes à mirroirs permettant de découvrir l'espace douche, afin qu'il donne directement dans la chambre (en gros, on peut prendre sa douche au milieu de la chambre,
en regardant la télé par exemple), écran digital sur la table de nuit pour un contrôle sans effort de toutes les lumières de la pièce, piscine (mais pas terrible malheureusement) à
l'étage du dessus... la rue ne semble pas super, mais l'hôtel est bien. Nous déballons nos affaires, puis nous posons un moment. Nous sommes là pour 3 nuits.
Nous partons ensuite vers la rue principale d'à côté, pour prendre le métro. Nous longeons les innombrables échoppes individuelles vendant tout et n'importe quoi, des copies de tee-shirts de marques aux sextoys, en passant par des lunettes de soleil ou des sets de tables, ou encore des poings américains ou des lunettes de visée, ou des copies de films plus ou moins récents, et plus ou moins pornographiques. Le passage est étroit, surtout que les gens vont et viennent dans les deux sens. Nous croisons des filles, enfin, nous croyons, un peu partout. Dans notre rue, nous sentons des odeurs venus d'Inde, et voyons plusieurs traits familiers. Nous prenons donc le métro, aérien, appelé BTS, datant de 1999, et allons faire quelques courses dans le grand centre commercial de la ville, à 10 minutes de là. Le Siam Center. Au sous-sol, un aquarium géant, des pistes de bowling, et un cinéma de plus de 1000 places. Aux étages, des magasins de marques ultra connues, sans véritable interêt. Et au rez-de-chaussé, un food market sympathique, bourré de petits points de vente de produits locaux ou internationnaux. Nous trouverons même le stand de fromages français (rien d'exceptionnel, on se croirait à Monoprix. Du camembert Président, de la vache qui rit, du comté, mais même pas de reblechon ni de pont l'évêque... une honte, mais ici, c'est le luxe). Le stand de viande a du wagyu japonais, mais à la couleur un peu foncée par rapport à ce que nous connaissons. Nous achetons notre déjeuner, bien qu'il soit 16h : rouleaux de printemps et mini-sandwhichs. De nombreux jus de fruits frais sont en vente, comme de la goyave, de la papaye, fruit de la passion, kiwi, et d'autres encore. Nous avons envie de tout goûter. Nous nous posons sur une table à disposition pour manger tout ça, à côté d'une dame très masculine que Fred ne voudra pas regarder, malgré l'insistance taquine d'Audrey.
Nous ressortons et nous promenons dans la rue en face, dans un marché de frippes au bord de la route, juste en dessous du métro aérien. Le contact avec Bangkok est particulier. Nous retrouvons des feelings ressentis en Inde, mais en même temps différents, et avons l'impression d'être dans une fourmilière, en tous cas là où nous sommes, à cause des petits trottoirs, des embouteillages monstres, et de la chaleur (33°C). Puis nous reprenons le métro, facile à utiliser (le prix, comme dans d'autres pays précédemment visités, varie en fonction de la distance à parcourir), pour aller prendre le bateau au sud de la ville, à Saphan Taksin, et remonter la Chao Phraya River. L'idée est de rejoindre Kao San Road, la rue la plus touristique et la plus animée de Bangkok. Celle aussi où il faut être le plus méfiant, tellement il y a de plans foireux pour les gens de passage. Nous montons dans un bateau, mélé de locaux et de touristes. Il fait nuit désormais. Sur la poupe, un homme siffle comme un oiseau pour donner des instructions codées au capitaine à l'approche de chaque arrêt, et une fois que tout le monde est monté. La navette fonctionne comme un métro, avec des stops réguliers et brefs. Nous passons devant différents temples, ou "wat", dont les principaux, que nous visiterons sûrement les prochains jours : Wat Arun Ratchawararam, Wat Pho, ou Wat prakaeo (le grand palais, ou temple du buddha d'émeraude). Ne faisant pas très attention, et les panneaux n'étant pas très clairs à chaque arrêt, nous manquons le notre, et allons trop loin. Nous descendons au suivant, sans véritablement savoir où nous sommes, et assez loin du précédent. Nous demandons notre chemin aux gardes présents sur le quai (un peu désert) et si un bateau est susceptible de nous ramener. Mais non, il n'y en a plus à cette heure (20h). Nous discutons avec les trois personnes assises nonchalemment à côté, dont le chef de la police maritime, et un québecquois affable. Ce dernier est assez volubile, parle un peu français, et nous raconte sa vie, apparemment mouvementée, entre ses 3 femmes, son métier de photographe de produits de grande consommation, et les différents pays où il a vécu. Ce n'est pas désagréable, et la situation est assez coquace. Le chef, thaïlandais, semble avoir un coup dans le nez en cette fin de service. Mais un seul, ce qui le rend sympathique, surtout quand il essaie de baragouiner quelques mots incompréhensibles en français. Ils nous conseillent de rejoindre la grande rue pour prendre un taxi, mais aussi de nous arrêter au Moon 5, un restaurant local, pour boire un verre ou manger un bout. Le service n'est semble-t-il pas terrible, contrairement à la nourriture. Après 20 minutes à discuter, nous prenons la direction qu'ils viennent de nous indiquer. Pas grand monde sur le chemin, peu de lumière, et végétation luxuriante, comme ces grands bananiers tout autour. Assoiffés - il fait toujours chaud - nous nous arrêtons boire un verre. Et voyons nos compères quadragénaires arriver. Ils décident de s'assoir à côté de nous, ravis de nous retrouver, et commandent à boire et à manger. Nous goûtons certains des mets, qui s'avèrent délicieux dans ce boui-boui un peu paumé. La soupe thailandaise poulet coco, par exemple, est surprenante de goût, de saveurs et de longueur. Nous ne nous éternisons pas cependant, fatigués par la journée d'une part, et un peu saoulés par nos amis d'un soir d'autre part. Le canadien nous conseille de nous méfier de Kao San Road, et nous met en garde contre les "lady boys", qui versent parfois dans les boissons un produit endormissant pour mieux dérober vos affaires ensuite. Nous saluons la compagnie, trouvons un taxi, et rentrons à l'hôtel, n'ayant pas plus envie que cela finalement d'aller encore se promener dans la ville. Dans notre chambre, toujours aussi originale et agréable, nous commandons à dîner et terminons la soirée en regardant tout bêtement les différentes chaines étrangères disponibles, en lisant, ou surfant sur Internet. Extinction des feux à 23h30.
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François P. (lundi, 04 février 2013 22:45)
Welcome to Bangkok. J'ai adoré cette ville et l'odeur des p'tits boui boui de rue ou l'on peut attraper une bonne tourista en moins de temps qu'il ne faut pour le dire...
Sof (mardi, 05 février 2013 01:21)
:-)) c'est bien t'es encourageant mon Lou!
maryse (mardi, 05 février 2013 07:20)
la jambe et le pied sont bien tirés bisous
pascaline (vendredi, 08 février 2013 23:46)
les photos et les vidéos sont super et les commentaires très instructifs. gigantisme des bouddhas et des statues, richesse des ornements et des sculptures c'est magnifique. j'ai moins aimé les matchs de boxe et je pense que les sorties nocturnes et les coups à boire avec les "amis" d'un soir sont un peu craignos ... prenez soin de vous. bisous.