Jour 2, nouveau quartier. Akihabara, le quartier de l'électronique. On va faire rapide (mais on n'y arrive jamais) car peu de temps.
Aujourdh'ui, nous suivons la suggestion de deux suisses rencontrés hier, qui nous proposent de les accompagner dans ce quartier, Akihabara, que nous souhaitions découvrir, pas trop loin de notre
guesthouse. Nous y allons en métro, qui est un peu compliqué, puisque plusieurs compagnies opèrent ici, vous obligeant lorsque vous effectuez certains changements à sortir pour rejoindre un autre
quai, et à payer un autre ticket, le prix dépendant de la station où vous allez avec une même compagnie. Pas toujours évident de savoir pour combien vous vous en tirez ! Et il y a beaucoup de
stations. Bon, autour de la rue principale, il n'y a que des magasins de jeux vidéos (avec toutes les consoles possibles et imaginables, de la plus vieille à la plus récente), des
salles d'arcade comme il n'en existe pas en Europe, comme le Sega Center, sur 8 niveaux, ou le Taito Center, sur 7 niveaux. Ces salles sont immenses, bruyantes, tout le monde joue, et
regroupent tous les jeux d'un même éditeur. Les étages sont classés par style de jeu (de tir, de combat, de voiture, de musique...), et nous voyons des choses jamais vues, comme des jeux
vidéos en 3d, un jeu dans une capsule avec 3 écrans autour de vous à 180° de haut en bas et de gauche à droite, un jeu sorti du futur (quand on voit les couleurs et la borne en elle-même) où
vous êtes un DJ et mixez pour des soirées virtuelles, une cabine qui n'avait l'air de rien, et qui s'avère être un jeu de karaoké individuel, où vous vous enfermez pour chanter, tout seul.
Un type en costume débarque, fait sa chanson, puis repart. Marrantes ses ondulations du bassin lorsqu'on l'apercevait à travers la petite vitre teintée ! Des bornes d'arcade par dizaines,
des jeux de danse où des japonais s'excitent comme des fous, dans des mouvements de bras ou de mains alambiqués sur l'écran pour suivre le rythme (ils vont à la vitesse de la lumière !)...
absolument hallucinant. Ca fume en jouant. Dans les toilettes, un écran est disposé devant vous et compte combien de millilitres vous évacuez, afin d'obtenir un classement et un score
quand vous avez fini, le tout animé par une présentatrice manga. Plus loin des boutiques d'accessoires pour poupées (style Barbie manga), allant du corps nu de la poupée, pour que vous
achetiez les mains, la tête, les cheveux, et choisir les gestes qui vous plaisent, le regard, la coiffure, sans parler des boucles d'oreilles, des vêtements, du bouton de chemise, du
bracelet... un niveau de détail et de recherche inimaginable avant de l'avoir vu, dans tous ces rayons qui n'en finissent pas. Et dire que ce sont des adultes qui trainent dans
les allées, pour eux, et non pour leurs enfants ! Le sexe a également une grande place, aussi déjanté que le reste (figurines, cartes à collectionner style panini, manga, films...), au
milieu du reste sans poser de problème à personne, comme si cela faisait partie d'un tout, librement accepté, et parfois trash. Plus loin, un immeuble, parmi tant d'autres dans la rue, regroupant
toutes les figurines justement, de toutes les tailles, que vous souhaitez exposer chez vous. Cela va de tous les personnages des films américains des années 80, 90 ou 2000 (Rocky, Prédator,
Robocop, IronMan, MIB, Alien, Batman, Pirates des Caraïbes...), aux dessins animés européens et surtout japonais (Gundam est ici culte, il a d'ailleurs son propre musée). Autant dire 9
étages de figurines, tous immenses. De même pour les magasins de mangas. Aussi grand que la Fnac des Halles à Paris au rayon livres, mais pour les mangas. Ca s'agite de partout.
Autre part, des magasins de gadgets, comme ces décorations à mettre dans la prise casque de votre téléphone portable. Bien d'autres que nous gardons secret afin de préserver le "Whaou
effect" à notre retour. Dans la rue passent des voitures puissantes, peintes comme nulle autre part. Ceux qui ont vu le film "Fast and Furious" savent ce qu'il peut en être. C'est la même en
pleine rue (il paraît que les courses en ville sont gérées par la mafia japonaise). Et, au volant, des jeunes, à peine la trentaine (même s'il est toujours délicat de donner un âge aux
asiatiques, pour notre part). Nous sentons une culture particulière, qui s'exprime ouvertement et complètement ici. Encore une fois, tout ça est poussé à un degré extrème.
Ce soir, nous cherchions un restaurant, et, après avoir tourné un peu, sommes allés dans un Teppanyaki. C'est un type de restaurant parmi les 30 disponibles à Tokyo, qui flambe la viande
devant vous. Ceux qui veulent en savoir plus peuvent aller sur le site suivant : http://www.japan-talk.com/jt/new/the-30-types-of-Japanese-restaurant. Le restaurant est au 10ième étage d'un
immeuble. Ici, il y a un restaurant par étage. Le lieu est classe, respectueux, silencieux. Le chef est autour de notre table, avec la plaque de cuisson devant nous. Le menu est
exclusivement composé de boeuf Wagyu, le caviar de la viande. Ces boeufs, massés et élevés d'une manière très particulière, n'existent qu'au Japon, même si certains en ont importé en
Espagne. C'est une viande rare, chère, le nec plus ultra. Un produit aussi rare que la truffe, par exemple. L'expérience fut fabuleuse. Fred, qui connaissait et en avait déjà mangé en France,
grâce à la seule boucherie en disposant, l'a trouvée ici moins forte en goût, mais plus fondante. Détails et film à venir dans la rubrique "bouffe", comme d'habitude. A oui, en partant, le chef
et l'hôtesse se sont courbés devant nous pour nous saluer, et sont restés courbés, très inclinés (grand signe de respect, plus inclinés que nous car nous sommes les clients, tradition oblige)
jusqu'à ce que l'ascenseur se ferme. Ca fait bizarre. Nous nous sommes d'ailleurs parfois sentis un peu mal à l'aise pendant le repas (mais pas trop non plus, heureusement), car il y a tellement
de codes ici que nous avons eu peur de mal faire, même si nous ne les connaissons pas (par exemple, ne jamais boire sa soupe avec une seule main, toujours avec les deux autout du bol, mais un
japonais ne vous dira pas que cela le gêne beaucoup, et qu'il se sent offensé). Il faut dire que nous avons eu du mal à nous faire comprendre, et à comprendre ce qu'ils nous disaient. Nous avons
dû échanger 15 mots en tout pendant tout le repas, car personne ne parlait anglais, ou à peine 5 mots. Pour le dessert, nous nous sommes faits conduire dans une autre pièce, et avons eu peur de
mal faire, de déshonorer la serveuse, en prenant nos affaires, car c'est elle qui doit les prendre et les apporter sans que vous ayez à vous en soucier. C'est elle d'ailleurs qui a attaché la
serviette autour de notre cou, au début. Tout ça fut néanmoins excellent.
Nous avons mis du temps pour rentrer, non pas parce nous sommes allés faire une partie de jeu vidéo au Sega Center juste à côté, mais parce que nous avons galéré à prendre nos tickets et trouver
l'endroit où faire notre changement. Arrivés à la guesthouse, lavage de linge à la machine à laver du 6ième étage, puis un verre pour rédiger cet article et mettre en ligne une partie des vidéos
de la Chine. Bisous.
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christiane (mardi, 01 janvier 2013 10:52)
le reve de jerome et baptiste
Fred (mardi, 01 janvier 2013 22:06)
Another world ... ca fait grave envie !
Sympa la collec de videos
François P. (samedi, 05 janvier 2013 16:37)
Ultra impressionnant les jeux vidéos...
JM - Couz (mardi, 21 mai 2013 15:19)
J'ai envie de pleurer !