Jour 1 : Shanghaï Express

L'arrivée se déroule normalement. Nous devons néanmoins faire la queue pendant presque 1 heure, car seules deux personnes s'occupent des étrangers à la douane. L'aéroport est presque désert. Comme nous ne savons pas si notre guesthouse sera ouverte, si les chinois sont aussi tolérants que les indiens, nous dormons une petite heure sur des sièges, juste après avoir récupéré nos sacs. On ne sait jamais, nous ne voulons pas prendre le risque de trouver porte close. Il est 7h20 lorsque nous montons dans le taxi qui va nous conduire dans le centre de la ville. Nous avons abandonné l'idée du métro, car nous débarquons dans ce nouveau pays, sans rien connaitre d'une part, et la rare personne parlant anglais, que nous trouvons derrière un guichet de compagnie aérienne, nous indique que c'est l'heure de pointe. Elle nous donne aussi le prix de la course, ce qui nous permet de ne pas nous faire avoir lorsque le taxi nous demande 350 yuans au lieu de 200. Elle nous aide également en inscrivant en chinois sur un bout de papier le nom de l'endroit où nous allons, car il semble que rares sont ceux capables de déchiffrer notre alphabet. Finalement, quant à la question de la lecture, entre chinois et occidentaux, c'est la même galère! Derrière la vitre de la voiture, nous apercevons cet aéroport que nous reprendrons demain après-midi : il est grand, très grand, et moderne. Tout de suite, nous retrouvons le terrain connu mais oublié des routes sans bosses, des voitures sagement rangées sur leur file, d'un environnement urbanisé, de l'absence d'odeurs... Après 30 min, nous empruntons un immense pont et avons sur notre droite des gratte-ciels que nous irons saluer de plus près tout à l'heure. Les gens vont au travail, on se croirait sur le périphérique parisien. La chose qui nous frappe le plus, c'est l'absence de bruit. Au cours des 30h que nous passerons dans la capitale économique du pays, nous n'entendrons que 3 fois, peut-être quatre, une voiture klaxonner. Honnêtement, ça fait du bien. 

 

Nous trouvons notre guesthouse, la Tour Traveler's Youth Rest Hotel. Le top. Ambiance classique de backpackers, avec ce mélange de proximité, de chaleur, de voyage, de simplicité et de confort convenable mais sans folie, auquel nous prenons goût. Par contre, cette fois-ci, des chaussons sont disponibles dans la chambre, nous avons un pommeau de douche, une couette, trois oreillers... on savoure. Ces petits changements, presque brutaux, après 1 mois en Inde, sont appréciés.

 

Bon, comme nous n'avons que peu de temps à Shanghaï, nous allons tenter de voir le plus de choses, donc sûrement pas beaucoup. La ville fait en effet 17 millions d'habitants. Nous décidons de suivre le parcours "Shanghai in one day" recommandé par le Lonely Planet pour les gens comme nous. Direction donc "le Bund", cette grande promenade le long du fleuve, pile en face du Financial District. Nous prenons le métro, dont une station n'est pas très loin de notre endroit. On se répète toutes les 5 min que oui, nous sommes à Shanghaï. Encore une fois, nous avons l'impression d'être dans une ville occidentale, à quelques détails près, comme évidemment toutes ces inscriptions en chinois. Le métro est simple à utiliser, et une voix dans les wagons vous indique en anglais à quelle station vous arrivez. A l'intérieur, comme dans la rue d'ailleurs, tout est propre, mais vraiment propre. Bien plus qu'à Paris. Plus que sur les Champs Elysées, rien ne traine. Pourtant, il y a un sacré traffic, le flux quotidien doit être facilement le double de la capitale française. 

 

Nous sortons de la bouche à la station prévue, et parvenons à nous faire expliquer le chemin à suivre pour rejoindre cette promenade. Il fait moins frais que nous pensions, environ 18-20°. Le temps est couvert mais il y a pas mal de lumière. Lorsque nous montons les marches pour parvenir au niveau du fleuve, c'est le choc : la skyline devant nous est là, haute, large, avec l'Oriental Pearl Tower sur la gauche, souvent aperçue dans les reportages (cette tour de télévision avec deux boules disposées verticalement autour de l'axe.). Le "decapsuleur" aussi, ce building de 490m de haut en forme de décapsuleur de bouteille. Un autre en construction, qui testera certainement de nouvelles limites. On est scotché. Nous avons l'impression d'être à NY. Nous marchons le long de ce quai pour piétons, prenons des photos. Nous sommes là, devant tout ça, moins de 24h après avoir quitté Delhi. Le choc, pour nous, est bien plus grand que si nous partions de Paris. Cela rend cette retrouvaille avec nos repères d'urbains et de société développée encore plus agréable. Mais attention, Shanghai n'est pas la Chine. Mais par rapport à Delhi, qui n'est pas l'Inde non plus, c'est l'opposé. Nous prenons un bateau pour traverser le fleuve, sur lequel passent des péniches chargées de minerai de charbon et autres matières premières. Nous nous trouvons quelques instants plus tard au pied des gratte-ciels. Fred, qui adore leur présence, est aux anges. Une ferrari passe. Tout est propre, et assez silencieux. Clairement, nous avons quitté l'Inde! Pas encore dans nos têtes, car nous remercierons plusieurs fois, avant de partir pour Pékin, nos interlocuteurs en hindie, ou nous nous forcerons à ne pas dire "namaste" mais "Nihao" (avec un H prononcé un peu comme le "j" en espagnol, la rota). Nous nous trouvons devant la porte d'entrée du décapsuleur, croisons nos regards, l'oeil malin et pétillant, et décidons sans hésiter de prendre le ticket pour aller en haut. Pouvoir monter à 470m de haut, ce n'est pas tous les jours quand même. Et quel plaisir que de vivre une nouvelle expérience, si différente des précédentes. Vivre un spectre si large de choses. Avant de prendre l'ascenseur, un couloir fait de noir et de lumière turquoise explique la construction du bâtiment, le compare à la tour de Tokyo, aux buildings de NY.... on sent que la compétition est internationale et qu'il s'agit de montrer que la Chine, c'est le futur, et là que les choses se passent. Une reconstitution de la ville est aussi présentée, avec la lumière qui change en fonction de l'heure de la journée, et une météo capricieuse ou bien des feux d'artifice. Nous en prenons plein la vue. Mais cela n'égale pas le moment où l'ascenseur ouvre ses portes au 97ième étage. Saisissant (autant qu'à NY). D'autant qu'un autre gratte-ciel, un tout petit peu plus bas mais de peu, est à côté (nous irons y boire un verre le soir, pour voir le quartier financier de nuit), comme cette tour en construction dont la structure est presque terminée. Quand vous regarderez une photo du building dans lequel nous sommes, sachez que nous nous trouvons juste au dessus de la partie vide du bâtiment. Nous nous éternisons, et ne nous lassons pas de pouvoir être là, et d'avoir accès à tous ces moments aussi variés depuis un peu plus d'un mois. C'est comme si après avoir été en Inde, nous allions aux USA en plein NY. On passe du chaud au froid, du noir au blanc, encore plus que si nous étions à Paris, qui n'offre pas ce genre de moment, ce décalage. La ville est également haute en dehors du quartier financier, avec de nombreuses tours d'habitation d'une trentaine d'étages.

 

Nous prenons notre temps, Fred regarde quelles sociétés occupent les étages, comme BNP par exemple, et nous faisons un tour dans la galerie commerciale des étages 5 et 6. Nous tombons par hasard sur une école de cuisine, un cour ayant lieu à ce moment. Nous aimons. Mais il fait faim. Avec notre ticket d'entrée, nous avons droit à plusieurs réductions dans les restaurants de la tour. Nous en choisissons un, chinois bien sûr. Pas de japonais avant le Japon, c'est notre devise. Et là, nous tombons amoureux. L'endroit est clean, beau, les tables méticuleusement arrangées. A peine assis, le petit sac à dos posé sur le siège d'à côté, quelqu'un vient le recouvrir avec une housse spécialement faite pour ça. La carte donne envie. Beaucoup de dumplings, ces raviolis chinois, mais certains sont au porc et au requin, d'autres à la truffe.... on croit rêver. Nous avons envie de tout tester. Tiens, au fait, nous pouvons remanger de la viande sans crainte, notamment du porc et du boeuf ! Les cuisiniers s'affairent derrière la vitre, avec un masque sur le visage, des gants, et un tablier blanc. Vous devez vous dire que nous sommes dans un grand restaurant, mais pas du tout. Nous nous en tirerons pour 17 euros à deux. Bon, ça change par rapport à l'Inde, mais Fred n'a jamais vu quelque chose comme ça, et à ce prix, à Paris. A la fin du repas, la serveuse, toujours aux petits soins, nous remet une feuille à remplir pour évaluer certains critères, comme le sourire, l'accueil, la disponibilité, la qualité des produits... et tout ça sans avoir à laisser de pourboire, car le service est compris. Plutôt que de l'eau, nous prenons du thé, pour 0,90 euro. Et là, on nous montre quelque chose que nous n'avions pas vu sur la carte, une carte spéciale pour le thé avec une demi-douzaine de choix. A la rose, au chrysanthème....Ah oui, le truc le plus fou, ce sont les fameux dumplings : incroyables ! La encore, jamais nous n'avons mangé quelque chose comme ça à Paris, ni à Londres ou dans les restaurants asiatiques réputés de NY. Aujourd'hui (et ce sera tout le temps le cas, ce soir et demain midi), le ravioli est extrèmement fin, la "peau" ne demande qu'à céder, le ravioli s'affaisse dans le plat ou dans l'assiette tellement c'est fin. A l'intérieur, un consommé, ou du bouillon, le rend juteux. Un petit mode d'emploi est d'ailleurs disponible sur la table, pour expliquer comment le manger avec les baguettes et la cuillère. Nous tombons littéralement par terre pour ce premier contact avec la nourriture de cette région du monde (taïwanaise dans ce cas). Le soir, toujours dans un restaurant d'une galerie commerciale (mais de 10 étages celle là, avec un nombre de restaurants différents hallucinants), ou le lendemain midi à l'aéroport, ce sera un peu moins bien mais toujours avec cette pâte fine et ce bouillon à l'intérieur. Qui a vu ça en France dans un restaurant asiatique en commandant ce plat classique ? Ici, cela semble être la norme. 

 

Houla, oui, tellement de choses à dire, de sensations à raconter et l'envie de partager, qu'on allait oublier aussi de vous parler des toilettes (voir rubrique "divers", dès que You Tube sera de nouveau accessible). Vous n'en avez jamais vues de comme ça. Pourquoi ? Parce qu'à côté de la cuvette, une télécommande vous propose d'envoyer un jet pour vous laver le postérieur, en pouvant régler la puissance, la position, la témpérature de l'eau, celle du siège (oui oui!).... que de surprises et de choses qui nous changent tellement par rapport à ce que l'on a vécu depuis notre départ. Les toilettes népalaises, vous vous souvenez ? Aujourd'hui, c'est l'opposé. Fred n'a pas osé tester, on va dire qu'il n'avait pas assez envie de les utiliser. Audrey a utilisé le chauffage du siège, mais a-t-elle essayé le reste ? Il faudra attendre notre retour pour le savoir...


Après ce petit moment de restauration, nous repartons arpenter le centre financier, et allons vers l'Ouest pour aller voir de plus près l'Oriental Pearl Tower, la célèbre tour en forme de trépier avec deux boules sur son axe. On prend notre temps, on lève les yeux, on se retourne pour regarder de nouveau le décapsuleur et sa copine d'à côté d'un peu plus loin, nous marchons en ne quittant pas des yeux le sommet afin d'avoir cette sensation que le reste bouge autour de vous au fur et à mesure de vos pas, cette perspective mobile que seuls les grands volumes permettent de percevoir... un régal. Le temps n'est pas magnifique, mais il ne pleut pas, c'est déjà ça. Les gens autour de nous sont comme nous, sauf qu'ils sont asiatiques. Nous voulons dire par là que nous nous sentons comme à Paris, ou à New-York, dans un environnement qui est celui auquel nous avons l'habitude. Les filles sont plutôt apprêtées, portent souvent des talons, les rues sont très propres, peu de gens crachent par terre comme nous le craignions (difficile de faire pire que l'Inde cela dit, pour l'instant). Les distances sont grandes, nous marchons plus longtemps que nous le pensions pour arriver au pied de cette tour, symbole de la ville. Bien sûr, nous prenons un ticket et montons à l'observatoire, à 275m de haut. Pas de film d'introduction qui en met plein les yeux cette fois, mais un centre commercial à l'intérieur et un grand sapin de Noël, des décorations (comme dans tout le quartier d'ailleurs) qui nous donnent pour la première fois l'impression que ce sont les fêtes de fin d'année. L'ascenseur nous monte à l'étage, et nous découvrons alors une plate-forme permettant de faire le tour de la boule... sauf que par terre, sur un mètre cinquante environ, le sol.... c'est du verre ! Ca tombe à pic, et avec la structure principale qui part vers le sol pas loin, cela crée une perspective qui vous bouscule un peu l'estomac. Pas évident - sans réflechir à deux fois - de poser son pied sur ce bout de verre, sur lequel marche pourtant pas mal de monde. Autour, certaines personnes n'y arrivent pas. C'est drôle. Fred avait déjà expérimenté quelque chose comme cela au Canada, Audrey jamais. Et pour elle, pas de problème particulier, elle y va sans véritable difficulté. Bizarre pour quelqu'un qui a un peu le vertige. Une fois sur ce sol en verre, on n'ose pas trop marcher (un peu plus tard, Fred s'amusera à sauter de toutes ses forces dessus, pour s'amuser et faire rire les chinois), puis on s'habitue. C'est alors que nous nous mettons à faire pas mal de photos, dont certaines en se couchant sur le sol pour faire comme si nous tombions dans le vide. Honnêtement, Fred a eu du mal à d'habituer à se mettre par terre et s'agenouiller, même après cinq ou six fois, parfois visage contre le verre, alors qu'il y a le vide en dessous. Une fois ce manège terminé, nous redescendons et parcourons un peu le centre commercial. Est inclus dans notre ticket un tour dans un grand huit à l'intérieur du centre. Bon, petit grand huit, ce n'est pas le parc Astérix, mais nous faisons des choses que nous avions oublier après toutes ces semaines en Inde. C'est drôle comme sensation. C'est fun. Nous nous balladons, regardons toutes ces boutiques où tout est écrit en chinois, sommes curieux de tout, ouvrons grands nos yeux. Nous ressortons et rejoignons ce grand bâtiment pas très loin, pas encore éclairé malgré les guirlandes dessus. C'est aussi un centre commercial. Mais un grand. Très grand. 10 étages. A l'intérieur, un grand sapin, des marques de luxe françaises (ils aiment bien Lancôme ici), une salle d'arcade pour les moins de 10 ans (avec les bornes ou tables de jeu adaptées à leur taille), un magasin vendant des fauteuils de massage haut de gamme (Audrey ne voulait plus en sortir après la démonstration), des ateliers de spectacle pour enfants (maquillage, marionnettes...), un magasin de chaussures avec des accessoires à ajouter dessus.... et des restaurants de toutes nationalités (pas de problème si vous avez une envie d'italien, de français, de coréen, de japonais, de bouffe taïwanaise, de Shanghaï, de Pékin), ou bien des fast foods américains ou asiatiques (le fast food de noodles par exemple). Une offre PLETHORIQUE. Nous parcourons tout cela. Un moment de plus si différent de ceux auxquel nous avons l'habitude. Nous retournons vers le décapsuleur, et allons boire un verre dans le bar d'un hôtel, situé dans la tour juste en face, au 87ième étage de la Jin Mao Tower. Il fait nuit désormais. Tout est éclairé. Les buildings tranchent dans le ciel noir. Toutes les décorations de Noël sont allumées, violettes, bleues.... De là haut, c'est superbe. Nous grignontons un peu de boeuf séché et assaisonné, avec notre cocktail. On est bien. On adore ce changement, brutal, sec, et dans le bon sens, pour ainsi dire. Petit moment de luxe dans les hauteurs de Shanghaï. Le sevice est au top. Nous regardons le décapsuleur, tout proche, et dont le toit est une vingtaine de mètres plus haut. A portée de main.

 

Nous repartons et retournons dans le centre commercial pour dîner. Nous hésitons à changer de quartier, mais il est déjà 19h30, les distances sont grandes, nous n'avons dormi que quelques heures dans l'avion cette nuit, et voulons prendre des forces pour ne pas être KO demain. Découvrir un nouveau quartier à ce moment ne serait pas raisonnable, à moins d'avoir une adresse précise où aller en tête. Mais nous préférons la facilité, et juste marcher en savourant le fait d'être là, en Chine, à Shanghaï, en ayant la tête légère et aucune forme de stress à cet instant. Dans la galerie, nous nous arrêtons dans un restaurant... chinois, pour découvrir. Nous prenons des dumplings (qui auront comme ce midi leur bouillon à l'intérieur, mais ne seront pas aussi bons), des beignets de pomme de terre, du boeuf sauté... on essaie un peu de tout. On aime assez, sans tomber par terre. De toutes façons, par rapport à ce genre de repas en Inde, dans ce genre de circonstances, c'est bon. Nous repartons ensuite en métro à notre guesthouse, et fermons les yeux plus vite que notre ombre....

 

Vidéos à suivre..... !

 

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Commentaires: 5
  • #1

    alain et maryse (vendredi, 21 décembre 2012 08:22)

    le dépaysement après Inde et Népal.
    on attend avec impatience d'autres commentaires et photos pour
    continuer a voyager avec vous.
    bises

  • #2

    christiane (vendredi, 21 décembre 2012 09:59)

    vous devriez vous faire payer par une agence touristique car vous donnez vraiment envie d y etre
    j adore votre oeil emerveillé

  • #3

    Sof (vendredi, 21 décembre 2012 20:31)

    Les photos sont impressionnantes! Vous avez l'air de kiffer et on kiffe ac vous!
    On se surprend à rire ou à faire des 'ah ouais" en vous lisant... :)
    Profitez bien les amis!!

  • #4

    koffi (lundi, 24 décembre 2012 12:33)

    Vous avez une très bonne mine sur les photos, vous avez l'air de récupérer assez vite des voyages (à moins que vous mettiez des crèmes pour cacher les cernes !!) ah ah ah je déconne !
    Fred sur les photos j'ai l'impression de voir un ado émerveillé par tout ce qui l'entoure. j'ai l'impression que Audrey est transportée par le fauteuil ! ça ressemble à un siège du cockpit d'une navette spatial !!
    Sur les photos tout est immense et démesuré et empli de couleur ! vous avez pas l'impression d'être des fourmis sans dèc !

  • #5

    François P. (jeudi, 27 décembre 2012 14:19)

    La description de la nourriture m'a donné bien faim...