Jours 10 & 11 : Pushkar et sa fête des dromadaires

Dernier trajet avec notre chauffeur, et arrivée un peu tardive suite au cinéma qui s'est terminé vers 15h. Le temps de prendre notre premier Mc Do indien, à emporter (un Mc Maharadja!), et 2h30 plus tard, nous y sommes. Désormais, nous retrouvons la liberté du voyage même si nos trains/bus sont déjà réservés pour les deux semaines restantes. Nous ne sommes pas mécontents de le laisser rejoindre Delhi, car, bien que sympathique et souvent de bon conseil, il était parfois un peu pressant et pressé. Nous lui donnons son pourboire, dont il n'est pas satisfait, et nous précise que ce dernier est normalement de 10% du prix total payé. Première nouvelle, nous n'avons jamais été mis au courant et aurions refusé, vu l'inflation du prix que cela aurait représenté. Nous le lui indiquons et restons fermes. Il comprend, mais est un peu dégouté, et nous quittons néanmoins en bons termes. L'hôtel est sympa, mais surtout, le wifi est disponible dans la chambre. Enfin!

 

Le lendemain (le 27/11), nous partons comme à chaque fois découvrir la ville à pied. Pushkar est une ville qui nous plaît bien, plus petite que les autres, mais bien bondée. Il faut dire aussi que la fête annuelle des dromadaires (mais aussi bétail et chevaux) attirent des dizaines de milliers d'indiens. C'est aussi une des villes sacrées du pays, où se trouve l'un des seuls temples de Brahma du sous-continent. C'est en effet ici qu'il est censé avoir jeté une fleur de lotus dans le lac de la ville, lui aussi sacré. Les hindous doivent visiter la ville au moins une fois dans leur vie, et se purifier dans le lac en descendant les ghats, un peu comme à Varanasi. La ville a un magnétisme particulier avec ses rue étroites, ses temples colorés (bleus ou roses), ses échoppes innombrables (vendant tout et n'importe quoi, de chemises aux fruits, en passant par des disques)... et sa fête foraine. Une sorte de foire du trône impressionnante pour les locaux, amusante pour nous, mélangée à une espèce de salon de l'agriculture. Il y a 3 sortes de manèges que l'on retrouve tous les 30m, datant des années 50 : une grande roue, un grand huit ovale (et plat!) et un spectacle de motos. Ah oui, il y a aussi les curiosités de la nature, style freakshow (femme serpent, homme sans tête, femme à barbe...). Toujours autant de monde, on est pressé les uns contre les autres et impossible de s'entendre parler avec toutes ces baffles hurlantes. Nous marchons en tong sur le sable.

 

Juste à côté, le festival ne bat plus son plein depuis deux jours, et les milliers de dromadaires que nous nous attendions à voir ne sont plus là. Nous en croisons cependant régulièrement, mais ce n'est pas la foire à laquelle nous nous attendions. De nombreux chevaux sont là, souvent très beaux, ainsi que du bétail (beaucoup moins beau). Nous croisons aussi plusieurs campements présentant les différents produits culinaires indiens, mais rien de renversant. Nous ressentons du coup cette ambiance de foire qui fait vivre la ville depuis une semaine. Nous sommes salués ou dévisagés tous les 5m, comme la plupart des occidentaux, et serrons des mains à tout va. Le chauffeur d'un 4x4 blindé s'arrête même devant nous, à la demande de l'indienne assise à l'arrière, pour nous poser quelques questions (pourquoi nous sommes en Inde, ce que nous faisons dans la vie et si nous aimons son pays). Elle ira même jusqu'à demander une carte de visite à Fred.

 

Nous nous promenons sur les ghats, et faisons le tour du bazar. Nous rencontrons sur le pont principal une famille avec qui nous discutons, et apprenons que le père est professeur de danse. Il est impressionné par le grand écart d'Audrey et tient absolument à lui montrer la magnifique posture de son art (cf photo). Le pont, pas très large, est du coup un peu bloqué. Nous trouvons une excuse pour nous échapper, et finissons la soirée dans une pizzeria.

 

Le lendemain matin, c'est la cérémonie de clôture de la fête. 9h, direction le stadium. Nous ne savons pas trop par où rentrer, et suivons le flot qui nous conduit à l'intérieur, au milieu d'un bon millier d'indiens. Nous cherchons où nous mettre sachant que toutes les places sont prises, que ce soit dans les gradins ou sur le sable par terre. Nous apercevons de l'autre côté des places libres. En s'approchant, nous nous apercevons qu'elles sont en fait réservées aux touristes étrangers. Très bien, c'est nous! A peine installés, un indien vient chercher Audrey pour la faire participer à un jeu qui aurait bien sa place dans "Intervilles" : la course de jarres remplies d'eau, opposant touristes et indiens. Audrey essaiera même de corrompre l'un des juges, avec succès, pour avoir moins d'eau que les autres, en échange d'un bisou sur la joue. Malheureusement, cela ne l'aidera pas beaucoup, mais elle ne finira ni dernière ni première, et sa jarre contiendra toujours pas mal d'eau, contrairement à certaines qui ressortiront trempées. Fred s'étant approché pour prendre quelques photos, devra participer au prochain jeu : le tir à la corde opposant toujours touristes et locaux. Défaite écrasante, mais moment sympa lorsque les télévisions locales viendront l'interviewer avec un autre occidental. Audrey, toujours dans les parages, devra elle aussi tirer à la corde et passer par la séance d'interview, non sans s'être fait auparavant remarquer par le désormais traditionnel grand écart, qui n'a pas manqué d'attirer les journalistes présents.

 

Commence ensuite le défilé et la remise des prix, devant le ministre de l'éducation et celui des communications. Fanfares, danseuses, groupes folkloriques, défilé de dromadaires et de chevaux, tout y passe pendant environ une heure et demi. C'est drôle car la tribune des touristes est située à côté de la tribune officielle (avec les ministres), et les occidentaux comme nous peuvent descendre sur la piste pour prendre des photos et filmer à leur guise. Du coup, les indiens, bien moins lotis, ne doivent pas voir grand-chose, leur champ de vision étant obstrué par tous ces types en short à peau blanche. Un peu plus tard, Fred réussira - tel Rémi Gaillard - à s'incruster dans le défilé des membres étrangers du centre équestre de la ville pour aller saluer les ministres (en bermuda et chaussures de rando). Nous verrons la course de dromadaires, le saut d'obstacle à cheval et l'élection de la plus belle vache. 

 

Une dernière ballade à trainer dans les rues et à manger un morceau face au lac, et nous rentrons à l'hôtel profiter une dernière fois du wifi (et taper cet article) au soleil avant de décoller pour la ville voisine d'Ajmer prendre notre train de nuit. 

 

Écrire commentaire

Commentaires: 5
  • #1

    christiane (mercredi, 28 novembre 2012 15:32)

    je vvoulais dire a tout le monde que la maman de la star c est moi

  • #2

    maryse alain (mercredi, 28 novembre 2012 16:53)

    et ceux de la star féminine c'est nous na!!!

  • #3

    rosa la plume (mercredi, 28 novembre 2012 17:01)

    bravo audrey, tu nous étonne on n'aurait jamais cru que tu soulèves cette jarre pleine d'eau a bout de bras sans trembler;
    la cuisine indienne t'es vraiment bénéfique.la force d

  • #4

    rosa la plume (mercredi, 28 novembre 2012 17:04)

    suite du message: la force des bras a changé de camp
    continuez a nous faire vivre vos exploits

  • #5

    CHRISTIANE (jeudi, 29 novembre 2012 09:36)

    je n avais pas vu l interviuw d audrey
    donc je voulais dire a tout le monde que la belle mere de la jolie star
    c est moi