Aujourd'hui, journée de visites.
Nous sommes allés dès le matin dans le centre de la ville, que l'on appelle Pink City, car tous les murs sont faits d'une même matière aux couleurs rosées, pour visiter les musées et autres lieux touristiques, comme le City Palace (là où habite le Maharadja, mais aussi un musée de collections de costumes, d'armes et de carrosses royaux, la salle d'audience où sont entreposés les deux plus grands objets en argent au monde - 2 urnes de 80 000 litres qui ont servi à apporter de l'eau du Gange en Angleterre en 1902), Jantar Mantar ou encore Hawa Mahal (aussi appelé Palace of the Winds - un bâtiment du 19ième dont la façade est quasiment uniquement composée de fenêtres pour que les femmes du Maharadja puissent observer la vie extérieure). Nous avons aussi pas mal marché dans la ville, où il y a toujours quelque chose à regarder, des gens qui vous arrêtent parce qu'ils veulent vous prendre en photo ou discuter avec vous (ça n'arrête vraiment jamais, c'est fou). Il fait chaud, presque 30°C. Nous nous éternisons dans les rues et prenons notre temps. Nous avons cherché un restaurant indiqué sur le Lonely Planet, le Ganesh Restaurant, et sommes tombés sur un boui-boui en haut d'un toit qui ne nous a pas du tout inspiré confiance. En voyant la pancarte et le petit couloir qui y mène, on s'est regardé en se demandant si ce n'était pas une blague. On n'ose pas manger de viande en Inde, ni prendre de street food, mais là, c'était pire. Mais comme nous sommes un peu fous, nous y sommes allés. L'endroit est vraiment paumé dans une rue commerçante en haut d'un toit, et il n'y avait que quelques locaux. La cuisine est quasiment à même le sol, mais bon, si le Lonely en parle, c'est qu'il ne faut peut-être pas se fier aux apparences. Finalement, c'était moyen, mais nous sommes contents de ne pas avoir été malades. Ca a été un peu l'épreuve du feu. Photos et vidéo à venir dans la section "bouffe".
Trajet inverse pour retourner à notre point de départ. Nous nous baladons, mais ne pouvons pas nous éterniser et visiter le grand bazar, car une grande fête musulmane a lieu aujourd'hui dans la
ville, et les rues sont bloquées à partir de 17h (décidemment, il n'y a que des fêtes en ce moment dans le pays!). Il va y avoir des milliers de personnes dans les rues. Il est environ 15h, et
nous repensons à ce que nous avions hésité à faire hier matin dans le palace : un massage ayurvédique. Notre chauffeur connait un endroit et propose de nous y emmener. On est évidemment d'accord.
Comme ça commence à s'agiter dans les rues (on sent que l'on est dans un pays de centaines de millions d'habitants, l'agitation n'est pas la même, les rassemblements n'ont pas la même dimension,
la foule est bien plus grande, même quand seulement une fraction de la population est concernée) et que la circulation semble se compliquer, notre chauffeur nous fait patienter quelques instants
dans une boutique de souvenirs pour touristes (pas vraiment intéressante) et revient avec une moto. Nous montons tous les deux dessus, sommes donc à trois sur le siège, et nous partons pour un
autre quartier de la ville, au milieu de cette circulation typiquement indienne. Des hauts parleurs crachent de la musique, des jeunes se regroupent, ca sent la fête de ce soir (et peut-être les
débordements qui vont avec). Des flics sont postés tous les 500m aux carrefours. Nous arrivons et posons la moto. Notre chauffeur nous demande de ne pas nous arrêter pour discuter avec les gens
(sachant qu'ils sont toujours curieux en plus) en marchant. Il nous prévient que ça peut être dangereux une fois que la nuit est tombée. Mais pour l'instant, tout va bien.
Nous entrons dans ce centre ayurvédique. Nous choisissons un massage complet d'une heure, avec notamment de l'huile chaude versée sur le front en continu pendant le dernier quart d'heure. C'était un bon moment, mais pas aussi grandiose que ce que nous avions imaginé. Cela nous a couté 25 euros environ. Ca aurait facilement été le triple, voire plus, à Paris. Nous repartons en moto vers notre hôtel. Là-bas, l'homme derrière la réception nous dit qu'il n'est pas prudent de sortir ce soir. Nous souhaitions aller au cinéma, car celui de la ville est particulier apparemment, et dîner dans un restaurant à proximité, mais notre chauffeur n'est pas rassuré non plus. Nous entendons la musique dans la rue, très forte, mais c'est le cas tous les soirs. Nous abandonnons donc cette idée, vu que son attitude n'est pas la même que d'habitude. Il nous emmène dans un autre restaurant où nous retrouvons des occidentaux, et assistons à un spectacle similaire à celui de l'avant veille. Ce n'était pas terrible, mais au moins nous n'avons pas passé la soirée dans notre chambre. Le retour du restau sera laborieux, limite, car les rues sont barrées et la foule, principalement des jeunes, a envahi les rues. Les flics nous interdisent de passer. Nous essayons un autre chemin, sans succès. Nous mettons des cache-soleil sur les vitres, afin que nos têtes pas banales n'attirent pas les regards, ni les envies. Notre chauffeur n'est pas rassuré, car beaucoup de monde est autour de la voiture. Nous sentons que la situation peut nous échapper. Nos portes sont fermées à clé. Finalement, en revenant sur le carrefour, le flic nous laisse passer devant notre insistance. Nous rejoignons alors l'hôtel sans trop de difficulté. Tout s'est bien passé, mais c'était limite. Nous irons au cinéma demain.
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Ptit Fillot de Gene (vendredi, 13 septembre 2013 00:20)
Trop génial le vendeur de barbes à papas.